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3,99

sur 860 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le roman commence en 1961, le mardi 18 juillet 1961 plus précisément avec la transcription d'une lettre envoyée depuis l'hôtel Au bon repos, village de P., à Madame la Procureur de la République de M., suivie de plusieurs annexes et signée : l'officier de police.

On apprend que celui-ci vient d'arriver au village de P. où a été perpétré un horrible meurtre, d'une violence inouïe. La veille a été découvert le cadavre de Joël, né le 18 mai 1945, cadavre découpé et emballé dans huit grands sacs des Galeries Lafayette. Joël vivait chez Félicien Nazarian, 72 ans.
C'est le garde-champêtre chef, Jean-Charles Provincio qui est venu accueillir l'officier de police à la gare et qui va le véhiculer dans sa vieille Renault 4CV durant son enquête. Pour celle-ci, il va aussi rendre visite au maire Basile Boniteau. Celui-ci, du jour au lendemain avait vendu ses vaches et acheté du matériel et des fruits aux exploitants locaux et avait créé une usine de confiture, ayant pressenti le développement des supermarchés. Les sacs contenant les restes de Joël avaient été retrouvés dans une cuve de cuisson de l'usine.
Durant son enquête, l'officier de police fait connaissance également avec Martine Moinard, voisine de Félicien, et avec Elvire Puget, la fleuriste. Mais la conclusion est que "Dans cette affaire, la liste des suspects est illimitée... Et pourtant une seule personne l'a fait..."
Le coupable va-t-il être démasqué ? Les lignes téléphoniques ayant été sérieusement endommagées par un fort orage, c'est au travers de la correspondance entre l'officier de police et la procureur de la République à laquelle s'ajouteront des courriers du garde-champêtre que nous serons tenus au courant de l'évolution de l'enquête : une manière surprenante et tout à fait originale.
Revenir dans les années 1960, c'est délicieux et la manière dont les gens de la ville appréhendent les gens de la campagne et inversement est vraiment succulente et jouissive. J'ai été sensible au fait que la nature soit omniprésente dans ce roman, notamment par le biais de cette fameuse gaillardia clemens, belle fleur, certes, mais pas si rare qu'il est dit dans le livre puisque j'en ai dans mon jardin ! Intéressante aussi est la référence faite à quelques auteurs comme Jean Teulé, Agatha Christie ou John Steinbeck.
Bien que prévenue dans le prologue que cette histoire qui s'est déroulée en 1961, ne pourrait plus se passer aujourd'hui, je ne m'attendais pas aux révélations des dernières pages. C'est toute la saveur de la police des fleurs, des arbres et des forêts. C'est un roman simple, bien écrit, facile à lire, drôle, captivant avec un coup de théâtre final époustouflant.


Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Dans les années 60, un jeune policier de 24 ans débarque à P., un petit village pour enquêter sur un meurtre sordide : un cadavre démembré, répandu dans des sacs en papier des galeries Lafayette et abandonné dans l'usine à confitures du village.
Notre jeune policier, aidé du garde-champêtre enquête muni d'un petit enregistreur à bandes magnétiques très utilisées à cette époque.
Chaque jour, il envoie l'avancée de ses investigations à madame le Procureur. Et oui, les fonctions ne sont pas encore féminisées à cette époque.
Les chapitres alternent entre correspondances et auditions.
Les scènes et les lettres sont souvent cocasses, surréalistes tout comme la fin inattendue mais annoncée par toutes petites touches tout au long du livre.
Dès le début, je suis rentrée dans le ton du roman car je me suis souvenue d'une pièce de théâtre que j'avais montée avec mes élèves :" La sorcière et le commissaire" de Pierre Gripari. J'avais l'impression de vivre la même ambiance avec le commissaire de notre histoire.
Ici, pas de sorcière, quoique...
J'avais lu le premier roman de Romain Puertolas qui contenait sa dose de surréalisme également.
Ici, il change de cadre mais nous offre encore la même fantaisie avec une toute nouvelle particularité : l'agencement de ses chapitres.
Félicitations à l'auteur : sa jeunesse ne l'a pas empêché de recréer une ambiance des années 60.
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Contrainte et forcée de le lire. Je rigole. Livre choisi par le club lecture auquel j'appartiens. Partie quand même à reculons au vu du titre à rallonge (je changerai d'avis). Et à l'arrivée ? Eh bien j'ai aimé l'humour noir, façon Joël Egloff, qui s'en dégage. Je préfère parler de mon ressenti et non de l'histoire car le risque d'y dévoiler un indice est grand. En gros, un jeune inspecteur est chargé de mener l'enquête sur le meurtre de Joël, retrouvé dépecé dans une cuve à confiture dont le patron de l'usine n'est autre que le maire. Il devra faire équipe avec le gardechampetre, habitué à traquer plutôt les braconniers. de plus, la ligne téléphonique a été coupée. Euh nous sommes en 1960, alors on oublie internet et on se laisse porter par les rebondissements jubilatoirs. À ceux qui l'ont lu, je pose la question : - Jusqu'où vous êtes-vous fait avoir ? Moi ? Je dirai au trois-quarts.
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La police des fleurs, des arbres et des forêts, en voilà un joli titre.
Et puis, cette couverture dans l'air du temps, ça sent la chlorophylle toutes ces petites feuilles bien vertes et ces petites fleurs rouge et jaune...
Mais bon, on n'est pas là pour parler botanique.
C'est du sérieux là. (Enfin, chez Puertolas, c'est pas trop sérieux quand même)
Bref, revenons à nos confitures. Ah oui, parce qu'il faut que je vous dise, tout commence dans une usine à confitures, dans une cuve, on découvre le corps de Joël, découpé en de nombreux morceaux et emballé dans des sacs de chez les fameuses Galeries L.
Pas courant dans ce petit village de P (bon, il m'a agacé Romain avec ces villes et villages sans nom) ce genre d'emballage.
Le procureur de la République de M (oui, je vous l'ai dit, c'est agaçant) envoie, sur demande du maire et patron de l'usine de P, son meilleur limier, un tout jeune officier de police.
Une malencontreuse panne de téléphone oblige les principaux protagonistes à correspondre par courrier.
Roman épistolaire donc,  nous voici plongé en 1961 (grande année s'il en est) au côté de ce flic qui découvre,  en même temps que l'affaire, les moeurs et coutumes de la campagne.
Et le moins que l'on puisse dire c'est que l'auteur,  nous régale de la naïveté de son personnage qui s'étonne des moindres faits et gestes des gens qu'il croise, qui s'émeut de certaines pratiques, qui fait connaissance avec une certaine cuisine, qui a du mal à supporter les "parfums" campagnards (tiens, ça me rappelle une actualité récente... Ah ! Ces gens de la ville...).
Et l'enquête me direz-vous ?
Pour ne rien oublier, notre flic possède un instrument révolutionnaire que les moins de trente ans ne peuvent pas connaître (sourire). Un magnétophone.
Bon je vois déjà des regards ébahis.
Un quoi ?
Un magnétophone, c'est un appareil à bande sur lequel on enregistre, entre autres des conversations, ici, les interrogatoires.
Et ainsi, il peut rédiger ses missives pour le procureur sans omettre le moindre détail (pour le plus grand bonheur du lecteur aussi).
Notre inspecteur se voit associé à un homme de terrain. le représentant de la fameuse police  des fleurs des arbres et des forêts, j'ai nommé Jean-Charles Provincio. Lui, il sait tout des fleurs, des arbres, des forêts, bien sûr, mais il connaît aussi le moindre secret de ses concitoyens. Il connaissait très bien Joël et celui qui l'a élevé notamment. Il va lui en apprendre des choses à notre jeune fonctionnaire de la ville...
Romain Puertolas s'est sans doute bien amusé en écrivant ce roman, surtout qu'il joue avec le lecteur. D'ailleurs, il a tellement bien joué avec moi que je lui en veux.
Oui, parce que l'écrivain, il bosse comme un malade pour sortir un bouquin de 350 pages qui, il l'espère fera se lever les foules de lecteurs.
Mais le lecteur qui, comme moi, doit sortir une chronique de 20 lignes, qu'est-ce qu'il croit Mr Puertolas, qu'il y a pas du boulot derrière ?
Alors que tout était en place dans ma tête (les neurones au bord de l'implosion quand même)
Voici que l'auteur se permet un dernier rebondissement. le truc que vous n'avez pas vu venir. Enfin, que... moi... je n'ai pas vu venir. Je me suis fait balader dans cette campagne, dont on ne sait rien d'ailleurs, et pourtant, bon sang mais c'est bien sûr...
Et vous, saurez-vous résoudre l'énigme ?
Un roman trompe l'oeil jubilatoire et un polar pas comme les autres.
À consommer sans modération.





