AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,87

sur 2274 notes
J'ai découvert Terry Pratchett grâce au roman Les ch'tits hommes libres. J'avais beaucoup aimé le ton décalé et un peu loufoque, et vu le succès des annales, je ne pouvais pas passer à côté. J'avoue que avec ce premier tome, j'ai un peu moins accroché. Mais je vais poursuivre sans aucun doute car je me dis que en fonction du personnage principal mis en avant, je pourrais avoir d'agréables surprises.

Rincevent, notre « héros », ne m'a pas convaincu, ce qui est toujours un frein pour moi dans une lecture. On ne le connaît au final pas trop et du peu qu'on en apprend durant ce premier tome ne nous donne pas vraiment de quoi se faire une réelle idée. D'accord, c'est un opportuniste, pas courageux pour un sous, roublard, pas très honnête qui a quand même des moments de bonté et d'altruisme (pas très nombreux, je vous l'accorde). Et ce n'est pas tellement ce manque de qualité qui me gêne mais je ne sais pas, j'ai eu l'impression qu'il était un pion sur un échiquier, qu'il n'était pas au final le « héros » mais juste un personnage. La Mort qui apparaît sporadiquement m'a, au contraire, beaucoup plu ! J'ai d'ailleurs hâte de découvrir les romans qui lui sont consacrés.

L'histoire, elle, se compose de quatre aventures avec un côté assez décalé, un ton plein d'humour et assez loufoque. le ton est donné de toute façon dès le départ. Quand Terry Pratchett nous décrit le monde qu'il a inventé dans sa globalité, mais aussi dans certains détails, on comprend tout de suite que ce n'est pas le genre de roman que l'on a l'habitude de lire. Et en cela, c'est une très bonne chose. Ce côté décalé m'a tout de suite plu, même s'il a quelques défauts à mon goût. Je pense qu'après la lecture de plusieurs tomes, j'apprécierai plus tout cet univers. Pour l'instant, j'ai eu un peu cette impression de cafouillis, d'éparpillement, de non approfondissement de certaines choses, de vitesse… On s'y fait très bien après la première partie, mais j'avoue que c'était parfois assez étrange.

Les quatre aventures étaient par contre très bien menées, et on ne s'ennuie pas, c'est le moins que l'on puisse dire. Avec le côté plein d'humour, il y a une action omniprésente, une découverte du Disque Monde perpétuelle, une magie indéniable. Je n'irais pas jusqu'à dire que c'est de la fantaisie sous acide à quelques moments, mais il faut dire que l'auteur a un sacré sens de l'humour et qu'il sait rendre son univers intéressant et décalé. Il n'y a pas une once de bonté, enfin si avec Deuxfleurs, notre touriste, qui pour le coup est en total décalage. Tout est assez cynique en fin de compte, mais étrangement, cela n'est pas dérangeant. C'est le monde dans lequel on évolue. Point final.

En parlant de final, la fin est assez étrange. Elle ne surprend pas vraiment par rapport au reste du roman, mais franchement… je ne sais pas, je me suis demandée si c'était une blague ou pas, et si il n'y avait pas des pages cachées quelque part.
Commenter  J’apprécie          264
Ankh-Morpock, vaste cité-foutoir et coupe-gorge par excellence, voit l'arrivée d'un touriste, le 1er de toute l'Histoire mouvementée du Disque-Monde. Rincevent, mage raté et trouillard de haut niveau, est chargé de veiller à sa sécurité pendant un périple qui va s'avérer plus long que prévu.

Il s'agit d'une relecture: pour lutter contre la déprime de la rentrée, rien de tel qu'une valeur sûre et parmi toutes les valeurs sûres de ma bibliothèque, rien de mieux qu'un livre de Terry Pratchett 🙂 Et celui-ci a parfaitement rempli son office, en me faisant rire tout autant que lors de mes précédentes lectures.

Parce que le Disque-Monde, c'est déjà une bonne blague en soi, mais quand on suit des protagonistes aussi… spéciaux? qui en plus rencontrent d'autres personnages tout aussi particuliers, du barbare de base à l'hydrophobe hautement qualifié (je vous laisse découvrir si vous ne connaissez pas encore ^^), en passant par LA MORT en personne (oui, son nom ne s'écrit qu'en majuscules), on n'a pas le temps de s'ennuyer ou de voir les pages défiler.

