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Daté.

Les soeurs Bede mènent une vie sans histoire. L'une voue une vénération sans limite aux nouveaux vicaires de la paroisse, quand l'autre révère l'archidiacre Hoccleve.

Ce n'est pas le genre de roman que je lis d'habitude. Il s'agit d'une étude de moeurs avec un humour qui m'a globalement laissée de marbre. Nous suivons deux dames patronnesses issues de la bonne société anglaise. Les deux sont vieilles filles à la cinquantaine passée.

Ce n'est pas parce qu'elles sont repoussantes. Non, c'est parce que leurs différents prétendants ne leur conviennent jamais. Nous suivons ce quotidien fait d'hommes inaccessibles, mais ô combien attirants, quand des hommes accessibles, mais fades à leurs yeux, leur font la cour.

Ce roman se veut une critique de la bonne société anglaise et de la religion anglicane. Toutefois, j'ai trouvé que l'ensemble avait très mal vieilli tout en étant très statique. Il ne se passe pas grand chose, et les seules péripéties sont apportées par des ragots peu intéressants et les tergiversations des deux héroïnes.

Bref, cette autrice ne m'a pas convaincue.
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Ce livre me laisse un peu perplexe et j'ai un avis en demi-teinte.
Il m'a été conseillé par mon pasteur. Alors d'une part, j'ai apprécié le côté « vie communautaire » développé dans le récit. On suit toutes les interrogations et petites histoires de cette communauté paroissiale. Mais d'autre part, la narration est très lente, il ne se passe rien et j'ai cru que je n'arriverais jamais au bout. Je me suis finalement ennuyé et j'ai trouvé l'histoire répétitive ou faisant du sur place.
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Dans les années 50, deux soeurs d'une cinquantaine d'années Harriet et Belinda vivent ensemble dans un petit village anglais. Elles ne travaillent pas, ont une bonne, Emily et reçoivent fréquemment des amis. Harriet est régulièrement demandée en mariage par un comte italien que les refus ne rebutent pas. Celle-ci tient à sa liberté qui lui permet de choyer les vicaires qui se succèdent dans la paroisse, tandis que Belinda aime depuis 30 ans l'archidiacre Henry qui lui a préféré Agatha.

Barbara Pym nous présente le quotidien des deux soeurs, où la nourriture et les convenances tiennent une grande place. Pas d'événements remarquables mais une série de portraits et beaucoup d'humour.



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329 pages et je me suis ennuyée du début à la fin ! Comme un long bâillement qui ne finit pas. Atmosphère désuète à souhait dans un petit village anglais, le quotidien de deux demoiselles qui ne s'intéressent qu'aux nouveaux vicaires et au chaussettes de l'archidiacre. Comment remplir 329 pages de choses aussi insignifiantes, je me suis vaguement posée la question, et comment écrire une critique de 250 caractères sur un livre que je vais m'empresser d'oublier. L'éditeur promettait pourtant que « le quotidien de ces demoiselles pourrait bien être chamboulé par la venue d'un fameux bibliothécaire et d'un évêque africain… » : n'en croyez pas un mot !
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Je lis - et relis les livres de Barbara Pym, quand j'ai besoin de m'évader une semaine vers un village anglais du début du siècle, chez des amies de longue date. Je les ai tous, j'y trouve le calme, au milieu de la tempête du "vrai" monde. Barbara Pym ayant travaillé en tant qu'anthropologue, un de ses personnages exerce en général ce métier. Et moi, fille puis femme des villes, je fais de même lorsque je me plonge dans cette micro-société anglaise de la campagne, dont la plupart des personnages gravitent autour de leur(s) église(s), entre tricot de chaussettes et cuisson de petits plats pour les vicaires, préparation de kermesses, chuchotements pendant la messe, éclats de rire plus ou moins réprimés lors des conférences. Il y a toujours une héroïne, en général célibataire et pas vraiment décidée à changer d'état, même si les jeunes vicaires la font quelquefois un tout petit peu rêver. C'est la description de leur vie quotidienne, plus ou moins facile suivant leur état social ; de leurs vêtements, plus ou moins réussis suivant qu'ils sont confectionnés par la couturière du village, ou bien achetés à Londres par la femme de l'archidiacre. Rien d'autre, et en même temps tout, les ressentis de l'héroïne, ici prénommée Belinda, ses pensées les plus intimes, sa nostalgie d'un amour toujours vivace, mais impossible... et qui finalement lui suffit.
Il y a tout de même des petits faits qui changent - ou pas - cette vie paisible, en tous cas pour certains des habitants. Barbara Pym nous présente ces changements (inattendus) avec beaucoup d'ironie, nous faisant rire - jaune - devant la nature humaine. Rien de romantique chez elle, les mariages sont de convention, ou bien font naître des regrets, les évêques sont ridicules, mais une certaine empathie rassemble tout de même les principaux voisins, ceux qui restent là, au milieu des minimes "bouleversements".


