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Livre policier a l'écriture simple.
Un enquêteur est appelé au village de P pour enquêter sur le meurtre de Joël, 16 ans.
Son corps a été retrouvé découpé en 8 morceaux dans des sacs galeries lafayettes, placés dans une cuve de broyage de l'usine a confiture du village.
Lecture simple, facile comme l'enquête avec un revirement bien trouvé : A mourir de rire.
Une fin bien trouvée qui transforme un livre banal en un livre surprenant.
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En 1961, dans le village de P., Joël a été tué, découpé et transporté dans une cuve à confiture. Glauque , me direz-vous ...eh bien, pas du tout, vous répondrai-je.
Un officier de police parce qu'on ne dit plus inspecteur,venu de M. est chargé de l'enquête dans ce village où cette mort crée l'émoi chez les habitants. Il ne se passe jamais rien à P. alors, imaginer un meurtre aussi ignoble alors que la victime n'avait que seize ans, c'est impensable. Cet officier se demande bien où il est tombé. Plus il interroge de personnes, plus il est abasourdi par les moeurs des habitants. En effet, ceux-ci acceptent que la victime ait été frappée , attachée à un piquet dans le jardin pour ne plus fuguer. Seul l'officier est offusqué par ce comportement. Par contre, les habitants et même le prêtre, trouve que cet officier venu de la ville pose de drôles de questions.
Un régal de lecture. On est dans une comédie de boulevard avec des personnages bien campés. Les personnages sont leur propres caricatures. C'est plein de drôlerie, de fraîcheur. J'ai bien aimé cet officier qui enregistre tout sur bandes son et qui doit soit changer la bande ou les piles en cachette de ces interlocuteurs. Et alors la lecture des lettres adressées à Madame le Procureur ou Madame la Procureur où il faut rayer la mention inutile sont succulentes.
Seul bémol, j'ai capté trop vite l'ambiguïté et ma lecture aurait été totalement différente sans cet indice découvert trop tôt. Mais bon, cela n'a pas gâché mon plaisir. Un bon moment passé sans prise de tête et avec beaucoup de sourires sur les lèvres. J'attends de voir le film.... Précipitez-vous pour découvrir ce tandem original formé par l'officier de police et le garde - champêtre des fleurs, des arbres et des forêts. Belle lecture!!
Juste une question, c'est moi qui suis tordue (vous pouvez être franc) mais l'Affaire Joël est un clin d'oeil ou une pique à l'Affaire Harry Québert de Joël Dicker ou pas?.. J'ai trouvé la coïncidence bizarre, pas vous?
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Coup de maître ou ... coup d'épée dans l'eau ?

