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La guerre, c'est une horreur, c'est une saloperie, c'est le genre de chose à ne pas faire. Tout le monde le sait, mais on la fait quand même.

Des hommes politiques nous ont menti pour aller la faire en Irak. Et que reste-t-il ? Des morts, des traumatisés, un pays déchiré et des politiciens souriants, même pas inquiété ou si peu.

Écrit à la première personne, ce roman conte les ravages, physique et psychologique, vécu par un jeune soldat américain de 20 ans, John Bartle, propulsé dans la guerre d'Irak en 2004.

Il s'est engagé pour quitter la maison familiale : mauvaise idée ! On lui aurait bien dit les risques qu'il prenaient, sans parler des traumatismes qui pourraient en découler, mais on aurait perdu notre temps, il ne nous aurait pas écouté, le John.

Son engagement fut sa première erreur. La seconde fut de juger à la mère de son copain de chambrée, Murphy, qu'il prendrait soin de lui et le ramènerait en un seul morceau et vivant...

Le but du jeu ? Ne pas devenir le millième mort du conflit irakien !

Dès le départ, on sait que Murphy ne reviendra pas vivant du conflit... Durant le récit, on ne peut qu'assister, impuissant, à la lente descente de John Bartle qui va craquer sous le poids de la guerre et sous l'impossible promesse faite à la mère de son pote.

Bartle sait que Murphy ne tiendra pas le coup. La guerre a fait de lui un autre homme, un homme dont l'esprit est déjà de retour en Amérique alors que le corps est toujours en Irak.

La question est de savoir "comment" il est mort. Là, j'ai été bluffée.

La force du récit est l'alternance et le mélange entre plusieurs époques : le Fort Dix, dans le New Jersey (2003); Richmond, en Virginie, lors de son retour (2005) et al Tafar, pour la guerre en Irak (2004).

Des époques pas si éloignée que ça en terme d'années... Pourtant, lors de la lecture, on sent bien le fossé énorme qui séparera ces trois années.

De l'insouciance de la préparation militaire à la peur lors de l'affrontement en Irak jusqu'à la reprise impossible d'une vie normale au retour. Bartle n'est plus le même garçon. À 21 ans, on est pas un homme et le fait d'aller au front ne fera pas de lui - ni des autres - des hommes.

L'auteur sait de quoi il parle, ayant combattu en Irak en 2004 et 2005. La différence avec un autre roman sur la guerre, c'est qu'il y a la force poétique en plus.

Malgré tout, tant que l'on a pas été au combat, on ne peut pas savoir et aucun plume, aucune image, n'arrivera à nous expliquer l'effet ressenti. Sans compter qu'il y aura autant de "ressenti" que de personnes qui l'ont faite.

De la guerre et de ses combats, on en ressort traumatisé, lessivé, perdu, ou alors, on se transforme en être froid, en machine à tuer.

Bartle en est sorti vidé... le lecteur aussi. Superbe.

"Je ne mérite la gratitude de personne, et en vérité les gens devraient me détester à cause de ce que j'ai fait, mais tout le monde m'adore et ça me rend fou".

Lien : http://thecanniballecteur.wo..
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-"Ce peut-il que l'on doive mourir à 18 ans ? Ne doit-on pas vieillir avant de mourir ?"
Avant de partir pour al Tafar, en Irak, Bartle fait une promesse qui le poursuivra toute sa vie.
Etait-ce des paroles en l'air ? Comme peut-on promettre alors que l'on s'apprête à partir pour l'inconnu ? La bas, l'ennemi est invisible, le stress permanent, les nerfs sont mis à rude épreuves. Les hommes sont transformé en morts-vivants, la vie est en sursis. Et pour ceux qui en sortiront, il y aura le retour au pays, le choc d'un retour à une vie « normale ». L'expérience de Bartle aussi terrible soit-elle, est certainement commune à de nombreux soldats. Un témoignage réaliste sur le destin de ces jeunes gens que l'on fait vieillir trop vite.
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Avec "Yellow Birds", Kevin Powers, dont c'est le premier roman, a choisi un sujet qu'il maitrise bien puisque comme ses héros, il s'est engagé lui-même très jeune dans l'armée américaine pour combattre en Irak.

