La Longue Terre, tome 1 : La longue terre

Un jour, sur Terre, un savant un peu fou branche un câble sur une pomme de terre, fait un pas de côté et … change l'humanité ! Il découvre ainsi la Longue Terre, une déclinaison à l'infini de notre vieille Terre, mais vide de tout humain et donc à conquérir … A la suite des premiers aventuriers et conquérants en herbe, vont partir des vagues de colons souhaitant tenter leur chance dans un monde différent, un peu comme les "conquérants" de l'ouest américain. Un seul problème : le fer ne peut pas passer. Tout est donc à reconstruire de l'autre côté, comme aux premiers temps de l'humanité (et les livres papiers reprennent du galon !.

Mais très vite, se posent d'autres questions : comment les gouvernements peuvent-ils contrôler ces nouveaux mondes ? Comment empêcher les délinquants d'échapper à la justice en franchissant les frontières terrestres ? Comment tout simplement appréhender un univers infini, et une Terre qui, d'un seul coup, laisse assez d'espace pour tout le monde et offre des possibilités illimitées ?

Et puis tout le monde n'est pas égal par rapport au Passage : certains en sont incapables. Des enfants, des grands-parents sont ainsi abandonnés par leur famille qui se découvrent une âme de colons. Comme dans tout système qui se respecte, un groupe "anti-Longue Terre" nait et se rebelle …

Quelle belle collaboration entre deux maîtres : celui de la fantasy, et celui de la science-fiction ! Une rencontre fructueuse qui a produit un roman formidable, mené par l'idée vertigineuse d'une Terre infinie, où tout le monde aurait sa chance. Pour ma part, je me suis parfaitement coulée dans ce monde le temps d'un roman, et des semaines après sa lecture je ressens encore la douloureuse déception au moment où j'ai relevé la tête de mon livre et que je me suis aperçue que rien de tout ça n'était réel … C'est bien la première fois que je me mets à rêver les yeux ouverts, imaginant pendant des heures que cette possibilité de voyage entre les mondes existe vraiment … Retrouver une nature intacte, partir à l'aventure sur des terres certes hostiles mais où le challenge, le vrai, celui de la survie, existe encore. Quitter le béton, l'acier pour une nature infinie. Bouger, voyager sans contraintes.

Mais au-delà de ce postulat de départ, dont les auteurs développent toutes les conséquences, l'histoire du roman est en réalité celle d'un Passeur un peu particulier, un des premiers, qui est recruté par un super ordinateur pour aller aussi loin que possible, aux frontières de ce monde illimité, pour comprendre ce qu'est la Longue Terre, qui sont les curieux animaux qui les peuplent et pourquoi des bouleversements commencent à pointer leur nez …

En bref, une sacrée bonne aventure, peu fournie en rebondissements mais passionnante malgré tout … Seul bémol : je n'ai pas du tout retrouvé l'humour de Pratchett dans ce texte, à part dans quelques dialogues, ce qui est bien dommage.

GREAT NEWS : je viens d'apprendre qu'une suite va être publiée chez l'Atalante en février 2014 : La Longue Guerre.
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..

Un bon roman de science fiction . J'avoue avoir été surprise par la fin ,je ne savais pas alors qu'il y avait une suite ....ouf c'est pour bientôt !

Un scientifique met au point un objet qui permet de se rendre dans les terres parallèles . C'est enfantin à construire et donc un beau jour tout le monde (ou presque) à la possibilité d'aller se balader sur la terre d'à côté ,non encore peuplée . Et il existe une infinité de ces terres parallèles. A partir de cette découverte ,l'univers est à jamais bouleversé ! Imaginez ,plus de problème d'espaces ni de ressources. Un homme et un robot quasi-humain partent en dirigeable explorer ces nouveaux mondes...
L'idée de départ est déjà excellente et on a hâte de partir avec nos deux héros explorer ces mondes. Jusque là c'est un peu long à se mettre en place mais au milieu du livre ,c'est fait ,on en peut plus le lâcher . On veut savoir ce que va devenir la terre d'origine si tout le monde déserte ,pourquoi les animaux fuient l'Ouest ,comment les gens s'adaptent à ces nouveaux mondes....bref on en s'ennuie pas !
C'est original et passionnant ,vivement la suite !

Tout d'abord un grand merci à Babelio et aux édition de l'Atalante pour m'avoir fait parvenir ce livre.

