Popescu nous raconte l'enterrement de sa mère mais aussi la naissance de sa fille, ses jeux de petit garçon, ceux de ses deux filles, ses repas entre amis, sa vie au quotidien, les scènes qui l'ont marqué, parfois importantes, souvent dérisoires. Dans un entrelacs aussi discontinu que le fil des pensées, il mélange les pronoms je, tu, il, comme pour montrer qu'il peut s'agir de lui, de nous, d'un autre et nous entraîne au coeur de morceaux de vie qui pourraient parfois être les nôtres.
« Tu as dit "c'est une fille" et une infirmière te tendait une paire de ciseaux, la sage-femme a repris la petite, elle l'a tenue et elle a dit "coupez !", tu as pris les ciseaux et tu as coupé le cordon ombilical de ta petite, tu as entendu ta fille qui criait ».
Dans ce livre aussi déroutant que fascinant, on trouve de la poésie, de la rébellion, de la douceur, de la gravité et beaucoup d'amour. On découvre surtout un auteur à part qui a su donner à sa voix une palette de couleurs qui la rendent unique. Une belle découverte.
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Les séquences se succèdent, défiant toute chronologie. Une biographie se reconstitue pièce à pièce. Et là derrière une histoire.
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