C'est loufoque, c'est drôle, c'est sarcastique, c'est, en résumé, n'importe nawak du début à la fin 😆 Mais attention! du nawak qui raconte vraiment une histoire, qui tient la route jusqu'au bout et qui donne envie de se plonger dans la suite dans la foulée.

L'imagination sans limite de Terry Pratchett au service d'une aventure échevelée, qui parodie un tas d'autres histoires et se moque gentiment de héros-cultes de la fantasy (entre autres).

J'ai adoré cette relecture qui m'a une fois encore beaucoup fait rire. Et ce n'est même pas le meilleur tome ^^
Lien : https://bienvenueducotedeche..
Commenter  J’apprécie          250
"Dans un ensemble lointain de dimensions récupérées à la casse, dans un plan astral nullement conçu pour planer, les tourbillons de brumes stellaires frémissent et s'écartent... Voyez... La tortue la Grande A'Tuin apparaît..."

Tels furent les premiers mots issus de la plume de Terry Pratchett à me passer sous les yeux ; il y en aurait beaucoup, beaucoup, beaucoup d'autres.

Nous étions alors au milieu des années 90. Ado, j'errais dans une sorte de no man's land littéraire, ayant abandonné mes lectures d'enfant sans avoir encore trouvé mes lectures d'adulte. J'avais entendu parler d'un jeu vidéo, "Discworld", basé sur une série de fantasy humoristique qui, semblait-il, cartonnait de l'autre côté de la Manche. Je n'eus jamais l'occasion de jouer à ce jeu ; en revanche, ma curiosité était suffisamment titillée pour que je décide de me lancer dans la lecture des 260 et quelques pages de "La Huitième Couleur", d'un certain Terry Pratchett...

Il y eut clairement, dans ma vie, un "avant" et un "après".

Objectivement, ce roman est loin d'être le meilleur de son auteur, si bien qu'il est devenu habituel de le déconseiller aux lecteurs désireux de s'initier au Disque-Monde. Ce qui fonctionnait dans les années 80, lors de sa publication en Grande-Bretagne, ou dans les années 90, lors de sa traduction en français, semble ne plus faire recette en 2015 si l'on en croit les réactions mitigées, voire carrément négatives, des lecteurs actuels. En effet, "La Huitième Couleur" n'est au bout du compte qu'une suite plus ou moins décousue de gags, la plupart reposant sur un détournement plus ou moins subtil des clichés de la fantasy. Des titres comme "Mortimer", qui introduit le personnage de la Mort, "Au Guet" dans lequel on découvre le commandant Vimaire et toute sa troupe, "Les Petits Dieux" qui tourne en dérision les religions, ou encore "Nobliaux et Sorcières" bourré de références shakespeariennes, sont mieux pensés, mieux construits, plus équilibrés, et tout ce que l'on voudra... pour ne rien dire du fameux "De bons présages" coécrit avec Neil Gaiman, lequel, bien que je ne l'aie pas relu depuis un bail, trône toujours au sommet du classement honorifique de mes "Livres pour une île déserte"... Il n'empêche : "La Huitième Couleur" et sa suite directe "Le Huitième Sortilège" auront été mes premiers Pratchett et, à ce titre, conservent une saveur tout particulière.

Car si je dois beaucoup à un écrivain en particulier, c'est bien à Terry Pratchett. Je fus longtemps un lecteur compulsif de son oeuvre, à une époque où celle-ci était encore ignorée en dehors du cercle restreint des amateurs de fantasy ; et si je délaissai petit à petit le Disque-Monde tandis qu'il rencontrait un public de plus en plus large, je ne l'abandonnai jamais totalement. Mais il y a pire : quelques semaines seulement après mon premier voyage en compagnie de Rincevent, Deux-Fleurs et du Bagage, j'entamai, avec la fougue et l'insouciance de la jeunesse, la rédaction de mon premier roman de fantasy humoristique. Au cours des années qui suivraient, trois autres verraient le jour, dont deux ont depuis été publiés. C'est dire l'importance de "La Huitième Couleur" dans mon parcours de lecteur, mais également d'auteur.

