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3,99

sur 873 notes
Pour une fin inattendue... elle est belle et bien surprenante et inattendue ;)
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C'est dans un petit restaurant indien fort sympathique que mon ami Yvan Fauth me parle de ce livre dont j'avais zappé la sortie. Sa chronique est prête à être publiée sur son blog (vous pouvez trouver le lien dans l'onglet « les blogs des copains »), il m'explique, avec quel brio, l'auteur l'avais roulé dans la farine. Quand quelqu'un comme Yvan est bluffé par une fin inattendue, c'est forcément du lourd. Des chutes il en a vu, des bonnes, des mauvaises, des surprenantes, des qu'on voit arriver de loin…

Il n'en fallait pas plus pour me convaincre. La couverture est magnifique. Ma pile à lire est cour circuitée, à peine sorti de la librairie, je commence la lecture. Dès le premier chapitre l'auteur me lance un défi en me disant ouvertement : Tu vas te faire avoir!

Ceux qui me connaissent savent que j'aime les défis. Je ne suis quand même pas un âne, il est hors de question de me faire avoir. Je prends des notes et relève toutes les indications qui arrivent au fur et à mesure de la lecture. Ma femme a mis le holà quand j'ai sorti le tableau en liège dans la chambre à coucher pour y accrocher les indices et les relier les uns aux autres avec de la ficelle. Ok chérie je fais ça sur une feuille, mais si je ne trouve pas ça sera de ta faute.

Nous sommes en 1961, le corps de Joel est retrouvé dans une usine de confiture d'un petit village bien tranquille qui n'a jamais connu de drame avant ce jour. Un jeune policier venant de la grande ville est dépêché sur place pour élucider ce meurtre. Un orage ayant coupé les liaisons téléphoniques, seul un échange épistolaire est possible avec la procureure de la république, afin de la tenir informée de l'avancée de l'enquête. Les chapitres jonglent entre la retranscription des lettres échangées et les pérégrinations du policier dans son enquête.

Un livre savoureux en tout point. L'écriture qui évolue en fonction des personnages en scène. L'atmosphère et l'ambiance générale du village et de ses habitants. Et surtout l'idée fabuleuse et fort malicieuse qui a coup sûr va berner encore de nombreux lecteur. Je suis fier de dire que j'ai découvert le fin fond de l'histoire avant que l'auteur ne dévoile tout. Mais sans aucune prétention, je pense pas que nous seront beaucoup à pouvoir nous venter de cela.
Lien : https://marcdonnedesnouvelle..
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Attention, attention ! Je vous préviens ! Vous allez voir ce que vous allez voir !!!

L'auteur indique page 14 : « … un coup de théâtre final époustouflant qui remet tout le récit en cause. »

C'est ainsi donc que débute le dernier roman de Romain Puértolas. Malheureusement son avertissement aiguise l'intérêt du lecteur et si celui-ci n'apprécie que modérément de se faire manipuler, il lui sera facile de découvrir le pot aux roses dès les premières pages, enlevant tout intérêt au texte. Il ne lui restera plus qu'à rechercher les subterfuges et les roueries – pour ne pas dire les malhonnêtetés – déployés par l'auteur pour tenir à bout de bras son scénario.
Cet exercice littéraire est raté, heureusement, il reste à Romain Puértolas d'autres challenges à relever…
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Lire un roman de Romain Puertolas, c'est s'offrir une parenthèse de burlesque, de poésie et de bien-être.

Je lis cet auteur depuis son premier roman : L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea, à chaque fois, j'en ressors enjouée, ravie d'avoir lu une histoire très bien écrite et jubilatoire.

La police des fleurs, des arbres et des forêts m'a intrigué par son titre plein de poésie et de mystère. de plus, l'auteur a quitté le "feelgood" pour le thriller, mais à sa manière. Son enquête est insolite, drôle, bien ficelée et surprenante.

La police des fleurs, des arbres et des forêts, c'est le joli nom donné à la police de la campagne. Un enquêteur de la ville arrive, à la demande du maire du village, pour élucider un meurtre horrible. Joël, 16 ans, a été assassiné, démembré et jeté dans une cuve de cuisson de confiture. Lorsqu'il arrive sur les lieux, il est surpris d'apprendre que l'autopsie du corps a été effectué et le corps enterré très rapidement.