Imaginez la possibilité de glisser de notre Terre à une quantités d'autres Terres parallèles grâce à un engin de conception simple et alimentée par une pomme de terre... Tellement simple qu'il suffit de quelques heures pour que ce soit la panique générale: tout commence par des disparition d'enfants, puis leur réapparition effrayés, malades, blessés parfois... Tout d'abord les gens sont fascinés, curieux, la colonisation commence, puis les tentatives d'assassinat quasiment imparables, les vols, le pillages des ressources naturelles sur les Terres parallèles, l'effondrement du cours de l'or...
Et à côté de cela, Josué, atteint du syndrome "Daniel Boone" est recruté pour explorer l'étendue de ces monde avec l'aide de Lobsang, le seul robot qui ait réussi à se faire reconnaître humain... Nous voila parti pour un voyage inattendu.

Grande habituée du disque-monde, des délires de Pratchett, j'ai été surprise de la subtilité de l'humour dans ce livre.Ici se mêlent subtilement les données scientifiques et l'aventure, le sérieux et l'humour, le monde tel qu'on le connait et les dimensions parallèles...

Une grande aventure qui m'a enchantée.

Voilà un roman bien étonnant et qui personnellement a enflammé mon imagination.

Imaginez un peu ...

La terre que nous connaissons comme point de départ, et puis un beau jour on découvre un moyen de passer sur d'autres versions de cette terre, c'est le multivers, la longue terre, sans limite. Moi je le vois comme un énorme livre, un livre avec des millions de pages et des millions de récits différents. La terre c'est la page centrale, et à partir de là pour pouvez passer par chacune des pages (mais dans l'ordre) et découvrir à chaque fois une version différente de la terre. Une terre aux vastes forêts, généralement inhabitée, peuplée d'animaux parfois étranges, une infinité de possibilités pour des colons de s'installer et de créer de nouvelles sociétés.
Quelques bémols quand même: le passage est un peu douloureux dans le sens que la plupart des gens ressentent de fortes nausées pendant une quinzaine de minutes, de plus le fer ne peut pas passer et il faut que le terrain soit dégagé là où vous arrivez.
Ceci étant, l'humanité se retrouve séparée en trois catégories:
- ceux qui passent avec le petit appareil conçu avec la pomme de terre comme source d'énergie.
- ceux qui n'ont pas besoin de ce gadget, les passeurs-nés
- ceux qui ne peuvent pas passer avec ou sans gadget et qui sont donc condamnés à rester sur notre terre originelle.

Evidemment les capacités des uns vont rendre les autres jaloux, mais ça c'est toute l'histoire de l'humain n'est-ce-pas ?

Quand je disais que l'idée de base enflammait l'imagination, c'est que sur cette base - à priori- TOUT est possible. On peut créer toutes les formes de terre que l'on veut, la seule limite étant votre propre imagination. Et je dois avouer que c'est ce que je faisais à chaque fois que je reposais mon livre avant de m'endormir. Les possibilités sont infinies.

Alors évidemment les auteurs, eux, ont dû choisir parmi ces possibilités. Certains lecteurs y trouveront donc leur compte et d'autres non. Pour ma part j'ai été vraiment emportée par le récit et par ce dirigeable qui permet à Josué, un passeur-né et à Lobsang, un tibétain réincarné dans un ordinateur ( ...) , de visiter un maximum de mondes en un minimum de temps et surtout d'aller le plus loin possible, c'est-à-dire vers les terres non explorées (au delà du millionième passage). Les références à de multiples univers (romans, films etc ...) foisonnent au cours du récit, qui devient presque un hommage à la SF et au fantastique. On suit ces aventuriers, on découvre avec eux les différentes versions de la terre, telles des cartes postales. Parfois c'est frustrant car on aimerait découvrir plus longuement certains endroits ou certaines colonies qui se sont implantées. On y rencontre aussi des créatures étranges et des phénomènes inexpliqués, mais qui trouvent leurs bases dans certaines légendes de notre terre. Une richesse de lecture incroyable, mais en moins de 400 pages, on ne peut pas tout avoir. Il faut donc aussi voir ce roman comme une base sur laquelle l'imaginaire du lecteur peut s'appuyer pour créer ses propres aventures. Par contre, il semblerait qu'une (ou des) suite(s)s soient prévues et là franchement je me demande ce que cela va donner. Si j'ai vraiment aimé ce premier opus au point d'en faire un coup de coeur, je ne suis pas sûre que la magie de ces multivers résiste aux suites ... A suivre donc et j'y serai !

L'écriture est fluide et captive le lecteur, mais ceux qui attendent un nième disque monde de la part de Pratchett seront déçus, idem pour ceux qui y espéreraient de la hard-science de la part de Baxter. ici c'est un tout autre genre, un genre à part et infalsifiable, mais si prenant ...

Ce qui est sûr c'est que c'est un roman étonnant et que je ne peux que vous conseiller de le découvrir. Il est inclassable, saura vous surprendre et il attisera à coup sûr votre imagination. Une très belle lecture et même un coup de coeur.