Lors des entrainements, Bartle 21 ans, se lie d'amitié avec Murph, 18 ans. Avec toute la fougue de la jeunesse, dans l'excitation du départ, il promet à la mère de ce dernier de veiller sur lui et de le ramener au pays vivant. Plus qu'un récit sur la guerre, ce roman raconté à la première personne tient plus de l'introspection personnelle. Pour Bartle qui s'est enrôlé volontairement dans l'armée pensant y trouver une raison d'exister, la confrontation avec les combats va provoquer une prise de conscience brutale. Cette promesse faite avant de partir va le hanter à chaque instant car désormais personne n'est plus maître de son destin, ni de celui de son voisin. Sur place, Bartle se rend compte de sa méprise, faire la guerre n'a rien de glorieux, elle rend les hommes insensibles à la violence et les contamine jusqu'à rentrer avec eux au pays.

Je n'ai pas ressenti au cours de cette lecture, l'enthousiasme de certains lecteurs. J'ai trouvé qu'en alternant sur trois périodes aléatoirement (avant, pendant, après), le texte manquait de fluidité, effet encore accentué par le style intellectualisé. Je n'ai pas vraiment cerné le personnage du sergent Sterling (peut-être est-il là comme repère ? Étant plus âgé, donc plus expérimenté, il connaît la réalité). Je n'y ai pas trouvé l'originalité qui l'aurait démarqué des autres récits de guerre. En traitant du traumatisme subi par ces jeunes non préparés, de la difficulté à se reconstruire après une telle expérience, ce livre, nouveau témoignage sur l'absurdité de la guerre, a sûrement servi d'exutoire à son auteur. Qu'il aide également ceux qui comme lui ont subi la même expérience dramatique ne fait aucun doute.

J'accorde un 11/20 à cette lecture où j'ai noté aussi des réflexions très justes sur l'inconsistance des souvenirs.
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Ce livre, c'est le témoignage d'un soldat rescapé de la guerre en Irak. Il y a vu mourir dans d'atroces circonstances son ami Murph, seulement âgé de 18 ans. Or, l'auteur avait promis à la mère de son camarade de le ramener sur le Nouveau Continent "en un seul morceau". L'auteur a choisi d'alterner le récit de la guerre en elle-même et des instants vécus alors qu'il est de retour en Amérique.

J'ai trouvé ce livre simplement bouleversant. J'ai aimé le parti pris de Kevin Powers de faire des flash-backs, de nous transporter de l'Irak aux Etats-Unis à chaque nouveau chapitre. En fait, cela évite tout suspense morbide puisque que l'on sait dès le début que Murph va périr, là n'est pas l'intérêt du récit. J'ai également beaucoup apprécié le dépouillement du livre, on se centre vraiment sur un petit nombre de personnages : l'auteur bien sûr, Sterling, Murphy... le superflu est éliminé, on a peu d'informations sur chacun des personnages. On observe ainsi mieux les ravages de la guerre sur l'esprit de ces trois jeunes hommes, comment elle les transforme de façon différente. Je trouve que l'écrivain a vraiment su aborder son histoire avec la bonne distance, juste assez de détachement, de recul pour ne pas tomber dans le pathos sans non plus être dans un récit froid et clinique. On voit comment le soldat essaie de tenir, se raccroche à des petites choses. Powers n'est pas dans le patriotisme fanfaronnant, il se demande souvent ce qu'il fait là, quel est le but de cette guerre, est-ce que ça en vaut la peine. Pourtant chaque fois que les tirs de mortiers retentissent il prend son fusil et tire sur tout ce qui s'apparente à un "hadji". Aveuglément, le corps secoué de tremblements, il tire, il tue et accomplit son devoir. Il ne veut pas perdre les pédales, veut sortir vivant de cette guerre qui le déglingue pourtant un peu plus chaque jour, détruit tout ce qu'il est.

