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3,87

sur 2239 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
《 Il est gênant de se savoir dieu d'un monde qui existe seulement parce que toute courbe d'improbabilité doit bien s'arrêter quelque part ; surtout quand on a l'occasion de jeter un coup d'oeil dans d'autres dimensions sur des mondes dont les créateurs étaient moins imaginatifs que techniquement doués. 》


Il paraît que l'âme n'a pas de couleur, que la vérité n'en a qu'une (non définie) et le mensonge plusieurs...

Si la fantasy peut habituellement se parer de toutes celles de l'arc-en-ciel, et même plus encore, ici une seule suffira - amplement, parce que pas n'importe laquelle, la plus magique qui soit - : la huitième !

Cette huitième couleur va sublimer et transcender la moindre envolée lyrique de l'ouvrage éponyme.


> Alors qu'est-ce donc que la Huitième couleur ?

Un récit fabuleux couleur chimère, couleur onirisme, couleur fantasmagorie.
Le tout premier d'une petite trentaine de tomes (Hors nouvelles et titres indépendants) - Excusez du peu ^^
Les Annales du Disque-Monde ne sont cependant plus à présenter, le monde - que dis-je ! ; - l'univers, tout droit sorti de l'imaginaire d'un farfelu génie trop tôt disparu, tout cela ne souffre guère aujourd'hui d'ignorance ou d'un quelconque manque de descriptions. Il n'y a qu'à évoquer le désormais célèbre chélonien, avec ses quatre éléphants et le monde plat qui les surmonte, pour savoir tout de suite de quoi l'on parle.
Les aficionados iront même jusqu'à tout nommer dans les moindres détails... Je n'en fait pas partie hélas, ou du moins pas encore. Car si j'ai déjà eu le plaisir auparavant de lire le fabuleux Maurice et ses rongeurs savants (il y a de ça plusieurs mois), c'est ici mon véritable premier pas dans l'univers Pratchettien à proprement parler.


> Bien, me direz-vous ; c'est bien joli tout ça, mais on ne sait toujours pas ce qu'est la Huitième couleur...

Dans ce tome, Pratchett nous relate l'histoire hallucinante de Deuxfleurs, joyeux touriste fraîchement débarqué à Ankh-Morpork, affublé d'une malle ambulante à la démarche erratique, au caractère bien trempé et au contenu fort attractif.
De sa rencontre avec Rincevent, mage raté et désenchanté, peu vertueux, dont la couardise n'est plus à prouver, et que notre visiteur engagera comme guide, naîtra nombre de folles situations plus abracadabrantesques les unes des autres, et qui feront passer le plus dingue des pandémonium pour une promenade de santé.

Entre un Deuxfleurs surexcité, dont le seul but est d'expérimenter à peu près tout ce qui peut l'être sans même ne serait-ce que songer à se soucier d'éventuelles conséquences - et conséquences, il y aura... -, et un Rincevent désabusé, dont le pusillanime patenté ne fera qu'empirer les problèmes face auxquels ils vont irrémédiablement se confronter, une certaine osmose pourrait-elle finalement pointer le bout du nez ?

Surtout que, pendant ce temps-là... Les Dieux eux, jouent aux dés !


> Ceci étant vous attendez probablement toujours de savoir ce qu'est cette fameuse huitième couleur...


Bon, vous ne verrez peut-être pas la vie en rose à la lecture de ce premier opus... En revanche vous la verrez de la huitième couleur !
[...Au minimum. Moi, j'en ai vu de toutes les couleurs]

On dit que l'herbe est plus verte ailleurs... - Et elle l'est !, dans les bouquins en tous les cas :) Incontestablement.
Pourtant en vérité, il en est de l'herbe comme du reste dans cet ouvrage en particulier, elle est bel et bien de la huitième couleur !
[...Peut-être pas partout "ailleurs", mais là oui]

Alors inutile de broyer du noir plus longtemps ; il est grand temps de regarder enfin la vie en face, et forcément, en couleur. Quoi de mieux alors, que de commencer par s'immerger dans la huitième !
[...Car seul un récit haut en couleur pourra vous y aider]


