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3,99

sur 860 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Bienvenue dans une petite bourgade bien isolée, qui se revendique comme appartenant à la campagne profonde. Un jeune officier de police y débarque prêt à mettre en oeuvre tout son talent pour démasquer le coupable d'une crime odieux : la victime a été découpée en huit morceaux, soigneusement répartis dans des sacs des Galeries Lafayette, jetés au fond d'une marmite à confiture, de taille industrielle puisqu'elle fait partie de l'équipement de l'usine qui fait vivre les habitants des alentours.

Les interrogatoires se succèdent, permettant de mettre en place les pièces du puzzle macabre, et révélant bielles secrets d'alcôve et de filiation qui se seraient bien passés d'une telle publicité.

C'est très sympa tout ça. Mais. Il y a un mais. L'auteur prévient en exergue qu'il se réjouit de piéger le lecteur, avec une révélation finale qui bouleverse tous les acquis de l'enquête en cours. Sauf que, dès le premier indice, le pot au roses apparait dans toute sa splendeur, et le seul suspens consistera à guetter le moment ou le ravi de la crèche comprendra à son tour le pourquoi du comment. Une enquête qui me rappelle le suspens torride du Club des cinq!


C'est léger, drôle souvent, mais raté comme polar à suspens. Des personnages assez caricaturaux, des dialogues basés sur le quiproquo qui fait la trame de l'histoire, c'est loin de l'humour décapant d'Un Eté sans Facebook, on peut sourire, s'amuser un peu de la naïveté du fringant officier d epolice, mais ce n'est pas suffisant pour en faire le polar de la rentrée.
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A l'été 1961, un officier de police de la ville de M. est envoyé par la procureure de la République dans le village de P. où il a pour mission d'enquêter sur le meurtre atroce de Joël, seize ans, dont on a découpé le corps en huit morceaux emballés dans des sacs Galerie Lafayette et retrouvés dans une cuve de l'usine de confitures de Basile Boniteau, qui est aussi le maire. L'inspecteur va être secondé dans sa tâche par le garde-champêtre en chef Jean-Charles Provincio. Il va rencontrer différents habitants de cette petite commune, comme Félicien Nazarian, chez qui vivait Joël, sa voisine Martine Moinard ou encore la fleuriste Elvire Puget. Les lignes téléphoniques ayant été coupées par un gros orage, l'inspecteur et la procureure sont obligés de communiquer par courrier postal : ce sont leurs lettres que nous lisons, ainsi que les transcriptions d'enregistrements du policier, qu'il place en annexe à ses lettres. ● Je dois être particulièrement bouché car contrairement à d'autres lecteurs qui se sont exprimés sur Babelio je n'ai absolument pas anticipé la fin que l'auteur nous annonce, en début de livre et avec une certaine fatuité, « époustouflante » et comparable à celle du film Sixième Sens. du coup, la surprise a été totale et le dénouement m'a cueilli. L'auteur a réussi son coup, même si je trouve que le dialogue introductif est maladroit et vantard. ● Cependant, tout le roman est construit autour de cette chute, à la manière d'une nouvelle. Il traîne en longueur, il aurait pu être bien plus bref, cela lui aurait donné plus de force. On a l'impression d'une dilution, d'épisodes superfétatoires (comme la scène de sexe tout à fait inutile à l'économie du récit ; on a l'impression que l'auteur s'est lui-même imposé un passage obligé ; la scène est pénible, scolaire). ● L'humour est souvent proche de la niaiserie ; ne fait pas une farce paysanne à la Marcel Aymé ou à la Maupassant qui veut. Je rejoins les lecteurs qui parlent d'un roman pour la jeunesse, d'une sorte de Club des Cinq – avec une fin améliorée, certes. ● Il y a aussi de nombreux anachronismes, comme l'utilisation en 1961 de l'expression « zone de non-droit » ou encore les personnages qui demandent à tout bout de champ qu'on les appelle par leur prénom, ce qui ne faisait pas du tout à l'époque. ● En conclusion ce fut pour moi une lecture mitigée, je suis loin de l'émerveillement de certains babeliotes.
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Le titre, déjà, nous donne l'ambiance : bucolique et bon enfant. Ce roman policier, disons plutôt ce pastiche de roman policier, se déroule l'été 1961 dans une petite bourgade de campagne où les habitants semblent vivre en dehors du monde. Un meurtre sordide vient d'y être perpétré : on a retrouvé les restes du corps de Joël dans une des cuves de cuisson de l'usine de confiture…qui appartient au maire. le garde-champêtre, plus habitué à s'occuper des fleurs et des arbres qu'à dénicher un meurtrier, se voit contraint d'épauler le jeune inspecteur chargé de l'enquête. Avec sa supériorité de citadin, notre enquêteur, un peu trop confiant en son flair, est convaincu de coincer l'assassin en deux temps trois mouvements. Sauf que Joël, tout le monde l'aimait et personne n'avait de raison de le faire disparaitre.
On suit l'affaire grâce à la correspondance que le jeune inspecteur échange avec la procureure, car le téléphone est en panne. Il y a aussi ses enregistrements furtifs et laborieux ainsi que ses notes griffonnées sur son calepin.
Cette manière d'informer le lecteur sur l'avancée de l'enquête nous renseigne de façon cocasse sur la personnalité du blanc-bec assermenté qui va peu à peu s'emberlificoter dans une belle toile d'araignée. Il finira par tomber dans le panneau, nous entraînant à sa suite. Pourtant, nous étions prévenus dès les premières pages puisque l'auteur nous promet « un coup de théâtre final époustouflant ». Dans la mesure où un homme averti en vaut deux, le « coup de théâtre » peut s'avérer, pour les plus futés, un coup d'épée dans l'eau… ou dans la confiote si vous voulez rester fidèles au texte.
Pour qui se laisse embarquer dans cette histoire un tantinet saugrenue mais bien ficelée avec des chausse-trappes à presque toutes les pages, la lecture est réjouissante.
J'ai bien aimé l'ambiance années sixties à la campagne qui rajoute de la cocasserie à l'intrigue.
J'ai trouvé quand même quelques longueurs à cette histoire de 345 pages où l'auteur n'en finit pas de nous promener avec des digressions pas toujours bienvenues. Thierry Jonquet, qui utilise le même procédé dans « La belle et la bête », est, de loin, plus virtuose.