L'enquêteur n'a plus qu'à interroger les habitants du village pour trouver l'assassin et les motivations du meurtre...

Ce roman est plein de rebondissements, et même si les indices sont nombreux, Romain Puertolas promène son lecteur pendant tout le roman jusqu'au dénouement final.

Sur une intrigue très sérieuse, l'auteur nous fait rire grâce à des personnages charismatiques et à des situations rocambolesques.

Une fois de plus, je ne suis pas déçue par l'auteur et je vous recommande grandement ce polar atypique, addictif et léger.

Une parenthèse enchantée qui est la marque de cet auteur pour moi.

Lien : https://aufildesevasionslivr..
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Dans les années 60, un jeune policier de 24 ans débarque à P., un petit village pour enquêter sur un meurtre sordide : un cadavre démembré, répandu dans des sacs en papier des galeries Lafayette et abandonné dans l'usine à confitures du village.
Notre jeune policier, aidé du garde-champêtre enquête muni d'un petit enregistreur à bandes magnétiques très utilisées à cette époque.
Chaque jour, il envoie l'avancée de ses investigations à madame le Procureur. Et oui, les fonctions ne sont pas encore féminisées à cette époque.
Les chapitres alternent entre correspondances et auditions.
Les scènes et les lettres sont souvent cocasses, surréalistes tout comme la fin inattendue mais annoncée par toutes petites touches tout au long du livre.
Dès le début, je suis rentrée dans le ton du roman car je me suis souvenue d'une pièce de théâtre que j'avais montée avec mes élèves :" La sorcière et le commissaire" de Pierre Gripari. J'avais l'impression de vivre la même ambiance avec le commissaire de notre histoire.
Ici, pas de sorcière, quoique...
J'avais lu le premier roman de Romain Puertolas qui contenait sa dose de surréalisme également.
Ici, il change de cadre mais nous offre encore la même fantaisie avec une toute nouvelle particularité : l'agencement de ses chapitres.
Félicitations à l'auteur : sa jeunesse ne l'a pas empêché de recréer une ambiance des années 60.
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Je dois vous avouez quelque chose. En ce moment j'ai beaucoup de chance. J'enchaîne les polars hors du commun. Et je dois dire que celui-ci a été très jouissif.
Le nouveau Romain Puertolas est un bonbon de policier vintage. Drôle, atypique et bien construit. Tout ce que j'aime. Un beau coup de coeur.

Je vous cache pas que ça va être difficile d'en parler sans révéler ou donner une piste à l'intrigue mais je vais le faire parce que je suis sympa. C'est cadeau. Non ne me remerciez pas. Donc le tueur était en fait la bibliothécaire. Mais non je ne dévoilerai rien.

Donc dans ce roman nous allons suivre un jeune inspecteur qui doit résoudre le meurtre atroce de Joël, retrouvé démembré dans une cuve de cuisson ( Oui rien que ça 😱). Tout se passe en 1961 et l'intrigue à l'humour bien absurde, joue beaucoup sur le coté grande ville / campagne avec beaucoup de clichés mais toujours dans le respect sans jamais être trop « lourd »
Roman épistolaire, l'intelligence de l'intrigue revient à ce procédé savamment utilisé entre l'inspecteur et le procureur.

Je dois avouer que faire rire avec un livre, c'est à mon sens, très compliqué. Oui faire rire tout court d'ailleurs. Heureusement j'ai mon top 5 des blagues de Toto alors je fais beaucoup rire en société. On me surnomme le trublion de l'humour. Bon peut être pas. On me dit que non. Autant pour moi.

Je ne peux que saluer la performance de Romain Puertolas car je me suis « tapée une grosse barre » avec ce livre. C'est frais, original et intelligent, le tout avec une écriture fluide et légère.
Le côté décalé de l'auteur m'a plus que séduite et je ne peux que vous recommander son nouvel opus qui j'espère ne vous laissera pas indifférent.
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Bienvenue dans une petite bourgade bien isolée, qui se revendique comme appartenant à la campagne profonde. Un jeune officier de police y débarque prêt à mettre en oeuvre tout son talent pour démasquer le coupable d'une crime odieux : la victime a été découpée en huit morceaux, soigneusement répartis dans des sacs des Galeries Lafayette, jetés au fond d'une marmite à confiture, de taille industrielle puisqu'elle fait partie de l'équipement de l'usine qui fait vivre les habitants des alentours.

