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EAN : 9782226245182
416 pages
Albin Michel (03/01/2013)
3.51/5   52 notes
Résumé :
Un accrochage avec des insurgés irakiens, trois minutes quarante trois de pure violence filmées par Fox News, désormais en boucle sur YouTube, et les huit survivants de la compagnie Bravo deviennent du jour au lendemain les enfants chéris de l'Amérique. Les stars de la « Tournée de la Victoire », montée pour ranimer la flamme du soutien à la guerre, qui doit se clôturer par leur présence à la mi-temps du grand match de football de Thanksgiving à Dallas, aux côtés d'... >Voir plus
Que lire après Fin de mi-temps pour le soldat Billy LynnVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Un jeune soldat américain, Billy Lynn, âgé d'à peine dix-neuf ans, revient provisoirement de la guerre en Irak au pays de l'oncle Sam pour une tournée de la victoire prétendue héroïque à travers l'Amérique. Heureusement, notre héros ne tombe pas dans le panneau de cette fièvre de la manipulation car il sait qu'il doit retourner là-bas bien qu'il ait connaissance de l'inutilité et de la vanité de cette guerre maudite.

Ils sont dix, ayant échappé à une embuscade à proximité de Bagdad. Cela en fait-il des héros? Pour les médias américains, les politiques, les enfiévrés du consumérisme de toute nature la réponse est oui. Ce n'est pas du tout évident pour Billy qui sait qu'il va devoir retourner là-bas et ne peut succomber aux charmes des pom-pom girls, aux sirènes de cette brève célébrité commerciale qui lui promet monts et merveilles.

Le roman se déroule sur un temps très bref mais il est dense, notamment par la qualité des dialogues, l'humour qui parvient à émerger de cette tragi-comédie mercantile. L'auteur pointe toutes les incohérences de la société américaine, de son pouvoir et de ses médias qui doivent à tout prix s'efforcer de dorer quelque peu le blason d'un engagement militaire où des vies disparaissent des deux côtés sans que cela ne serve aucune cause.

C'est l'Amérique du mensonge, celle que l'on ne peut aimer, pourtant pas l'ombre d'un cheveu de Trump à cette époque, la démonstration d'une société gangrenée par le commerce, le profit, tout ce qui fait vendre et, pour cela, quoi de mieux que la guerre?
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Billy Lynn se demande bien ce qu'il fout avec ces sponsors, de richissimes propriétaires dans ce stade de Dallas. Il y a quelques semaines, il se trouvait en Irak défendant sa peau contre des insurgés Irakiens. Mais voilà, les caméras de Fox News on filmé l'embuscade et la compagnie Bravo est devenue l'héroïne de cette « Grande Amérique ». Une tournée organisée à travers les grandes villes du pays les conduit donc à Dallas alors que les festivités se terminent dans quarante huit heures. Heureusement les Destiny Child avec la sexy Beyoncé (pince-moi je rêve !) à la mi-temps du match et une jeune pom pom girl ne semble pas insensible au charme de Billy rendent la pilule moins amère.
Bienvenue dans le monde des bisousours, tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil (sauf ces fanatiques religieux). Ben Fountain prend indiscutablement un vrai plaisir à dézinguer cette Amérique pleine de bons sentiments, hypocrite et dégoulinante de suffisance. Heureusement Billy et ses camarades, s'ils profitent du moment présent restent lucides sur cette notoriété aussi soudaine. Une charge au vitriol aussi sur cette frénésie d'images, qui se bousculent à une vitesse grand V sur nos écrans. Ou le Dieu Dollar restent forcément dans un coin de ces élites qui profitent aussi de l'occasion pour montrer leur patriotisme.
Une farce cynique, par instant franchement désopilante,. Mais ne nous y trompons pas ce rire la est jaune.
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Les héros de l'Amérique sont de retour au pays. Huit membres d'une compagnie ayant survécu à une embuscade près de Bagdad sous les caméras de Fox News ont été choisis par l'administration comme emblèmes du courage made in USA. La vidéo fait un tabac sur Youtube et les soldats font la tournée des grands ducs pendant quelques jours. Une « tournée de la victoire » passant par la Maison Blanche et se terminant un jour de Thanksgiving au Texas Stadium de Dallas où les militaires sont « exposés » en public à la mi-temps d'un match de football américain, entre les arabesques des pom-pom girls et un mini concert des Destiny's Child.