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Vous allez découvrir, en ouvrant ce livre, un univers qui nous est totalement inconnu. Non, je ne vous parle pas de partir au bout du monde pour rencontrer une tribu jusque là coupée de la civilisation (encore que….), je vous propose de vous rendre dans un village anglais dans les années cinquante, et de découvrir les moeurs de ses habitants.
La vie y est réglée comme du papier à musique, et c'est à travers les yeux de Belinda Bede que nous la découvrons. Elles et sa soeur Harriet sont deux vieilles filles, et, chose surprenante pour la jeune génération qui pourrait découvrir ce livre, elles sont très heureuses de cette situation. L'une vit dans le souvenir d'un amour impossible, ou plutôt d'un amour qui n'a pas abouti. L'objet de son amour ? L'archidiacre du village – trente ans plus tôt, elle l'a aimé, oh ! chastement, comme une demoiselle de bonne famille peut aimer, et il lui a préféré Agatha, la fille d'un évêque, érudite, et grande experte dans la gestion de leur vie quotidienne. Harriet, elle, reçoit fréquemment la demande en mariage d'un comte italien de leurs amis, et tout aussi fréquemment, elle dit non : les soeurs Bede vieilliront ensemble.
Nous sommes dans une petite communauté, quasiment en vase clos, et rares sont les personnes qui font irruption dans ce village, où le qu'en-dira-t-on est une des préoccupations premières des habitants, ex-aequo avec les cancans. N'y a-t-il que moi pour penser que deux vieilles filles qui vivent ensemble et ne sont pas soeur, à savoir Edith et Connie, sont peut-être plus que des amies ? Sans doute suis-je la seule car personne n'y voit de malice, si ce n'est que leur bonne est bien à plaindre vu la frugalité de leur repas. Oui, dans ce village, on mange bien, on consacre d'ailleurs la majeure partie de la journée à préparer les repas, à penser au menu du prochain repas, et je ne vous parle même pas du thé qui est accompagné de nombreux gâteaux et autres scones. Ah, pardon, on me souffle dans l'oreillette que ce sont les bonnes qui préparent avant tout le repas, mais que les soeurs Bede se doivent d'être vigilantes malgré tout : un rosbif brûle si vite….

La vie du village est rythmée par les offices, tout comme celle de l'archidiacre l'est par l'écriture de ses sermons. Belinda est sensible aux respects des convenances – très sensible. Sa soeur, plus fantasque, soucieuse de se mettre en valeur, l'est un peu moins. Cependant, cela n'empêche pas Belinda et sa gentillesse, bien réelle, d'être sensible à ce que les gens font, et à ce qu'ils devraient faire – sans les juger, cependant. Elle s'interroge aussi, notamment sur la foultitude des bonnes oeuvres qui l'entourent, là où d'autres « foncent », tête baissée, pour le charme d'un ecclésiastique.
Oui, de nos jours, cela n'existe plus, ou pas vraiment. Des hommes charismatiques qui déplacent des foules, oui, qui les manipulent aussi. Des vicaires ou des évêques qui rencontrent dans de charmants villages les dames de la paroisse, rouages essentiels de la communauté, et leur dévouement à celle-ci, non. Sans doute parce que ces dames elles-mêmes n'existent plus. J'ai remarqué aussi qu'il n'était quasiment pas question d'enfants, on n'en croise pas dans ces villages – vu le nombre de vieux garçons et de vieilles filles, ce n'est pas si étonnant que cela. Il existe cependant une oeuvre pour remettre les jeunes filles dans le droit chemin (pas les jeunes hommes) et Belinda, lucide, se dit qu'elle aurait été bien en peine de leur dire quoi que ce soit.
Un délicieux voyage dans une Angleterre disparue.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Les soeurs Bede sont deux respectables quinquagénaires, vivant de leurs rentes, dans une maison agréable entourée d'un jardin. Leur vie est toute occupée par les affaires de la paroisse et le respect des convenances inhérentes à leur statut et leur milieu social.

Nous sommes chez Barbara Pym, il y a donc des vicaires, des archidiacres, des vieilles filles et servir le thé dans les règles de l'art requiert un savoir-faire et un rituel intangible. Mais elle est plus fine mouche qu'il y paraît et elle introduit toujours un personnage dont l'oeil discrètement lucide détecte les faiblesses et les hypocrisies de ce petit microcosme refermé sur lui-même. Ici, c'est Belinda, l'aînée des soeurs, Belinda qui a eu le coeur brisé par l'archidiacre il y a bien longtemps. Il lui a préféré Agatha, son épouse. Elle continue pourtant à se consumer d'amour pour lui en silence.