Bien sûr le récit est très dur. On voit comment des jeunes hommes, presque des adolescents, s'habituent à la mort, aux violences faites aux civils, s'endurcissent pour ne pas mourir. La relation entre Bartle et Murphy est très intéressante, ils s'attachent l'un à l'autre sans vraiment le montrer, Bartle sent que Murph est en train de perdre pied mais ne peut pas l'aider car lui même peine à tenir le coup.

Le livre montre également le très difficile retour à la vie civile d'un homme dévasté, transformé à jamais par l'Irak. Il se laisse complètement aller, ne vit plus, incapable de porter la mort de son camarade. Les remerciements et congratulations des gens le laissent indifférent, la vie continue autour de lui tandis qu'il reste bloqué à jamais à al Tafar. Sa promesse brisée l'observe, de même que les mensonges qui entourent cette guerre.

L'oeuvre est très touchante, c'est le genre de livre qui ne vous laisse pas pareil à celui que vous étiez quand vous l'aviez ouvert. On sait ce que l'on va y trouver et c'est tout le talent de l'auteur de nous surprendre, nous émouvoir. J'ai été surprise par la qualité de la prose de Kevin Powers : le texte est riche, magnifique. Les descriptions parviennent totalement à nous plonger dans la chaleur du désert, à nous faire respirer l'odeur âcre du sang et des cadavres en décomposition. le style est vraiment très beau, il y a quelques passages extrêmement poétiques. Parvenir à rendre sublimes de telles horreurs, je dis bravo. Ce que je retiens c'est une impression d'unité, de cohérence autour du livre. J'ai du mal à me souvenir de petits détails, de petites choses puisque l'ensemble m'a véritablement émue et remuée. Probablement l'un des plus beaux livres de guerres, un livre qui fait réfléchir sur les hommes et leur folie.
Lien : http://lantredemesreves.blog..
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Quelques années après avoir combattu en Irak, Kevin Powers livre donc ce récit romanesque du retour au pays d'un soldat. Parti pour al Tafar à 21 ans avec celui qui est devenu un ami pendant les classes, Murphy, Bartle raconte par fragments les événements qui ont précédés la mort de son compagnon et son retour au pays.
C'est sans ambages que Powers jette son lecteur dans l'Irak de 2004 et annonce d'entrée la mort à venir de Murphy et énonce, fataliste, ce que sont devenues ses croyances, superstitions ou espoirs :

« Il n'y avait pas de balle qui m'était destinée, ni à Murph, d'ailleurs. Nulle bombe ne nous était promise. N'importe laquelle nous aurait tués exactement comme elles ont tué les autres. Il n'y avait pas d'heure ni de lieux prévus pour nous. Je ne pense plus à ces quelques centimètres à gauche ou à droite de ma tête, ou à ces quelques kilomètres-heure de différence qui nous auraient placés précisément là où la bombe a explosé. Cela ne se produisit jamais. Je ne suis pas mort. Murph, si. Et même si je n'étais pas présent lorsque cela s'est passé, je crois sans l'ombre d'un doute que les sales couteaux qui l'ont poignardé s'adressaient à « qui de droit ». Rien ne faisait de nous des êtres d'exception. Ni le fait de vivre. Ni celui de mourir. Ni même celui d'être ordinaires. »

Et de dérouler le fil des jours. La peur constante. de mourir en Irak. de vivre en Amérique. Car si Murphy est bel et bien mort à al Tafar, on ne peut pas vraiment dire que Bartle soit vivant à Richmond.
Et c'est avec une plume poétique et trempée à l'encre du spleen qui habite entièrement Bartle que Kevin Powers raconte la formation – expéditive – des jeunes soldats, la peur et cette manière d'agir comme des automates sur le terrain, la démobilisation plus expéditive encore que la formation et, surtout, l'impossibilité de partager son expérience au retour ; le soulagement et la honte qui l'accompagne, la culpabilité.