Les interrogatoires se succèdent, permettant de mettre en place les pièces du puzzle macabre, et révélant bielles secrets d'alcôve et de filiation qui se seraient bien passés d'une telle publicité.

C'est très sympa tout ça. Mais. Il y a un mais. L'auteur prévient en exergue qu'il se réjouit de piéger le lecteur, avec une révélation finale qui bouleverse tous les acquis de l'enquête en cours. Sauf que, dès le premier indice, le pot au roses apparait dans toute sa splendeur, et le seul suspens consistera à guetter le moment ou le ravi de la crèche comprendra à son tour le pourquoi du comment. Une enquête qui me rappelle le suspens torride du Club des cinq!


C'est léger, drôle souvent, mais raté comme polar à suspens. Des personnages assez caricaturaux, des dialogues basés sur le quiproquo qui fait la trame de l'histoire, c'est loin de l'humour décapant d'Un Eté sans Facebook, on peut sourire, s'amuser un peu de la naïveté du fringant officier d epolice, mais ce n'est pas suffisant pour en faire le polar de la rentrée.
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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On remonte le temps, le 18 juillet 1961 dans ce village qui s'appelle P. un crime horrible vient d'être commis, Joël 16 ans, a été assassiné… un inspecteur de la ville voisine est chargé de l'enquête ! quel plaisir de découvrir cette enquête ! ce livre est un vrai régal ! tous les « codes » des romans policiers sont joyeusement passés aux oubliettes ! une vraie bouffée d'air frais ! mais chut ! il ne faut pas divulgâcher l'intrigue ! à lire absolument, pour moi, c'est l'équivalent d'un feel-good, comparé aux horreurs que j'ai l'habitude de lire !
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Avant même le début du livre, on vous promet que vous allez vous faire avoir. Je n'invente rien et d'ailleurs je cite : "vous vous apercevez que vous vous êtes bien fait avoir" (p14). Je n'ai pas dérogé à la règle puisque , moi aussi je me suis faite avoir : j'ai déboursé 19€ pour ça!! Moi qui prône la consommation raisonnable, qui emprunte la plupart de mes livres et essaie d'acheter d'occasion ceux que je ne trouve pas en médiathèque, je me suis faite berner par les sirènes de la pub. En plus, j'étais fière de moi : je ne l'avais même pas commandé sur Amazon, j'étais allée le chercher en librairie (Cultura, ça compte comme une librairie??).
Bref, je commence tranquillement ma lecture et, très rapidement, à un moment très précis, j'ai compris.. C'était limpide. Et je me suis demandée si c'était vraiment ça le coup de théâtre final, le truc que beaucoup de lecteurs n'avaient pas vu?? Ca me semblait tellement évident que j'avais peine à croire que je sois dans le vrai! Attention , ne voyez aucune supériorité ni aucune condescendance dans mes propos! Je ne suis qu'une ménagère de moins de 50 ans au physique même pas instagrammable , une lectrice lambda dont la voix porte et importe peu. Mais alors, qu'est ce qui a manqué à ce livre pour me surprendre? J'ai envie de répondre "un peu d'humilité"!! Prôner d'emblée que j'allais me faire avoir a faussé ma lecture. J'étais tellement déterminée à trouver "le truc" que je ne me suis pas laissée porter par l'intrigue. J'étais à l'affût d'indices et ,quand on cherche ,on trouve !
J'imagine très bien la surprise des premiers lecteurs qui se sont faits berner. J'avoue que j'ai souri à la fin en pensant à ceux qui n'avaient pas compris mais, malgré tout, une fois qu'on nous a dit et redit qu'on va se faire avoir et bien, ça ne marche plus! C'était assez gros et évident.. J'ai eu l'impression qu'on m'a ôté l'effet de surprise et c'est dommage..
Une fois qu'on enlève cet effet de surprise râté, que reste-t-il de ce livre? Un style original, certes , mais bon, les romans épistolaires ça ne vient pas de sortir non plus! On a tout de même une intrigue policière dont le principal atout est le décalage entre cet inspecteur venu de la ville et les habitants de ce petit village campagnard. Finalement, le plus naïf n'est pas celui que l'on croit et , c'est peut-être ce que j'ai le plus aimé de ce livre.
Pour le reste, vous l'aurez compris, je suis loin du coup de coeur et du coup de théâtre promis!
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Coup de maître ou ... coup d'épée dans l'eau ?

