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sur 3147 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Zazie est une jeune fille, rebelle qui ne rêve que d'une chose en se rendant à Paris : prendre le métro. Peu lui importent les autres grands monuments parisiens. Aussi, en se rendant quelques jours chez son oncle Gabriel et sa tante Marceline, espère-t-elle pouvoir enfin réaliser son rêve.
Cependant, elle va vite déchanter car, non seulement, les compagnies de métro sont en panne mais son oncle n'est pas celui qu'elle croyait. En effet, les apparences sont souvent trompeuses...Il n'en reste pas moins qu'en faisant la connaissance des amis de son oncle, tels que le chauffeur de taxi Charles, la tenancière de bistrot Madeleine - surnommée Mado Ptits-pieds ou encore Gridoux pour ne citer qu'eux, Zazie va cependant passer un séjour à Paris qu'elle est loin d'oublier...

Un roman plein d'humour, avec un langage assez original puisqu'il ne respecte absolument pas les règles de la grammaire française (ce qui est voulu par l'auteur bien entendu) et avec des mots inventés qui prêtent parfois à sourire, j'ai passé un bon moment en lisant cet ouvrage mais je ne peux cependant pas dire que j'en garderai un souvenir mémorable !
Autant, je me rappelle m'être régalée en lisant "Les fleurs bleues" du même auteur, autant là, j'avoue avoir été légèrement déçue mais ne regrette néanmoins pas cette découverte car cela faisait cruellement défaut à ma connaissance de la littérature française. A découvrir !
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Comme beaucoup, je présume, des plus de 1500 lecteurs de ce classique de la littérature française, c’est par ce « Zazie dans le métro » que je suis entré dans le monde de Queneau… avec ce désormais célèbre incipit : « Doukipudonctan… », bientôt suivi par Skeutadittaleur…

Même si, il faut le reconnaître, Raymond Queneau se pose là en précurseur de la langue téléphonophonétique des d’jeun’s, « Zazie dans le métro » n’est pas mon ouvrage préféré de l’auteur, je préfère tellement son « Pierrot »…
Queneau, qui avait habitué son lectorat à des histoires foisonnantes, variées, complexes, voire confuses, lui livre ici une intrigue d’une pauvreté absolue : Zazie, une jeune fille de province débarque à Paris, chez son oncle avec une seule idée en tête, le Métropolitain…
Padbol ! C’est la grève…
Au lieu de Métro, elle découvrira Paris !

Même si on est tenté de voir en Zazie quelque « nouvelle ingénue », à la façon de Pierre Gaxotte, çamarchepa ! Et puis ce langage, détonnant à l’époque, et qui fait florès de nos jours… Je ne peux pas m’empêcher d’y voir comme un des éléments fondateurs du salmigondis par trop répandu dans les conversations de nos d’jeun’s.
Mêmpasmerci, M’sieur Queneau… D’autant que voilà un ouvrage étudié, analysé, disséqué…encensé, piedestalisé dans nos collège des années post soixante-huit…
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Difficile à classifier, difficile à quantifier.

Ce n'est pas mal, c'est rigolo, de devoir lire littéralement les mots mal orthographiés. Mais pour l'histoire, que reste-t-il la dernière page achevée ? Pas grand chose finalement ... Zazie va passer un weekend chez son oncle car sa mère a un nouvel ami avec qui elle veut être sans sa fille dans les pattes, car elle est drôlement délurée la Zazie et fort mal polie. le reste, ce ne sont que des anecdotes digne d'un théâtre de boulevard. Et donc, je sors de cette lecture mi-figue, mi-raisin.

Mais certes, il faut l'avoir lu une fois, ce qui me manquait.
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Raymond Queneau signe ici l'histoire sympathique d'une jeune provinciale, Zazie, qui rend visite à son oncle à Paris et qui veut par-dessus tout, découvrir le métro.
Elle en sera pour ses frais puisque le métro ne FO actionné pas et que son oncle la déçoit beaucoup.
Une intrigue assez mince sous-tend ce roman rédigé en dehors de toutes les règles grammaticales communément admises, ce que l'auteur a voulu.
On lit avec plaisir ce livre, même si on n'en garde guère qu'un souvenir aussi léger que l'intrigue.
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Aussi agaçant que fascinant, ce roman saisit d'abord par son style, oralisé à souhait, à l'instar de ce mythique Doukipudonktan initial qui plonge le lecteur au coeur d'un City Trip mouvementé et décoiffant !

