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Les Annales du Disque-Monde tome 6 sur 35

Patrick Couton (Traducteur)
EAN : 9782266091343
286 pages
Pocket (18/11/1999)
4.18/5   732 notes
Résumé :
« Le vent hurlait. La foudre lardait le pays comme un assassin maladroit...
La nuit était aussi noire que l’intimité d’un chat. Une de ces nuits, peut-être, où les dieux manipulent les hommes comme des pions sur l’échiquier du destin.
Au cœur des éléments déchaînés luisait un feu, telle la folie dans l’œil d’une fouine. Il éclairait trois silhouettes voûtées. Tandis que bouillonnait le chaudron, une voix effrayante criailla :
“Quand nous revoyon... >Voir plus
Que lire après Les Annales du Disque-Monde, Tome 6 : Trois SoeurcièresVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (74) Voir plus Ajouter une critique
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Je crois qu'après l'excellente découverte de ce monde fabuleux lors du premier tome, Trois soeurcières est mon préféré ! Je me suis régalée de bout en bout. Nounou Ogg, mémé ciredutemps et Magrat, la jeune sorcière,
forment un trio dépareillé et amusant. Qu'est-ce qu'elles m'ont fait rire ! Que ce soit en regardant une pièce de théâtre, en préparant une potion ou en voulant guider Tomjan vers sa destinée, les situations cocasses s'enchaînent ! Et il y a pas mal de personnages secondaires qu'on a très vite envie de revoir, je ne parle même pas du chat de Nounou qui pourrait avoir son propre tome !
Et les multiples références aux grands auteurs de théâtre, aux contes de fées sont bien amusantes .
Bref un tome qui fait bien plaisir et qui ravive mon enthousiasme :)

Lecture commune des Annales du Disque-monde, mars.
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Après un départ manqué, et une reprise du début, j'ai bien aimé les (més)aventures des trois soeurcières !

En s'attaquant au théâtre de Shakespeare (La Tempête (évident), le roi Lear (je peux pas dire pourquoi sous peine de spoil, mais c'est absolument sûr), Macbeth (évident), Hamlet (évident), Le songe d'une nuit d'été (évident), avec des jeux de mots/rappels sur des noms de personnages (Cabelan/Caliban par exemple) essentiellement, mais pas que ça (on voit des références à Charlie Chaplin, Laurel et Hardy, les frères Marx)), Pratchett nous fait une démonstration éblouissante de son énorme culture, avec brio, beaucoup d'humour, et un fond très intéressant sur les questionnements métaphysiques ou philosophiques, qu'est-ce que la mort, la vie, quelle est l'importance des mots (et par extension du langage).

Comme on a regardé "Premier contact" hier et j'ai adoré, que j'ai fait un mooc sur le langage, vous comprendrez que j'ai bien accroché sur le "fondamental" de l'affaire.

Un peu moins sur la forme, parce que le début part vraiment dans tous les sens, c'est pour ça que, fatiguée, j'ai eu du mal à entrer dedans, voire même à comprendre ce que Pratchett nous racontait là, ainsi qu'à rabouter les références ! Bref, en reprenant moins fatiguée, tout ça s'est beaucoup mieux emboîté, et c'est en rigolant que je l'ai fini.

Bref, c'était un bon moment, comme souvent avec Pratchett, excellent pour le moral, et dont je découvre une facette beaucoup plus profonde et très intéressante.
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Pour l'instant, c'est clairement le tome que j'ai le moins aimé. Pour autant, cela reste un bon bouquin. Pratchett est un auteur drôle et cultivé qu'on a toujours plaisir à lire.

Ici, il livre un récit bourré de références qui permet de profiter de son érudition. L'intrigue est touffue, Pratchett veut raconter beaucoup de choses et placer plein de références et hommages. du coup, le récit part dans tous les sens et pendant une bonne partie du roman j'ai eu l'impression de lire une oeuvre foutraque un peu brouillonne. Mais, dans la dernière partie, l'auteur parvient à donner une cohérence à son intrigue en rassemblant toutes les pièces du puzzle. Et cette histoire s'avère finalement bien sympathique.

"3 soeurcières" est amusant, le personnage de Méméciredutemps est toujours aussi savoureux, on rencontre d'autres protagonistes irrésistibles tels que le fou ou le duc, il y a toujours des idées et des trouvailles très drôles, les dialogues sont percutants mais je trouve qu'il y a moins de passages d'anthologie que dans les volets précédents.

