je hurle dans les oreilles même proche des uns et des autres comme un signe d'existence de présence à mon monde crie fort et haut hoche la tête en signe d'assentiment aux oiseaux migrateurs envie les changements de cieux enchaîne les tribulations joyeuses essaie de vivre autant que faire se peut sous une pluie torrentielle
elle ne parle pas très fort même lorsque son interlocuteur est éloigné par timidité par habitude par effacement par souci c'est une fille douloureuse derrière elle des ombres grises des robes dansantes noires et ajourées des morts qui se débattent refusent l'espace un instant d'amulette
je qu'à cela ne tienne marche d'un pas alerte légère sous les cordes face au vent affiche m'affiche un sourire une rigole un passant pressé rase les murs esquive mon regard plein de cils et se pose sur mes lèvres violacées boursouflées de mains habiles tiens dans une seule une pleine de graviers que je peux à tout moment jeter sur le complet bleu de l'homme qui disparaît dans la lumière forte du midi
elle qu'à cela ne tienne marche de colis de paquets qu'elle aimerait retourner marche d'un pas alerte c'est selon ou lourd que s'ouvre à elle une voie aux lignes pures et s'engouffre d'amour dépose à terre cuirasse et maille et bras ouverts enserre