Lien : http://bookenstock.blogspot...

Dans un monde pas si lointain, un homme publie sur internet les plans d'une machine appelée le « passeur », avant de se volatiliser. de conception très simple, il se base sur une pomme de terre et exige que celui qui veut s'en servir le fabrique lui-même ou au moins y donne la touche finale. Sa fonction, inconnue de tous , sera découverte le « Jour du passage », où de nombreux enfants disparaîtront d'un coup vers une terre parallèle, et ne purent revenir qu'avec l'aide de Josué, 13 ans qui découvre de son côté qu'il n'a pas besoin du passeur pour voyager dans la « Longue Terre », succession apparemment infinie de mondes parallèles dépourvus de trace de civilisation....
Cependant, le passage affecte la plupart de nausées et de vomissements sauf Josué. Autre détail, lors du passage, aucune pièce en fer ne peut traverser.
15 ans plus tard, l'exode vers la longue terre est en cours, il s'agit d'une nouvelle conquête de l'ouest, et gouvernements et multinationales cherchent à garder le contrôle de la situation. Et c'est dans ce contexte que la Black Corporation contacte Josué pour qu'il parte en compagnie de Lobsang, un réparateur de moto tibétain, réincarné dans un puissant ordinateur, explorer les plus lointains de ces mondes parallèles.
Si l'idée de départ était alléchante, et si les deux signatures illustres de ce roman pouvaient augurer le meilleur, je dois bien avouer avoir été beaucoup déçu par « La Longue Terre ».
Tout n'est certes pas à jeter, l'idée de départ et d'une certaine façon l'analyse de ce qui pourrait se passer si une civilisation surpeuplée venait à découvrir de tels univers sont intéressantes. L'idée d'empêcher le passage du fer, et par conséquent de la plupart des technologies modernes, force cette civilisation en exode à repartir un peu de zéro.
Mais au final, on a l'impression d'un ensemble assez hétérogène, une succession de scènes qui n'ont pas forcément de lien fort entre elles, et l'histoire « principale » de Josué et Lobsang qui traversent des milliers de mondes parallèles, sans vraiment s'y attarder, sans vraiment avoir de but, arrive à un aboutissement qui n'explique pas grand-chose...
Ça manque cruellement d'intrigue, de cohérence, et de réponses (à défaut d'avoir posé des questions). Par ailleurs, le style n'est pas exceptionnel, et le récit est parfois un peu poussif.
Et là, en allant voir d'autres critiques (assez souvent élogieuses, mais parfois déçues aussi), j'apprends qu'il existe une suite en anglais, chose qui, en ayant le bouquin dans les mains, n'est franchement pas indiquée et ne pourrait être soupçonnée qu'en se basant sur la fin à proprement parlé tout à fait inconsistante. J'aurais bien aimé qu'Atalante soit beaucoup plus clair sur ce point, j'aurais d'ailleurs peut être lu ce livre avec une autre perspective.
Une chose est sûre : je ne pense pas lire cette suite, et me demande même comment on peut en avoir envie avec un tel premier opus.

"La Longue Terre" de Terry Pratchett et Stephen Baxter.

Alors que l'humanité a quasiment abandonné la course à l'espace, un anonyme publie sur la toile les plans du "passeur", une petite machine d'une simplicité enfantine. Particularités de l'engin ? Sa source d'énergie est une patate, et il permet de "passer" dans une infinité de Terres parallèles, vierges de toute présence humaine et où les ressources naturelles n'ont donc aucunement été pillées. Immédiatement, c'est la ruée : les gens passent en masse, fondant de nouvelles communautés loin des tutelles de plus en plus oppressantes des gouvernements ou partent errer à l'aventure. Plus ou moins bien préparés, ces pionniers d'un nouveau genre découvrent les spécificités de ce qu'on appelle désormais la Longue Terre. L'une de ces particularités étant qu'il est impossible de faire passer du fer d'une Terre à l'autre.

Mais au sein de l'humanité, tout le monde n'est pas égal face au passage. Certains, les "phobiques" se révèlent incapables de voyager par eux-même et souffrent des pires maux si d'autres les font passer. Les "passeurs-nés", au contraire, parviennent à visiter la longue terre sans appareil et sans subir les nausées qu'expérimentent ceux qui ne partagent pas leurs talents.

