TERRASSE A ROME -
Pascal QUIGNARD .
Étrange histoire que celle qui nous est contée ici, celle de l'amour contrarié d'un jeune graveur du XVII° siècle, Meaume, qui, victime d'une jalousie, reçoit au visage de l'acide qui le défigure. Ainsi perd-t-il sa belle et doit-il vivre dans l'ombre [« Les hommes désespérés vivent dans les angles »] et dans la fuite, partout en Europe, jusqu'en Italie. Dès lors, seul le souvenir de cette jeune fille demeure dans sa mémoire et devient vite une obsession. Elle va bientôt se résumer à un être immatériel, une image, l'objet d'un désir désormais inassouvi, un rêve.
Avec cette biographie fictive, curieusement hachée dans sa présentation narrative, l'auteur glisse des détails historiques, techniques, des traits d'érudition mais aussi des images érotiques dont il est l'auteur et qui circulent sous le manteau. C'est pour lui l'occasion de parler de la malchance définitive de la laideur, ce qui contraint Meaume à vivre constamment en retrait et même parfois dans l'obscurité. le chagrin d'amour du début de sa vie, l'impossibilité d'être heureux avec la femme dont il est amoureux, [Bizarrement il doit sa laideur à de l'acide dont il se sert pour exercer son talent de graveur et qui aurait pu lui apporter la fortune et donc l'amour] seront le grand désespoir de la vie de cet homme. Tout se résumerait donc aux apparences qui lui procurent tant de souffrances.
Ce texte non plus ne m'a pas enthousiasmé. Je n'entre décidément pas dans l'univers de cet auteur.
Hervé GAUTIER – Mai 2009.http://hervegautier.e-monsite.com
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