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4,11

sur 4155 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Les fameuses longues phrases de Proust, tant décriées par certains, j'y entre (- pardon, Proust, pour la comparaison hasardeuse -), "comme dans de confortables pantoufles". Je m'y sens bien.
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[Livre audio lu par Monique Vincens]
Certains livres peuvent être écoutés en même temps que faire le ménage ou la cuisine, pendant que vous êtes dans les transports en commun ou que vous marchez en rue, sans que cela ne pose pas le moindre problème. Si parfois, pendant trois secondes, votre RAM mentale s'occupe prioritairement de verser le bon dosage du produit de lessive dans la machine à laver plutôt que de consacrer toute votre attention sur ce livre qui est lu dans votre oreille, en tout cas pour la plupart des livres, vous n'aurez pas du tout loupé un élément crucial de l'histoire.

Il ne m'a pas fallu un seul chapitre pour me rendre compte que ce livre n'est pas de ceux-là. En effet, il est bien trop long, trop complexe et certainement bien trop superbement écrit, pour être écouté en faisant autre chose en même temps.
Il m'a semblé cent fois qu'après un seul instant d'inattention, je ne savais plus du tout de quoi l'auteur parlait et les rêveries mélancoliques dont traitent ce livre ne peuvent être vraiment appréciées, je pense, qu'en étant savourées comme des mets fins et précieux.

Je lirai donc "À la recherche du temps perdu" plutôt que de l'écouter. Et c'est bien dommage car la lecture par Monique Vincens (sur litteratureaudiocom) est de très bonne qualité. Son timbre de voix correspond tout à fait au ton du bouquin et l'écoute en est très agréable.
Lien : http://www.litteratureaudio...
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Tout a déjà été dit, redit, disséqué, administré sur Proust que l'on tient comme l'un des deux grands écrivains du 20ème. Céline occupant la première place pour l'originalité et la vigueur langagière (pour notre part). Bien qu'admiratif devant ce marathonien de la phrase, je me contenterai de citer cette saillie de Paul Valéry : "La vie est trop courte et Proust est trop long".
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Lu il y a 22 ans (que le temps passe vite!), ce premier tome de "A la recherche du temps perdu" donne le ton de tout ce qui va suivre: les pensées d'un jeune homme qui cherche sa place dans la société du début du XXième siècle, avec toutes les hésitations que cela implique: l'envie de l'envol, retenue par la nostalgie de l'enfance. On est à fond avec cette petite madeleine si précieuse, mais si dérangeante parfois...
Bref, le ton est donné, même si j'ai trouvé ce premier opus plus accessible que certains qui suivront. Et en tout cas une excellente entrée en matière dans le monde si délicat, riche et précieux de monsieur Proust.
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Je termine "A la recherche du temps perdu" - du côté de chez Swann, offert pour mon anniversaire, par un fan incontesté de Marcel Proust.

Je pensais me lasser du style proustien et des détails à profusion. Mais contre toute attente, je n'ai pas cessé d'annoter et de souligner 1001 passages amusants, au fil de ma lecture...

C'est surtout la première partie de cet ouvrage qui fut pour moi une véritable lecture-plaisir !

Au delà des simples descriptions des personnes, et du déroulé d'une intrigue somme toute banale, racontée qui plus est par un jeune garçon disons... très observateur : la plume de Marcel Proust, dont j'avais lu et entendu bien des points négatifs, s'est avérée devenir pour moi une source de satisfaction incontestable !

Quel plaisir que de lire la description faite de Françoise, la dame de maison de sa grande-tante, et le comportement de cette dernière, véritable commère, dont les propos et les gestes sont si bien contés, que l'on pourrait s'imaginer la connaître et l'avoir déjà maintes fois rencontrée.

En parlant simplement d'elles et de leurs habitudes, le narrateur nous décrit les bas-fond de leurs personnalités - tout comme celles de ses parents, de son entourage tout entier, qui plus est - avec une dérision et une précision absolument incroyables.

Au cours de ma lecture, il m'a semblé bien des fois que je lisais du Flaubert, qui dans Madame Bovary, excelle tout autant dans le développement psychique de ses personnages et leurs limites, sans ne jamais le dire explicitement, bien entendu.