Reste le plaisir d'une lecture amusante au dénouement surprenant mais qui ne me laissera pas de grands souvenirs.

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1961. Village de P. en France. Joël, la victime. Un inspecteur de la grande ville de M. dépêché pour mener l'enquête, des habitants qui font un peu froid dans le dos et qui au premier abord, ne semblent pas très coopératifs. L'atmosphère est pesante tout du long, quelques passages font sourire.
Un polar noir champêtre qui casse les codes et qui aurait pu être encore plus déroutant si je n'avais pas lu la mise en garde de l'auteur en préambule. Ça casse un peu le charme, même si je suppose que c'est ce que l'auteur à chercher à faire : nous rendre la lecture studieuse, à l'affût du moindre indice. Je me suis prise au jeu, trop bien peut-être, si bien que le retournement de situation, la chute finale n'a pas eu l'effet détonnant escompté.
Dommage dommage...
Une lecture en demi teinte, certes, mais loin d'être désagréable alors à vous de jouer et de vous faire votre propre avis !
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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Mais pourquoi prendre la peine d'expliquer, au début du livre qu'à la fin du roman, il y aura un coup de théâtre final époustouflant qui remettra tout le récit en cause ??

Ça fout tout en l'air… Soit la surprise attendue ne sera pas à la hauteur de ce que l'on attendait, soit nous allons être tellement sur nos gardes qu'on verra venir ce que l'on tente par tous les moyens de nous éviter de voir.

Bardaf, l'embardée, j'avais compris tout que nous étions à un dixième du récit. Certes, au départ, je me suis trompée d'un poil, mais j'ai vite éclaté d'un rire cynique peu de temps après.

Fatalement, j'étais sur mes gardes, attentive, alors que si on ne m'avait rien dit, on m'aurait fait le même coup qu'avec le film "Le sixième sens" ou que le roman "Le meurtre de Roger Ackroyd".

Bon, n'est pas Agatha Christie qui veut (elle savait nous égarer mieux que personne), ni M. Night Shyamalan qui m'avait troué le cul dans son film.