Si j'ai voulu parler d'un livre lu pour la première fois il y a près de vingt ans, c'est bien sûr à cause de la triste nouvelle qui vient de frapper tous les amoureux du Disque-Monde. La grave maladie dont souffrait Terry Pratchett n'était un secret pour personne, et l'annonce de son décès ne constitue évidemment pas une immense surprise. Et pourtant... de manière générale je n'ai pas la larme facile, et ne suis pas de ceux qui s'attachent à des personnalités publiques au point de les pleurer, au moment de leur disparition, comme s'il s'agissait de membres de leur propre famille ; toutefois je n'ai pas honte d'avouer qu'aujourd'hui j'ai fait, pour monsieur Pratchett, une petite exception.
Commenter  J’apprécie          254
On pourrait résumer ce premier opus (et le monde créé par l'auteur) par un "Mais qu'est-ce que c'est que ce binz ???" prononcé par le célèbre Jacques-Henry Jacquart parce qu'en effet, c'est déjanté à fond et que ça ressemble à un gros fouillis.

Le problème ne vient pas des personnages, ils sont loufoques, totalement déjantés et plus que haut en couleur, mais du récit qui semble aller un peu partout sans jamais aller au bout et à la fin, on a l'impression qu'on a lu un récit picaresque dont le fil rouge sont les mésaventures qui arrivent à Rincevent obligé de protéger Deuxfleurs.

Ne vous y trompez pas, j'ai aimé ma lecture et je compte bien, maintenant que j'ai enfin mis les pieds dans l'univers du Disque-Monde, de poursuivre ma route, mais ce premier tome est chaotique et j'ai eu bien du mal à comprendre le fin mot de ce que je lisais au départ.

C'était sans compter qu'en plus des aventures picaresques de nos deux zozos, ces derniers n'étaient que les pions d'un jeu de plateau auquel s'affrontent les dieux du Disque-monde…

Une fois que j'eus ingurgité les bases, le récit est allé tout seul, mais malgré tout, les différentes aventures sont fort décousues et l'auteur n'est pas allé au bout de toutes les infos qu'il nous a livrées au départ, comme le fait que le grand Vizir agathéen ait mis la tête de Deuxfleurs à prix parce qu'il n'aime pas le tourisme.

La fantasy de cette saga est burlesque, bourrée des éléments qui font l'univers de la fantasy, mais l'auteur les détourne, les mélange avec notre monde et cela donne une histoire assez démente, qui fait sourire très souvent sans pour autant faire éclater de rire.

Le concept de fléau total, de catastrophe générale en la personne du touriste est bien trouvée et Pratchett a réussi à nous le rendre drôle, totalement crétin, prêt à tout pour prendre une photo… Oui, Deuxfleurs est un cataclysme à lui tout seul, mais ne vous fiez pas aux personnages, ils peuvent évoluer ou se révéler moins con qu'ils n'en ont l'air, même si c'est pas hasard…

Ma première incursion dans l'univers de folie créé par Terry Pratchett n'est pas vraiment une réussite du fait que les quatre histoires qui composent ce récit sont un peu décousues et que cela part dans tous les sens, comme si l'auteur avait voulu refourguer un maximum de ses idées dans ce premier tome. J'ai dû m'accrocher au départ et persévérer sinon, j'allais tout abandonner et ce n'était pas mon but.

Pourtant, ce n'est pas non plus un plantage total cette première lecture puisque je suis ressortie de ce roman avec l'envie de retrouver Rincevent et ce monde totalement barjot qu'est celui du Disque-Monde.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          240
La huitième couleur est l'illustration parfaite qu'il est possible de découvrir des univers à tout âge. Intriguée par différents challenges en cours, et un peu sur la réserve au vu du nombre de tomes que valident les participants, je passe faire un tour sur internet pour mieux connaître Terry Pratchett, dont je n'avais absolument jamais entendu parler. Diantre, il n'est rien moins que le deuxième auteur britannique le plus vendu au monde après J.K. Rowing... il faut que je pallie à cette énorme lacune de ma culture personnelle.
C'est ainsi que je me retrouve avec ce petit* bouquin entre les mains. Déjanté: c'est le mot qu'il me vient à l'esprit. J'ai souvent le sourire aux lèvres, Rincevent le mage raté et son acolyte le touriste Deuxfleurs étant des personnages, sous couvert de loufoquerie, plus profonds que bien d'autres issus de la littérature dite ‘blanche'. J'ai souvent, également, été complètement perdue par des digressions qui m'ont semblées brouillonnes .
Ce dernier point me retient de me jeter tout de suite sur le deuxième tome, j'ai besoin de digérer avant de me relancer dans l'univers du disque monde. Mais j'y retournerai bientôt, je dispose déjà des deux tomes suivants.