> Bref, si vous voulez découvrir enfin par vous-même ce qu'est réellement la Huitième couleur, vous savez ce qu'il vous reste à faire =)
[...Au-delà des goûts et des couleurs naturellement]


***

Pour en savoir plus :
http://www.terrypratchett.fr
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Cela fait longtemps que je devais lire du Pratchett.
Décrite comme loufoque, sa fantasy est souvent illustrée par "sa" version du monde : une terre plate posée sur le dos de quatre éléphants, eux-même debout sur une tortue géante nageant dans l'univers.
Sauf que, sérendipité oblige, en feuilletant le livre des terres imaginées de Guillaume Duprat, j'ai découvert l'existence d'un mythe hindou de la création du monde, et la vision de la terre qui y est associée : Sur le serpent Shesha (le roi des Nagas), repose une tortue géante (représentant Vishnu), et sur le dos de cette tortue, quatre éléphants gigantesques se tiennent droit, avec, sur leurs dos, la Terre, plate et discale.
Pratchett n'aurait donc rien inventé ;)
Cette découverte m'a donné envie de commencer Les Annales du Disque-Monde, en partant du tome 1, et sans idées préconçues, afin de voir ce que ce M. Pratchett avait d'autre dans le ventre qu'une certaine connaissance des croyances Hindoues.
Au premier abord, je me suis surtout dit "Pratchett n'a rien inventé", pas même le duo Souricier-gris / Fafhrd, oups, La Fouine / Bravd, qui, non sans évoquer F. Leiber (d'ailleurs, faudrait que je continue ce cycle^^), caricature, ou plutôt rend hommage, à la Fantasy. Sans parler des coffres géants et autonomes (Mimic inside), des épées magiques qui parlent (coup de coeur pour Kring que j'espère revoir bientôt), etc. J'attendais également, pour me l'être fait promettre, une critique brillante de la société actuelle via le loufoque et le burlesque, j'attends toujours. Car si le personnage de Deux-Fleurs aka Zweiblumen (quel passage énorme !) aka le Regardeur ou le Touriste tourne en dérision le mode de fonctionnement de ceux qui voudraient tout voir et tout enregistrer sur pellicule, c'est assez léger. de toute façon, ce n'est pas pour ça que je venais à la base, donc pas de regret.
J'attendais aussi du drôle, du fun, et si j'ai parfois ri, j'ai surtout trouvé l'imagination de l'auteur débordante et son écriture fantastique. Ce n'est pas un livre à gags, ce n'est pas un recueil de sketchs, mais l'humour, la dérision, le cynisme et le rocambolesque en font un excellent divertissement. Il faut toutefois s'accrocher et ne pas hésiter à revenir sur quelques tournures, ou passages tarabiscotés pour en apprécier toute la saveur. Mention spéciale pour Patrick Couton et son excellent travail de traduction qui utilise la langue française à merveille (l'éditeur ne se prive pas pour signaler son Grand Prix de l'Imaginaire 98).
Côté personnage et intrigue, j'ai été un peu refroidi de ne pas en lire plus sur, justement, La Fouine et Bravd ; ils commencent le récit mais ne font plus que quelques apparitions par la suite. Ils sont toutefois magnifiquement remplacés par le pseudo-mage Rincevent et son protégé de touriste. Leurs déambulations sont segmentées en chapitres, parfois entrecoupés d'ellipses qui n'entachent pas le récit, et les envoient tantôt au sommet d'une montagne pleine de dragons, tantôt chez des tolls marins, tantôt dans un temple Cthulhien aux tentacules luminophobes.
Je ne tenterai pas ici de faire la liste des petites perles d'imagination dont le récit est parsemé, il faudra découvrir par vous même les mages hydrophobes, les dragons imaginaires, l'océan aride et navigable, le démon photographique, les expressions en langue trob, le chiffre deux-fois-quatre, j'en passe et des meilleures.

En y repensant, j'ai aimé ce bouquin comme j'aime les Monty Python. C'est tellement différent de tout, intelligent et drôle que ça fait du bien.