La deuxième partie "Un amour Swann" était plus longue, je m'y suis moins amusée. Certains passages des dîners passés m'ont semblé longs... Bien que cela rend la chute du roman d'autant plus appréciable et salvatrice !
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Après avoir lu plusieurs romans qui faisaient référence à La recherche du temps perdu, après avoir ignoré tout ce qui pouvait se dire sur l'écriture de Marcel Proust, j'ai voulu tenter. Et puis je suis tombée sur cette belle couverture et je n'ai pas pu résister.
Cette lecture m'a emporté une partie de l'été et de la rentrée. Elle n'a pas été un long fleuve tranquille, mais je me suis accrochée, je m'y suis reprise à deux fois et je suis contente d'avoir terminé.
J'ai aimé la poésie qui se dégage de tous ces mots et de toutes ses phrases très longues, mais qui résonnent comme une petite musique. J'ai été envoûtée par certains passages sublimes et tellement poétique. J'ai été emporté dans cette campagne de Combray, dans ce village, dans cette vieille maison, dans tout ces souvenirs qui refont surface, dans ce Paris du début du XXe siècle.
Oui, c'est le mot, j'ai été simplement envoûtée. "Ainsi, pour la première fois, ma tristesse n'était plus considérée comme punissable mais comme un mal involontaire qu'on venait de reconnaître officiellement, comme un état nerveux dont je n'étais pas responsable; j'avais le soulagement de n'avoir plus à mêler de scrupules à l'amertume de mes larmes, je pouvais pleurer sans pêcher."
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Je l'ai écouté dans la version lu par André Dussolier et c'est un véritable chef-d'oeuvre. Dussolier lit cette oeuvre d'une voix agréable et lente et on se laisse bercer dans le flot des belles phrases enchevêtrées qui font preuve d'une observation minutieuse de part de Proust et d'un vrai talent d'acteur de la part de Dussolier. La deuxième partie : un Amour de Swan est par contre plus ennuyeux. Une série de lamentations sur une femme qui ne veut pas aimer Swan. Mais bon, tout n'est pas parfait...
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Je viens de finir la (longue) lecture de du côté de chez Swann de Marcel Proust. J'avais déjà tenté l'expérience il y a quelques années mais sans succès : j'avais abandonné vite, n'arrivant pas à entrer dans l'histoire.
Mais entendant tellement parler de ce roman comme étant un chef-d'oeuvre, je me suis dit qu'il serait sot de ne pas réitérer l'expérience.

Cette fois-ci, ce fut la bonne. J'ai eu plaisir à plonger dans les digressions de Proust. le roman ne se présente plus. Il se divise en trois parties. Tout d'abord la prime enfance du narrateur anonyme, puis la vie sentimentale de Monsieur Swann, et enfin un retour vers ce narrateur orienté vers son premier amour.

Il y a quelque chose de déstabilisant d'entrée de jeu. On ignore tout ou presque du narrateur. Il n'est jamais désigné par son prénom, même s'il on se doute qu'il s'appelle Marcel. Il n'y a aucune précision également sur son âge. L'auteur s'amuse d'ailleurs à brouiller les pistes en proposant un récit d'enfance écrit avec tantôt une sensibilité d'enfant, tantôt celle d'un adulte. Cela donne une richesse au récit où l'expérience se mêle à l'innocence, où la maturité d'un regard désabusé se lie avec une candeur et une fébrilité toute juvénile.

Et puis il y a toute cette longue partie sur la relation en Monsieur Swann et Odette. Il est un homme bien sous tous rapports, en vogue dans les salons, accueilli à la cour du prince de Galles. Elle est une jeune fille simple, naïve en apparence, mais avec un passé trouble qui cache des moeurs libres voire libertines. Swann plonge dans un amour presque passionnel. Mais cette relation se transforme tel un fruit trop mûr condamné à pourrir. La jalousie s'installe, les mensonges se multiplient et la stratégie remplace l'emballement.

Comme une transition des sentiments, la troisième et ultime partie du côté de chez Swann évoque l'amour du narrateur pour la fille de Swann, un premier amour avec toute la puissance de la découverte des émois.


