Est-ce que vous savez comment on rend les histoires de pirates plus chouettes ? On fait comme l'auteur (ou comme pirates des Caraïbes) et on ajoute des zombies, du vaudou, de la magie, et de l'horreur mêlée.On va donc dans ce roman s'attacher à un jeune anglais venu demander justice dans les caraïbes, mais qui suite à un ensemble de coïncidences fortuites va se retrouver embrigadé dans un équipage de pirates.Il n'y fera initialement pas très bonne impression, avant que de se révéler un homme d'honneur face à des personnages tous plus menaçants les uns que les autres, Barbe-Noire en tête.Bon, évidement, c'est le genre de bouquins auxquels je vois de bons côtés. D'abord, [a:Tim powers|8835|
Tim Powers|https://d.gr-assets.com/authors/1373471978p2/8835.jpg] sait parfaitement comment attacher à l'histoire "réelle" une histoire secrète, dans laquelle le surnaturel est une force avec laquelle il faut - plus ou moins - compter.Ensuite, je suis toujours satisfait quand un roman parle de mer et de bateaux d'une façon correcte. Et c'est le cas ici.Enfin, le récit s'appuie sur la structure classique du héros sauvant sson amour d'un destin trop horrible pour être nommé. La même trame que, par exemple, [b:
Daemone|11418145|
Daemone|
Thomas Day|https://d.gr-assets.com/books/1328676334s/11418145.jpg|16351156], bien que le style en soit très différent.Toutefois, comme toujours avec [a:Powers|3140334|
Kevin Powers|https://d.gr-assets.com/authors/1402585455p2/3140334.jpg], j'ai l'impression confuse que ce roman ne m'est pas vraiment destiné. En effet, comme dans chacun de ses autres livres, j'ai la sensation dérangeante de regarder ce qui se passe dans un monde bien plus profond, bien plus complexe, que le mien : les gens y ont de splans rudement bien établis, négocient avec les forces du destion d'une façon qui m'échappe totallement, et globalement me paraissent auréolés d'une espèce d'aura héroïque qui leur permet de passer outre les difficultés de la vie réelle par un tour de passe-passe d'ordre ... littéraire. Pour le dire autrement, j'ai l'impression que l'auteur cache derrière une langue soutenue et un vocabulaire occulte des intrigues qui, en fin de compte, ne tiennent pas vraiment la route. J'en veux pour preuve (et c'est UN SPOILER) la fin du roman : lorsque le héros ou plutôt sa copine, tue Barbe-Noire, j'ai vraiment eu l'impression, d'abord d'une espèce d'aura magique, puis d'avoir clairement assisté à une incarnation de Deus Ex machina sous la forme du fantôme de sa mère revenu lui dicter comme tuer le pirate.Pour ce genre de raisons, je ne suis pas vraiment sûr que ce soit une lecture destiné à d'autres lecteurs que les fans de littérature maritime avec supplément de zombies.