1514… Non, ce n'est pas la date où ce polar historique est entré dans ma biblio, même si ça faisait bien 500 ans qu'il y prenait les poussières…
Nous sommes en décembre 1514, à Rome et des crimes horribles ont lieu dans la ville où le pape siège. On a retrouvé un homme décapité, mais pas sa tête… Puis d'autres crimes suivront, tous violents.
Ne me demandez pas pourquoi je n'ai pas lu ce roman plus tôt… Ni pourquoi il a fini dans une caisse. le hasard m'a fait retomber dessus et j'en ai profité pour le lire.
Alors que je m'attendais à une lecture lente et ennuyeuse (me demandez pas pourquoi cet apriori), c'est tout le contraire qui est arrivé et les 280 pages sont passées assez vite, sans que jamais je ne piquasse du nez dessus.
Cette enquête, si elle ne va pas à l'allure d'un cheval au galop comme pour un thriller, elle se déroule tout de même à une allure de marche rapide, sans qu'il y ait trop de temps mort.
L'écriture de l'auteur est simple, sans être simpliste et il a réussi le subtil équilibre entre polar et histoire. Pas de doute, nous sommes à Rome en 1514, on le ressent bien dans le récit, mais sans que cela vienne polluer l'enquête.
Les personnages sont bien faits aussi : Guido Sinibaldi, le jeune étudiant en médecine, n'est pas un branquignol, même s'il fait ses débuts en tant qu'enquêteur, quant à
Leonard de Vinci, ce fut un véritable plaisir de le côtoyer (pour du faux, je ne suis pas contemporaine de son époque).
D'ailleurs, par bien des aspects (déguisements, enquête, recherche des indices, bluff), il m'a fait penser à un
Sherlock Holmes, le talent pour la peinture en plus.
Le suspense est bien maîtrisé, l'enquête avance d'un bon pas, mais sans aller trop vite (là aussi, il faut savoir équilibrer) et l'explication finale arrivera avant la dernière page, afin que l'on puisse recevoir les explications et courir un peu à la poursuite de la personne coupable (que je n'avais pas vu venir).
Si le mobile est classique (ils ne sont pas légion non plus), la mise en scène était recherchée. Les crimes, en plus de ne pas être banals, avaient de la logique et de la recherche. Il y en avait aussi dans la manière qu'a eue l'auteur pour nous raconter tout cela.
Le petit incident qui arrive à la fin m'a fait rire, je l'avoue… Limite si je ne me suis pas esclaffée. le Vatican m'excommuniera pour cela, mais je m'en tape ! Bravo, Leonard !
Par contre, je mérite d'aller au coin pour avoir laissé ce chouette polar historique croupir dans mes étagères avant d'aller dans une caisse de rangement. Là, honte à moi.
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