Bref, ma critique est brouillon (à moins qu'elle fasse partie d'un univers non euclidien) mais une de plus, une de moins… :)
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C'est avec plaisir que je me suis replongée dans ce premier tome des Annales. Certains passages m'étaient bien restés en tête notamment la scène d'ouverture à Morpork et le voyage Près du Bord. Les deux zigotos Rincevent et Deuxfleurs me font toujours autant rire. La traduction est un réel plaisir linguistique. Les inventions sont toutes plus folles les unes que les autres chez Pratchett. Petite mention spéciale pour les personnages du Bagage et de la Mort que j'adule littéralement. Tantôt cynique, tantôt cocasse, tantôt potache, tantôt mignonnet, tous les styles d'humour sont présents chez cet auteur. Ce qui donne un lecteur qui sourit, pouffe ou éclate de rire selon les sorties.
En bref, un bien joyeux moment de lecture qui fait voyager sur tout le Disque-Monde et au-delà même...
Un univers qu'on a plaisir à arpenter, un style unique, des personnages qui en jettent et une intrigue complètement rocambolesque. Que demandez de plus pour la fantasy "burlesque" ?
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"Dans un ensemble lointain de dimensions récupérées à la casse, dans un plan astral nullement conçu pour planer, les tourbillons de brumes stellaires frémissent et s'écartent... Voyez... La tortue la Grande A'Tuin apparaît..."

Tels furent les premiers mots issus de la plume de Terry Pratchett à me passer sous les yeux ; il y en aurait beaucoup, beaucoup, beaucoup d'autres.

Nous étions alors au milieu des années 90. Ado, j'errais dans une sorte de no man's land littéraire, ayant abandonné mes lectures d'enfant sans avoir encore trouvé mes lectures d'adulte. J'avais entendu parler d'un jeu vidéo, "Discworld", basé sur une série de fantasy humoristique qui, semblait-il, cartonnait de l'autre côté de la Manche. Je n'eus jamais l'occasion de jouer à ce jeu ; en revanche, ma curiosité était suffisamment titillée pour que je décide de me lancer dans la lecture des 260 et quelques pages de "La Huitième Couleur", d'un certain Terry Pratchett...

Il y eut clairement, dans ma vie, un "avant" et un "après".

Objectivement, ce roman est loin d'être le meilleur de son auteur, si bien qu'il est devenu habituel de le déconseiller aux lecteurs désireux de s'initier au Disque-Monde. Ce qui fonctionnait dans les années 80, lors de sa publication en Grande-Bretagne, ou dans les années 90, lors de sa traduction en français, semble ne plus faire recette en 2015 si l'on en croit les réactions mitigées, voire carrément négatives, des lecteurs actuels. En effet, "La Huitième Couleur" n'est au bout du compte qu'une suite plus ou moins décousue de gags, la plupart reposant sur un détournement plus ou moins subtil des clichés de la fantasy. Des titres comme "Mortimer", qui introduit le personnage de la Mort, "Au Guet" dans lequel on découvre le commandant Vimaire et toute sa troupe, "Les Petits Dieux" qui tourne en dérision les religions, ou encore "Nobliaux et Sorcières" bourré de références shakespeariennes, sont mieux pensés, mieux construits, plus équilibrés, et tout ce que l'on voudra... pour ne rien dire du fameux "De bons présages" coécrit avec Neil Gaiman, lequel, bien que je ne l'aie pas relu depuis un bail, trône toujours au sommet du classement honorifique de mes "Livres pour une île déserte"... Il n'empêche : "La Huitième Couleur" et sa suite directe "Le Huitième Sortilège" auront été mes premiers Pratchett et, à ce titre, conservent une saveur tout particulière.