Alors oui, la sexualité et toutes ses déclinaisons plus ou moins déviantes, le Paris d'après-guerre, la bienséance et la place de la femme dans la société moderne sont autant de thèmes qui font de cette étonnante galerie de personnages les adjuvants d'un récit initiatique riche et terriblement rythmé. Mais à bien des égards on se croirait perdus au beau milieu d'une pièce du théâtre de l'absurde, à tel point qu'on croit voir, par moments, Godot sortir de derrière un platane parisien : ça fuse, ça file, ça part dans tous les sens et bien malin celui qui trouvera à l'ensemble, une linéarité cohérente.

Eh non ! Zazie ne découvrira pas le métro, grand absent de ce week-end endiablé ; elle ne connaîtra pas ses méandres et restera dans le monde du dessus, gage, peut-être, que pour elle, l'honneur restera sauf, chanceuse qu'elle est d'avoir pu découvrir, en surface, les affres de la vie adulte et les dangers qui guettent la belle et jeune fille lorsqu'elle sort des sentiers battus...

Alors, Zazie, au final, serait un remaque moderne et déluré du Petit Chaperon rouge ? Les parallèles, finalement, ne manquent pas entre les deux récits, et Queneau déguisé en manitou de l'éducation, finalement, est très convaincant, tout comme cet hormosessuel au grand coeur qui refuse les clichés les plus éculés !
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J'avais déjà lu Zazie dans le métro plus jeune, mais je n'en avais gardé aucun souvenir. le club de lecture de Babélio (Lecture commune) m'a donné l'occasion d'y rejeter un oeil. Ma foi, j'ai retrouvé les jeux de mots de Raymond Queneau, l'humour que je pense pas toujours adéquat pour les jeunes lecteurs.
Les références de l'époque m'ont bien amusée ("donner son linge aux trucs automatiques", "vécés à l'anglaise", "cabinet de toilette"...). L'électro-ménager, qui aujourd'hui nous apparaît indispensable, commence à faire son apparition, et cela est délicieux d'observer le regard que portent
nos aïeux sur ces drôles d'inventions.
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Zazie dans le métro restera toujours cette oeuvre sortant de l'ordinaire, cassant les règles de la littérature classique, pour libérer et donner un brin de folie aux Français, blessés par la Seconde Guerre Mondiale.
Raymond Queneau, créateur de l'OuliPo, et génie de philosophie et de mathématiques, ne pouvait être que son créateur. Nous suivons la petite Zazie, délurée, dévergondée, "disant des gros mots", dans un Paris de l'après-guerre, avec un entourage comique, burlesque et parodique.
Un tout Paris qui "s'amuse", qui se libère.
Pourtant, le pessimisme n'est jamais loin, car derrière ce comique loufoque permanent, se cache en réalité une véritable réflexion philosophique, sur l'identité, et sur des thèmes réels (l'homosexualité, la vie, la mort). Nous pouvons sortir déçus, indécis, perdus, heureux de cette lecture, Raymond Queneau a créé une oeuvre majeure de la littérature Française, destinée à exister, à montrer un nouvel horizon tout en se faisant passer pour "juste une blague". Sans contexte, le choix de son épigraphe (écrit par Aristote) donne toute la notion du livre : "celui qui l'a créé, l'a fait disparaître".
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Lisez absolument jusqu'au bout : « Qui supporterait les coups du sort et les humiliations d'une belle carrière, les fraudes des épiciers, les tarifs des bouchers, l'eau des laitiers, l'énervement des parents, la fureur des professeurs, les gueulements des adjudants, la turpitude des nantis, les gémissements des anéantis, l'odeur des choux-fleurs ou la passivité des chevaux de bois, si l'on ne savait que la mauvaise et proliférante conduite de quelques cellules infimes (geste) ou la trajectoire d'une balle tracée par un anonyme involontaire irresponsable ne viendrait inopinément faire évaporer tous ces soucis dans le bleu du ciel. »

Zavez bien lu. Long, délirant, délitant. Zazie dans le métro, de Raymond Queneau, publié en 1959, est une énorme et hilarante parodie. Sous couvert de Zazie, neuf ans, découvrant Paris, c'est une pseudo-épopée, ludique. Les niveaux de langages varient sans cesse du vulgaire au soutenu, provoquant des rires du lecteur, même dans le métro. Xemple, dans la bouche d'un restaurateur parisien à l'encontre de touristes :

