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4,11

sur 4154 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Voilà un livre que j'avais tenté de lire à l'adolescence mais sans succès à cette époque et je crois vraiment qu'il mérite d'être lu avec plus d'expérience de lecture enfin pour mon cas personnel.
C'est une véritable chronique que cette recherche de l'écriture dans laquelle se lance l'auteur. ON peut être désarçonné et lassé par ces longues phrases de description des promenades accomplies par le jeune héros (Marcel Proust lui-même ou non??..) et ses parents, ainsi que l'attente du baiser de sa mère dans sa chambre le soir. Tout est dans les mots, décrit avec une méticulosité , une préciosité et une exactitude recherchée. On se laisse finalement emporter par ce style très travaillé et cela vaut le coup vraiment!
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J'avais essayé deux fois dans le passé de lire Proust, mais sans succès. Cette fois-ci c'était la bonne. Ce livre se compose de trois parties : le récit de l'enfance de Proust à Combray, la relation entre Swann et Odette et un texte sur les souvenirs de Balbec.
Le premier, qui est le coeur d'à la recherche du temps perdu est très beau et très émouvant. le deuxième sur les relations complexes entre Swann et Odette (du style « si tu t'approches, je me recule, mais si tu recules), je me rapproche » est lassant à la fin. le troisimé parle du rôle des souvenirs et de images. Il parle de Balbec que je situerai plutôt à Dinard à Saint Malo qu'à Cabourg. Il fait en effet allusion à un moment à un itinéraire où Balbec se trouve près de Pontorson.
Je commence à apprécier le style descriptif et les longues phrases. Chapeau bas !

Un peu de répit et je m'attaquerai au tome 2
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Ce n'est que le premier tome du "monstre" et on a déjà croisé la madeleine... cool! J'ai vraiment hâte d'avancer dans "la recherche" car j'ai beaucoup apprécié cet opus. Les descriptions, les cheminements de pensés... tout est magnifiquement mis en valeur par la sublime plume de Proust. J'attends d'avoir l'intégralité des livres pour me mettre à la suite et ne plus m'arrêter.
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Les uns en parlent avec une discrétion passionnée. Les autres avec horreur. Si je vous dis « un des livres jugés les plus indigestes dans le monde », ou tout simplement « madeleine », vous aurez deviné qu'il s'agit de ce chemin de croix qu'est la Recherche du Temps perdu de Marcel Proust. Il fallait bien y passer un jour! Premier constat : lire Proust demande une attention indéfectible, un engagement total, et 8h de sommeil par jour. Dites adieu à la lecture fiévreuse ou l'on tourne les pages en haletant. Ce tome I « du côté de chez Swann » a parfois ressemblé à un voyage au bout de l'ennui, en particulier dans la partie consacrée à Combray. Préparez-vous à des pages entières consacrées à une réflexion sur les clochers de Martinville ou les haies d'Aubépine. de plus Proust vient perturber le long fleuve tranquille de notre lecture de continuels petits détails. Parfois il commence une phrase, puis il ajoute des précisions, puis des parenthèses, et 350 mots plus tard on attend toujours que tombe le point. Bref on dirait ma mère qui me raconte une anecdote. J'ai failli craquer à la description sur plus de 5 pages, du coucher de soleil sur le toit de l'église. Néanmoins, je crois qu'il ne faut pas s'accrocher coûte que coûte au sempiternel sujet/verbe/complément. Ils sont si peu importants, quand il y a tant de choses entre les lignes. En acceptant de se laisser entraîner par le courant, j'ai été touchée par une vraie beauté de la langue. J'ai mis un mois et demi pour lire ce premier opus. Je ne sais pas encore si je vais poursuivre la route. Arpenter les 7 tomes de la Recherche, ressemble à une longue symphonie qui s'apprivoise, se déploie et se goûte avec dévotion. Et la récompense est grande sans nul doute quand la musique résonne aussi longtemps.
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Faut-il encore présenter du côté de chez Swann, premier tome de la célébrissime Recherche du temps perdu? D'ailleurs, que pourrais-je encore en dire de neuf, vu que Babelio attendra bientôt les 200 critiques? Sans doute pas grand chose, soyons honnête! J'avoue que, n'ayant pas fait d'études de lettres, ce que je savais de ce roman était tout de même plus mince qu'on ne pourrait le croire. Et ce qui en est le plus connu, cette fameuse madeleine, n'est en fait que quelques lignes, certes délicieuses.
Parce que tout est délicieux dans ce style, c'est là que se niche le secret du succès de ce pavé: Proust écrit comme personne. Qu'il s'intéresse aux beautés de la campagne et à ses aubépines, à l'avilissement de Swann pour une demi-mondaine, à la description d'une soirée musicale et à la guerre des tranchés sociale, la phrase s'allonge, s'incurve, fait un détour, reprend sa route, continue, et elle reste aussi belle pendant tout son petit bonhomme de chemin!
Alors, oui, effectivement, le rythme peut déboussoler le lecteur moderne, et l'épaisseur de ce volume aussi, surtout quand on sait que ce n'est que le début, mais je ne regrette pas cette plongée dans ce classique.
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Un pavé ... durable et formidable !
Certes on n'y rentre pas facilement dans cette lecture, beaucoup de descriptions et de très très longues phrases.
Pourtant, je ne m'y suis pas ennuyée, et me suis laissée embarquer dans cette peinture des castes de la société du XIXe siècle.

