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l'ex honorable inspecteur Chen est mis en congé forcé de ses activités d'enquêteur de la police de Shanghai suite aux différentes enquêtes qui ont mis à mal d'éminentes personnalités du parti. Incorruptible et dénonceur des princes rouges ou autres profiteurs de la bureaucratie chinoise, Chen dérange le Parti communiste. Il est "promu" (ou évincé) en tant le directeur
du bureau de la réforme du système judiciaire chinois et son grand projet sera : le parti est il au dessus des lois ou doit il obéit aux lois ? Tout un programme qui va encore.lui valoir des ennuis... Mais avant cela, Chen va profiter d'un livre offert "assassins et poètes" une enquête du juge Ti de Robert van Gulik. Intéressant, car le juge Ti, est revenu en odeur de sainteté en Chine actuelle et surtout, celui-ci mène des enquêtes sans être flic !
Et quand on lui apprend qu'une Chef cuisinière d'une des plus grandes tables privées réservées à l'élite du PC chinois, celle de Min, vient d'être assassinée, Chen comprend que le juge Ti va lui servir... Pour savoir comment mener l'enquête dans en avoir l'air...
C'est sa secrétaire, la jeune et intrépide Jin, qui exécutera ses interrogatoires, recherches, toujours sous la menace des factions du parti... Car si Min (la propriétaire de la shikumen - restaurant privé) est retenue (shanghuy) que cache t-elle ? Et quel est le mobile du crime ?
Aidé par Vieux Chasseur, flic en retraite et Jin, Chen enquête en sous main, toujours en prenant ses rendez vous dans des restaurants dont il nous décrit les spécialités, nous mettant l'eau à la bouche. Il nous décrit une Chine Starbuckisee, un Parti toujours aussi profiteur, et c'est toujours un grand plaisir de lire de la poésie chinoise dans les livres de Qiu. Ce roman m'a donner envie de lire les enquêtes du juge Ti de Robert van Gulik.
Ici, Qiu Xiaolong amorce l'entree en scène du nouveau Chen, ex flic, bientôt potentiel réformateur du système légal ? On a hâte de voir cela dans de prochaine aventure ! Cette position sera sûrement encore plus délicate à tenir pour Chen ! A lire comme tous les Qiu Xiaolong pour ceux qui aiment la Chine, sa poésie, sa gastronomie ou veulent la découvrir autrement que sous un aspect touristique.
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L'inspecteur Chen Cao est mis sur la touche. Au cours de ses dernières enquêtes, il avait contrarié un certain nombre d'huiles du Parti par son entêtement à révéler de graves affaires de corruption. Mais au vu de sa réputation auprès du peuple d'être un des rares flics honnêtes et efficaces du pays, il avait été décidé en haut lieu de le nommer au Bureau de la réforme du système judiciaire. Une voie de garage, certes, mais tapissée de rouge qui lui permettait de conserver ses avantages et de disposer de temps pour écrire un roman inspiré du fameux juge Ti.
C'est alors que son ami Vieux Renard, qui officie en tant que détective privé, sollicite son aide. Min Lihua, une courtisane qui organise des repas aussi fins que privés destinés aux Gros-sous de la ville, a été arrêtée suite au meurtre de sa jeune cuisinière survenu après l'un de ses fameux dîners. Elle a été retrouvée le lendemain le crâne fracassé. La police n'a trouvé aucun signe d'effraction et des témoins ont affirmé que les deux femmes s'étaient disputées, circonstances qui incrimineraient Min.
Sinia, un homme riche et influent, veut que l'agence de Vieux Renard prouve son innocence et la fasse libérer.
Pourquoi Min, qui ne s'est jamais mêlée de politique, fait-elle l'objet d'un "shuanggui", "comme les cadres corrompus envoyés en détention dans des endroits secrets"? Pourquoi l'enquête a-t-elle été confiée à l'inspecteur Xiong, de la brigade criminelle, plutôt que d'être confiée à la brigade des affaires spéciales? Ce qui intrigue doublement l'inspecteur Chen est qu'ensuite la Sécurité intérieure ait pris le relais. Bizarre, bizarre!!
Chen, officiellement en congé de convalescence, accepte la mission. Mais il devra se montrer extrêmement prudent, le Parti ayant "demandé" à son assistante de le surveiller tous ses déplacements et les démarches extérieures au service qu'il pourrait entreprendre. 