Josué est l'un de ces passeurs-nés. Elevé par des bonnes soeurs très spéciales dans un orphelinat, il s'est illustré en sauvant un groupe d'enfants qui tous s'étaient perdus dans la Longue Terre et s'étaient trouvés en proie à ses dangers. Il est engagé par Lobsang, réincarnation d'un réparateur de motocyclettes tibétain dont l'âme se voit désormais changée en intelligence artificielle capable de contrôler des robots ou des véhicules, afin de l'accompagner à bord d'un dirigeable destiné à explorer les confins de la Longue Terre.

Mais alors que les deux aventuriers vont de découvertes en découvertes, sur la Primeterre (la Terre originelle. La nôtre, quoi), l'intolérance des phobiques à l'égard de ceux qui peuvent passer dégénère progressivement, tandis que les premières colonies de pionniers s'installent durablement.

Ecrit par deux pontes de l'imaginaire, "La Longue Terre" est un roman de découverte et d'interrogation sur ce qui fait de nous des hommes, sur la nature de la vie, sur les infinies possibilités hasardeuses qui font que notre monde est monde, mais aussi sur tout ce qui aurait pu se passer si une micro-météorite s'était écrasée deux degrés plus au Sud... Moins drôle que les "Annales du Disque-Monde", ce livre est poétique, captivant, étonnant, ironique, un peu cynique aussi, mais de manière tellement agréable et surprenante qu'on ne le lui reprochera pas. Seul bémol : on sent que ce tome est surtout une introduction pour le suivant ("The Long War", qui vient de paraître en anglais), et c'est parfois une introduction un peu longuette...

Je crois que j'attendais trop de ce livre ; il est très moyen, et je n'y retrouve pas du tout Pratchett.

La longue terre, c'est le plus grand bouleversement que l'humanité ait connue. Un peu de fil de cuivre, une pomme de terre, et voilà le premier quidam venu capable de passer sur une terre parallèle, vierge de civilisation... Une? Une succession de terre plutôt, qui vont se voir exploitées pour les plus proches, enviées, conquises...mais les lointaines? Qu'est-ce qu'il y a, au bout? C'est à cette question que s'attellent deux des principaux protagonistes, à bord d'un dirigeable très steampunk, et nous à leur suite.

La longue terre m'a frappée par l'extraordinaire potentiel des histoires: nous en suivons quelques unes individuellement, une famille de colons, une policière , un passeur-né; mais les histoires qu'ils croisent dans leurs rencontres peuvent se multiplier à l'infini! Et comme toujours, à travers le prisme de la SF, voici qu'on se prend l'homme en pleine figure, avec ses contradictions, ses violences, ses factions, mais aussi avec son ingéniosité, son besoin de découvrir, encore et encore, sa soif d'horizon, son inlassable pourquoi...


C'est finalement un long voyage, une incitation à la découverte, et un roman que j'ai trouvé original et qui m'a divertie, amusée, et énormément plu! On le referme avec une petite envie d'encore, et c'est ça qui est terrible: il y a bien un encore, nommé The Long War, et je vais devoir choisir entre l'acheter en anglais, l'ajoutant à la pile, instable, de livres qui m'ensevelira sans doute un jour, ou attendre qu'il soit traduit...

Nous sommes loin du Disque-Monde mais quelle joie de lire ce livre!

L'humour de Terry Pratchett, se met ici au service non plus d'une oeuvre caricaturale mais au service d'une vision de ce que deviendrait notre civilisation face à la découverte d'univers parallèles vierges de toute civilisation mais comparables à notre bonne vieille terre. Entre les bigots qui y voient là une diablerie, les frustrés qui ne peuvent voyager, les natifs qui peuvent voyager sans machine et sans contre coups, les politiques qui y perdent leur latin, les nouveaux colons, les savants à la recherche du divin et la faune locale, nombre de personnages se mettent en place discrétement mais surement. Chacun profilant une approche différente de cette merveilleuse découverte, laquelle choisisseriez-vous?

Un seul regret peut-être, ce premier tome est une mise en place pour quelque chose de plus vaste qui m'échappe encore et donc vivement la suite.

Des années que je n'avais pas lu de Pratchett… Aussi, quand j'en ai vu un sur la table du comité, je me suis précipitée…
Las… L'idée est pourtant intéressante !! Au moyen d'un appareil électronique agrémenté d'une patate, les hommes passent dans des mondes parallèles, vierges pour la plupart. Josué, un jeune homme né dans un de ces mondes (et donc dispensé de pomme de terre), va explorer ces univers avec Lobsang, un ancien technicien de mobylette tibétain transformé en robot.
Dommage, les quatre premiers chapitres sont intéressants, après… c'est soporifique.
J'ai calé à la page 195. Je n'arrive pas à rentrer dans ce roman, il n'y a pas de rythme, les personnages (même Josué !!) manquent de consistance… et l'histoire de la patate ne fait même pas sourire.