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On a un peu fait à Proust la réputation de "boss final du game" littéraire, celui dont on referme l'oeuvre en se disant que maintenant, on est un lecteur "résilient" en mesure de se frayer un passage à travers toutes les jungles de papier. C'est à la fois justifié et exagéré.

D'un côté, il est vrai que ce n'est pas à la portée du premier venu. Sans en remettre une couche sur la syntaxe archi-labyrinthique qui caractérise le style, on peut souligner le caractère intermédiaire de l'oeuvre entre réalité et fiction, le fait qu'il n'y a pas d'histoire à proprement parler mais plutôt une suite non-linéaire d'anecdotes où l'auteur s'intéresse plus profondément à la construction des affects et des obsessions, pleins de faux paradoxes, plutôt qu'à l'édification d'une intrigue à portée éducative ou divertissante. Proust a quelques phénomènes psychologiques à décrire, principalement sur la mémoire, et il n'est pas question de lâcher le morceau avant d'avoir décrit chaque phénomène dans toute sa complexité et toute sa portée. La fiction, largement inspirée par sa propre vie et celle de ses connaissances, n'est là que pour fournir un vivier d'explicitation, une galerie d'exemples sans lesquels toute démonstration reste abstraite. Dès lors, il est absolument évident que le livre est illisible pour un lecteur peu endurci, non seulement à la littérature de fiction, mais plus spécifiquement au roman voire à l'essai psychologique.

Cela étant, d'un autre côté, j'ai trouvé le propos beaucoup plus accessible que nombre de romans qui sont, eux, de pures fictions (coucou Balzac, coucou Duras). La prose n'est pas du tout impersonnelle, avec de l'enthousiasme, de la confusion, de l'humour, beaucoup d'observations d'un recul remarquable sur la bonne société de ce début de XXème siècle. Là où tout un chacun voit et ressent ce qui l'entoure sans s'y arrêter, l'auteur appartient à cette espèce d'individu qui non seulement voit et ressent, mais veut comprendre le lien entre le réel et la sensation induite ; cela passe par une description méticuleuse dont un détail parfois minuscule entraîne des associations d'idées généralement inconscientes, sauf dans la tête du narrateur ou de Swann, ce qui, par mimétisme, invite à poser un regard plus attentif sur le monde. Au-delà de l'art littéraire, il y a là une encyclopédie d'oeuvres et d'artistes contemporains ou antérieurs à Proust, souvent tombés dans l'oubli collectif, qui incite le lecteur à aller écouter un morceau de Saint-Saëns par-ci, à chercher des images de la chapelle Sixtine par-là ; bref, l'activité du lecteur ne se limite pas seulement au texte mais s'étend aussi à la redécouverte des très nombreuses références esthétiques du récit. Quelle que soit la résonance, parfois inégale du propos tenu par l'auteur (impression d'ailleurs assez proustienne), il est plaisant d'avoir le sentiment constant de lire un grand écrivain de bout en bout, et non pas par intermittences.