Romain Puértolas a pris un sacré risque en écrivant le prologue.
Annoncer d'emblée que son histoire n'est pas seulement un roman policier avec un crime, une enquête, un coupable, mais qu'elle réserve un final digne du film Sixième sens.
"- Un coup de théâtre époustouflant ?"
D'ailleurs, si vous ne souhaitez pas connaître la fin du film de M. Night Shyamalan, ne lisez pas ce roman. Parce que niveau spoil, l'auteur s'en donne à coeur joie, comme pour comparer son tour de force aux plus grands romans policiers d'Agatha Christie ( le meurtre de Roger Ackroyd, le crime de l'Orient-Express ).
Et même chose, si vous n'avez pas lu le roman de Steinbeck Des souris et des hommes, la fin vous sera également révélée.

Le problème, quand on annonce à son lecteur que l'histoire comportera une chute inattendue, c'est que ledit lecteur ne lit pas le roman de la même façon.
Il cherche l'astuce.
Il est sur le qui-vive.
Il remarque mieux certains détails, certaines entourloupes, ce qu'on essaie de lui faire croire.
Je ne savais pas quand je l'ai vu pour la première fois que Sixième sens réservait un final particulier, et je me suis donc totalement fait avoir.
Je pense vraiment qu'il était trop prétentieux de la part de Puértolas de dire d'emblée au lecteur que la fin de son roman allait totalement le bluffer.
Si vous ne voyez pas "le truc", vous allez sûrement trouver le livre époustouflant.
Sans cette mise en bouche, je n'aurais pas su qu'il y avait quelque chose à chercher et je serais probablement moi aussi tombé dans le panneau.
Et j'aurais également pu me régaler avec un final qui finalement est retombé comme un soufflet.
Je trouve vraiment dommage que l'auteur ait gâché sa propre surprise par excès d'assurance.
Une fois qu'on sait qu'il cherche à nous piéger, difficile de ne pas remarquer les indices gros comme des maisons.
En même temps, l'auteur n'a jamais été réputé pour sa finesse.

Ceci dit, l'humour reste bien plus subtil que dans les précédents romans.
On sourit toujours, sans que l'auteur ait à forcer la démesure ou la caricature comme dans Re-vive l'empereur ou La petite fille qui avait avalé un nuage grand comme la tour Eiffel.
Et même si le lecteur a trop d'indices pour deviner rapidement de quoi il retourne exactement, le livre continue à être drôle.
Il est juste drôle ... autrement.
Comme on s'amuserait d'un quiproquo entre deux personnages qui ne parlent pas du tout de la même chose.

Et puis il reste de toute façon cette fameuse enquête à résoudre, ce meurtre sordide qui a été commis dans le petit village champêtre de P.
En effet, le corps de José, 16 ans, a été retrouvé démembré dans l'usine à confitures appartenant au maire de P.
D'abord égorgé, sa tête et ses membres ont été découpés à la scie à métaux avant d'être mis dans des sacs et transportés.
Un jeune officier de police, Michel, est envoyé sur place par Madame le procureur afin de faire la lumière sur l'horrible crime qui a mis tout le village en émoi.
Qui a pu commettre un crime aussi violent et dénué d'humanité ?
Sophie Masala, la démembreuse de Toulouse ?
Elle n'était pas encore née.
Est-ce que ça pourrait être un des habitants ? Quelqu'un de passage ? José était pourtant apprécié de tous. Tout le monde semble sous le choc.
A commencer par Félicien, son tuteur, qui a pris soin du petit après la mort de ses parents.