Même si ce tome ne se classera pas parmi mes préférés, j'ai passé un très agréable moment et j'ai hâte de voir ce que réserve "Pyramides".
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Le Roi de Lancre est mort, accidentellement assassiné par sa propre dague alors qu'il se poussait tout seul dans l'escalier, et ne laissant pas d'héritier au château car ceux à qui profite le non-crime n'ont pas également écarté sans préméditation l'héritier au trône...
Le nouveau Roi est proclamé, mais la terre de Lancre ne l'entend pas de cette oreille. Alors elle va rameuter les sorcières pour corriger le tir.

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Alors que j'avais cru ne jamais terminer ce roman, j'ai trouvé sa seconde moitié très plaisante.
Dans un premier temps, il m'a paru très difficile d'accrocher, tellement la mise en place était longue et tarabiscotée. Mais finalement le tout tient correctement et, comme toujours, présente des petites pépites d'humour et de dérision.
Ici il est question du pouvoir des mots (le théâtre n'étant qu'une infime partie de leur sphère d'utilisation), comment ils manipulent, comment ils influencent ou séduisent. Dans ce volet, j'ai trouvé le personnage du Fou magistral. C'est lui qui m'a redonné l'intérêt à l'histoire, à partir du moment où il joue le rôle de conseiller d'état et parvient à faire passer la plus grande opération anti-écologique et pro-meurtrière pour une nécessité au bien commun... Cela fait froid dans le dos :)
Ensuite, viennent les sorcières bien sûr. Toujours drôles de par leur irrévérence, l'une étant une vraie libidineuse, l'autre une sage acariâtre, et la troisième une novice traditionaliste.
Le royaume de Lancre est également un personnage à part entière, avec sa faune, sa flore, ses menhirs timides et ses tempêtes ambitieuses.
N'oublions pas le théâtre, dont il est bien sûr beaucoup question ici, mais qui n'est là que pour fournir quelques références et sourires en coin, ainsi qu'une troupe de personnages cocasses et de quiproquo sympathiques (comme dans toutes bonne pièce de théâtre ^^).

Finalement, un tome qui ne m'a pas déplu mais qui aurait pu me perdre à ses débuts. Et s'il fallait hiérarchiser tout ça, je le mettrai au dessus de Sourcellerie et de la Huitième fille, mais bien loin derrière Mortimer et les deux premiers de la série.
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Wyrd Sisters
Traduction : Patrick Couton

Tout le monde vous le dira, les volumes qui composent les fabuleuses « Annales du Disque-Monde » ne sont pas tous de valeur égale. Tout comme Zola n'est pas toujours au mieux de sa forme dans « le Rêve » ou « La Débâcle » par exemple, Terry Pratchett, lui, fait alterner le plus endiablé comme « La Huitième Fille » avec nettement moins inspiré et beaucoup plus ronronnant, comme «Sourcellerie, » ouvrage que je bâille déjà à résumer.

Mais, dans « Trois Soeurcières » (6ème opus), pas de doute : c'est au plus endiablé que nous avons affaire. Il faut dire que, dès le départ, page 9, puis page 12 très précises de l'édition de L'Atalante, l'auteur pose le décor d'une parodie du fameux trio des sorcières de Macbeth. Pour celles et ceux qui n'auraient jamais jeté un seul coup d'oeil sur le Disque-Monde, voici le ton :

Page 9 :

« le vent hurlait. La foudre lardait le pays comme un assassin maladroit. le tonnerre roulait en va-et-vient sur les collines sombres cinglées par la pluie.

La nuit était aussi noire que l'intimité d'un chat. Une de ces nuits peut-être où les dieux manipulent les hommes comme des pions sur l'échiquier du destin. Au coeur des éléments déchaînés, parmi les bouquets d'ajoncs dégoulinants, luisait un feu, telle la folie dans l'oeil d'une fouine. Il éclairait trois silhouettes voûtées. Tandis que bouillonnait le chaudron, une voix effrayante criailla :

-« Quand nous revoyons-nous, toutes les trois ? »

Une pause suivit.

Enfin, une autre voix, beaucoup plus naturelle, répondit :

- « Ben moi, j'peux mardi prochain. »(...) ..."