Une oeuvre pas du tout évidente, donc, mais en vue de laquelle cela vaut vraiment le coup de s'aguerrir comme lecteur. Même ainsi, une seule lecture n'est vraisemblablement pas suffisante pour tout saisir, mais suffisamment marquante par endroits pour accepter d'y revenir par passages.
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Du côté de chez Swann est le premier tome de A la recherche du temps perdu, évoqué souvent aussi simplement par la Recherche. Ce premier livre se décompense en trois partie : Combray, Un amour de Swann, et Noms de pays : le nom. Je vais essayer de vous parler de ses trois parties avant d'en venir à ce que j'ai pensé de la globalité de cet oeuvre.
La première partie Combray, est une partie que j'ai trouvée très longue. le narrateur se souvient de son enfance à Combray. Combray est un lieu fictif, composé par Proust à partir de ses souvenirs de plusieurs maisons qu'il a connu. Donc, dans cette partie, le narrateur nous emmène au fil de ses souvenirs, on y trouve énormément de description et très peu d'action. C'est ce qui fait que cela est très long et que j'ai mit énormément de temps à en venir à bout. J'ai aussi souvent été perdu dans le fil de ses souvenirs, il parle d'un souvenir qui l'amène à un autre souvenirs, qui le fait penser à un autre souvenir, avant de revenir sur le tout premier souvenir mentionné (est ce que j'ai été clair ? Pas sûr !) Ce qui ne m'a pas fait abandonner la lecture c'est la richesse de l'écriture de Proust, j'ai été fasciné par sa façon d'écrire. Et j'ai trouvé certains passages plus riches que d'autres, des passages qui en général me parlaient à moi aussi. Je pense que beaucoup de lecteurs peuvent abandonner la lecture à cette première partie.
La deuxième partie, Un amour de Swann, le narrateur ne nous parle plus de lui mais de Monsieur Swann et de son amour pour Odette de Crécy. Cette deuxième partie est beaucoup plus prenante, il y a plus d'action, mais la description est aussi très présente. Ici la description ne se focalise pas forcément sur la description des lieux ou des caractères des personnages, mais sur la description des sentiments de Monsieur Swann, ce que j'ai trouvé très intéressant. On a aussi toujours cette richesse d'écrire qui est propre à Marcel Proust et qui m'a totalement fasciné. Il fait de si belles phrases !
La troisième partie, Noms de pays : le nom, est la plus courte. On revient sur le narrateur qui raconte cette fois sa vie à Paris. Noms de pays doit correspondent aux villes dont ils nous parlent, des villes qui le font rêver. le nom, doit surement correspondre à Gilberte, nom qui l'a fait rêver à Combray et qu'il retrouve aux Champs-Élysées. Gilberte Swann, la fille de Monsieur Swann, dont le narrateur est amoureux. On en revient donc à l'amour, mais cette fois à l'amour du narrateur pour Gilberte...
Dans sa globalité : c'est un livre que j'ai mit beaucoup de temps à lire, mais c'est un livre auquel il faut consacrer du temps pour comprendre et ne pas se perdre au fil de l'écriture de Marcel Proust. Malgré que j'ai trouvé à certain moment la lecture longue, je suis très contente d'avoir tenu bon et d'être allé jusqu'au bout. J'ai trouvé la façon d'écrire de Marcel Proust très riche et donc très enrichissante pour moi-même. Je le conseil au lecteur qui n'ont pas peur des classiques, et de s'attaquer au style de Marcel Proust avec ses longues phrases et ses descriptions qui sont juste magnifique.
Lien : http://leslecturesdecristy.b..
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Ce fut une lecture intéressante mais exigeante demandant d'avoir l'esprit libre et d'être suffisamment reposé pour ne pas décroché. le style d'écriture ne m'a pas dérangé, je suis plutôt attirée par ces phrases descriptives à rallonge que je trouve belles et poétiques quelque part et que je relis volontiers plusieurs fois pour en savourer toutes les nuances..

J'ai commencé cette lecture en début d'année et ne la termine que maintenant, pourquoi ? Sur ce premier tome organisé en trois parties, la première m'a littéralement subjuguée. J'ai beaucoup aimé les descriptions, notamment celles faisant référence à la mémoire du narrateur et au sensoriel. Par contre la deuxième partie ne m'a pas du tout envoûté, l'évolution de la romance entre Charles Swan et Odette m'ont beaucoup ennuyée. Les descriptions sur les sentiments amoureux, le doute etc.. étaient belles mais trop de longueurs pour moi et je pense ne pas être le public (je n'ai rien contre les romances mais à petites doses...). Cette partie m'a fait faire une énorme pause de ce tome jusqu'à le reprendre il y a quelques jours. Passée outre cette partie, la troisième sur les noms de villes, en particulier les villes normandes, m'a réconcilié avec ce tome. le deuxième m'attend dans ma PAL, je pense ne pas trop tarder à le lire pour continuer l'introspection du narrateur. Ma lecture du pli des editions Lorma qui parlait de passages de ce deuxième tome m'a aussi intrigué et donner l'envie de connaître la suite..
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Pas besoin de résumé pour ce livre, un monument de la littérature française si ce n'est européenne.