Romain Puértolas a pris un sacré risque en écrivant le prologue.
Annoncer d'emblée que son histoire n'est pas seulement un roman policier avec un crime, une enquête, un coupable, mais qu'elle réserve un final digne du film Sixième sens.
"- Un coup de théâtre époustouflant ?"
D'ailleurs, si vous ne souhaitez pas connaître la fin du film de M. Night Shyamalan, ne lisez pas ce roman. Parce que niveau spoil, l'auteur s'en donne à coeur joie, comme pour comparer son tour de force aux plus grands romans policiers d'Agatha Christie ( le meurtre de Roger Ackroyd, le crime de l'Orient-Express ).
Et même chose, si vous n'avez pas lu le roman de Steinbeck Des souris et des hommes, la fin vous sera également révélée.

Le problème, quand on annonce à son lecteur que l'histoire comportera une chute inattendue, c'est que ledit lecteur ne lit pas le roman de la même façon.
Il cherche l'astuce.
Il est sur le qui-vive.
Il remarque mieux certains détails, certaines entourloupes, ce qu'on essaie de lui faire croire.
Je ne savais pas quand je l'ai vu pour la première fois que Sixième sens réservait un final particulier, et je me suis donc totalement fait avoir.
Je pense vraiment qu'il était trop prétentieux de la part de Puértolas de dire d'emblée au lecteur que la fin de son roman allait totalement le bluffer.
Si vous ne voyez pas "le truc", vous allez sûrement trouver le livre époustouflant.
Sans cette mise en bouche, je n'aurais pas su qu'il y avait quelque chose à chercher et je serais probablement moi aussi tombé dans le panneau.
Et j'aurais également pu me régaler avec un final qui finalement est retombé comme un soufflet.
Je trouve vraiment dommage que l'auteur ait gâché sa propre surprise par excès d'assurance.
Une fois qu'on sait qu'il cherche à nous piéger, difficile de ne pas remarquer les indices gros comme des maisons.
En même temps, l'auteur n'a jamais été réputé pour sa finesse.

Ceci dit, l'humour reste bien plus subtil que dans les précédents romans.
On sourit toujours, sans que l'auteur ait à forcer la démesure ou la caricature comme dans Re-vive l'empereur ou La petite fille qui avait avalé un nuage grand comme la tour Eiffel.
Et même si le lecteur a trop d'indices pour deviner rapidement de quoi il retourne exactement, le livre continue à être drôle.
Il est juste drôle ... autrement.
Comme on s'amuserait d'un quiproquo entre deux personnages qui ne parlent pas du tout de la même chose.

Et puis il reste de toute façon cette fameuse enquête à résoudre, ce meurtre sordide qui a été commis dans le petit village champêtre de P.
En effet, le corps de José, 16 ans, a été retrouvé démembré dans l'usine à confitures appartenant au maire de P.
D'abord égorgé, sa tête et ses membres ont été découpés à la scie à métaux avant d'être mis dans des sacs et transportés.
Un jeune officier de police, Michel, est envoyé sur place par Madame le procureur afin de faire la lumière sur l'horrible crime qui a mis tout le village en émoi.
Qui a pu commettre un crime aussi violent et dénué d'humanité ?
Sophie Masala, la démembreuse de Toulouse ?
Elle n'était pas encore née.
Est-ce que ça pourrait être un des habitants ? Quelqu'un de passage ? José était pourtant apprécié de tous. Tout le monde semble sous le choc.
A commencer par Félicien, son tuteur, qui a pris soin du petit après la mort de ses parents.

Ce n'est pas la première fois que Romain Puértolas s'adonne au genre policier, s'éloignant par ailleurs de plus en plus ( et fort heureusement ) du fakir qui avait fait sa renommée d'incompréhensible façon.
Il avait déjà fait une tentative ( avortée ) avec un policier très très très spécial, un court roman jeunesse, et également avec le loufoque mais ô combien jubilatoire Tout un été sans facebook.

