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La maison d'édition Belfond republie certains des classiques d'auteurs connus et reconnus. Les ingratitudes de l'amour a été initialement publié, en tout cas en Angleterre dans les années 60. On le comprend très vite à la lecture de ce roman.
On retrouve le côté « so british » du comportement des personnages : un peu bornés par les convenances, ils boivent du thé toutes les 10 pages et cette façon d'interagir entre personnes d'une certaine conditions sociales (tout en retenue). J'ai bien aimé ce côté-là. Et comme tout roman, ou en tout cas c'est mon impression, il faut être très patient dans les romans anglais. Il y a quelques longueurs dans ce roman, qui ne m'ont pas gênée pour la première partie, mais plutôt vers la fin.
On retrouve donc Dulcie qui a été séparée récemment de son fiancé Maurice. Pour noyer son chagrin, elle se rend à un week-end de conférence. Elle y rencontre Viola qui est un personnage un peu énigmatique, un peu froid au premier abord et qui n'hésite pas à dire ce qu'elle pense. Elle aussi a un chagrin d'amour puisqu'elle a été plus ou moins séparé d'Aldwin, l'un des conférenciers du week-end.
Dulcie va tomber amoureuse elle aussi d'Aldwin. Et pour se concentrer sur autre chose que son chagrin d'amour, elle va enquêter sur Aldwin et sur son entourage. Alors, comme ça, ça paraît un peu surnaturel et très bizarre. Mais très vite, on voit que Dulcie fait en sorte que personne ne sache qu'elle fait sa petite enquête. Elle va chercher son frère qui est prêtre, sauf qu'elle va avoir beaucoup de difficultés dans le sens où le nom de son frère a des homonymes. Elle va chercher sa mère aussi.
Mais pour faire cela, Viola va l'aider avec plus ou moins de convictions. Elle le connaît mieux et va pouvoir lui donner plus de renseignements. Mais en réalité, Viola le fait seulement pour tenir compagnie à Dulcie. Viola va emménager chez Dulcie.
La nièce de Dulcie, Laurel, a un rôle aussi dans cette histoire. Elle va être un peu distante avec sa tante. Mais le côté anglais ressort encore de cette histoire, puisque Dulcie va se comporter avec Laurel de manière très diplomate et en même temps très distante avec elle, ne recherchant pas particulièrement l'affection de sa nièce.
Comme je le disais plus haut, il ne faut pas recherche de l'action dans ce livre. J'ai apprécié ce livre par son côté humoristique parfois et par l'enquête que menait Dulcie. On la suit et finalement, on veut en savoir plus sur cette famille.
Le fait que le roman ait été écrit dans les années 1960, on le comprend. Quoi que par certains côtés, on pourrait se dire que c'est encore d'actualité. Toutes, je dis bien toutes les femmes de cette histoire sont obstinées à être mariées. Dulcie se voit reprocher par ailleurs dans sa famille, que malgré sa trentaine, elle ne soit pas mariée et cela lui pèse. Par ailleurs, l'impression que j'ai de cette lecture, c'est qu'avoir la trentaine et être célibataire est pas compatible.
En bref, j'ai passé une bonne première partie de lecture, puis la 2ème partie m'a moins plu à cause de longueurs. L'enquête de Dulcie me semblait plus aussi passionnante qu'au début.
Je remercie Netgalley et les éditions Belfond pour cette lecture.
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Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Les Ingratitudes de l'Amour ?
"J'ai adoré le précédent roman de Barbara Pym que j'ai lu alors même si je sais que sa production est assez inégale, je ne pouvais pas passer à côté de cette nouvelle réédition."

Dites-nous en un peu plus sur son histoire...
"Dulcie mène une vie simple, seule dans sa grande maison. Après avoir rompu ses fiançailles, elle décide finalement de se rendre à un colloque autour des métiers de l'édition sans se douter qu'elle va y faire plusieurs rencontres déterminantes..."

Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?
"Comme toujours, il s'agit ici de l'histoire de personnes ordinaires et de tous les petits riens du quotidien. Malgré son côté parfois un peu pathétique, ou peut-être même à cause de lui, je me suis prise d'affection pour Dulcie, ses recherches, ses obsessions, ses rêves qui ne font de mal à personne et sa bienveillance. J'ai aimé l'accompagner au fil des pages, elle et tous les autres personnages, avec leurs petits défauts et leurs travers qui sont comme un miroir que l'auteur brandit devant nous. Si l'ironie, l'esprit et le cynisme, bien présents, nous font souvent sourire, on rit plus souvent des héros qu'avec eux et il se dégage pour moi de ce roman plutôt un sentiment de mélancolie que de légèreté. C'est sûrement pour cela que je garde une nette préférence pour Comme une Gazelle Apprivoisée."

Et comment cela s'est-il fini ?
"J'ai aimé que le livre se termine sur une note d'espoir mais j'aurais voulu en savoir plus sur l'avenir des autres personnages et quant à notre héroïne, ne méritait-elle pas mieux ?"
Lien : http://booksaremywonderland...
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Oh que Barbara Pym est cruelle dans ce roman et l'amour paraît si ingrat à travers ses yeux (c'est donc ça le titre 🤣) ! Il faut dire qu'elle met en scène Dulcie, jeune femme candide qui sort d'une rupture. Maurice, son fiancé, a décidé qu'elle n'était plus faite pour lui, le goujat. Pour se consoler, Dulcie - qui a pour travail la préparation d'index - se rend à un colloque où elle rencontre Viola. Viola, un peu pimbêche sur les bords, est aussi en proie aux tourments de l'amour. Après avoir vécu une bluette avec Aylwin (important directeur de revue littéraire, un peu le Michael Jackson de leur milieu), elle s'étonne du fait que celui-ci ne se tourne pas vers elle alors qu'il vient de se séparer de sa femme. Quel goujat, celui-ci aussi !
Dulcie va se passionner pour Aylwin et va faire en sorte d'en apprendre un peu plus sur lui et sa famille. Elle va rencontrer son frère, Neville, pasteur, et son ex-femme, Marjorie.
On retrouve ici les idées fixes de Barbara Pym, des vieilles filles (de 30 ans !), des écclésiastiques, des tracas du quotidien. Tout se passe en douceur, les couples se font et se défont sans cri, sans heurt. L'amour est souvent raisonné. Seule Laurel, la nièce, a la fougue de la jeunesse.
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Un roman « vintage » un peu sage, un peu terne, mais attachant, à l'image de son héroïne, Dulcie Mainwaring, cette trentenaire brisée par un échec amoureux, qui va se lancer dans une enquête méthodique autour d'un séduisant directeur de revue et de son frère pasteur… L'humour et l'ironie y scintillent, par brefs éclats, beaucoup moins présents que chez certaines des consoeurs de Barbara Pym… Ainsi incarne-t-elle, dans mon esprit , une sorte de chaînon manquant entre les étourdissantes humoristes des générations précédentes (Muriel Spark, Winnifred Watson) et les froides enquêtrices plongées dans de sordides affaires criminelles qui semblent avoir pris le pas, de nos jours…
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Dulcie Mainwaring, trente-cinq ans, rompt ses fiançailles avec Maurice et se retrouve bien tristement vieille fille. Cette pimpante jeune femme ne se laisse pas abattre par ce momentané coup du sort et décide d'aller se changer les idées dans…un colloque rempli d'intellectuels. S'il est un endroit saugrenu pour se remonter le moral c'est bien là-bas. Et il est encore plus saugrenu d'espérer y faire des rencontres, voire la rencontre qu'elle espère désormais. Elle rencontre tout d'abord Viola, une jeune femme célibataire également mais un tantinet pimbêche, avec qui elle va se lier. Les deux femmes vont rencontre lors de ce salon un homme, un intellectuel quelque peu arrogant et suffisant, mais terriblement craquant, Aylwin Forbes. Viola le connaît et voudrait le séduire, Dulcie voudrait le séduire et souhaiterait que Viola l'aide dans cette entreprise. Démarre alors un triangle amoureux assez savoureux. Revenus à Londres, les deux femmes vont se revoir et devenir amie. de multiples aventures vont leur arriver avec toujours en ligne de mire, le fameux Aylwin Forbes.
Ce roman est savoureux et enjoué. La construction des personnages est minutieuse et la psychologies de deux femmes est particulièrement bien exposée et décortiquée. Il ne se passe pas grand-chose dans ce roman, mais c'est davantage ce qu'il raconte d'une époque qui compte. Avec Les ingratitudes de l'amour, c'est la banalité du quotidien et souvent son absurdité qui est mis en scène.
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Première découverte de Barbara Pym dont plusieurs oeuvres me tentent. Je reste un peu mitigée sur ce roman. J'ai passé un agréable moment et j'ai adoré la plume, les réflexions piquantes parsemées dans le roman. Cependant l'histoire en elle même était...bizarre. Dulcie et sa soudaine obsession d'Alwyn m'a laissé mi amusée mi mal à l'aise. Viola n'est pas chaleureuse du tout, Alwyn n'attire pas la sympathie non plus. Il faut voir ce roman plutôt comme des petites tranches de vie décrites avec un certain humour.
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Envie de se plonger dans une histoire où l'on boit moult tasses de thé? (sherry ou gin aussi mais moins souvent et parfois plus discrètement). Barbara Pym est parfaite pour cela! Besoin de fausse légèreté, d'humour au second degré, d'ellipses brillantes? Toujours Barbara Pym. Un zeste de passage à l'église? Pas de souci! (grâce à ce roman, mon vocabulaire s'est augmenté de cassock, soutane, sans doute un peu difficile à caser dans une conversation). A la recherche de roman furieusement british pour ce mois anglais? Barbara Pym est toujours là!