Je vais juste vous faire part de mes impressions.

C'est un livre qui est dans ma bibliothèque depuis plusieurs années, imprimé en 2008. Lors du premier confinement, en rangeant ma bibliothèque, je me suis engagé à lire ou relire l'ensemble des ouvrages qui la compose. Et je me suis lancée dans ce premier tome d'à la recherche du temps perdu, puisque du temps j'en avais à perdre... (facile, j'avoue).

Et puis le deconfinement est arrivé, j'ai pu retourner à la médiathèque, dans des librairies, j'ai mis de côté "du côté de chez Swann". Je l'avais bien mis dans ma valise pour les vacances mais après quelques pages, il est reparti au fond de la valise. Finalement j'ai trouvé le meilleur moment pour le lire. C'est un livre que je lis pendant mes insomnies. Car comme vous le savez, Proust ce n'est pas une intrigue mais une langue, un style unique... et cette œuvre est faite pour les insomnies.

Aujourd'hui une de mes impressions est la fierté, teintée de soulagement. Franchement la proportion de soulagement est plus importante que la fierté. J'ai réussi la première étape de la montée de cet Everest. J'ai lu le premier tome, composé de 3 chapitres (Combray, du côté de chez Swann, nom de pays : le pays) de la recherche du temps perdu. 420 pages en petits caractères, ce n'est normalement pas pour me faire peur. Après tout j'ai lu d'une traite des dizaines de livre de plus de mille pages.

Mais Proust, ce sont des phrases de plusieurs dizaines de lignes.. je me suis même surprise à certains moments de chercher où certaines phrases s'arrêtaient. Vous m'excuserez de ne pas relire l'ensemble pour identifier la plus longue.

Curieuse, j'ai trouvé cette information, dans cet excellent site: http://proust-personnages.fr/?page_id=8986

"Chez Proust, par exemple les phrases comptent en moyenne 43 mots contre une vingtaine en moyenne chez les écrivains de langue française. .... on trouve dans Sodome et Gomorrhe une phrase de 856 mots."

Donc d'après ce site la plus longue phrase de Proust n'est pas dans ce roman.

Enfin tout cela pour dire que beaucoup parlent de Proust mais combien l'ont lu et combien le liront dans le futur?

En dehors de ce soulagement / fierté, et après avoir dépassé l'ennui de certains passages, j'ai pris un certain plaisir à cet ouvrage. D'abord parce que c'est l'occasion de découvrir une certaine époque, et un milieu social disparu. Ensuite parce que la description des sentiments du narrateur ou de Swann me semble être représentative d'un état nostalgique et/ou amoureux à la fois universel mais en même temps désuet. Je sais, c'est contradictoire. Mais la façon dont il décrit l'obsession de Swann pour Odette, comme une obsession de l'envie / du besoin d'être amoureux pour se sentir vivre, me parait être révélateur de certaines périodes de la vie. C'est un amour égocentrique et c'est superbement écrit.

Une anecdote m'a amusée. Tout le monde connaît la madeleine de Proust. C'est devenue une figure de style. En lisant les annotations, j'ai découvert que Proust n'avait pas mangé une madeleine pour faire revenir ses souvenirs mais du pain grillé / une biscotte. avouez que c'est moins classe la biscotte / le pain grillé que la madeleine. On peut dire c'est ma madeleine à moi en parlant d'une sensation/ d'un goût. Si vous dites, c'est mon pain grillé... ce n'est pas le même effet. Et puis la madeleine c'est rond, doux... alors que le pain grillé/ la biscotte c'est cassant, dur.

Le génie ça tient parfois à peu de chose.

2 citations pour fini
"Et avec cette muflerie intermittente qui reparaissait chez lui dès qu’il n’était plus malheureux et qui baissait du même coup le niveau de sa moralité, il s’écria en lui-même : « Dire que j𠆚i gâché des années de ma vie, que j𠆚i voulu mourir, que j𠆚i eu mon plus grand amour, pour une femme qui ne me plaisait pas, qui n’était pas mon genre ! »"

"Il y a des jours montueux et malaisés qu'on met un temps infini à gravir et des jours en pente qui se laissent descendre à fond de train en chantant."

Du coup, j'ai décidé de lire la suite. Après tout il me reste environ 2000 pages à lire et j'aurai sûrement des insomnies en 2021.

Et vous, avez-vous des auteurs pour des moments précis de votre vie?
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