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Comme quoi, Babelio est vecteur de belles découvertes en matière de livre. C'est grâce aux critiques de Umezzu et de Bazart que j'ai découvert ce polar, dont je ne connaissais ni l'auteur ni l'oeuvre.

Ce qui m'a mis la puce à l'oreille, c'est que j'ai découvert il n'y a pas si longtemps les oeuvres de Robert van Gulik et notamment « Le juge Ti à l'oeuvre » que j'avais beaucoup aimé.

Alors, lorsque j'ai lu les critiques de « un dîner chez Min » dont l'inspecteur Chen est féru du juge Ti, je n'ai pas hésité une seconde. Et bien m'en a pris.

L'inspecteur Chen est mis dans une « voie de garage » à ce qu'il semblerait au premier abord. Il sait qu'il ne doit pas se mêler de trop prêt aux affaires criminelles. Mais cependant, il ne pourra pas s'empêcher de fouiner lorsqu'il apprend la « mise à l'écart » de la célèbre Min, suite à l'assassinat de sa cuisinière et ce d'autant plus, qu'il est sollicité par Vieux Chasseur, contacté lui-même par un homme ayant un poste très élevé au sein du gouvernement.

Min organisait des dîners exceptionnels, où seuls ceux ayant des moyens ou des postes élevés pouvaient espérer être invité à sa table.

Ce qui pose problème, c'est qu'elle sait bien des choses sur ses invités, notamment les plus hauts placés.

L'inspecteur Chen reste sur la réserve quant à l'enquête, d'autant plus, qu'il y a pression des plus hautes autorités. Il est tiraillé entre enquêter et écrire un livre sur le juge Ti. Cependant, on n'est pas inspecteur depuis des années pour rien. En prenant ses précautions, il se penchera sur cette affaire. En cela, il sera aidé par Jin, jeune policière, tout récemment recrutée au sein des Affaires Spéciales de la police de Shangaï.

Comme c'est le premier livre que je lis de cet auteur, je ne peux donc pas le comparer avec ceux écrits précédemment.

Mais qu'à cela ne tienne. J'ai aimé me plonger dans l'univers de QIU Xialong bien que j'ai trouvé les références au Juge Ti un peu redondantes. J'ai apprécié le style, l'univers, j'ai apprécié de déambuler dans les rues de Shangaï, dépaysement complet, la découverte de la gastronomie chinoise dont est féru l'inspecteur Chen Cao, l'intrigue. Je ne manquerai pas de renouveler l'expérience avec cet auteur.
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Vous reprendriez bien une tasse de thé avec l'inspecteur Chen ?

C'est toujours un grand plaisir de retrouver le temps d'une lecture notre inspecteur poète ! Même si dans ce nouvel opus le fin gourmet a de nouvelles fonctions : directeur du bureau de la réforme du système judiciaire. Cette « promotion » est une jolie façon d'évincer l'inspecteur Chen d'un poste sensible où il devenait trop gênant.

La formule de Qiu Xiaolong est toujours efficace : une enquête à résoudre autour de spécialités culinaires tout en psalmodiant quelques vers anciens. Et il faut dire que nous ne nous en lassons pas.

Mais petite nouveauté, nous y découvrons l'apparition d'enseignes occidentales comme le Starbucks où notre héros aime maintenant aussi se rendre. Les romans de Qiu Xiaolong sont en effet aussi un portrait sociétal dans lesquels nous découvrons au fil des pages les changements dans les habitudes des Chinois, tout comme les différences générationnelles (je pense notamment au passage où le vieux chasseur fait la grimace en buvant son thé vert latté, boisson dont se délecte quelques pages plus loin la jeune secrétaire Jin).

Sous couvert d'une enquête policière, l'auteur en profite également pour continuer à dénoncer les problèmes en Chine : la propagande, la surveillance croissante du peuple, la méfiance dont il faut toujours faire preuve (choisir donc ses mots avec soin et savoir lire entre les lignes), les méthodes musclées utilisées par le parti communiste (par exemple le shuanggui), la corruption et les luttes cachées dans les hautes sphères du pouvoir entre autres. A l'inverse, nous y voyons aussi les Chinois, et notamment les jeunes, trouver sans cesse de nouvelles solutions pour contourner la censure et se transmettre des informations, redoublant d'imagination.

Concernant l'enquête en elle-même, j'ai beaucoup apprécié les parallèles faits entre le meurtre de la cuisinière Min et celui de la servante de la poétesse Xuanji, des siècles plus tôt (époque des Tang). C'était original et stimulant tout en donnant un bon prétexte à l'inspecteur pour se pencher sur la question. Cela lui permettait également de parler à mots couverts. Finalement, le temps passe, mais les luttes politiques sont immuables.