On dit généralement que le Viêtnam correspondait à la perte de l'innocence de l'Amérique. Cette innocence, l'Amérique a tenté de la retrouver dans les années 1980-1990 avec en point d'orgue la première guerre d'Irak dans laquelle elle retrouvait, à la tête de la coalition venu en aide au Koweït, l'apparence du meneur d'une guerre juste. Et, en fin de compte, ce que nous montre Kevin Powers, né en 1980, c'est comment sa génération élevée au lait de ces années l'a de nouveau perdue dans les conflits post-11 septembre 2001 et aussi (surtout ?) comment elle a été sacrifiée.
Roman intime qui ne verse jamais dans la démonstration ou la dénonciation, Yellow Birds est un roman de deuil d'une fort belle justesse.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Bartle a fait la guerre en Irak. Une guerre aussi dure à vivre qu'à revivre. La mort semble proche ; avec son ami Murphy, ils essaient de l'exorciser en comptant les hommes tombés. Mais l'horreur est constamment présente et il est compliqué de ne pas ressortir marqué par ce déchainement de haine.
Il faut être fort pour rentrer dans cette lecture, les abominations sont présentes tout le long du roman, l'amitié entre Bartle et Murphy aide à contrebalancer ces horreurs. Les allers-retours entre la guerre et le retour à sa maison aident à comprendre son enfermement sur lui-même. J'ai halluciné que les tests sur le mental du soldat à son retour ne soient pas plus qu'un banal formulaire QCM, l'homme n'est-il pas plus important que ça ? Ne sert-il que de chair à canon ?
Un roman écrit avec sensibilité sur la guerre, j'ai été touché par sa poésie qui reflète parfaitement la culpabilité de Bartle. Kevin Powers, comme son narrateur, a vécu la guerre en Irak. Cette expérience lui a permis de faire un livre remarquable (à l'image d'A l'ouest, rien de nouveau) et de montrer l'absurdité des guerres.
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Ils ont 18 et 21 ans et se sont engagés simplement pour échapper à la routine de leur vie. Rien ne les prédisposait à aller combattre en Irak. Mais une fois incorporés, l'engrenage s'est mis en place et les a dépassé. L'un est mort, l'autre ne s'en est pas remis. On a tous entendu parler des ravages psychologiques de la guerre et du difficile retour des combattants à une vie normale. C'est le sujet de ce roman traité ici avec une sobriété implacable et puissante à laquelle on ne peut échapper, pris au piège de la guerre comme Bartle et ses frères d'armes. Un beau livre sur l'absurdité de la guerre.
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« Je vous promets, […], je vous promets que je vous le ramènerais. » Une promesse que Bartle n'aurait jamais dû faire. Une promesse intenable à laquelle la mère de Murph va croire dur comme fer. Mais la réalité sera tout autre. Une fois arrivés en Irak, les frères d'armes Murph (18 ans) et Bartle (21 ans), ne pourront affronter l'horreur en restant soudés. Rendu fou par l'insoutenable violence quotidienne, Murph va disparaître. Bartle ne le ramènera pas sain et sauf à sa mère. Il ne le ramènera pas tout court… Pour le jeune soldat, le constat est amer : « Je ne veux pas être responsable. […] En fait je ne suis pas un héros, pas un garçon exemplaire, j'ai eu de la chance de m'en sortir vivant en un seul morceau. J'étais prêt à échanger n'importe quoi contre ça, telle était ma lâcheté. »

Kevin Powers a combattu en Irak. Au réalisme documentaire il a préféré le prisme d'une fiction empreinte d'un certain lyrisme. La vision qu'il donne de la guerre a un coté hallucinatoire, porté par des couleurs où dominent le jaune poussiéreux et le rouge sang. La toile qu'il peint au fil de ces 250 pages est souvent trouble et possède une évidente teinte surréaliste. Son narrateur alterne entre l'impuissance et la culpabilité. La perte des repères est pour lui terrible : « Nous n'avions même plus conscience de notre propre violence : les passages à tabac, les coups de pied décochés aux chiens, les fouilles, la parfaite brutalité de notre présence. Chacun de nos actes correspondait à une page de notre manuel que l'on appliquait sans réfléchir. Je m'en moquais. »

