Peu au fait de la vie littéraire je ne savais pas que
Feu avait été sélectionné pour des prix prestigieux. Quels sont les critères de sélection ? Qualité intrinsèque, pression d'éditeur, coup de coeur d'un membre du jury. Qu'importe.
Fort de cet à priori positif, le livre a été beaucoup lu et je vois de nombreuses critiques. C'est varié, les notations babélio vont de un à cinq, cela n'aide pas.
Itou, avec un titre comme cela, on peut en faire n'importe quoi,
feue ma grand-mère, le repos du guerrier devant un âtre éteint, coup de
feu en cuisine, incandescence des sentiments,
feu de joie, couvre
feu covid,
feux de l'amour, pan pan, bre
feu.
Restons personnel.
Laure et Clément se rencontrent.
Elle mariée car il le faut bien, deux filles, un deuxième mari médecin post erreur de jeunesse, 40 ans, prof de fac etc. Vie classique, remplie de ce qui doit la remplir.
Lui, banquier, gagne on ne peut mieux sa vie, 50 ans, un chien, à part cela, une vie vide à courir pour se maintenir en forme donc remplie de courant d'air.
Ils se rencontrent. Il l'attire, on ne sait de quel charme, il l'accepte malgré un avenir courant aérien.
Et il y a des mères à principes à se demander comment Laure et Clément sont nés.
Construction du livre.
Le point de vue de Laure, puis celui de Clément et ainsi de suite. Lui qui utilise le je, elle le tu, lui qui se confie à son chien, elle à tu ou l'inverse, rajoutez les mères même la morte en surmoi freudien, ai je oublié quelque chose ?
Ah oui, titrage des chapitres, pour Clément ses constantes biologiques comme si sa vie se réduisait à celles ci. C'est le cas, ah bon, je n'avais pas compris. Elle c'est le tu, elle n'existe pas en tant qu'elle mais en tu feras ça ma fille. Est ce bien cela, Maria ?
De certains passages, rien compris mais lus un peu vite, relecture, c'est pas mal finalement.
Aux trois quart du livre, la curiosité l'emporte comment va se terminer tout cela ? Clément ultime révolte de Laure pour ne pas être tu , Clément de Laure pour remplir son compte en banque déjà plein de suffisance ? Vous verrez.
Petite recherche internet sur
Maria Pourchet. La joie de vivre elle ne semble pas connaître, les fins heureuses non plus.
Avec le
feu elle est en phase avec son tu et la platitude reprend ses droits.
Une triade.
Etre aimé par ses parents.
Pour s'aimer suffisamment.
Préambule nécessaire pour pourvoir aimer l'autre.
Et on en revient aux mères mal aimantes des impétrants, condamnés d'avance. Les pères on n'en parle même pas.
Le
feu, soyons clément, j'aime bien finalement, chacun ses goûts.. Et à Laure des bitcoins, l'heure n'a plus de prix littéraires. Dommage.