Shangaï: infimes détails distillés au fil du récit: "Vieux Chasseur attendait Chen à l'entrée du parc située tout près de l'ancienne bibliothèque de Shangaï, reconvertie en musée suite aux changements radicaux qui avaient transformé le quartier." (Pages 15-16)..."Il fallut moins de vingt minutes à Jin pour atteindre la cité de Min, mais elle mit ensuite un certain temps pour trouver le bureau du comité de quartier, tapi à l'angle des rues de Jinling et de Madang. Elle était face à un décor banal dans cette ville en perpétuelle mutation: d'un côté, les gratte-ciel modernes se serraient les uns contre les autres et à deux pas de là, quelques maisons shikumen délabrées tenaient bon, parmi lesquelles le local du comité de quartier, pareil aux cartes postales jaunies par le temps que ses parents avaient conservées." (Page 100).
Scène de crime: "Chen se rendit ensuite sur les lieux du crime, à seulement cinq minutes à pied de là. La ruelle était aussi glauque que les autres. A côté de plusieurs immeubles en ruine, certaines maisons obstinées tenaient bon, malgré les ravages du temps. A cette heure, la zone était déserte." (Page 152).

Il est intéressant de connaître la position de l'auteur sur la situation politique en Chine, sachant que Qiu Xialong vit en exil aux Etats-Unis depuis les manifestations de la place Tian'anmen en 1989. Bien qu'il occupe un poste de professeur à l'université de Saint-Louis, il n'a jamais perdu de vue son pays et sa ville natals dont il décortique le fonctionnement sous le regard ironique et blasé de son personnage de policier intègre et incorruptible: "Les récents bouleversements du paysage politique n'annonçaient rien de bon. Un des "princes rouges" était désormais sur le trône, et lors de ses précédentes enquêtes, Chen avait mis en danger plusieurs personnages intouchables de sa suite. Bien que ses succès aient été salués dans les medias comme des preuves de "la volonté du grand et glorieux Parti de lutter contre la corruption à tous les niveaux", ils n'avaient pas dû être vus d'un bon oeil par les puissants concernés." (Page 9).
Pour l'auteur, il ne fait aucun doute que tous les compartiments de la société chinoise sont tuyautés par le Parti qui en contrôle tous les aspects: "-La situation s'améliore, heureusement. Les nouveaux juges sont obligés d'avoir un diplôme. -Les jeunes, oui, mais ils doivent aussi jurer allégeance au Parti et servir ses intérêts avant de servir la loi. Les examens de droit sont truffés de questions politiques..." (Pages 52-53) =>Tout est dit!!

Ne nions pas le fait que Qiu Xiaolong n'en finit pas d'utiliser sa prose pour régler ses comptes avec la Chine qu'il a quittée il y a trente-deux ans, n'ayant certainement pas digéré le fait que son père fut victime des gardes Rouges pendant la Révolution culturelle de 1966. Depuis vingt ans, son inspecteur, chantre de la liberté d'expression et de l'indépendance totale des instances policières et judiciaires, mène ses enquêtes dans une Shangaï en perpétuel mouvement, régie par l'argent qui corrompt tous les rouages de la société.
Cela dit, les romans de Qiu Xiaolong ont le mérite de faire pénétrer le lecteur dans un monde sclérosé dont peu d'échos parviennent jusqu'à nous. Les intrigues sont solides, les personnages, ni bons ni méchants, simplement ballottés par un système sclérosé, sont crédibles. Les questionnements de l'inspecteur Chen 
Le +: les soubresauts d'une Chine traditionnelle à l'agonie en proie au matérialisme toujours plus agressif. le peuple chinois, surtout les jeunes générations, veut profiter des bienfaits du capitalisme et décider en toute indépendance de son destin, sans se préoccuper des désiderata de vieux politiciens corrompus jusqu'à la moelle. Qiu Xiaolong, à leur écoute malgré l'éloignement géographique, relaye leurs aspirations jusqu'aux confins de l'Occident aveugle.
Une lecture aussi divertissante qu'instructive...
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C'est toujours un immense plaisir de retrouver l'écriture raffinée de Xiaolong Qiu (merci à la traductrice) ainsi que son inspecteur Chen Cao. Comme l'auteur, Chen a étudié la littérature anglaise, et il aime les poèmes, mais ils ont un autre point commun : ils dérangent tous les deux. Sans doute parce qu'ils osent exprimer ce que les dirigeant chinois veulent cacher. A savoir les difficultés quotidiennes pour certains (travail, transports, logements etc), la corruption des hommes politiques, la forte présence du Parti qui surveille, dirige, musèle la parole…..