Suite de la critique sur le blog :
Lien : http://carnetsdimelda.wordpr..
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L'histoire de la petite Zazie m'a déçue... Bien sûr, j'ai souri et je ne peux que reconnaître l'inventivité de Queneau et ses jeux de langue mais... je me suis ennuyée. Pour moi, il n'y a pas d'histoire "solide" et tout se noie dans des dialogues tarabiscotés. Ce trop plein de jeux mots a rendu ma lecture pénible. Et puis, quelle emmerdeuse cette petite Zazie! (Plus sérieusement, les personnages m'ont agacée, surtout sur la fin. )
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Ce roman surréaliste, très étudié au cours du cycle scolaire, déroute tout un chacun. En effet, Raymond Queneau joue avec les codes traditionnels du roman : il créait une rupture avec le langage habituel en incorporant dans son récit des propos grossiers ou des fautes d'orthographe voulues. Certains apprécieront, d'autres moins. Une chose est sûre, même si ce livre semble mal écrit, sans intrigue et vide de sens, l'auteur a quand même prit une quizaine d'années de sa vie pour le finaliser ! C'est pas rien.

La trame de l'histoire est facile à comprendre : une petite fille du nom de Zazie se retrouve à Paris chez son oncle le temps d'un week-end, et son seul souhait est de prendre le métro. Manque de bol, il est en grève. Suit alors les petites péripéties de Zazie dans les rues de Paris.
Si cette intrigue vous paraît vide de sens, je peux vous l'assurer : elle l'est. Car Raymond Queneau n'a pas misé sur une histoire romancée banale, mais s'est plutôt interrogé sur le rôle et la place du langage.

Vous pensez que Zazie est la protagoniste de l'histoire ? Et si je vous disais que c'est en fait le langage, qui est le personnage principal ?! L'auteur nous dresse une critique du langage quotidien, qu'il voit comme creux, vide de sens. En effet, les petites péripéties qu'il narre dans son roman, sont peuplés de dialogues, qui ne servent à rien. Il conteste un emploi formaté du langage, qui s'adapte aux idées pré-conçues. Les grossièretés fusent, les fautes d'orthographes s'enchaînent, tout comme les défauts de prononciation (les deux exemples qui m'ont le plus frappés : hormossesuel et eczagérer...). Les personnages s'emballent, ils parlent pour rien dire, sans aucune pensée novatrice.
C'est principalement le perroquet Laverdure qui dénonce la perte de sens du langage en répétant inlassablement sa réplique "Tu causes, tu causes, c'est tout ce que tu sais faire". Zazie est elle aussi une figure de dénonciation, en terminant ses répliques par "mon cul", elle se place en contestataire face aux adultes.

Zazie dans le métro, c'est aussi un livre comique et absurde, où se profile beaucoup d'ironies. Aucune scène n'est sérieuse, bien au contraire, le comique de situation est omniprésent, à tel point qu'on se retrouve avec des situations qui tournent en boucle, sans finalité.

Comme je le disais dans mon introduction, certaines personnes percevront ce que l'auteur a voulu suggérer et adhéreront totalement à sa cause. D'autres, comme moi, plus dubitatifs, ne seront pas vraiment touchés par cette harangue. Bien au contraire, cette lecture a été un supplice, tant la langue française a été détournée, rabaissée et injuriée.
Chez Raymond Queneau, tout n'est qu'ambiguîté et suggestion : autant au niveau de la forme que prend le récit, qu'au niveau des personnages, qui ne sont pas décrits, pas exploités ni approfondit. le lecteur est obligé de chercher lui-même des informations, notamment pour faire le portrait de Gabriel, l'oncle de Zazie.

Cette oeuvre de Raymond Queneau a été adapté au cinéma par Louis Malle un an après sa publication. Les deux hommes recherchaient de l'innovation, pour ne pas divertir le lecteur, mais pour le déstabiliser et l'obliger à prendre du recul par rapport à l'oeuvre. L'un s'étant amusé avec le langage dans Zazie dans le métro, l'autre cherchant à retranscrire l'amusement du langage au cinéma.

Raymond Queneau revendique une nouvelle façon d'écrire : à travers l'apparence d'une histoire banale, il pointe du doigt la place du langage dans la société. Un langage appauvrit, académique et pré-conçu. Un livre à double tranchant, qu'on saura apprécier ou qu'on détestera.
Lien : http://addictbooks.skyrock.c..
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