Ce n'est pas la première fois que Romain Puértolas s'adonne au genre policier, s'éloignant par ailleurs de plus en plus ( et fort heureusement ) du fakir qui avait fait sa renommée d'incompréhensible façon.
Il avait déjà fait une tentative ( avortée ) avec un policier très très très spécial, un court roman jeunesse, et également avec le loufoque mais ô combien jubilatoire Tout un été sans facebook.

Cette fois, son intrigue se déroule en 1961.
Et confronte un flic de la ville aux méthodes résolument modernes ... aux culs-terreux du coin.
Rat des villes et rat des champs, la célèbre fable De La Fontaine, revue et corrigée par Romain Puértolas. .
Parce qu'il faut dire qu'entre le policier citadin et le policier campagnard - ici représentée par le garde-champêtre Provincio, ça fait des étincelles.
"On n'a pas l'habitude de ce genre d'horreurs. Ici, c'est plutôt la police des fleurs, des arbres et des forêts."
Et que l'enquête, pas encore commencée, est déjà compromise.

"J'ignorais qu'il existait un code des procédures pénales de la campagne !"
En effet, notre enquêteur va être mis sacrément en difficulté puisque les bouseux du trou du cul de la France profonde, aussi gentils et serviables soient-ils, semblent vivre dans un vase clos, à l'écart de toutes les règles de la civilisation.
En effet comment mener l'enquête quand le corps de la victime a déjà été enterré ?
Quand l'autopsie a été réalisée par le médecin / vétérinaire de P. ?
Quand le père de José ne peut pas même justifier de son adoption par un document administratif officiel ?
Michel a beau être brillant, comment faire correctement son travail dans des circonstances aussi farfelues, comme s'il était tombé dans une zone de non-droit ?
Avec pour seul indice des pétales de fleurs rouges à la pointe jaune.
"J'ai l'impression que personne ne peut m'aider dans ce village, ou ne le désire vraiment."

Alors attention, même si je n'ai pas aimé le côté trop présomptueux de l'auteur, pas plus qu'un court chapitre érotique qui arrive vraiment comme un cheveu dans la soupe en détonant totalement avec le reste du contenu, il ne s'agit pas du tout d'un mauvais roman, loin de là.
Même pour les lecteurs qui devinent, certains dialogues absurdes font vraiment sourire. Tout autant que l'aspect décalé voire surréaliste de certaines scènes ou de certains interrogatoires.
Disons juste que pour ces lecteurs-là, aucune relecture ne sera de mise.
"J'aime relire les livres. On y trouve toujours un détail que l'on n'avait pas remarqué la première fois."

Pour autant, le livre vaut le détour.
Pas seulement pour son humour, mais aussi pour l'originalité de sa narration.
Tout en suivant un ordre chronologique et cohérent, celle-ci prend la forme d'une retranscription de ces lointains évènements, sous forme de correspondance avec Madame le procureur.
Correspondance écrite puisque, curieusement, une tempête est responsable de la coupure du réseau téléphonique.
Mais pour autant, le côté épistolaire n'est pas prépondérant. Très organisé, le jeune officier a en effet enregistré chaque interrogatoire à l'aide d'un magnétophone, et ce sont chacune des bandes audios de ces enregistrements qui permettent au procureur comme au lecteur de suivre le déroulé des évènements comme s'ils se déroulaient en direct.

Difficile donc d'avoir un avis tranché sur cette lecture.
La plume de Romain Puértolas continue à s'améliorer, son humour omniprésent a énormément gagné en finesse, et il nous propose malgré tout son second degré un vrai roman policier dans lequel le lecteur dispose exactement des mêmes éléments que l'enquêteur pour trouver le coupable et le mobile.
La police des fleurs, des arbres et des forêts est un roman bien écrit, bien construit, original, intelligent et audacieux auquel on peut pardonner quelques maladresses.
Ce que je ne peux pas pardonner en revanche, c'est cette sensation amère d'arrière-goût parce que j'aurais voulu tomber dans le panneau comme tant d'autres lecteurs mais que l'auteur lui-même m'a privé de ce plaisir.
Par excès de confiance ou péché d'orgueil.

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