Car si je dois beaucoup à un écrivain en particulier, c'est bien à Terry Pratchett. Je fus longtemps un lecteur compulsif de son oeuvre, à une époque où celle-ci était encore ignorée en dehors du cercle restreint des amateurs de fantasy ; et si je délaissai petit à petit le Disque-Monde tandis qu'il rencontrait un public de plus en plus large, je ne l'abandonnai jamais totalement. Mais il y a pire : quelques semaines seulement après mon premier voyage en compagnie de Rincevent, Deux-Fleurs et du Bagage, j'entamai, avec la fougue et l'insouciance de la jeunesse, la rédaction de mon premier roman de fantasy humoristique. Au cours des années qui suivraient, trois autres verraient le jour, dont deux ont depuis été publiés. C'est dire l'importance de "La Huitième Couleur" dans mon parcours de lecteur, mais également d'auteur.

Si j'ai voulu parler d'un livre lu pour la première fois il y a près de vingt ans, c'est bien sûr à cause de la triste nouvelle qui vient de frapper tous les amoureux du Disque-Monde. La grave maladie dont souffrait Terry Pratchett n'était un secret pour personne, et l'annonce de son décès ne constitue évidemment pas une immense surprise. Et pourtant... de manière générale je n'ai pas la larme facile, et ne suis pas de ceux qui s'attachent à des personnalités publiques au point de les pleurer, au moment de leur disparition, comme s'il s'agissait de membres de leur propre famille ; toutefois je n'ai pas honte d'avouer qu'aujourd'hui j'ai fait, pour monsieur Pratchett, une petite exception.
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Je me suis régalée avec ce premier tome des annales du disque-monde ! Il y avait très longtemps que je voulais découvrir cette série et je ne suis pas déçue: c'est drôle ,je suis fan des personnages principaux (Rincevent ^^) comme des secondaires (j'ai hâte de voir la Mort dans u prochain tome) et l'univers est super riche de mondes ou de personnages originaux . J'ai un peu la même impression qu'avec le premier tome d'Harry Potter : c'est un monde qui va se dévoiler au fur et à mesure des tomes ,on sent que les histoires autour du disque-monde peuvent être infinis tant il y a de peuples, d'espèces et de personnages dont on voudrait connaitre l'histoire .Ça promet !! N'hésitez à vous lancer , c'est une vrai récréation que de lire ce tome .
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Pratchett - La huitième couleur - Terry Pratchett

Première rencontre avec Terry Pratchett.

Je me suis beaucoup amusée à lire ce roman de fantasy un peu loufoque. J'ai adoré les aventures de ce mage pas vraiment mage et de ce touriste vraiment touriste et complètement candide et ingénu.
Les descriptions du Disque-Monde sont magnifiques et même si pour certaines j'ai eu du mal à imaginer les paysages ou les protagonistes, je me suis vraiment régalée.

Et même si le monde de Pratchett est complètement farfelu, j'ai bien aimé et j'ai hâte de lire la suite, j'ai les deux suivants dans ma PAL, parce qu'il paraît que le premier tome n'est pas le meilleur de la série.

Alors à voir !
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Après mes errances littéraires de ces derniers jours, me voici revenue sur un terrain un peu plus familier : la fantasy. Mais Terry Pratchett n'est pas un auteur de fantasy comme les autres, c'est un auteur humoriste, à l'origine de la célèbre saga des Annales du Disque-Monde, dans laquelle "il détourne les canons du genre pour se livrer à une satire de divers aspects de la société contemporaine" (je cite Wikipedia).

Loin des très sérieux Seigneur des Anneaux et Trône de fer, grands classiques du genre (que j'adore bien sûr), nous voici dans un univers fantastique totalement farfelu, dans lequel le monde est plat (c'est le Disque-Monde), porté par quatre éléphants se tenant sur le dos de la carapace d'une tortue géante qui parcourt l'univers. Ce monde a ses propres lois physiques bien sûr et les peuples qui y vivent sont les humains, magiciens, orcs... que l'on connait. Mais il y a un nouvel arrivant qui va venir perturber le train-train quotidien de ces "braves gens". Il s'agit de Deuxfleurs, un... touriste. Ce premier tome relate donc l'épopée touristique de Deuxfleurs, avide de découvertes en tous genres, guidé par un mage déchu du nom de Rincevent. Ensemble ils vont échapper mille fois à la mort, rencontrer des héros, faire apparaître des dragons et vivre mille aventures qui réjouissent Deuxfleurs, et terrorisent Rincevent.