J'ai aussi aimé le clin d'oeil de l'auteur à son autre livre « Une enquête du vénérable juge Ti », censé être écrit par l'inspecteur Chen. En effet, dans « Un dîner chez Min », notre inspecteur s'intéresse au célèbre juge et dévore les romans de van Gulick, lui donnant ainsi envie d'écrire lui aussi un roman mettant en scène ce fameux personnage. Nous assistons donc ici aux prémisses de l'opus précédent et peut-être, d'une nouvelle carrière !

Toute petite remarque : sauf erreur de ma part, le prénom d'un auteur chinois semble avoir été écorché : Feng Menglong (et non Feng Melong).

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Ce que certains, dont je suis, recherchent dans un roman policier, c'est surtout, au-delà de la seule intrigue, l'occasion qu'elle donne de pénétrer des univers à découvrir, soit dans le passé pour les romans policiers historiques, soit dans un milieu refermé sur lui-même avec une atmosphère qui lui est propre, comme dans Simenon, soit dans une société éloignée de la nôtre culturellement et par les moeurs politiques.
C'est ce dernier type de perspective qu'offre le livre de Qiu Xialong, qui semble parfaitement connaître, bien qu'il vive à présent aux États Unis, les ressorts et les évolutions du fonctionnement des administrations policières et municipales, et des médias en Chine. Il nous fait sentir le poids que fait peser la présence, le plus souvent implicite, du Parti, sur les individus, comme l'ex inspecteur principal Chen, quand leur action est susceptible d'avoir un effet, même indirect et involontaire sur sa stratégie, les luttes internes qui s'y livrent, et l'image qu'il veut donner à la population. Qiu montre bien l'effet de désorientation psychologique que peut provoquer chez certains cette pression permanente dont les ressorts ne sont pas toujours clairs.
Le roman aurait été parfait si l'on avait pu mieux ressentir, au-delà de cela, l'atmosphère de la vie quotidienne des gens de la rue de Shangaï, qu'on n'y voit pas bien vivre, au-delà de quelques scènes de restaurants de rue et de la description des queues qui y attendent une nourriture simple mais délicieuse. Cette transplantation totale dans les lieux où l'intrigue nous emmène, et qui en fait plus qu'un décor, (comme on la vit par exemple dans les romans historiques policiers d'Anne Villemin Sicherman) manque un peu ici.
Ce manque est partiellement compensé par une passionnante plongée dans la poésie chinoise, mais c'est autre chose.
Et la fin, avec les efforts du héros pour conserver un espoir impossible en l'avenir, est à mon sens bien amenée.
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Un dîner chez Min de Qui Xîaolong (Points N P5507 - 268 pages)


En France nous râlons mais si nous étions en Chine, je pense que nous reviendrions vivre heureux en France.
Ce gentil polar nous donne une image désagréable d'un régime totalitaire où la caste des dirigeants est au dessus des lois .
Min reçoit chez elle à dîner des personnages riches et puissants, pour y être invité, la liste d'attente est longue.
L'aide cuisinière de Min est assassinée.
L'inspecteur Chen est actuellement mis d'office en convalescence. Il doit être muté à un autre poste avec une nouvelle secrétaire.
Chen n'est plus policier mais il enquêtera en enquêtant sur le juge Ti du temps passé.
Difficile de détourner la surveillance du Parti.
Min disparaît. ..?.
Beaucoup de poésie, de plats chinois qui donnent envie de découvrir.
Si vous aimez les thrillers qui vous donnent des sueurs froides, ce roman calme n'est pas pour vous.
Mireine
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J'ai retrouvé l'inspecteur Chen avec plaisir .
Mis sur la touche , il n'est plus vraiment policier .
Un meurtre est commis , puis deux autres . Chen ne va pas mener l'enquête lui-même mais avec la secrétaire que le Parti lui a adjointe ,
il va " effectuer des recherches " ... jusqu'à la résolution de l'affaire .
Sans être haletante , l'intrigue est intéressante .
Il n'y a aucun temps mort et comme dans les autres livres de cette série ,
le plus intéressant , c'est la description de la Chine moderne
que nous offre l'auteur ( mainmise du Parti sur l'Administration , corruption , placardisation des fonctionnaires gênants ...)
"Un dîner chez Min" m'a fait passer un moment agréable
même si ce n'est pas le plus palpitant de la série .
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Chez Qiu Xiaolong, les aventures de son personnage fétiche, Chen Cao, sont toujours entrelardées de gastronomie classique, et surtout jalonnées de poésies.

