Achevé dans la douleur je dois avouer que ce roman m'a déçu. Je m'attendais à y trouver quelque chose de plus substantiel.
Je n'ai jamais pu entrer dans l'histoire, l'écriture m'a beaucoup ennuyé et j'ai finalement fait le triste constat qu'on pouvait remplir 744 pages sans jamais vraiment écrire.
C'est sans doute sévère mais rien ne m'a jamais séduit dans cette fable écologiste. J'ai du rater quelque chose, parce que d'habitude j'aime bien m'extasier devant la majesté des arbres, me balader longuement en forêt en me disant que ce serait dommage de raser tout ça, mais le discours de
Richard Powers m'a laissé de marbre.
Il est vrai que je n'aime pas le genre chorale, c'est assez artificiel et cousu de fil blanc, les héros sublimes qui viennent d'un peu partout dans le monde (américain surtout) et finissent par se réunir pour défendre une noble cause commune, ça m'emmerde profondément...
C'est dommage parce que la cause est louable, mais le ton est trop confus et verse définitivement dans un pseudo mysticisme insupportable à la fin du roman.
Je me dis qu'il est regrettable d'abattre des arbres pour produire 744 pages aussi lénifiantes sur un sujet aussi important que la défense de la biodiversité sur notre planète.
À mon avis , Mr Powers ne traite pas assez de la dimension systémique de l'enjeu, le discours scientifique de la dendrologue dérive trop vite en apologie d'une nouvelle religion, on finit par se lasser de ce neo-paganisme qui vient parasiter notre compréhension du monde vivant.
Non, les arbres ne nous parlent pas, et c'est tant mieux !