J'étais donc à un gros dixième de lecture que j'avais déjà pigé et je me suis demandée si ça valait la peine de continuer ma lecture, puisque j'avais décroché la floche. C'est alors qu'une petite voix m'a dit :

— Tu regardes bien les Columbo alors que dès le départ tu sais QUI a tué et pourquoi ! Même ceux dont tu souviens de comment Columbo piège le coupable, tu les regardes toujours avec avidité… Donc, tu pourrais continuer ce roman, même si tu as compris le principal, non ?
— Oui, c'est pas faux… Mais bon, Columbo, c'est Columbo !
— D'accord, alors, tu n'as pas envie de savoir le mobile du crime et de connaître le nom de l'assassin ?
— Si, parce que ça, je n'ai pas encore trouvé… Nous n'avons pas fait le tour des suspects.
— Tu n'as pas envie de passer encore un peu de temps avec ces sympathiques villageois qui fleurent bon la ruralité ? Dans cette époque bénie qu'étaient les années 60 ?
— Si, j'ai envie d'arpenter les ruelles de ce village et de boire un coup avec ses habitants. Les portraits sont fleuris.
— T'as pas envie de te gausser de l'inspecteur qui enquête sur ce crime horrible ??
— Oh putain, si, j'ai envie de me foutre de lui. C'est bon, je continue ma lecture.

J'ai donc continué, sachant que la douche froide ne serait pas pour moi, mais pour l'inspecteur, me demandant comment il pouvait être aussi obtus.

Et puis, je suis devenue humble car lui ne savait pas, comme moi, par la trop grande langue de l'auteur, qu'il y avait une couille dans le pâté. Au moins, on n'a pas gâché la surprise à l'inspecteur.

Dommage que le trompe-l'oeil était mal déguisé, mal fagoté, trop flagrant (pour moi), alors que d'autres ont réussi à m'avoir, sans que je m'en rende compte une seule seconde (Nymphéas Noirs).

Anybref, si ce n'est pas le polar du siècle, si les indices étaient trop gros pour mon oeil acéré, si l'introduction était de trop (faut jamais annoncer ça dans son livre), j'ai tout de même passé un agréable moment bucolique à la campagne, plongée en 1961, sans smartphone, sans Internet, avec des gens simples, des gens vrais et cette petite fleur a été une jolie parenthèse après des lectures forts sombres.

Si le décor et les personnages avaient été moins bien réalisés, ce roman aurait terminé avec une cotation plus basse car l'introduction est un véritable divulgâchage.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Quelle est donc cette police au nom qui embaume la campagne ?
Dans ce petit village où un meurtre atroce a été commis, on a l'habitude d'avoir affaire au garde-champêtre. Et c'est là que débarque un jeune, naïf et peu expérimenté inspecteur, quoi qu'il en dise. Dans ce village des années 60, tout semble bizarre au jeune inspecteur venu de la ville et qui va, au fil de son enquête laborieuse, aller de surprises en surprises tout en prenant des notes. Il tombera amoureux, c'est inévitable, et tombera aussi dans un piège.
J'ai attendu la fin avec impatience, curieux de découvrir ce « coup de théâtre » annoncé dès le début par l'auteur. Bon, j'ai marché, je l'avoue, mais je ne me suis pas enthousiasmé sur cette histoire drôle et décousue mais qui finit par lasser.
Ce roman est à conseiller aux lecteurs qui aiment l'humour décalé.
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Je ne suis pas une fan de l'univers de l'auteur dont je n'ai jamais réussi à finir un livre. Pour celui-ci, j'ai eu du mal et j'ai décidé de persévérer pour connaître la fin, ce que je ne regrette pas puisqu'elle est détonante et drôle. C'est réussi.
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Autant j'avais détesté le premier roman lu de l'auteur, vous savez celui avec le fakir qui se retrouve coincé dans une armoire Ikéa, autant son dernier opus, Les ravissantes, m'avait … ravie. J'avais donc beaucoup d'attentes sur ce roman-ci, me disant un peu qu'il ferait office de balance, à savoir si cette dernière pencherait plutôt vers « cet auteur n'est pas vraiment pour moi », ou vers l'inverse. Et bien je dois dire que je reste perplexe après la lecture de ce roman qui n'a finalement pas répondu à ma question de départ.