*pas si petit que ça finalement, les poches écrits petits sont souvent plus dense que ces gros pavés à la police conséquente qui sortent en septembre...
Commenter  J’apprécie          244

Back to basics !

Retrouver ce bon vieux Rincevent. Mage à la petite semaine, plus claqué que Marie Trintignant. 

Le pauvre bougre s'est fait virer de l'Académie de magie après avoir joué les mariolles dans la bibli. Il s'est frotté d'un peu trop près à un grimoire. Or, vous connaissez comme moi ce qui peut se passer quand on se frotte un peu fort à la littérature.... 

S'il en avait, ses potes auraient pu lui dire '' Joue pas au con, tu va encore gagner.''

Âme en peine au regard de chien battu il se balade avec des frusques de magicien cheap. L'étoile au bout de son chapeau est aussi terne et sans éclat que son talent, un peu tout l'opposé de son créateur, l'incommensurable Terry Pratchett

Squattant un des rades les plus miteux d'Ankh-Morpork, le tambour crevé, il trompe l'ennui à lampées de ce qui s'apparente en terme de saveur à de la bière déjà degueulée. 

Mais un p'tit nouveau s'pointe, tout frais pimpant, rupin, bin propre sur lui toussa toussa, autant dire qu'il fait tâche sur le paysage et qu'il fout un strabisme à tous les zozos dans l'ambiance interlope du coin. Mais chacun veut croquer dans la galette, et des p'tits malandrins à D'Ankh-Morpork, tu shootes dans une poubelle, y'en a 100 qui sortent. Vous visez un peu l'affaire ? Notre Rincevent et son don pour les langues va donc servir de guide touristique, et ils vont en voir du pays.

Pratchett signe ici le premier tome de l'immense saga des Annales du Disque-Monde et c'en est un peu dommage. 


Heyyyy, holaaaaaaa, calmos, ravalez votre venin et retenez-donc la huée de désapprobation qui vous dévore la gorge le temps que je m'explique. Pitié. 

Un premier bouquin c'est comme un épisode pilote, c'est censé séduire, aguicher, hameçonner ou harponner c'est selon l'envergure du lecteur.. Ce qui est dommage ici c'est que ce n'est pas vraiment le cas et que ça a du laisser plus d'un.e intéressé.e sur le carreau, et c'est fort dommage, car c'est une sacrée saga. Surtout par les temps et les PAL qui courent convaincre immédiatement est de plus en plus une nécessité. 


Si on y retrouve un bestiaire fantastique des plus convaincants, et un humour anglais que je trouve très réussi, distillé tant avec régularité qu'habileté, il n'en va hélas pas de même pour la construction narrative. 


Sans rentrer dans un détail pénible j'ai trouvé les parties inégales et les péripéties souvent trop nombreuses, le lore mal amené et le tissu narratif ma foi bien décousu par endroits. 


En résulte de très bonnes idées, on oscille entre le picaresque et le grand-guignolesque donc on se garantit là une bonne tranche de rigolade, d'événements, de lieux, de, de rebondissements, mais avec une surenchère un peu agaçante façon matuvu. Pas mécontent d'en être arrivé au bout, et franchement rassuré à l'idée de ce qui m'attend pour la suite. 


En somme un premier tome qui montre toute l'étendue de la créativité débordante d'un auteur majeur en fantasy, mais un peu bâclé sur certains aspects. Fort heureusement les tomes peuvent être lus indépendamment et  de belles surprises attendent donc les newbies  curieux ou les fanatiques patients. Il existe même un guide de lecture, dispo sur le site de l'éditeur - L'Atalante- qui indique quels volumes attaquer pour suivre une des séries de cet super univers qu'est le Disque-monde. 