Rappelons que Chen Cao a grandi au temps des dénonciations de masse et des excuses publiques de la Révolution Culturelle. Il a vu son père accusé, sa famille humiliée. Alors que son esprit est surtout occupé de poésie, l'État lui a assigné un poste subalterne dans un commissariat de la ville, et il va y déployer des talents insoupçonnés. En Chine, on ne choisit pas son destin.

Dans cette seizième aventure, Chen a été mis au placard et sommé de prendre quelques semaines de « congé de convalescence ». Il a été nommé un mois plus tôt directeur d'un fantomatique Bureau de la réforme du système judiciaire. Mais c'est sa secrétaire – et unique collaboratrice – la jeune et ravissante historienne Jin, qui tient la permanence et lui rend compte fidèlement – à moins qu'elle ne le surveille ?

Chen est-il définitivement mis sur la touche par les Autorités où a-t-il encore une chance de s'en sortir ? Il n'est pas si naïf. Il sait bien évidemment qu'en Chine, il faut savoir lire entre les lignes « comme dans une peinture traditionnelle où les vides sont souvent plus parlants que les pleins ». Réforme du système judiciaire ? Alors que le Parti, omniprésent et omnipotent, est prêt à brandir le glaive pour s'opposer à toute tentative de séparation des pouvoirs entre exécutif et judiciaire.

Pendant son repos forcé, Chen se plonge dans la lecture d'un auteur hollandais (Robert van Gulik) - créateur d'un personnage ultra-célèbre : le Juge Ti, qui résolvait des crimes à l'époque Tang … Et justement, l'une des enquêtes ressemble fortement à un fait divers qui défraie la chronique dans la ville trépidante de Shangaï : l'assassinat de la jeune assistante cuisinière de la célèbre courtisane Min Lihua, qui tient une « table privée » réservée à des gourmets très haut de gamme - les "Gros-Sous".

Sollicité par ses anciens collègues, Vieux Chasseur et son fils l'inspecteur Yu, Chen va être bien malgré lui entraîné à investiguer sur cette affaire, en toute discrétion des autorités qui l'ont plus que jamais à l'oeil.

Un regard sans indulgence sur la vie économique et politique de la Chine contemporaine, la corruption, les extraordinaires différences sociales, la surveillance généralisée … mais aussi la permanence de la philosophie de de la culture ancestrale, la littérature et la poésie classique sans oublier la merveilleuse gastronomie, celle des rues comme celle des établissements de luxe. Dépaysement garanti.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Où j'ai retrouvé avec plaisir l'Inspecteur Chen, mis en congé après avoir déplu au régime.

Il n'a plus le droit d'enquêter officiellement mais accepte de donner un coup de main au Vieux Chasseur pour défendre Min, une organisatrice de dîners fins pour "gros sous", accusée (injustement ?) d'avoir assassiné son employée qui voulait la quitter pour fonder sa propre entreprise. 

Cette affaire rappelle à Chen une des enquêtes du juge Ti racontée par van Gülick.

Aidée par sa nouvelle secrétaire, une jeune fille très dégourdie, Chen va mener de pair l'enquête sur Min et la rédaction d'une nouvelle enquête du juge Ti (parue récemment sous le titre Une enquête du vénérable juge Ti)  

Un roman tout en nuances où Qiu Xiaolong continue de pointer du stylo les dérives de la Chine d'aujourd'hui, les disparités sociales, l'urbanisation et la boboïsation, et l'argent qui coule à flot dans les hautes sphères. 

Son dernier opus qui traite de la Chine sous pandémie COVID m'attend déjà ... Je vais m'y plonger rapidement 

A suivre donc ! 
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Oh mais quelle découverte... au hasard d'une déambulation en librairie !
et quelle coïncidence !

Allez je m'explique : ça fait quelques temps que je souhaite lire les enquêtes du juge Ti (je l avoue je ne me suis pas précipitée car je sais que les romans du hollandais Van Gulik sont disponibles à la médiathèque de mon entreprise.

Me voici donc en possession d'un roman policier chinois sur l'inspecteur Chen (évidemment ce n'est pas le 1er opus) qui fait référence aux romans de van Gulik sur le juge Ti !

Je commence ma lecture, pas sereine car je suis malade et que j ai peur de m'endormir... et bien que nenni ! Ce roman se lit avec une facilité déconcertante (même les noms ne sont pas trop difficiles à retenir) et l'intrigue est très intéressante.
Les rapports au roman du juge Ti et le parallèle des enquêtes sont un clin d'oeil agréable tout comme les vers de la poétesse évoquée. (mention spéciale pour l appendice qui est une super idée à la fin d un polar).

