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Ma vie de monstre est un roman jeunesse de qualité. Anne Pouget étant historienne, je n'en attendais pas moins. Elle nous invite à découvrir un personnage méconnu et dont l'existence historique est avérée : Tognina Consalvès. Lorsque débute le récit, Tognina est une jeune fille qui vit à la Cour de France, auprès de Catherine de Médicis, entourée de ses parents et de ses frères et soeurs. Dans la famille, Pierre, le père, et trois des sept enfants ont une particularité : une pilosité excessive dont personne n'est capable d'expliquer l'origine à l'époque. Actuellement appelée hypertrichose, cette maladie est une véritable malédiction pour Tognina qui, bien que recevant une instruction à la Cour, est fréquemment exhibée lors de la venue de visiteurs et moquée par tous les gens qu'elle côtoie quotidiennement. Elle sait que cette anormalité l'empêchera de vivre ses rêves et d'être aimée à sa juste valeur…
Premier bon point : ce roman qui, ne l'oublions pas, est destiné aux jeunes adolescents est d'une grande clarté. La vie de Tognina à la Cour est intéressante à découvrir et la mention des personnages historiques qui évoluent autour d'elle est passionnante. Il est question d'Hélène de Surgères (celle des « Sonnets pour Hélène » de Pierre de Ronsard), de Michel de Montaigne ou encore d'Ambroise Paré. Même si Anne Pouget prend des libertés par rapport à l'histoire de la véritable Tognina, il est tout à fait pertinent de faire référence à ces personnages historiques qui ont vécu à la même époque. Cela permet d'ancrer l'histoire dans un contexte bien précis.
Deuxième bon point : le personnage de Tognina est très attachant. C'est une petite fille différente mais très fine, ce qui complique justement sa vie. Bête, elle n'aurait pas souffert autant de son cruel destin. Elle aurait été un simple divertissement, à l'image de Brusquet, le fou du roi. Mais Tognina réfléchit et interroge sa différence, elle discute intelligemment avec les lettrés et les médecins qu'elle croise. Au fond, ce n'est pas simplement l'histoire d'une « enfant-chien » mais celle d'une jeune fille souffrant du regard des autres en raison de sa différence. En cela, le roman peut offrir une belle réflexion sur ce qu'est la tolérance.
En ce qui concerne l'allusion à La Belle et la Bête sur la première de couverture, il est évident qu'elle concerne les parents de Tognina. Son père, Pierre, a été trouvé sur l'île espagnole de Tenerife bien des années avant le début de l'histoire : considéré par les voyageurs qui l'ont capturé comme un animal de foire en raison de son excessive pilosité, il a été offert à Henri II lors de son couronnement. Le monarque, qui souhaitait voir s'il était possible d'éduquer un sauvage, a confié son instruction à des précepteurs. Pierre est devenu avocat et conseiller à la Cour. Il a été marié à une jeune femme de la Cour sans aucune particularité physique. Là se trouve, d'après de nombreux experts, une des sources d'inspiration du célèbre conte. Il manque, je trouve, à la fin du roman, quelques explications sur ce point. C'est mon seul regret.

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Nous voici sous le règne d'Henry III de 1574 à 1589.

Histoire tirée de faits réels de la Famille Consalves.

Famille peu ordinaire : Pierre et Catherine Raffelin qui a inspiré à Gabrielle Suzanne de Villeneuve le Conte de la Belle et la Bête en 1740 ; immortalisé au cinéma par Jean Cocteau ou Walt Disney.

Pierre naît couvert de poils, il sera vendu ; mais très intelligent il deviendra Conseiller Royal, on lui donnera comme épouse la Dame de Compagnie de la Reine.
Ils auront 7 enfants.
Trois des enfants naîtront avec le même "handicap" que leur père et seront exposés comme "bêtes de foire" dans la Haute Société dans le "Cabinet de curiosités" de la Médicis.

Antonietta souvent appelée Tognina va suivre son destin en laissant un sillage du parfum "Eau d'Ange".

Les gargouilles pendant ce temps n'en finiront pas de contempler l'horizon de leurs regards de pierre.

Tognina rêvera longtemps d'une "fede" - une bague d'amour,: deux mains enserrant un coeur et une gravure face interne de l'anneau "aimez-moi" - que pourrait lui offrir Odon, l'amour de sa vie.