Londres, début des années 60. Dulcie Mainwaring vient d'être quittée par son fiancé (prétendant qu'il n'était pas digne de son amour) et pour réparer son coeur brisé, disons, se changer les idées, elle décide de participer à un week end de conférences. Elle y fait connaissance de Viola, comme elle travaillant à la tâche ingrate de rédiger des index, et d'Aylwin Forbes, docteur en littérature, qui, lui, écrit des livres sur d'obscurs poètes, dont Viola rédige l'index, justement.

Dans ce roman épatant se croisent une bonne dizaine de personnages liés les uns aux autres, se rencontrant involontairement ou fort volontairement. En effet Dulcie, accompagnée de Viola, commence à mener une enquête sur Aylwin, son épouse venant de retourner chez sa mère, et, tiens donc, son frère dont la paroisse se situe près de chez ses propre oncle et tante, et pourquoi ne pas aller prendre l'air dans une station balnéaire où réside la famille d'Aylwin...
Comme dit Dulcie "C'est comme une sorte de jeu", pensant "plus sûr et plus confortable de vivre dans les vies des autres- d'observer leurs joies et leurs peines avec détachement comme si l'on regardait un film ou une pièce."

C'est fort drôle et ne se lâche pas, le lecteur ne sachant pas vraiment où cela va mener, mais se prenant au jeu gaiement. de temps en temps se glissent des tonalités plus tristes quand Dulcie pense à sa propre existence, et son futur...

Les personnages secondaires sont fort bien croqués, allez, juste Mrs Beltane et son odieux petit chien, "her little poodle, blue-rinsed to match her hair." C'est bourré de petits détails (Dulcie possède dans sa bibliothèque le roman de B Pym, Some Tame Gazelle), de remarques au passage (en avance à un dîner, Dulcie pénètre dans une cabine téléphonique pour passer le temps. Mais téléphoner à qui? Un appel anonyme? "Les appels de cette nature sont-ils le fait de gens ayant dix minutes à remplir avant d'arriver quelque part?")
Et la belle-mère d'Ailwyn: "Les gens savent toujours où ils en sont avec moi" - il ne lui était jamais venu à l'idée que les gens pourraient ne pas toujours vouloir connaître de telles choses.