Parmi ces combattants revenus temporairement du front, il y a Billy Lynn, 19 ans. Obligé de s'engager pour éviter la prison après avoir saccagé la voiture de son beau-frère, Billy ne sait plus où il en est. Érigé en sauveur de la nation avec ses sept compagnons d'armes, il constate, lucide et impuissant, que leur gloire ne leur appartient pas, « qu'ils baignent dans la manipulation, c'est leur élément, car quel est le boulot d'un soldat sinon d'être un pion qu'on avance ? »

Tout est là, dans ces chimères que chaque personne croisée leur fait miroiter, notamment Albert, producteur de film leur assurant qu'il va vendre à prix d'or les droits de leur histoire à Hollywood. Depuis une semaine, les mêmes mots reviennent dans la bouche de leurs interlocuteurs : fierté, liberté, héros, sacrifice, 11 septembre, etc. « Vous êtes l'Amérique » ne cesse-t-on de leur dire. On les étreint, on leur demande des autographes, on les remercie. Billy et les siens n'écoutent plus. Ils sont emportés dans un maelström qui les dépasse totalement. Marionnettes manipulées par l'administration Bush, ils vivent cette dernière journée avant de repartir en Irak comme un mauvais trip dont il sera difficile de se relever. Pour Billy, seule la rencontre avec la jolie cheerleader Manon apportera un soupçon de lumière dans cette sombre mascarade, même si au final la jeune fille, béate d'admiration devant le héros de guerre, ne se révélera pas différente des autres.

Après un recueil de nouvelles, Ben Foutain signe un premier roman engagé. Une charge sans complaisance contre l'Amérique conservatrice. Il dénonce en vrac l'égoïsme, l'opulence, la cupidité et le cynisme de ces républicains texans aussi gras qu'ignorants. L'auteur souligne aussi les névroses d'une société gavée d'images et de publicité qui laisse ses propres enfants se faire dévorer aux jeux d'un cirque médiatique qui les dépassent.

La construction du texte est limpide : toute l'action se déroule en une seule journée, avec simplement un flashback permettant de retrouver Billy de retour pour quelques heures dans le cocon familial. La plume est corrosive, les dialogues savoureux et les portraits au vitriol des républicains 100% pur jus s'enchaînent sans temps mort (avec une mention spéciale pour Norman Obesgly, le richissime propriétaire de l'équipe de foot de Dallas). Entre ironie grinçante, satire impitoyable et roman profondément politique, Fin de mi-temps pour le soldat Billy Lynn est en quelque sorte un miroir que Ben Foutain voudrait tendre à ses contemporains les plus ordinaires pour qu'enfin peut-être ils cessent de se voiler la face. Une vraie belle réussite.

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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En tournée de "héros" à travers leur pays pendant quelques jours, de jeunes soldats américains basés en Irak servent la propagande militaire, tels des clowns adulés mais invisibles dans un grand Barnum, en parfait décalage avec leurs concitoyens.
Billy, jeune trouffion de 19 ans, subit ce choc de deux réalités comme une souffrance.
A travers sa vision et son introspection, la charge négative est lourde pour un pays belliciste et hypocrite, malade de sa consommation outrancière et de son culte du dollar,de ses certitudes de justice et de bon droit, de ses paradoxes. Une Amérique dégoulinante d'auto satisfaction.