Voyage de France en Italie.

* Suivre la lente course des heures.

- Découvir (à l'époque) une femme peintre :
" Une femme peintre, c'était un peu comme trouver une étoile dans sa soupe, ou une dent dans le bec d'une poule"

Joli livre jeunesse sur la différence et l'acceptation de soi.

Lutter pour que sa différence ne soit pas une malédiction.

* la maladie dont était atteint "la bête" a été reconnue comme s'appelant = l'hypertrichose.

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Un roman historique d'une grande richesse !

Tognina appartient à la cour et plus particulièrement à la reine Catherine de Médicis. Les poils qui recouvrent l'ensemble de son corps font d'elle une attraction prisée au même titre que les nains et les folles.

Elle n'aspire pourtant qu'à être aimée. Heureusement, son statut lui permet de s'instruire et de s'intéresser aux grands de son temps : Lenôtre, Ambrose Paré ou encore Montaigne.

La mort du roi va plonger sa destinée dans une grande incertitude. Que va-t-elle devenir ?

Un livre qui permet d'évoquer ces hommes et ces femmes qui ont été rabaissés au rang de décoration et humiliés par bêtise et ignorance.

Le cas de Tognina est d'autant plus douloureux qu'on lui offre par ailleurs une excellente éducation humaniste. Mais c'est comme pour mieux lui arracher ensuite.

Le récit reste ouvert et nous fait découvrir en contrepoint l'histoire mouvementée de France avec la guerre entre catholiques et protestants et l'espoir qui vient d'Italie avec la Renaissance.

Le portrait de Levina, une femme peintre reconnue à son époque est aussi intéressant.

A lire ! Un roman historique d'une grande richesse !

Tognina appartient à la cour et plus particulièrement à la reine Catherine de Médicis. Les poils qui recouvrent l'ensemble de son corps font d'elle une attraction prisée au même titre que les nains et les folles.

Elle n'aspire pourtant qu'à être aimée. Heureusement, son statut lui permet de s'instruire et de s'intéresser aux grands de son temps : Lenôtre, Ambrose Paré ou encore Montaigne.

La mort du roi va plonger sa destinée dans une grande incertitude. Que va-t-elle devenir ?

Un livre qui permet d'évoquer ces hommes et ces femmes qui ont été rabaissés au rang de décoration et humiliés par bêtise et ignorance.

Le cas de Tognina est d'autant plus douloureux qu'on lui offre par ailleurs une excellente éducation humaniste. Mais c'est comme pour mieux lui arracher ensuite.

Le récit reste ouvert et nous fait découvrir en contrepoint l'histoire mouvementée de France avec la guerre entre catholiques et protestants et l'espoir qui vient d'Italie avec la Renaissance.

Le portrait de Levina, une femme peintre reconnue à son époque est aussi intéressant.

A lire !
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Par Danaé

Monstre : Oui ou non ?

Tognina a 13 ans en 1588. Treize ans qu'elle est un objet de curiosité exhibé au palais de Catherine de Médicis. En effet, Tognina, en héritant de son père un corps couvert de poils, est devenue l'attraction préférée de la reine...

Comment vivre des histoires d'amour quand on vous prend pour un monstre ? Pourra-t-elle être aimée un jour, malgré sa différence ?

Ce roman bouleversant critique le racisme. On traite Tognina comme quelque chose d'inhumain, d'animal,... et ce roman est une histoire vraie !

Je recommande vraiment ce livre très émouvant qui fait réfléchir à la façon dont on traite les autres, même si ils sont différents de nous.

Par Alissa

Tognina vit sous le règne de Catherine de Medicis. Son père et elle ont le corps couvert de poils. Elle est exhibée devant les membres de la Cour de France. Mais Tognina cherche par tous les moyens à enlever définitivement les poils de son corps pour plaire au garçon qu’elle aime, Odon, un sonneur de cloche. A la mort de la reine, une « guerre » éclate dans la ville donc Tognina est exilée en Italie. Pendant tout le livre, elle va essayer de retrouver Odon et sa famille.