Page 12 :

« … (…) En de pareilles nuits, les sorcières sont de sortie.

« … Enfin, de sortie, d'accord, mais pas n'importe où, pas à l'étranger. Elles n'aiment pas ce qu'on y mange, on ne peut pas se fier à l'eau et les chamans monopolisent tout le temps les transats. Mais une pleine lune bataillait contre les nuages loqueteux, et les bourrasques pleines de murmures sentaient la magie à plein nez.

Dans leur clairière, au-dessus de la forêt, les sorcières tenaient la discussion suivante :

« Mardi, moi, je fais du babysitting» dit celle qui n'avait pas de chapeau mais une crinière de boucles blanches si épaisse qu'on aurait dit un casque. « Je garde le petit dernier de mon Jason. Vendredi, j'peux. Dépêche-toi avec le thé, mignonne. Je meurs de soif. ( …) … »

Vous en conviendrez avez moi : les sorcières qui se livrent au babysitting ne sont pas légion dans la littérature, encore moins dans le théâtre shakespearien.

Car c'est bien de Shakespeare que s'inspire directement l'intrigue de « Trois Soeurcières, » jugez-en.

L'infâme duc de Kasqueth, sorte de Macbeth falot que domine entièrement sa puissante et sadique épouse, lady Kasqueth (j'espère que vous admirez le jeu de mots, soit dit en passant ), assassine le vieux roi Vérence. Un serviteur dévoué parvient à sauver l'héritier ainsi que sa couronne – l'héritier est encore au berceau et la couronne est plutôt encombrante, les deux détails ont leur importance, vous le découvrirez par la suite – et, par un étrange hasard, les emmène sur la lande où notre trio de sorcières – Nounou Ogg, Magrat Goussedaille et l'ineffable Mémé Ciredutemps déjà croisée dans « La Huitième Fille » - déguste son thé nocturne.

Les hommes de main du duc, qui poursuivent le serviteur dévoué, abattent celui-ci (par derrière) en lui lançant un carreau d'arbalète - ce sont des infâmes, eux aussi ... Mais (je parie que vous ne l'auriez pas deviné tout seuls :angemoqu: ) le malheureux a eu le temps de confier et le bébé et sa couronne à Mémé Ciredutemps. Inutile de vous préciser que celle-ci n'est pas du genre à s'en laisser imposer par quelques malfrats, eh ! eh ! ... Nyarknyarknyark

Bref, de fil en aiguille, Mémé Ciredutemps et ses consoeurs en arrivent à confier l'enfant à une sympathique troupe d'histrions ambulants – le hasard faisant bien les choses chez Pratchett, il se trouve que le Directeur de la troupe et sa femme ont perdu toute jeune leur petite fille et ne demandent qu'à accueillir ce bébé qui leur tombe du ciel. Quant à la couronne, elle disparaît pour un temps considérable tout au fond des malles d'accessoires des comédiens.

Pendant ce temps-là, le duc de Kasqueth se montre particulièrement ignoble envers le peuple du royaume. Visiblement, ni lui, ni sa femme ne sont faits pour cette dure mais si digne fonction que constitue la Royauté - le duc s'ennuie d'ailleurs terriblement mais n'ose l'avouer à sa maritorne d'épouse, laquelle tient assez de la Reine de Coeur d'"Alice". Aussi le Mécontentement sourd-il tant à droite qu'à gauche.

Tant et si mal que nos trois sorcières vont se voir peu à peu acculées à un tour de passe-passe très spécial : faire avancer le royaume de quinze ans en avant afin de permettre à l'Héritier de reconquérir son trône – avec leur aide, bien entendu.

C'est d'ailleurs en cette occasion qu'il nous sera donné d'assister à ce spectacle unique qu'est le ravitaillement EN PLEIN VOL d'un balai de sorcière. Mr. Green