La construction du roman, sans être follement originale, est très efficace : les chapitres alternent entre la guerre et l'après guerre et la structure, tout en flash-back, entretient la tension pour ne révéler le plus monstrueux que dans les dernières pages. Si je devais comparer Yellow birds avec Fin de mi-temps pour le soldat Billy Lynn, je dirais que seul le thème de la guerre en Irak rapproche les deux textes. Pour le reste, à l'esprit picaresque, grotesque et violemment comique de Ben Fountain, Powers oppose une vision poétique beaucoup plus introspective. Une « beauté triste » où l'on découvre la lente décomposition d'un engagé volontaire et son impossible retour à la vie civile. Une étude menée sur les vétérans revenus du front irakien a montré qu'au cours de l'année 2007, en moyenne, dix-sept d'entre eux se seraient suicidés chaque jour. A travers la figure de Bartle, Powers relate la violence de l'expérience intérieure engendrée par la guerre. Il décrit l'écho d'un ébranlement intime qui transforme ces hommes rentrés au pays en morts-vivants.

Un premier roman que j'ai trouvé en tout point sublime.

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Bartle 21 ans, s'est engagé dans l'armée, comme Murphy, ils deviendront inséparables.
Avant leur départ pour al Tafar en Irak, Bartle promet à la mère de Murphy de le ramener vivant. Promesse terriblement lourde, qu'il n'arrivera pas à tenir et qui restera dans sa mémoire toute sa vie.

Dans une belle écriture, le narrateur Bartle, nous fait vivre cette guerre d'Irak sous le commandement du sergent Sterling, le quotidien de ces soldats exposés constamment aux dangers, le changement qui s'opère en eux, jusqu'à ne plus pouvoir retourner à la vie civile.

"Dans les ruelles en dessous de nous, près de la rive et dans l'encadrement des fenêtres au-dessus de nos têtes, nous distinguâmes des canons de fusil et des mains. le vrombissement dans ma tête devint oppressant. Je ne parvenais pas à entendre les balles qui fusaient, mais je les sentais quand elles transperçaient l'air près de moi. le combat se déroula sans bruit dans le brouillard confus, comme si nous étions sous l'eau."

Un témoignage époustouflant à garder précieusement.
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Bartle, jeune homme en quête de repères n'a pas de perspectives d'avenir, bien décidé à changer les choses il quitte le domicile familial contre l'avis de sa mère pour s'engager dans l'armée. Il y trouve un monde rassurant, un monde où il n'a pas de décision à prendre, pas de choix à faire. Il se lie d'amitié avec Murph, un garçon un peu plus jeune que lui.


Très vite les choses tournent au vinaigre quand les deux jeunes comprennent qu'ils vont partir faire la guerre en Irak. Lors d'une soirée organisée avec les familles juste avant le départ, Bartle fait l'erreur de promettre à la mère de Murph qu'il ramènera son fils vivant d'Irak. Nous découvrons alors l'enfer du champs de batailles avec ces massacres, ses exactions d'un côté comme de l'autre.


Ce roman poignant alterne les scènes de guerre parfois à la limite du soutenables et les conséquences que le conflit a eu sur la vie de Bartle, un roman qui dénonce l'absurdité de la guerre. La guerre décrite comme un personnage ayant sa volonté propre. " La guerre prendrait ce qu'elle pourrait . Elle était patiente. Elle n'avait que faire des objectifs , des frontières. Elle se fichait de savoir si vous étiez aimé ou non . La guerre s'introduisit dans mes rêves cet été là, et me révéla son seul et unique but : continuer, tout simplement continuer. Et je savais qu'elle irait jusqu'au bout." Les soldats y sont décrits comme des morts en sursis qui ne se sentent vivants que lorsqu'ils voient tomber un camarade, ils ne se sentent vivants qu'en réaction à la mort qui frappe à côté d'eux. Ceux qui en reviennent ne sont plus que des coquilles vides seulement animées par la force de l'habitude et qui vivent dans le cauchemar de leur souvenir. Un très beau roman, très émouvant, perturbant.
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