J’ai adoré ce livre car il parle de ce que l’on ressent lorsque l’on est différent et de la différence en elle-même. Lisez le !
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Tognina habite le château de la mère du Roi Henri III. Elle est atteinte d'une maladie inconnue. En effet, la jeune fille est couverte de poils comme son père, un de ses frères, et une de ses soeurs.
Je n'ai pas beaucoup aimé ce livre car je le trouve long.
Je le recommande aux passionnées du conte la Belle et la Bête dont l'auteur c'est d'ailleurs inspirée de cette histoire vraie pour le créer.

Nils.
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Résumé : Tognina vit à la cour de Catherine de Médicis, montrée comme curiosité aux visiteurs, à cause de son corps entièrement recouvert de poils, comme son père, et une soeur et un frère. Elle aimerait pouvoir ressembler aux autres, avoir le droit d'être aimée, ne pas passer pour un monstre. Voici le récit de son histoire.

Mon avis : Je ne connaissais pas le tableau de Tognina, exposé au château de Blois, et ne savais pas qu'il avait servi de source d'inspiration pour le conte « La Belle et la Bête ».

La Belle, c'est Catherine, la mère de Tognina, et la Bête, c'est Pierre, son père, dont le corps est entièrement couvert de poils. Tognina, ainsi qu'une de ses soeurs et un de ses frères, vont être affectés de la même maladie que leur père.

A l'époque, cette maladie était loin d'être connue, et encore moins soignée. Tognina va être considérée au mieux comme une curiosité qu'on expose, au pire comme un monstre, et non comme un humain.

Malgré tout, elle passe une enfance plutôt heureuse à la cour de Catherine de Médicis, entourée de l'amour de sa famille, et devant se présenter aux invités quand le demandait Catherine de Médicis.

Mais Tognina souffre de sa différence physique, du regard et du jugement des autres. Elle souhaiterait être comme tout le monde, et en secret, elle est amoureuse d'un jeune sonneur de cloches.

L'auteur précise à la fin quelle est la part de fiction et quelle est la part de réalité historique dans l'histoire de Tognina, dont beaucoup de pans restent obscurs.

Dans un monde où les guerres de religions sont encore présentes, et où la différence est rejetée (hélas, comme encore aujourd'hui), Tognina incarne la volonté de vivre comme les autres, et aspire à être considérée comme une jeune fille comme les autres.

Un beau récit sur l'adversité de la vie, qui incite à réfléchir sur la différence, la peur de l'autre parce qu'il est différent, et invite à faire preuve de bienveillance et de respect envers autrui. A lire !
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" - Pourquoi ne suis-je pas née normale comme toi? Pourquoi les uns ont-ils tout- parole aisée, la beauté de corps et de visage-, alors que d'autres n'ont rien et qu'ils se contenteraient d'une miette de tout cela?

Pourquoi Dieu m'a t-il dotée d'intelligence, qui rend mon supplice encore plus cruel?...



La soeur aînée de Tognina aimerait lui apporter les mots qui réconfortent.

L'adolescente, ainsi que deux de ses frères et soeurs, tiennent de leur père cette étrange maladie qui leur couvre entièrement le corps de poils.


Nous sommes en 1588, l'héroïne Tognina que l'on surnomme "la fille chien", 13 ans, n'a rien d'un animal sans conscience, bien au contraire.

Personnage royal d'exhibition de Catherine de Médicis depuis sa naissance, à l'égal d'un bouffon de cour, Tognina ne connait pas le mauvais traitement au royaume de France, comme son père avant elle, elle crée l'animation et la fierté des accueils de la Reine sous de beaux atours.

Mais l'adolescente, nous le lisons, rêve de dignité et d'amour, elle grandit et se demande évidement quel destin peut être réservé à une jeune demoiselle comme elle, propriété royale à l'allure singulière.



La 1ère de couverture souligne par un sous-titre que cette aventure adaptée par Anne pouget est une histoire vraie qui a inspiré le conte de Mme de Beaumont, " La Belle et la Bête".



Il n'y aura pas de sortilèges ni de malédiction dans cette histoire, évidement, mais nous en attendrons la substance principale, la magie bien réelle et accessible de l'amour.

L'aventure doit offrir une rencontre idyllique , incomparable, où l'apparence ne sera pas une barrière aux bons sentiments réciproques.

Tognina ne devra plus douter après cela d'être la plus belle en se regardant dans le miroir.