Cette fois, son intrigue se déroule en 1961.
Et confronte un flic de la ville aux méthodes résolument modernes ... aux culs-terreux du coin.
Rat des villes et rat des champs, la célèbre fable De La Fontaine, revue et corrigée par Romain Puértolas. .
Parce qu'il faut dire qu'entre le policier citadin et le policier campagnard - ici représentée par le garde-champêtre Provincio, ça fait des étincelles.
"On n'a pas l'habitude de ce genre d'horreurs. Ici, c'est plutôt la police des fleurs, des arbres et des forêts."
Et que l'enquête, pas encore commencée, est déjà compromise.

"J'ignorais qu'il existait un code des procédures pénales de la campagne !"
En effet, notre enquêteur va être mis sacrément en difficulté puisque les bouseux du trou du cul de la France profonde, aussi gentils et serviables soient-ils, semblent vivre dans un vase clos, à l'écart de toutes les règles de la civilisation.
En effet comment mener l'enquête quand le corps de la victime a déjà été enterré ?
Quand l'autopsie a été réalisée par le médecin / vétérinaire de P. ?
Quand le père de José ne peut pas même justifier de son adoption par un document administratif officiel ?
Michel a beau être brillant, comment faire correctement son travail dans des circonstances aussi farfelues, comme s'il était tombé dans une zone de non-droit ?
Avec pour seul indice des pétales de fleurs rouges à la pointe jaune.
"J'ai l'impression que personne ne peut m'aider dans ce village, ou ne le désire vraiment."

Alors attention, même si je n'ai pas aimé le côté trop présomptueux de l'auteur, pas plus qu'un court chapitre érotique qui arrive vraiment comme un cheveu dans la soupe en détonant totalement avec le reste du contenu, il ne s'agit pas du tout d'un mauvais roman, loin de là.
Même pour les lecteurs qui devinent, certains dialogues absurdes font vraiment sourire. Tout autant que l'aspect décalé voire surréaliste de certaines scènes ou de certains interrogatoires.
Disons juste que pour ces lecteurs-là, aucune relecture ne sera de mise.
"J'aime relire les livres. On y trouve toujours un détail que l'on n'avait pas remarqué la première fois."

Pour autant, le livre vaut le détour.
Pas seulement pour son humour, mais aussi pour l'originalité de sa narration.
Tout en suivant un ordre chronologique et cohérent, celle-ci prend la forme d'une retranscription de ces lointains évènements, sous forme de correspondance avec Madame le procureur.
Correspondance écrite puisque, curieusement, une tempête est responsable de la coupure du réseau téléphonique.
Mais pour autant, le côté épistolaire n'est pas prépondérant. Très organisé, le jeune officier a en effet enregistré chaque interrogatoire à l'aide d'un magnétophone, et ce sont chacune des bandes audios de ces enregistrements qui permettent au procureur comme au lecteur de suivre le déroulé des évènements comme s'ils se déroulaient en direct.

Difficile donc d'avoir un avis tranché sur cette lecture.
La plume de Romain Puértolas continue à s'améliorer, son humour omniprésent a énormément gagné en finesse, et il nous propose malgré tout son second degré un vrai roman policier dans lequel le lecteur dispose exactement des mêmes éléments que l'enquêteur pour trouver le coupable et le mobile.
La police des fleurs, des arbres et des forêts est un roman bien écrit, bien construit, original, intelligent et audacieux auquel on peut pardonner quelques maladresses.
Ce que je ne peux pas pardonner en revanche, c'est cette sensation amère d'arrière-goût parce que j'aurais voulu tomber dans le panneau comme tant d'autres lecteurs mais que l'auteur lui-même m'a privé de ce plaisir.
Par excès de confiance ou péché d'orgueil.

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Excellent, tout à fait excellent !!!

J'ai adoré ce petit roman qui mélange plusieurs genres littéraires et qui est original de A à Z.
Pour une découverte, c'en est une, un roman qui sort complètement du commun : une enquête policière dans un cadre de campagne en pleine nature dans les années 1960, une intrigue très amusante "meurtre d'une violence inouïe d'un certain Joël, retrouvé découpé en morceaux dans une des cuves de l'usine de confiture" !