Un tempo parfait, pas de longueurs, mais le temps pris pour les petits détails, même si cela semble contradictoire. Il me faut absolument lire (ou relire) tous ses romans!
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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Piquant, drôle, teinté d'hypocrisie, de méfiance ou de trop grande confiance, telles sont quelques-unes des nombreuses qualités de cette histoire délicieusement kitsch.

En 1960, lors d'un colloque autour de l'écriture et de la littérature, Dulcie Mainwaring fait la connaissance du séduisant professeur, écrivain et rédacteur en chef d'une revue littéraire, Aylwin Forbes et de Viola, jeune femme pingre et intéressée qui ne cache pas la liaison qu'elle a entretenu avec Aylwin. Ce qui interpelle Dulcie et la pousse à rechercher son amitié. Ce dont Viola va faire grand usage.

Mais pour l'instant Dulcie se remet tout juste de sa rupture avec Maurice, artiste et responsable d'une galerie d'art et si elle est attirée par Aylwin, elle entend bien prendre le temps de mieux le connaitre d'abord. de plus elle doit accueillir sa nièce qui vient étudier à Londres et l'organisation de cette "cohabitation" l'occupe passablement.

Quant à Aylwin, bien que séparé de sa femme, il est toujours marié. Une séparation dont Viola voudrait tirer partie malgré le désintérêt évident du professeur de littérature qui semble préférer, et de loin, l'attrait de la jeunesse.

J'ai beaucoup ri en lisant ce roman de Barbara Pym. Parfois franchement mais souvent jaune aussi. Avec un talent évident, l'écrivain décrit des personnalités ambiguës, troubles, tantôt émouvantes dans leur quête désespérée et vouée à l'échec, tantôt agaçantes pour les mêmes raisons. La société anglaise est étudiée dans ses moindres détails et dans le respect de ses traditions (la sacro-sainte heure du thé par exemple). Et puis il y a toute cette hypocrisie dans ce qu'on dit ou qu'on ne dit pas, qu'on aimerait mais dont on prend offense dès que cela se produit, la curiosité mal placée (voire malsaine) pour la vie d'autrui simplement pour remplir le vide abyssal de sa propre existence.

Une excellente évocation de la vie londonienne des années 1960.
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Dulcie, 31 ans, vient d'être plaquée par son fiancé. Pour se changer les idées, elle accepte de participer à un colloque professionnel -elle est documentaliste pour un éditeur. Là, elle fait la connaissance de Viola, documentaliste également, et d'Aylwin, universitaire et directeur de revue. Viola est une femme peu sympathique, à mon avis, mais Dulcie se lie d'amitié avec elle et accepte même de l'héberger chez elle quand Viola est mise à la porte par son propriétaire. Aylwin est un fort bel homme qui fascine Dulcie. Elle va utiliser ses ressources professionnelles pour se documenter sur lui et sa famille et pousse son obsession jusqu'à assister à un culte dans l'église où son frère est pasteur et à prendre une chambre dans l'hôtel dirigé par sa mère. Elle entraîne à sa suite Viola, laquelle est officiellement amoureuse d'Aylwin.

Voilà un roman dont la lecture ne m'a guère emballée -je l'ai même trouvée un peu ennuyeuse- alors que j'en avais lu des critiques positives. Il ne s'y passe pas grand chose et l'humour de l'autrice m'a tout juste fait sourire. Quant au fond, je m'interroge sur cette obsession de Dulcie pour Aylwin que je ne suis pas loin de trouver un peu malsaine. Signe des temps, sans doute : aujourd'hui on pourrait parler de harcèlement; à l'époque -le roman date de 1961- une célibataire de l'âge de Dulcie était considérée comme une vieille fille et son comportement nous est présenté comme une sortie de son train-train quotidien.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Belfond se met de plus en plus à faire des livres vintage, pour le plus grand bonheur des lecteurs. Je ne connaissais pas Barbara Pym, l'auteure, et pourtant j'ai aimé me plonger dans ce livre. Je vous le conseille si vous avez envie de replonger dans le passé avec cette belle écriture.
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