Heureusement, beaucoup d'humour et de fantaisie, voire d'ironie ( Ben Fountain a le sens de la formule! ) pour alléger le propos, beaucoup de tendresse pour moi lectrice, pour des jeunes adultes, pathétiques chiens fous, laminés par le système politique, se demandant quel jeu de hasard les a placés sur ce drôle d'échiquier.

Billy, petit rouage militaire, nous fait nous interroger sur la guerre et sa nécessité, sur le patriotisme et l'objection de conscience, sur le champ de mines que peut être la famille, sur les "héros" qui font ce qu'ils peuvent, tous ces garçons qui se retrouvent sur le terrain pour raisons économiques, familiales ou judiciaires.

Livre au thème intéressant mais parfois un peu pénible à lire par sa longueur et l'overdose de dialogues et détails redondants, concernant le football américain et les scènes de shows dans les stades bondés.
Néanmoins, beaucoup d'empathie pour les guys sacrifiés et d'intérêt pour les réflexions ouvertes au lecteur.
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J'avais tant envie de découvrir ce roman que j'avais peur d'être déçue. Et s'il est vrai que le roman démarre assez doucement, j'ai de plus en plus aimé au fur et à mesure que je tournais les pages et je n'arrivais pas à oublier ma lecture une fois le livre reposé. Pourtant, il n'y a pas de scènes fortes ou mélodramatiques à proprement parler, mais des réflexions sur l'Amérique, et des mises en situation de l'hypocrisie qui caractérise ce pays (et sans doute tous les systèmes). En nous racontant le dernier jour de cette mi-temps que vit Billy (il était à la guerre avant ce moment, il y retournera après), Ben Fountain rappelle que ces dirigeants qui envoient des jeunes à la guerre ont eux-mêmes tout fait pour ne pas aller au Vietnam.

Bush, Cheney, Rove, tous ces types-là, ils ont fait ce que tout le monde faisait, et j'étais comme eux, un trouillard de première. le problème maintenant, c'est que ce sont les pires bellicistes qui maintenant, nous servent leur connerie de guerre à outrance.

Bien sûr, la compagnie Bravo est ici utilisée à des fins électorales. le sergent Dime remarque vite qu'ils sont invités dans les états dont le résultat est incertain pour les prochaines présidentielles. le génie de Ben Fountain est de faire de subtiles comparaisons. Lorsque Manon, la jeune fille que rencontre Billy parle de ce qu'elle fait, elle ne peut que nous paraître ridicule par rapport aux risques que prend Billy et à ce que lui a apporté à son pays:

Les gens nous disent "Vous êtes si bonnes de donner tant de vous-mêmes aux autres. Mais c'est l'inverse. C'est les autres qui nous donnent tant. C'est ça qu'il y a de mieux dans notre rôle de cheerleader, servir les autres.

Et ce que semble suggérer l'auteur, c'est que finalement, cheerleader ou soldat, le rôle est le même : divertir l'Amérique et jouer les faire-valoir de personnes plus influentes. Ce que tout le monde veut savoir, c'est ce que ressent le soldat qui tue mais ça, justement, Billy ne l'a pas encore analysé. On sent bien la fascination de ces américains pour les armes et pour le sang. Billy a tué, ce qu'eux ne feront sans doute jamais et ça les fascine. J'ai beaucoup aimé la façon dont est dépeint le monde du football américain. C'est ainsi que Billy résume ce jeu:

On finit par prendre plaisir à ce qu'on nous dise sans cesse ce qu'il faut faire, sauf qu'au bout d'un moment, ça devient ennuyeux comme la pluie et qu'arrivé à un certain âge, on se rend compte que les coachs sont en réalité cons comme des balais.