Dans ce nouvel opus, Chen est toujours « puni ». de façon élégante, mais sans lui laisser le choix, il a été mis en retrait, et nommé directeur du Bureau de la réforme du système judiciaire. Actuellement en congés de convalescence, c'est sa jeune secrétaire Jin qui gère les dossiers. Il a l'intention de profiter de son temps libre pour écrire un roman inspiré par le célèbre Juge Ti mais de temps à autre, l'inaction lui pèse.
Alerté par un vieil ami, il apprend qu'une jeune courtisane Min a été accusée d'avoir assassiné son aide en cuisine, Quing. Un homme de l'ombre est prêt à payer une jolie somme pour éclaircir l'affaire et innocenter la Dame Républicaine (c'est ainsi que Min est surnommée). Il faut savoir que Min recevait chez elle pour des dîners privés très prisés et très chers. le soir de la mort de la servante, plusieurs hommes étaient venus manger, n'ont-ils pas observé des tensions entre les deux femmes ?

Si Chen a très envie de creuser l'affaire (on ne se refait pas, mener des investigations est un vrai besoin pour lui), il doit être discret et ne pas trop se mettre en avant. En discutant habilement avec sa secrétaire, cette dernière va s'emparer des pistes qu'il glisse ça et là, l'air de rien et elle lui apportera des éléments de réponse. Cette collaboration est une nouveauté et c'est une excellente idée. Leurs idées se complètent et leurs échanges permettent d'avoir un autre regard sur les faits. La surveillance restant importante, ils doivent agir avec discernement et doigté. Chen se sert aussi d'autres personnes de sa connaissance pour avoir des indices mais habilement.

Chen est attentif au moindre détail, il observe et fait le parallèle entre ce qu'il cherche et ce qu'il voit. Contempler un cerf-volant et le voir s'envoler peut lui apporter une information sur son enquête. J'aime la façon dont ces indices sont amenés par l'auteur, c'est subtil. Il y a une atmosphère très gouleyante dans ce récit. le goût des bons mets est évoqué par l'intermédiaire des plats, de leurs odeurs, de leur texture. En outre, les extraits de poèmes et le lien avec le passé sont également importants. Chen utilise une enquête du juge Ti pour réfléchir à celle qui mène et en parler à mots couverts en établissant des parallèles. C'est astucieux et c'est amusant de voir comment il réussit à contourner la surveillance, l'air de rien. C'est presque un jeu. Mais il doit être vigilant et extrêmement prudent.

« La nouvelle nomination de Chen n'était peut-être qu'un piège diabolique. Congé ou pas, tôt ou tard, il serait bien obligé de parler des problèmes du système judiciaire et tout ce qu'il dirait serait retenu contre lui comme autant de preuves du complot qu'il fomentait contre le Parti. »

Il est stupéfiant de constater que tout, absolument tout peut être interprété et se retourner contre les personnes. Min la courtisane, se retrouve dans un shuanggui, un mode de détention très sévère, plutôt utilisé contre les cadres du Parti qui dérapent. Pourquoi une telle procédure contre elle ? Pour l'isoler de qui, de quoi ? Jalousie, vengeance, envie de pouvoir et de richesse, amour, rapports entre les uns et les autres sous les yeux de ceux d'en haut, tout cela est évoqué avec finesse et intelligence par l'auteur. Je me suis totalement délectée de ce roman ! C'est une réussite !