Dès les premières pages, l'auteur nous entraîne de surprise en surprise, avec fous rires à la clé. Les personnages sont tous plus drôles et caricaturaux les uns que les autres, mais mon personnage préféré est quand même la Mort, qui m'a beaucoup fait rire à chacune de ses apparitions ! Ou encore le Bagage, un coffre magique et féroce porté par des centaines de petites jambes, qui suit Deuxfleurs où qu'il aille et quel que soit le risque, terrorisant tout le monde sur son passage...

Certaines personnes ayant lu d'autres opus des Annales du Disque-Monde avant celui là ont un avis plus mitigé, trouvant ce tome plus lent que les tomes suivants. Mais n'ayant aucun point de comparaison, j'ai été totalement ravie de cette découverte, j'ai tout simplement adoré. Alors si la suite est encore meilleure, je la savoure d'avance !
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Une épée qui parle et qui chante, un coffre avec des jambes, un mage nul en magie n'ayant pas terminé ses études de mage et un touriste naïf, tels sont les quelques ingrédients pour ce premier tome des Annales du Disque Monde.

J'ai bien rigolé sur de nombreux passages épiques même si j'étais prévenu dès le départ par divers blogueurs, youtubers et autres avis sur Babelio notamment, que ce premier tome n'est réellement pas le plus réussi et abouti de la grande saga du Disque Monde.

J'y ai pris du plaisir malgré tout à suivre les aventures de Rincevent, Deuxfleurs et Hrun le Barbare au cours de ce premier tome d'une très longue série !
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Découverte réjouissante de l'univers de Terry Pratchett : certes il faut un peu de temps pour comprendre et se représenter ce disque-monde, mais l'exploration vaut le détour!
J'ai donc rencontré Rincevent, mage quelque peu raté, doté d'un seul pouvoir qu'il ne connait pas, chargé d'accompagner et de s'assurer de la tranquillité d'un touriste (le premier à Ankh-Morpork) : Deuxfleurs, être toujours curieux, originaire du continent Contrepoids, venu avec son coffre en bois de poirier magique, prêt à dévorer toute personne s'approchant de lui et suivant son propriétaire grâce à ses dizaines de petites pattes!
S'en suivent des rencontres surprenantes et inattendues : les héros Bravd l'Axlandais, la Fouine, Hrun le Barbare, Zlorf Pied-de-Flanelle, président de la Guilde des Assassins, des dryades, mais aussi les dieux qui jouent avec la vie des humains en dessous, Bel-Shamharoth le Mangeur d'Âmes et même les protaganistes d'une guerre de succession !
Bref une incursion dans un monde qui m'a beaucoup plu!
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Le monde est plat. C'est un disque posé sur le dos de quatre gigantesques éléphants, eux mêmes posés sur le dos de la vénérable tortue céleste A'Tuin (et celle-ci nage dans l'espace). On l'appelle le Disque-Monde.

Et sur ce monde/disque (c'est selon), on y croise toute sorte de créatures, traditions et concepts étranges. Mais c'est aussi, et surtout, le seul monde du Multivers possédant le plus peureux et médiocre des mages dont-il n'a que le nom. En effet, Rincevent (c'est son nom) est incapable d'apprendre ou de mémoriser quelque sort que ce soit. La faute à un des 8 plus grands sortilèges qui n'a rien trouvé de mieux que de se loger dans son cerveau et d'en accaparer toute la place.

Mais il n'est pas au bout de ses peines car sur le chemin de sa destiné, il va rencontrer Deuxfleurs. Deuxfleurs qui pourrait bien être un réel danger pour la vie de Rincevent. Non qu'il soit un Troll sanguinaire ou toute autre créature hostile mais bien parce qu'il appartient à l'espèce la plus redoutable qui soit : C'est un touriste ! Un touriste qui possède, par ailleurs, un étrange bagage se déplaçant de lui même à l'aide de plusieurs petits pieds ainsi qu'une grande quantité d'or.