Ben Fountain manie l'ironie et le sens de la dérision à la perfection. La difficulté qu'éprouve Billy à obtenir de l'Advil en est un exemple. Il a beau être un héros, l'intendant du stade ne peut lui donner cet Advil au risque de perdre son emploi puisqu'il n'en a pas reçu l'ordre.
Lien : http://vallit.canalblog.com/..
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critiques presse (3)
LaPresse
22 juillet 2013
Publié par Albin Michel, ce roman de Ben Fountain a du souffle et de la puissance. C'est une radiographie impitoyable de l'Amérique de George W. Bush. C'est une étude de moeurs où il y a du jus et beaucoup de viande autour de l'os. Un festin de 416 pages !
Lire la critique sur le site : LaPresse
LaPresse
11 juin 2013
Le roman se dévore d'un trait. Le décor et les personnages sont campés d'une plume acérée et avec un humour tranchant.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Lexpress
23 janvier 2013
Ce terrible décalage entre la réalité des combats et l'image falsifiée qu'en donne la société du spectacle, Ben Fountain le décrit remarquablement.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Les hommes de Bravo n'ont pas froid. C'est une journée de Thanksgiving fraîche et venteuse, et la météo annonce de la neige fondue et de la pluie glacée pour la fin de l'après-midi, mais les Bravo se sont bien réchauffés à coups de Jack Daniel's-Coca grâce à la lenteur légendaire de la circulation lors d'une journée de match et grâce au minibar de la limousine. Cinq verres en quarante minutes, c'est sans doute un peu beaucoup, mais Billy a besoin de se remettre les idées en place après le hall de l'hôtel où des bandes de citoyens reconnaissants shootés à la caféine ont fait du trampoline sur sa gueule de bois. Un homme surtout s'est attaché à lui, une espèce de minet pâle et spongieux engoncé dans un jean amidonné et des bottes de cow-boy tape-à-l'oeil. «J'ai pas fait mon service, lui a confié le type, se balançant sur les talons et agitant un gobelet géant Star-bucks, mais mon grand-père était à Pearl Harbor, et il m'a raconté toute l'histoire», après quoi, il s'est embarqué dans un discours décousu sur la guerre, Dieu et la nation, tandis que Billy laissait courir, laissait les mots tourbillonner et se télescoper dans son cerveau

terrRiste
liberté
mal
onzeseptembre
onzeseptembre
onzeseptembre
troupes
courrraje
soutien
sacrifice
Bush
valeurs
Dieu