Je vous passe les détails, croustillants (Nounou Ogg est très portée sur les plaisirs charnels , par exemple, plaisirs que Mémé Ciredutemps, elle, par contre, réprouve hautement ), éthyliques (Nounou Ogg, toujours elle, aime aussi à boire autre chose que du thé), sanglants (par une étrange aberration, le duc et la duchesse de Kasqueth sont persuadés qu'ils peuvent torturer une sorcière en toute impunité ), romantiques (Magrat Goussedaille, la plus "fleur bleue" et la plus jeune du trio infernal, tombe amoureuse du Bouffon du Roi ), mélodramatiques à la Eugène Sue ou à la Paul Féval (l'Héritier n'est pas vraiment celui qu'on croit et, en fait, le véritable Héritier, c'est … ), parodiques (Pratchett emprunte joyeusement non seulement au "Macbeth" du Grand Will mais aussi à son très existentiel « Hamlet »), cocasses (le style de l'auteur dans son ensemble), etc, etc …

En bref, un conseil : laissez tomber votre ordinateur et courez vous acheter « Trois Soeurcières » ou encore "La Huitième Fille". Leur gaieté et leur désinvolture devraient vous faire passer un excellent quart-d'heure. Même les fanatiques de « Fantasy » pure et dure y trouvent leur compte – n'est-ce pas tout dire ? ;o)
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critiques presse (1)
Elbakin.net
26 mars 2024
L’humour y fait très régulièrement mouche et l’intrigue y est plus solide et complexe que dans les précédentes annales. L’ensemble constitue donc un récit plaisant, tout à fait recommandable et sans temps mort où Pratchett semble prendre une autre dimension.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (70) Voir plus Ajouter une citation
Vérence n'avait pas peur, pourtant ; non seulement parce qu'on a difficilement peur quand les éléments dont on a besoin pour ce faire se rigidifient dans le voisinage, mais aussi parce qu'il n'avait jamais vraiment craint quoi que ce soit de son vivant et qu'il n'allait pas commencer maintenant. Deux explications à ça : d'abord il manquait d'imagination, ensuite il comptait parmi ces rares individus parfaitement en phase dans le temps.

Ce qui n'est pas le cas de la plupart des gens. Ils vivent leur vie comme une sorte de flou temporel autour du point qu'ils occupent physiquement ; ils anticipent l'avenir ou s'accrochent au passé.
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Mémé s'était initiée au vol sur le tard et, passée la première méfiance, y avait pris goût comme une mouche bleue à une vieille tête de poisson. L'ennui, c'est qu'elle ne connaissait de trajectoire que la ligne droite de A à B et n'arrivait pas à comprendre que d'autres usagers puissent revendiquer de quelconques prérogatives; les plans de vols migratoires de tout un continent en avaient été chamboulés. Une évolution rapide au sein de la gent ailée locale avait produit une génération d'oiseaux qui volaient sur le dos afin de garder les cieux à l'oeil.
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- J'ai eu une visite hier, dit-elle (Mémé)
- Moi aussi. (Nounou)
Malgré ses soucis, Mémé se sentit légèrement contrariée.
- De qui donc ? demanda-t-elle.
- Du maire de Lancre et d'un groupe de bourgeois. Ils ne sont pas contents du roi. Ils en veulent un qui leur inspire confiance.
- Moi, ça m'inspirerait pas confiance, un roi qui inspire confiance à un bourgeois, dit Mémé.
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Mémé Ciredutemps se mettait souvent en colère. Une de ses qualités, estimait-elle. La vraie colère est une des grandes forces créatrices du monde. Mais il faut apprendre à la maîtriser. Ce qui ne veut pas dire la laisser s'exprimer au compte-gouttes. ça veut dire l'endiguer soigneusement, lui permettre de former une chute effective et d'envahir des vallées entières de l'esprit, puis, au moment où tout l'édifice menace de s'écrouler ; ouvrir un tout petit conduit à la base et laisser le courant dur comme l'acier du courroux entraîner les turbines de la vengeance.
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- Et le nouveau duc, alors ? lança Nounou pour détendre l'atmosphère.
Mémé se carra dans son siège. "Il a fait brûler des maisons à Trou -d'Ucques, dit-elle. Une histoire d'impôts.
- C'est horrible, fit Magrat.
- Le vieux roi Vérence, il faisait déjà ça, dit Nounou. Quel sale caractère c'était, çui-là.
- Mais lui, il laissait sortir les gens d'abord, remarqua Mémé.
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Vidéo de Terry Pratchett
Extrait de "De bons présages" de Terry Pratchett et Neil Gaiman lu par Stéphane Ronchewski. Parution en numérique le 24 septembre.
Pour en savoir plus : https://www.audiolib.fr/livre-audio/de-bons-presages
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