Et Deuxfleurs à choisit Rincevent comme guide afin d'explorer le Disque-Monde. Autant dire qu'ils vont se retrouver dans les pires situations possibles et qu'ils vivront des aventures mémorables pour notre plus grand plaisir. Venez faire la rencontre de ces deux héros malgré eux mais aussi celle de Dragons imaginaires, d'une épée qui parle et possède un conscience, d'un Troll composé d'eau ou encore de la Mort. La Mort qui semble d'ailleurs s'intéresser à Rincevent. En effet, il (car, une fois pour toute, la Mort est un mâle et un mal nécessaire) le suit et l'observe de ses deux orbites creuses...

Dans ce premier tome des Annales du Disque-Monde, on va découvrir quelques-uns des plus grands principes de cet univers farfelu et complètement burlesque. Il possède ses propres codes et ses logiques qui n'auraient rien de logique dans notre univers à nous. L'existence de la magie aidant, on se prend au jeu sans difficulté et on en vient à comprendre les logiques (qui, pour nous, n'ont donc de logique que le nom) et phénomènes incongrus qui régissent le Disque-Monde. On va aussi énormément voyager d'un bout à l'autre du Disque au cours de ces 265 pages et ce à un train d'enfer. Aucune longueur à signaler dans ce roman où il se passe toujours quelque chose de rocambolesque. On sent que l'univers est vaste et riche et que l'on a encore beaucoup de choses à découvrir dans les prochains tomes. Tout cela dans un style Fantasy, donc et bourré d'humour à chacune des pages. Il parait pourtant que les deux premiers tomes sont les moins bons, les moins aboutis et font partie des plus ennuyeux... J'ai donc hâte de lire la suite !

La narration et la plume de Sir Pratchett sont excellentes et servent à merveille le récit. le style est décomplexé tout en restant noble par l'usage, notamment, d'un vocabulaire riche et parfois déroutant. En effet, l'utilisation de mots peu connus ou non-employés traditionnellement nécessite parfois (ce fut le cas pour moi) d'avoir un dictionnaire à portée de main. Cela pourra gêner certains lecteurs mais moi j'apprécie car cela à la don de cultiver mon vocabulaire et me procure le plaisir d'avoir appris des choses lorsque je referme le bouquin.

Le traducteur (Patrick Couton) fait un travail de génie de ce côté là, mais pas seulement. Par exemple, il est parvenu à traduire les nombreux jeux de mots originaux dans notre langue en conservant leur signification à l'aide de synonymes. Et lorsque ce n'était pas possible et qu'il fallait abandonner un jeu de mot qui n'aurait pas d'équivalent en français, il s'est assuré d'en créer un autre plus loin qui correspondrait à l'humour de l'auteur. Tout ceci afin de garder le même nombre de jeux de mots et la même dose d'humour que dans l'oeuvre original ! Moi je dis, bravo.

Cela faisait un moment que j'hésitais à me lancer dans cette folle aventure qu'est le Disque Monde. J'ai finalement sauté le pas en n'en suis pas déçus. Il faut dire que je trouvais le nombre de livre de la saga horriblement élevé (actuellement 33 tomes) mais après avoir lu le premier, on se dit que 33, ce ne doit pas être de trop. D'une part car les tomes semble ne jamais dépasser les 300-350 pages, en moyenne et d'autre part car on sent bien que l'auteur en a encore sous le coude pour nous faire rire et rêver autour de Disque-Monde. A cela s'ajoute le fait qu'il y a une multitude de concepts tous plus déjantés et originaux les uns que les autres.

Finalement, j'ai adoré et j'adhère totalement à l'univers du Disque-Monde. D'ailleurs, j'en redemande et j'ai ainsi débuter le second tome immédiatement après avoir fini celui-ci ! J'ai hâte de lire les 31 restants. Il se pourrait que ça deviennent ma saga littéraire préférée et prioritaire... Je conseil aux amateurs ou aux curieux d'essayer ce premier tome qui fixe les bases de la série avec brio. N'hésitez pas à faire le pas, lire ce premier tome ne vous engage à rien.

Vous pouvez également retrouvez cette critique sur mon blog :
Lien : http://lazonelibre.eklablog...
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