Pour ce qui est du lore, et plus particulièrement des personnages pas de craintes, le Vade-mecum nec plus ultra, volume indépendant de celui-ci fait office d'encyclopédie et permet de s'y retrouver facilement si nécessaire donc pas d'excuses, hehe.


J'espère que ce retour ne vous aura pas refroidi car ce n'est pas le but, c'est plutôt un encouragement à vous indiquer que la rampe de lancement est la bonne mais que c'est normal si ça patine un peu au démarrage, c'est dû aux fuites de magie. 

Commenter  J’apprécie          2311
Premier tome d'une série de 35 qui peuvent être lus séparément !

A ma première lecture j'ai ri quasiment en continue ! Et pour les avoir tous lus plusieurs fois ce n'est pourtant pas le meilleur !

Les aventures du mage Rincevent et du touriste Deux-Fleurs n'ont pas vraiment de fil conducteur et à la énième relecture, les interventions des Dieux ne sont pas spécialement intéressantes même si on peut trouver moult analogies avec la vie moderne, le tout avec humour !

Ce premier livre est une mise en bouche et met en place le Disque Monde, Ankh-Morpokh et leurs habitants ! le meilleur reste à suivre !

CHALLENGE MULTI-DEFIS 2020
CHALLENGE MAUVAIS GENRE 2020
Commenter  J’apprécie          221
Je me suis régalée avec ce premier tome des annales du disque-monde ! Il y avait très longtemps que je voulais découvrir cette série et je ne suis pas déçue: c'est drôle ,je suis fan des personnages principaux (Rincevent ^^) comme des secondaires (j'ai hâte de voir la Mort dans u prochain tome) et l'univers est super riche de mondes ou de personnages originaux . J'ai un peu la même impression qu'avec le premier tome d'Harry Potter : c'est un monde qui va se dévoiler au fur et à mesure des tomes ,on sent que les histoires autour du disque-monde peuvent être infinis tant il y a de peuples, d'espèces et de personnages dont on voudrait connaitre l'histoire .Ça promet !! N'hésitez à vous lancer , c'est une vrai récréation que de lire ce tome .
Commenter  J’apprécie          2212
La Huitième Couleur est le premier tome des Annales du Disque-Monde, série fleuve du grand Terry Pratchett. Précisons tout de suite qu'il s'agit de la première partie d'une histoire qui trouvera sa conclusion dans le second tome. C'est à souligner, car tous les tomes suivants seront des histoires complêtes.

Le Disque-Monde est un plateau posé sur le dos de quatre éléphants gigantesques eux même perchés sur la carapace de la grande A'Tuin, une tortue de la taille d'une planète et qui vogue dans l'espace vers un but incertain.
Le Disque-Monde, c'est également le personnage principal de ce roman. Certe, on suit les aventures de Rincevent, ex-apprenti mage qui ne connait qu'un seul sort qu'il ne doit surtout pas lancer, de Deuxfleurs, touriste naïf inconscient des dangers du monde qui l'entoure, et du Bagage, coffre magique qui les suivra partout quelque soient les obstacles sur sa route (sans doute l'un de mes personnages préférés du cycle), mais ces aventures sont avant tout un prétexte pour nous faire découvrir des lieux tous plus insolites les uns que les autres.

Dépaysement et émerveillement seront au rendez-vous mais également rencontres avec des personnages secondaires savoureux, dont certains deviendront même héros de futurs tomes de la série.

Les Annales du Disque-Monde c'est un peu Donjon et Dragon version Monty Python. Pratchett a crée un monde loufoque, aux règles étranges et improbables à tout point de vue mais qui, curieusement, parvient à garder une certaine logique. Tout semble possible dans ce monde et pourtant, Pratchett garde la maîtrise de l'absurde, comme un subtil jeu d'équilibriste, et ne tombe jamais dans le grotesque.

L'humour est un genre très varié, il en existe de tous types. Si vous appréciez l'humour britannique, et notamment les Monty Python que j'ai déjà cités, il y a de grandes chances pour que vous passiez un excellent moment en lisant ce livre.