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Le directeur Chen a été mis en congé forcé pour l'éloigner définitivement du monde politique. Son ami detective privé lui demande d'innocenter Mme Min, accusée d'avoir tué son employé. Mme Min, très courtisée, tenait un salon où seules les personnes les plus en vue pouvaient être invités. Chen ne peut s'empêcher de faire la comparaison avec une vieille histoire de l'inspecteur Li, où une femme influente a été denoncée pour des faits similaires. L'enquête se révèle complexe et éminemment dangereuse politiquement. Aidé par sa jeune secrétaire Lin, Chen va encore une fois plonger dans une enquête tortueuse.
Le nouveau roman de Qui Xiaolong met en scène l'intègre inspecteur Chen, mis sous surveillance par les membres corrompus au pouvoir. En parallèle de l'intrigue policière, ce roman évoque la poésie et la littérature chinoise, notamment le célèbre inspecteur Ti. Les vers poétiques et L Histoire s'intègrent parfaitement au récit, sans en ralentir le rythme. Cela fait tous le charme de ce roman policier qui nous plonge dans la culture chinoise millénaire, où les événements réels sont transformés en légende.
La plume est efficace, simple à lire et restitue parfaitement la complexité de la Chine contemporaine, où le pouvoir ne tolère jamais une remise en cause de la ligne du Parti. Cette pression continuelle, où personne n'est à l'abri d'un complot, semble pour nous occidentaux totalement hallucinant. La société chinoise est toujours muselée même si la résistance, notamment de la jeune génération, est aidée par les réseaux sociaux. J'ai trouvé le début du livre un peut lent, mais l'intrigue s'accélère peu à peu et devient de plus en plus complexe. Un bon moment.
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Toujours un bonheur de retrouver le personnage de Chen ! Chen qui dérange les autres instances du Parti … Chen qui a été mis à l'écart de la police et nommé Directeur du Bureau de la réforme du système judiciaire. Dans son nouveau poste, on lui a attribué comme secrétaire une jeune femme, Jin, diplômée en histoire, qui va prendre l'initiative d'enquêter pour lui. Il est évident qu'elle est supposée le surveiller et faire un rapport sur lui à ses supérieurs mais dès le début on sent bien que sa préférence penche du côté de Chen.
Pourquoi ce meurtre - ou plutôt ces meurtres ? – Tout commence quand un crime est commis chez une courtisane qui organise des diners à son domicile privé et que celle-ci est escamotée par la Sureté de l'Etat ? conflit d'intérêts ? jalousie ? argent ? politique ? magouilles mettant en scène les cadres du Parti ? secrets d'Etat ?
Chen va trouver le moyen d'enquêter en décidant d'écrire un livre sur le héros chinois le juge Ti et en faisant un parallèle entre le meurtre qui s'est déroulé et le roman écrit par Van Gulik « Assassins et poètes » sur l'affaire Xuanji. Il se renseigne sur le passé qui colle tellement au présent… Malin ! Il espère camoufler son enquête en racontant partout qu'il écrit un livre sur ce héros national chinois mis à l'honneur par les auteurs étrangers et pas par les chinois. Un héros local politiquement correct …
Chen est peut-être en « congé maladie » forcé et officiellement il n'est plus inspecteur mais il a gardé des amis et des contacts… On retrouvera avec plaisir le Vieux Chasseur et ses autres amis…
Et on en apprendra nettement plus sur le Juge Ti (n'oubliez pas que Frédéric Lenormand a remis au gout du jour ce personnage dans sa série) et sur la littérature et la poésie chinoise. J'aime ce mélange culture/enquête qui est l'une des caractéristiques des livres de cet auteur.
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Enquête de l'inspecteur Chen, promut directeur du nouveau Bureau de la réforme judiciaire. A la fois poète et policier, il aimerait écrire une nouvelle autour du célèbre juge Ti. Un de ses vieux ami et collègue, Vieux Chasseur le contacte pour lui demander de l'aider dans une enquête sur Min, une courtisane, accusée du meurtre de sa cuisinière.
Aidé par sa secrétaire Jin, l'inspecteur Chen va louvoyer et décrypter les non-dits de la politique et l'administration du Parti.