Manque de pot, Billy va se payer le siège en bordure d'allée au Texas Stadium, et donc se taper ce genre de rencontres pendant la majeure partie de l'après-midi. Il a la nuque raide. Il a mal dormi cette nuit. Chacun des cinq Jack-Coca l'a enfoncé plus profondément dans le trou, mais la vue de la longue limousine garée devant l'hôtel, le paquebot Hummer d'un blanc de neige muni de six portières de chaque côté et de vitres teintées, a éveillé en lui des désirs fiévreux. «Qu'est-ce que j'avais dit !» a hurlé le sergent Dime en cognant sur le minibar, et tous de s'extasier devant le superbe aménagement intérieur, mais une fois l'espoir de guérison rapide envolé, Billy s'est abîmé dans une noire déprime.
«Billy, dit Dime. Tu décroches.
- Non, sergent, répond aussitôt Billy. Je pensais juste aux pom-pom girls des Dallas Cowboys.
- Brave garçon.» Puis, levant son verre, sans s'adresser à personne en particulier, le sergent reprend sur le ton de la conversation : «Le commandant Mac est gay.»
Holliday pousse un cri. «Merde, Dime, il est assis à côté de nous !»
Et en effet, le commandant McLaurin, installé sur la banquette arrière, regarde Dime en manifestant toute l'émotion d'un flétan sur un lit de glace.
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Tu sais ce qu'on dit: si tu donnes un poisson à un homme, il aura à manger pour un jour. Mais si tu lui apprends à pêcher ...
-... il mangera toujours"
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Ils sont dix dans le somptueux espace passager de la limousine, les huit soldats restants de la compagnie Bravo, plus le commandant Mac, leur escorte du service des Affaires publiques, et le producteur de films Albert Ratner qui, en ce moment, est penché en position Blackberry. Si l’on compte le pauvre Shroom mort au combat et Lake grièvement blessé, il y a là deux Silver Stars et huit Bronzer Stars, et les dix médailles constituent un défi à la moindre explication cohérente. « À quoi pensiez-vous pendant la bataille ? » a demandé la jolie journaliste télé à Tulsa, et Billy a essayé de répondre. Dieu sait qu’il a essayé, et il n’a jamais arrêté d’essayer, mais la réponse ne cessait de lui échapper, de partir en vrille, la nature de la chose, ce on ne sait quoi d’ineffable.
« Je sais pas vraiment, a-t-il répondu. En gros, c’était surtout comme le genre d’agressivité quand on est au volant. Tout explosait autour de nous, ils tiraient sur nos hommes et j’ai foncé, et en fait, je ne pensais pas du tout. »
Quand la fusillade a éclaté, il a surtout eu peur de merder. Sous cet aspect-là, la vie militaire est une horreur. Tu merdes, on te gueule dessus, tu merdes encore, on te gueule encore dessus, mais sur les petits merdoyages ridicules, insignifiants et en général prévus, plane la menace omniprésente du merdoyage final, du merdoyage énorme, global, au point d’anéantir toute chance de rédemption. Deux jours après la bataille, tandis qu’il longeait le chemin gravillonné pour aller bouffer, il a soudain éprouvé ce sentiment de répit ou de libération, comme si on le soulageait d’un terrible fardeau, et tout cela sans plus d’efforts de sa part que l’exhalation d’une respiration normale. Ce sentiment de ahhhh, comme s’il y avait de l’espoir pour lui. Comme s’il était libre. Les images de Fox News avaient déjà contaminé les médias, tout, et la rumeur circulait que Bravo allait rentrer au pays, le style de discours porteur d’un espoir suicidaire auquel aucun soldat sain d’esprit n’accorderait crédit, et puis voilà qu’après avoir été prévenus deux heures à l’avance, on les expédiait aussitôt à Bagdad d’où ils s’embarquaient pour leur Tournée de la Victoire.
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Adossés au mur, ils sirotent leurs bières et se contentent de regarder passer la foule. Avec toutes les variétés d’êtres humains qui défilent, on dirait une scène de migration dans un documentaire sur la faune, toute une palette de formes, d’âges, de tailles, de couleurs, de classes sociales, bien que la population soit en majorité anglo et blanche. Servant sous le drapeau au nom de ces gens, Billy ne cesse de s’interroger à leur sujet. Qu’est-ce qu’ils pensent ? Qu’est-ce qu’ils veulent ? Savent-ils qu’ils sont vivants ? Comme si un flirt prolongé avec la mort était nécessaire pour habiter pleinement la vie.
« À quoi ils pensent, tu crois ? »
Mango hésite, puis sourit de son large sourire de coyote. « À des trucs lourds. Du genre Dieu, tu vois. La philosophie. Le sens de la vie. » Ils rient. « Nan, mec, regarde-les. Ils pensent au match, à leurs paris et au score par lequel les Cowboys vont gagner ou perdre. Ils se demandent si à l’endroit où ils sont assis, ils vont se faire saucer. Ce qu’ils vont bouffer, quand ils vont recevoir leur paie. Des conneries de ce genre. »
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"L'hypocrisie coule sur eux, peut-être parce que le mercantilisme permanent de la vie américaine a engendré des seuils exceptionnellement élevés de tolérance devant l'imposture, la manipulation, l'escroquerie, la connerie et le mensonge éhonté, devant, en d'autres termes, la publicité sous toutes ses formes. Avant d'avoir servi en zone de combat, Billy lui-même n'avait jamais remarqué combien tout était truqué."(p 178)

"Quelque part en chemin, l'Amérique est devenue un gigantesque centre commercial auquel s'est greffée une nation."
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