Tandis que les philosophes, les comédiens, les artisans; les hommes de foi ou de science nous permettent de respirer l'époque renaissante du XVIème siècle français, le fond de décor choisi, l'héroïne sera placée sur plusieurs trames d'intrigue par son auteure, la joue velue tantôt saisie d'une poigne de fer puis caressée par un gant de velours.

Difficile de savoir sur quel pied danser.

Les petites histoires intimes vont se lier au destin historique qui apportera son lot de précarité pour tous.

Le roi Henri III est en train d'expirer son dernier souffle, Catherine de Médicis, son épouse, devra bientôt réfléchir à une vive reconversion.

N'ayant pas donné d'héritiers, les "loups" affamés de pouvoir sont déja à la porte du palais du Louvre.

Les acquis sociaux proposés par Henri III pourraient fondre comme neige au soleil car le Printemps est fait de renouveau.

L'auteure nous fait bien ressentir dans son roman que nous serions plus dans les propositions démagogiques de l'instant plus que dans la profonde conviction idéologique.

Il faudra peu pour que les choses évoluent en bien comme en mal, l'ouverture d'esprit et la tolérance semblent être des compromis.



La famille de Tognina, bagage royale de la reine, ne sait pas ce qu'elle va devenir.



Sans pathos ni mélodrames exagérés, l'émotion est subtile et bien dosée par la maîtresse d'orchestre Anne Pouget, laissant aussi s'infiltrer la réflexion dans nos propres conciences.



Il y aura de l'amour, de la passion et de la haine, oui, n'en doutez pas, chers lecteurs.

le petit coeur de Tognina tanguera, chavirera, devant la preuve d'amour laissée par un admirateur secret et à côté de cela, par un personnage de la cour usant de chantage pour qu'elle commette un méfait pour son compte.

Une position inconfortable et des décisions difficiles à prendre pour cette belle âme délicate qui a le sentiment de ne pas s'appartenir du fait de singularité, ne pas avoir droit au chapitre si elle fait un faux pas.

Le personnage est intéressant et finalement plein de ressources, le drame glissera vers le conte facétieux souvent, c'est un régal et chacun aura finalement ce qu'il mérite.

Un roman passionnant et plein de surprises.

Et le rideau se baissera sous vos applaudissements.
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Paris, 1588.
Tognina Consalvès, curiosité de la ménagerie de Catherine de Médicis est, comme son père et deux de ses frères et soeurs, atteinte d'une maladie rare : son corps est entièrement recouvert de poils. Elle vit à la cour de France, heureuse avec sa famille et son ami Odon, sonneur de cloche protestant.
Malheureusement, un jour, la reine meurt et la famille Consalvès est vendue à une duchesse italienne et ses membres sont totalement dispersés. Que va-t-il advenir de Tognina, seule dans une demeure où elle ne connaît personne et où elle est considérée comme un animal ?
J'ai adoré ce roman historique. L'auteure nous dépeint Tognina comme une adolescente normale, vive et intelligente,qui souffre énormément d'être considérée comme une bête sauvage. L'histoire de ses parents m'a beaucoup émue : sa mère, mariée de force à son père s'est bien vite aperçue que, sous ce costume de monstre, se cachait un être humain très doux et gentil.
C'est le véritable message contenu dans ce livre : regarder au-delà des apparences, et s'arrêter plutôt au caractère de chacun. Je le conseille à tout le monde, même à ceux qui n'aiment pas les romans historiques, et je recommande la lecture du gros travail de documentation effectué par l'auteur.
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c'est un livre qui m'a beaucoup plu. le faite qu'elle doivent se battre pour sa liberté n'est pas vraiment montrer dans le livre et on a plus l'impression que s'est elle qui parle le plus de sa différence. Bien sur il y a des gens qui se moquent d'elle mais elle aussi elle se moque d'eux. La fin pour moi n'a pas été une vrai et je pense que l'auteur aurait pu poussé un peu plus loin l'histoire.
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C'est l'histoire d'une jeune fille se nommant Tognina, qui a une particularité : elle est recouverte de poils. Elle est considérée avec sa famille comme une "bête de foire". Mais un jour elle va être vendue à une personne italienne. Va t-elle s'en sortir?

Je n'ai pas trop aimé ce livre : j'ai trouvé qu'il était trop long, mais je le recommande à ceux qui aiment les histoires qui finissent bien.
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