Une savoureuse enquête gastronomique à Shangaï, un autre regard sur la Chine, au travers de ce polar tout en subtilité et finesse.
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Les dirigeants du Parti à Pékin offrent un tout nouveau poste à l'inspecteur Chen en tant que Directeur du tout nouveau Bureau de la réforme judiciaire récemment créé pour lui. Sa secrétaire et lui sont d'ailleurs les seuls employés. Dans l'attente de prendre ses fonctions, il est mis en convalescence. C'est alors que Vieux chasseur, le père de son ex coéquipier Yu, le contacte afin qu'il soit consultant dans sa nouvelle affaire de détectives privés. Chen, ne désirant pas attirer l'attention sur lui, refuse dans un premier temps. Vieux chasseur lui parle alors de l'enquête en cours : Min, une célèbre cuisinière tient une table privée qui n'accepte que des personnages hauts placés qui réservent longtemps à l'avance. Elle vient d'être inculpée pour le meurtre de Qing, son apprentie, et l'agence de détective de Vieux chasseur est largement payée par un mystérieux commanditaire pour prouver son innocence.

Chen, désirant réfléchir à la manière d'aborder son nouveau travail sur la justice, jette son dévolu sur une histoire inspirée du juge Ti écrite par Robert van Gulik, qu'il pourrait reprendre en mettant en opposition la juridiction passée avec le présent. En effet, l'inculpation de Min ressemble beaucoup à la l'histoire de cette poétesse qui fut accusée sans preuve d'avoir tuée sa servante et condamnée à mort.

Tandis que Min est placée en détention dans la Villa Moller (déjà vue dans Cyber China), Chen aidé de Jin sa secrétaire dévouée, va découvrir le véritable assassin.

*****************************

Comme dans l'affaire Dragon bleu, tigre blanc, Chen Cao n'est plus inspecteur mais porte le titre de directeur alors qu'en réalité il n'y a pas vraiment de service ni de travail. A ce propos, il y a un "saut" dans la carrière de Chen Cao que je n'arrive pas à expliquer :
- dans Cyber China (tome 8) Chen Cao est inspecteur
-dans Dragon bleu, tigre blanc (tome 9), il est directeur du bureau de réforme judiciaire
-dans Chine retiens ton souffle (tome 11, mais 10è enquête) il est de nouveau inspecteur
-dans le présent "Un diner chez Min" il reprend son poste de directeur.

>> le bureau a été créé il y a un mois seulement, quand j'ai été démis de mes fonctions dans la police. (p.235)"

Quelques personnages du passé font une brève apparition, comme de bonnes fées, le temps d'un avertissement ou d'un coup de pouce :
-Ling, son ex petite amie rencontrée lors de ses débuts dans la police (voir Il était une fois l'inspecteur Chen)

>>Le fil de ses pensées fut à nouveau interrompu par un appel reçu sur son téléphone privé. C'était Ling, son ex-petite amie, aujourd'hui ex-femme d'une autre homme. Malgré les années, ils avaient réussi à rester en contact, bien que leur lien se fût quelque peu distendu. Ils étaient comme dans la fable des deux poissons dans l'océan : une immense distance les séparait, chacun était occupé à lutter contre les courants, mais ils savaient que l'autre nageait dans les mêmes eaux et ils se rappelaient de temps en temps les moments passés ensemble. (p.66)

-Gu, le promoteur ultra riche et une aide souvent précieuse pour Chen

>> Chen hésita un instant, puis composa le numéro privé de M.Gu. c'était une des rares personnes que Chen n'avait jamais réussi à cerner. Homme d'affaires au flair indéniable, il avait été un des premier à deviner le potentiel du complexe immobilier du New World, aujourd'hui l'un des endroits les plus en vue de Shanghai. Président de la New World Coopération, propriétaire de multiples magasins au sein du centre commercial et promoteur de gigantesques projets dans tout le pays, il était devenu une des plus grosses fortunes de Chine. Bien qu'il se prétendit grand ami et admirateur de l'inspecteur principal, Chen avait toujours pris soin de garder ses distances. Par le passé, M.Gu n'avait pourtant jamais refusé de l'aider et n'avait pas hésité à le tirer de plusieurs mauvais pas au cours de ses enquêtes. (p.170)

D'autres apparaissent comme Jin, la secrétaire de Chen ; la jeune femme a fait des études d'histoire et celle-ci va s'éprendre du ténébreux et tourmenté ex inspecteur.