D'ailleurs, il y a dans cette enquête, une tranquillité et une poésie tout au long de l intrigue.

Revenons donc à cette intrigue : les Gros sous se lassent des restaurants et préfèrent fréquenter les tables privées. Celle de Min est si prisée (tant pour la nourriture que pour la qualité de l hote) que la liste d attente est longue.

Lors d'un dîner, l'hôtesse finie ivre ... à son réveil elle découvre son aide cuisinière morte. Elle est de suite prise en charge par la sécurité intérieure et mise à l'écart.
Un homme riche qui souhaite garder l'anonymat emploie une agence de détective privé qui se rapproche de l'ex inspecteur Chef dont les enquêtes ont irrité le Parti. Ce dernier est sur la sellette et le titre honorifique de Directeur de Réforme des services judiciaires est un placard dans lequel il n'a pas encore posé un pied puisque le Parti l a déclaré en congés de convalescence.

C'est sans compter sans son ingénieuse secrétaire, Jin.

Nous voilà donc avec un ex cadre gênant le Parti qui ne doit plus enquêter qui se retrouve mêler à une enquête de façon officieuse et obtient l aide d'une secrétaire dont il ne sait s'il peut s'y fier.
Plus les meurtres s'enchaînent. La ressemblance avec le roman du juge Ti semble s arrêter là... ça ne peut s arrêter à des histoires de courtisanes jalouses...

je vous laisse découvrir l intrigue. Franchement, j'ai très envie de découvrir les premières enquêtes de Chen mais soyez rassuré(e)s même sans avoir lu les précédentes enquêtes, on n'est pas perdu. J avoue qu'il y a des références aux précédents opus sans que ce soit contraignant.

bonne lecture à vous.
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C'est le 1er livre que je lis de la série, et je suis plus que mitigé, si vous voulez lire un policier ,vous n'êtes pas au bon endroit ( pourtant vendu comme tel ) si vous voulez lire un livre sur la Chine ancienne ,la cuisine chinoise , la corruption en Chine au plus haut niveau ,c'est le bon livre . Je n'ai pas du commencer par le bon ,dommage ,mais c'est loin d'être inintéressant, juste un très mauvais roman policier à mes yeux
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Il y avait longtemps que je n'avais pas lu de polar de Qiu Xiaolong. Je me souviens encore de l'émotion que j'avais ressenti quand j'avais lu son premier roman, Mort d'une héroïne rouge publié il y a plus de vingt ans chez Liana Levi . Moi que l'histoire de la Chine m'intéressait qu'à travers les enquêtes du juge Ti, je découvrais ici la chine moderne, contemporaine et avec cette amorale histoire chinoise,  Qiu Xiaolong me faisait découvrir les déroutantes moeurs du Céleste Empire du milieu à l'heure communiste. Depuis régulièrement je lis un nouveau titre de notre auteur et à chaque fois je ne suis pas déçu.  Pour moi, Qiu Xiaolong est devenu un auteur incontournable. 

Et ce nouveau roman de Xialong Qui, un diner chez Min se déguste lui aussi sans modération. On n'y entrevoit Une Chine sous haute surveillance....

Oui mais alors que nous raconte cette nouvelle enquête de l'inspecteur Chen :
L'inspecteur Chen a pris la tête du nouveau Bureau de la réforme judiciaire. Ou plutôt on l'y a poussait, un peu comme dans un placard, lui qui a une fâcheuse tendance à déranger l'ordre établi.

Un jour, un vieux chasseur le contacte pour lui demander de l'aider dans une enquête sur Min, une courtisane accusée du meurtre de sa cuisinière. Cette affaire lui rappelle étrangement celle du juge Ti sous la dynastie Tang qui a conduit à l'arrestation d'une poétesse. Aidé de Jin, il part en quête d'indices.


Comme à son habitude ou peut-être même encore plus que d'habitude notre auteur nous invite à une sacré balade en Chine. On va naviguer entre Chine traditionnelle, une Chine accrochée à ses coutumes, à ses rites immuables mais aussi on va découvrir une Chine plus abrupte, une Chine moderne qui laisse peut de place à l'improvisation où tout est contrôlé.
Et comme à chaque fois tout cette intrigue est traitée avec finesse et subtilité même si au passage notre auteur n'hésite pas à égratigner le système en place et le parti au pouvoir.
En plus, suivre une enquête gastronomique à Shangaï quel bonheur. Je vous le disais ce polar est un vrai régal !
Lien : https://collectifpolar.wordp..
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