Harriett, la cadette, est plus enjouée et moins conformiste ; son passe-temps favori à elle, c'est de prendre sous son aile les nouveaux vicaires, en général affamés et esseulés et de repousser les demandes en mariage régulières du Comte Ricardo, amoureux d'elle depuis longtemps.

Lien : http://legoutdeslivres.canal..
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"Délicieux", voici le qualificatif utilisé ici et là pour résumer ce roman. Et je n'en trouve pas d'autre tellement il correspond ! Deux soeurs célibataires, plus très jeunes - à une autre époque, on aurait plutôt employé le terme "vieilles filles" tant ces deux demoiselles sont confinées à un petit monde pétri d'habitudes, de micro-événements, circonscrit à un village, et dont la vie, chaste, se limite à des projections ou de secrets émois. Belinda, le plus âgée, est aussi la plus discrète et la plus réfléchie, alors que sa soeur Harriet est plus légère et plus coquette. Elles reçoivent vicaire, archidiacre, évêque, bibliothécaires… seule proximité masculine propre à les faire rêver. On invite aussi amies pour le thé, participe à des oeuvres charitables, cuisine, jardine… Et l'on commente la vie avec moult citations empruntées au registre classique. Ce ne sont que quelques détails qui nous rappellent que nous sommes dans l'Angleterre du début des années 1950, mais on aurait pu tout aussi bien se trouver cent ans plus tôt dans ce même village. La petite musique du roman exerce un charme suranné, discret mais têtu. Et l'on a plaisir à retrouver, chapitre après chapitre, ce qui ponctue la vie des deux soeurs : une réception, un départ, une visite, une demande en mariage… le style raffiné de l'auteure, son humour, l'équilibre de la construction du roman entre dialogues, réflexions et descriptions en font un bijou discret. Qui évoque immanquablement les romans de Jane Austen, mais version villageoise, loin de l'univers de la petite ou de la grande aristocratie terrienne. Ses aficionados devraient apprécier Barbara Pym, son charme, sa délicatesse. Un délicieux roman !
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Amour et clocher, voilà ce qui pourrait résumer ce roman.
Deux veilles filles, Harriet et Bélinda, vivent paisiblement dans un village anglais et ont comme principale occupation, l'église et les hommes qui l'occupent principalement ainsi que les repas cordiaux à la maison.
Le début est un peu ennuyeux car tout est concentré sur ces deux principaux sujets mais l'on finit pas s'y faire et l'histoire en devient séduisante. Surtout que débarque un jour, un bibliothécaire et un évêque africain.
Cela ne change rien aux occupations premières des soeurs mais cela rajoute de l'animation au village.
Entre demandes en mariage, souvenirs d'antan – parfois avec une pointe de regret – finalement cette histoire qui a plus de 70 ans est très agréable à lire.
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Vous prendrez bien un peu de thé pour accompagner votre visite dans ce village animé par les activités de la paroisse, de son archidiacre qui n'est vraiment pas du matin, de sa femme Agathe qui a une passion pour le rafistolage et le tricot de chaussette. Vous serez agréablement guidé par les soeurs Bene, Harriet et Belinda. Vous pouvez même passer prendre le thé chez elles. Ces deux soeurs là ont un penchant pour les hommes d'église qui passent par la paroisse mais refusent toutes les demandes en mariage qu'on peut leur faire. Même Belinda, alors qu'on nous fait bien comprendre que la beauté n'est pas une de ses plus grands atouts, contrairement à sa soeur Harriet un peu plus farouche au multiple prétendants.
Ce qui anime le village, ses habitants, nos soeurs Bene et le livre ce sont les visiteurs bien sûr mais aussi et surtout les ragots, les petits pics bien placés, les sous entendus envoyés avec nez pincé et l'espionnage au fenêtre.

j'ai adoré cette balade, dans la paisible campagne anglaise, le ton plein d'ironie so british, acerbe, pince sans rire c'est délicieux. Avec nos deux soeurs adorées, le mariage en prend un coup, on comprend bien que si nos deux héroïnes n'arrivent pas à dire oui c'est parce qu'elles ne peuvent se quitter et surtout parce que se marier c'est abandonner une grande partie de sa liberté (notamment celle de manger à l'heure qu'on veut), alors que l'espérance, les commérages et les convoitises sont beaucoup plus intéressantes. Nos héroïnes ont une routine qu'elles entretiennent. Alors surtout ne vous invitez pas à l'improviste chez elle, elles sont très carrées sur l'heure du thé et les conversations souvent frivoles tournent beaucoup sur l'organisation de la maison et des repas à servir. Juste délicieux !!! Je découvre Barabara Pym et j'en redemande ! de plus, ces couvertures vintages sont magnifiques.

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