En effet, si je dois bien admettre que j'ai lu ce roman sans déplaisir, que je peux même dire que sa lecture fut globalement agréable, j'y ai aussi retrouvé les éléments qui m'ont fait détester son premier roman. J'ai trouvé la forme un peu niaise et peu inspirée au final. Quant au fond, malheureusement, j'avais deviné le twist final dans les cinquante premières pages, et forcément quand on lit un livre à travers ce prisme, alors que l'intérêt-même du roman se situe dans la révélation finale, on ne peut qu'en sortir déçu.
En revanche, si on a su se laisser prendre dans les filets de l'auteur, on peut certainement passer un vrai bon moment et se dire, au final, « il m'a bien eu, le bougre » ! (J'avoue, pour ma part, ne pas avoir fait exprès de deviner, j'aime me laisser porter dans les lectures du genre et, surtout, j'adore me faire avoir et rester sur le popotin quand la fin est révélée).

En fait, je pense, j'espère, je crois l'auteur assez malin pour savoir exactement ce qu'il faisait ici, soit une parodie de roman policier mis à la sauce années 60, et que l'intérêt, finalement, n'était pas véritablement dans la chute mais dans le corps du roman lui-même. Alors ça passe ou ça casse, pour moi, ce fut une demi-déception (ou une demi-réussite).

En bref, un roman qui comporte des défauts assez rédhibitoire chez la lectrice que je suis, soit une plume trop grossière, un humour que je n'apprécie pas et un sujet dont je n'ai pas aimé le traitement (mais c'est très personnel), mais qui a néanmoins eu le mérite de me divertir, et ce n'est déjà pas si mal.
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En juillet 1961, un jeune officier de police se voit confier la mission de résoudre le mystère d'un horrible meurtre commis quelques jours plus tôt. Mais rien ne se passe comme d'habitude dans ce village perdu de France. L'autopsie a été pratiqué par un vétérinaire, médecin du village, le corps de la victime, Joël, a été enterré dès le lendemain,la victime n'a pas de nom de famille, le policier sur place n'a jamais vu le moindre meurtre et le maire trouve tout cela normal.
J'ai beaucoup souri lors de ma lecture de ce roman et j'ai trouvé la fin vraiment inattendue. Je vous le conseille vivement si vous n'avez pas le moral car c'est vraiment sympa à lire.
Les rebondissements sont bien là et le jeune policier finira par trouver le meurtrier de cet horrible meurtre.
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Voilà un roman pas commun entre cosy mystery et comédie rurale. En 1961, dans un village français, un officier de police de la ville est appelé pour résoudre le meurtre d'un jeune habitant.

Choc des cultures, quiproquos, situations cocasses, commérages... Durant toute la lecture de ce roman principalement épistolaire (ce qui m'a beaucoup plu parce que j'adore ça) on reste dans une ambiance un peu burlesque, un peu naïve entre les personnages caricaturaux et les dialogues légers qui ponctuent l'enquête de l'officier de police. L'histoire est bien rythmée et ne manque pas de rebondissements. Je regrette d'avoir rapidement deviné le pourquoi du comment dû, en partie, au manque de finesse des indices disséminés ici ou là, en partie à ce prologue dans lequel l'auteur gâche sa propre surprise et prend le risque de dévoiler certains détails (dont je ne parlerai pas ici pour ne pas VOUS spolier). Excès de confiance en lui ? C'est bien dommage. On atteint mal, du coup, la tension d'un véritable polar.

Je m'attendais aussi à quelque chose de plus proche de la nature, de plus centré sur cette fameuse "police des fleurs, des arbres et des forêts", mais on sort très peu du cadre du village et l'aspect épistolaire du roman ne permet pas d'aborder des descriptions plus détaillées de l'environnement.

Ça reste une belle démonstration sur notre rapport aux choses en fonction de nos repères sociaux, sur les méfaits des incompréhensions liées aux différences culturelles qui peuvent amener à bien des surprises. C'est surtout en ça que réside l'intérêt de ce roman.

Au final, la lecture est agréable et réjouissante, fluide mais pas inoubliable.
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