Je m'attendais à un roman extrêmement bien écrit et en cela je n'ai pas été dessus. Cela dit je garde un léger bémol concernant l'aspect génial de cette oeuvre. La subjectivité entre bien sûr fortement dans ce jugement mais j'avoue avoir trouvé le narrateur un peu trop précieux, trop facilement ébranlé par la moindre microscopique contrariété. Là où certains y verront une force majeure pour ce roman, j'ai ressenti à certains moments des longueurs dans l'introspection. Cela dit, je reconnais que du côté de chez Swann se hisse dans les romans les mieux écrits que j'ai pu lire jusqu'à présent.
Lien : http://unpetitcoindeparadis...
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Ecartelé entre deux mondes, rural du côté de la lignée paternelle, de la haute finance dans la branche maternelle, Marcel Proust a largement nourri son oeuvre de cette double appartenance et sa vie de ses écrits.
Ce tome 1 est le premier d'une série de quatre( A l'ombre des jeunes filles en fleurs qui a été salué par le prix Goncourt, Sodome et Gommorre. La prisonnière, et Albertine disparue. le temps retrouvé).
Paru en 1913, il comprend trois parties.
Combray.
Village de l'enfance, où le narrateur relate ses souvenirs baignés de nostalgie. Maladif, il était très proche de sa mère et de sa grand mère, quémandait une lanterne pour trouver le sommeil,on retrouve là le petit Marcel qui était asthmatique sous l'oeil anxieux de sa mère, soucieux d'être aimé et attachant.
Les paysages admirables, dépeints visuellement parlant, jalonnent les environs de Combray. Deux côtés, Guermantes et Méséglise, pour deux directions de la vie sentimentale et sociale.
La rencontre, les rencontres avec Swann, élégant, raffiné, très intelligent qui sans qu'on le sache fréquente la haute société des faubourgs Saint Germain agrémentent ce premier volet, ainsi que le fameux épisode de "la madeleine" , rappel de celle, de sa tante Léonie, trempée dans du thé ou du tilleul qui favorise l'émergence de doux souvenirs.
Un amour de Swann.
L'auteur analyse ici l'idée qu'il se fait de l'amour et du choix de la femme aimée. Swann, cultivé, délicat rencontre Odette, une femme sans valeur et sans éducation dont il fait sa maitresse. Il n'aime pas ce type de femme mais l'épousera et jaloux épiera ses faits et gestes suspectant une quelconque liaison. On rencontre également dans cette partie la satire du clan "Verdurin" riches bourgeois bohème dédaigneux des gens du monde.
Nom.
Nom ou noms de lieux, puisque le narrateur malade et rêveur,visite les villes sur une carte en imagination.
Nom, ou nom de jeune fille, Gilberte, un nom au charme douloureux, un amour de jeunesse, Gilberte Swann sous les fenêtres de laquelle il part en pélerinage avec émotion.

Un livre culte,sur la signification de la vie et l'avancée d'un être qui s'extrait peu à peu du superficiel pour se comprendre et trouver sa vocation, mais des longueurs et langueurs dont j'ai eu du mal à voir le bout.
Et une conclusion, le temps perdu ne se perd pas, il égrène ses souvenirs subtils dont les anges savourent parfois les secrets.
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J'avais déjà essayé ce monument et j'avais arrêté dès les madeleines atteintes, en me disant : « ça c'est fait ! » ; c'est-à-dire au bout de 10% de lecture, dixit ma liseuse. Une broutille ! Trop difficile à lire. Mais en audio c'est un régal. 19h prévues ; oh cela a duré plus longtemps car je me suis souvent endormi et j'ai dû réécouter les passages ratés. Je ne me suis pas ennuyé non, mais au petit matin, dans le noir, cette superbe langue de Marcel, faite plus pour l'écoute que pour la lecture m'a embarqué dans un autre monde, un monde féerique et désuet. Ce monsieur dissèque le temps, ralentit le temps. A l'époque Einstein avait découvert la relativité restreinte, ceci entraîna-t-il cela ? Il est capable de faire plusieurs pages sur la montée d'un escalier et dans faire une odyssée ; et la description des fleurs du côté de Combray!
Ce fut un tel plaisir que je me sens capable de lire « A la recherche du temps perdu » ; entièrement. 145 h ! Si je rajoute mes petits sommes il me faudra 200h. Mais alors je pourrai faire partie du club restreint de ceux qui ont réussi à lire « la recherche » Et oui dans la haute on ne dit pas tout le titre mais simplement « la recherche » comme les mêmes qui diraient en utilisant des apocopes « Je pense faire un trek à Courch ou à Serre Che avec Terre d'av. C'est class !
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