Ma précédente lecture de la Huitième couleur date d'il y a plus de vingt ans déjà. Dans mes souvenirs, j'avais trouvé bons les tomes 1 et 2 des Annales mais nettement moins que ses suites. J'ai pourtant adoré cette relecture. Cela me donne encore plus hâte de relire les tomes suivants.
Lien : http://lenainloki2.canalblog..
Commenter  J’apprécie          210
J'ai été profondément attristée en apprenant le décès de Terry Pratchett. Cet auteur m'a accompagné durant une grande partie de ma vie de lectrice, depuis une époque où j'étais même trop jeune pour comprendre toutes les facettes de son humour.

Pour lui rendre hommage, je voulais relire mon livre préféré du Disque-Monde... avant de réaliser qu'il m'était impossible d'en choisir un seul. Logiquement (enfin, logiquement pour moi en tout cas), j'ai donc décidé de me lancer dans une relecture intégrale de la saga ! du coup, c'est parti pour 40 et quelques tomes, sans compter les nouvelles et les livres annexes...

Ce premier livre nous introduit à l'univers déjanté du Disque-Monde, un monde plat soutenu par quatre éléphant eux même posés sur le dos d'une tortue géante qui se balade dans l'univers. Nous rencontrons Rincevent, un mage incapable de faire de la magie, et de Deuxfleurs, le premier touriste du Disque, doté d'une malle qui se déplace toute seule et d'un optimisme à toute épreuve. Forcés de faire équipe, nos deux compères vont vivre toutes sortes d'aventures improbables.

A la différence des autres romans de la saga, celui-ci est divisé en trois parties qui s'apparentent presque à des nouvelles. En effet, bien que l'histoire générale suive une progression au fil du livre, chacune de ces parties raconte une histoire bien définie. de même, ce roman est le seul à être en 2 volumes (il se termine littéralement sur un cliffhanger...), il faudra donc lire le Huitième Sortilège pour connaître la fin de l'histoire.

D'ailleurs, l'histoire, parlons-en. Entre les dragons invisibles et les mages hydrophobes, tout ce beau monde étant dirigé par des Dieux qui s'affrontent sur un jeu de plateau, autant dire que l'univers de Pratchett est extrêmement varié et imaginatif, à la fois complètement délirant et totalement logique dans son genre. J'ai d'ailleurs trouvé que le cheminement de l'intrigue était vraiment bien fait, nos deux "héros" effectuant une sorte de tour du Disque et permettant ainsi au lecteur de s'immerger dans cet univers et d'en découvrir petit à petit les particularités.

Mais relire ce livre en ayant déjà lu le reste de la saga, c'est un peu comme relire le premier tome d'une vieille BD. Les personnages sont les mêmes, l'univers est le même, mais le dessin est encore hésitant et un peu différent. C'est d'ailleurs assez émouvant de revoir les premiers pas de Rincevent, du Bagage ou de la Mort. Même si certains personnages présents ici sont des ébauches de ce qu'ils deviendront plus tard, les bases sont bien posées.

Concernant l'humour, puisque c'est tout de même la principale particularité de ces romans, c'est absurde et très anglais. Pour ma part, c'est vraiment un type d'humour que j'adore, mais je comprends tout à fait que ça ne plaise pas à tout le monde. Cependant, si vous n'accrochez pas avec ce premier tome, sachez que le style évolue beaucoup au cours de la saga, et certains cycles, notamment celui du Guet, sont peut-être plus adaptés pour une introduction à cet univers grâce à leur intrigue plus accessible et relativement moins délirante.

Bref, j'ai beaucoup apprécié ce roman, davantage d'ailleurs que lors de mes premières lectures. Est-ce parce que j'ai grandi, ou parce que j'ai déjà lu le reste de la saga, mais je l'ai quoi qu'il en soit trouvé beaucoup plus clair que dans mon souvenir. Ou peut-être tout simplement que le facteur émotion a joué dans mon ressenti... Sir Terry, you'll be missed...

Challenge Variétés 2015
Commenter  J’apprécie          213




Lecteurs (6277) Voir plus



Quiz Voir plus

Connaissez vous bien Terry Pratchett ?

En quelle année est né Terry Pratchett ?

1943
1948
1950
1955

10 questions
135 lecteurs ont répondu
Thème : Terry PratchettCréer un quiz sur ce livre

{* *}