On suit l'enquête comme dans un véritable roman policier, on fait connaissance des personnages charismatiques, j'ai adoré les échanges épistolaires entre notre inspecteur de police et la procureur de la République : ces lettres ajoutent une touche de rétro bienvenue, on rit devant les répliques et les circonstances qui, au lieu d'être très macabres et horrifiques qui auraient pu donner un bon thriller, virent au burlesque.

Lecture très divertissante, qui se lit vite et facilement. J'avais prévu la belle note de 4.5, la note de 5/5 étant réservée uniquement à mes vrais coups de coeur, qui doivent se démarquer. MAIS celà étant avant d'arriver à la toute dernière partie, la fin!
Alors là... chapeau bas Monsieur Puertolas, quelle surprise ! C'est peu dire ! Mes chers lecteurs, je parie tout ce que vous voulez, si vous êtes joueurs... que vous ne trouverez jamais le dénouement de l'histoire, hihi... Qui sera de la partie, qui jouera le détective tout au long de l'histoire ?
Une fin à la hauteur de l'originalité et de l'humour extra de ce roman, qui mérite amplement donc la note de 5 étoiles !

J'ADORE !
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Curiosité titillée par les critiques que j'en ai lu, je me suis laissé aller à lire ce roman policier alors que j'avais prévu de changer de registre après avoir terminé ‘Alex' de Pierre Lemaitre.
Et j'ai bien fait !
Si, dans son ensemble, ce petit roman sans prétention m'a rappelé les Charles Exbrayat que je lisais ado (hormis sa torride scène de sexe qui en fait un livre à réserver à un public averti), son dernier chapitre à fait de lui un petit bijou original qui mérite que l'on s'y penche durant l'été, saison propice aux surprises de toutes sortes.
L'histoire, très simple: Un jeune inspecteur de police citadin invétéré est dépêché dans un petit village rural pour découvrir qui a pu assassiner et démembrer Joël, célébrité locale unanimement appréciée dont les morceaux ont été retrouvés dans le chaudron d'une fabrique de confitures.
Nous sommes en 1961 et comme les câbles téléphoniques ont été sectionnés à la suite d'un orage mémorable, c'est seulement par courrier que l'inspecteur pourra communiquer avec sa hiérarchie et ce sont ces échanges épistolaires qui forment le roman que l'on lit, un peu à la manière des liaisons dangereuses (toutes proportions gardées)
Si le suspens reste assez classique durant toute la lecture, la pirouette du chapitre final lui donne une saveur originale aussi séduisante que savoureuse.
Un style, un esprit, une divagation !!
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Une lecture distrayante ,un pastiche de polar qui ne se prend pas au sérieux et cela fait un certain bien .
Se rajoutent à notre plaisir, l'époque : l'action se situe en été 1961 , le lieu : une bourgade campagnarde bien loin de Paris, en un temps où les distances n'étaient pas abolies par les réseaux sociaux et la forme épistolaire : les lettres qu'envoient le jeune policier à Madame le Procureur pour la tenir au courant de l'enquête et lui transcrire les auditions sont savoureuses .

Joël , 17 ans a été assassiné , découpé et ses morceaux , mis dans des sacs des Galeries Lafayette , ont été retrouvés dans une cuve de l'usine de confitures du village dont le maire est le patron , ou dont le patron est le maire ( comme vous voulez ... )

Notre jeune policier mène l'enquête avec le Garde- Champêtre , mais on sait dès le prologue que la chute sera inattendue . Cette annonce d'ailleurs a un peu gâché l'innocence de ma lecture car elle oblige à avoir un certain recul pour deviner où cela cloche ...

Mais même s'il y a un meurtre, cela reste bucolique avec la recherche d'une certaine fleur rare, seul indice du crime .

Voilà qui me réconcilie avec l'auteur !
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