>> Chen, avait-elle constaté avec amusement, s'exprimait plus comme un intellectuel que comme un inspecteur de police - et pas du tout comme un cadre du Parti à la bouche pleine de formules ronflantes.
Et il n'avait pas l'air d'un homme vieillissant et malade, ce qui semblait confirmer les rumeurs au sujet des véritables raisons de son congés. (p.61)

Si je suis toujours heureuse de lire les aventures de Chen j'avoue ne pas bien comprendre le sort que l'auteur lui réserve même s'il y a cette piste annoncée à plusieurs reprises qui consisterait à le nommer directeur du bureau de la réforme du système judiciaire à Pékin.

Affaire à suivre !
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Dîner chez Min, c'est le top du top, c'est le lieu où il faut être vu, où il faut être invité. Repas gastronomique très cher et plus si affinité puisque Min est une courtisane. Oui, mais voilà que la Belle a assassinée sa cuisinière qui devait partir travailler chez un concurrent. Enfin ça, c'est la version officielle car officieusement, la belle Min, star des réseaux sociaux, dérange. Alors ni une ni deux, l'inspecteur Chen, qui se retrouve évincé de la police, décide d'éclaircir le mystère sous couvert d'écrire une nouvelle histoire du Juge Ti.
J'avoue que je ne connais pas Qiu Xiaolong et que c'est la première enquête de Chen que je lis. Plusieurs choses m'ont interpelée. Déjà la couverture qui est très lumineuse. Ensuite la Chine, pays qui m'attire depuis l'enfance ; le juge Ti dont je suis une fan inconditionnelle et dont j'ai lu toutes ses aventures, les anciennes sous la plume de Robert van Gulik puis, plus récemment, sous la plus de Frédéric Lenormand.
Alors que dire de cette lecture. Déjà, c'est une enquête à l'ancienne, tout en douceur. L'inspecteur Chen prend son temps, réfléchi, joue sur les mots et nous fait découvrir la poésie de son pays ainsi que sa gastronomie. Mais cela est aussi l'occasion de nous faire découvrir le portrait sociétale de ce pays et de dénoncer, à mots couverts, les travers de ce régime : propagande, surveillance accrue de la vie des habitants, corruption, censure, méthode musclée de redressement des opposants au régime. L'auteur en profite aussi pour nous informer de la mise en place de résistance afin de contourner toutes ces privations de liberté.
Les vers choisis sont agréables et viennent agrémenter avec bonheur cette lecture dont l'atmosphère est lourde, étouffante. Une lecture simple au premier degré mais qui cache bien son jeu pour qui sait lire entre les lignes. Il semblerait que ce soit le douzième tome mais le premier que je lis. Je me laisserai sûrement tenter par d'autres enquêtes de Chen.
Lien : https://jelisquoi.blogspot.c..
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Etant une inconditionnelle de l'auteur je peux ne pas être totalement objective. Dans ses livres, dont celui-ci, ce ne sont pas seulement l'intrigue et les personnages qui me plaisent, mais aussi et surtout la sensibilité, l'intelligence et la lucidité avec lesquelles il parle de lui-même.
Mais à part cet aspect que j'aime, Qiu Xiaolong nous parle d'une administration chinoise imaginaire qui pourrait, par le plus pur des hasards, ressembler à celle qui administre la Chine d'aujourd'hui. J'espère que ce n'est pas la dernière histoire de l'inspecteur Chen.
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L'inspecteur Chen, nouveau nommé au Bureau de la réforme judiciaire, est sollicité pour prouver l'innocence d'une courtisane, accusée de meurtre. Cultivé, il lie ce meurtre à celui dépeint par le juge Ti sous la dynastie tang. Avec minutie, diplomatie et persévérance, il se lance à la recherche du coupable.

Un roman policier qui montre le poids du politique, des intrigues, des apparences qui règnent encore en Chine. Une ambiance atypique, assez fascinante.
Lien : http://lespapotisdesophie.ha..
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