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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Anita a la cinquantaine, résolue à quitter ce monde. Ce n'est plus pour elle. Sa maladie et ses conséquences, la distance avec son fils qui ne prend jamais de ses nouvelles, ne font que la conforter dans cette idée. Alors, elle s'offre une dernière cérémonie, un dernier luxe en grandes pompes : celle de sa mort. Tout est prêt, dans les moindres détails. du rouge à lèvres, à la robe, en passant par le champagne et les comprimés. Elle est prête. Il ne reste plus qu'à… Mais le destin l'appelle : son téléphone sonne… Une cérémonie remise à plus tard ?

Tout est-il écrit d'avance ? Que représente cette notion du destin qui nous est si chère, depuis l'antiquité grecque ? le fatum est au centre de la réflexion menée par Alice Quinn. Nous nous pensons seul, mais combien y a-t-il d'autres seuls, qui, comme nous, peuvent avoir tour à tour des émotions euphoriques ou dramatiques ? le personnage d'Anita n'est qu'un exemple de ces seuls, tout comme René – autre personnage du roman. Et finalement, en refermant ce livre, vous aurez non seulement envie d'écrire des haikus, mais vous réfléchirez à deux fois aux évènements qui arrivent à l'improviste dans votre vie !
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Avez-vous déjà ressenti cette sensation de vertige quand vous apprenez une terrible nouvelle ? le vide s'installe alors dans la tête pour laisser place à la stupéfaction, à l'irréversible, à ce moment de doute existentiel où tout est remis en question, sans filtre, sans airbag, vous recevez l'information comme un uppercut, pleine face, boom !!!
Ce qui aurait pu s'intituler comme le premier jour du reste de sa vie de jeune retraitée, l'existence d'Anita va prendre un tournant radical ...

Après avoir découvert la plume de l'auteur, Alice Quinn, dans Fanny N., "Une plongée impressionnante et vertigineuse dans la psyché humaine", on pourrait croire que l'auteur flirte souvent avec la part d'ombre de ses personnages comme dans Brille tant que tu vis !, pourtant c'est avec une série sulfureuse et aux allures de feel-good assumées, Au pays de Rosie Maldonne qu'elle s'est fait connaître auprès du grand public puis avec une nouvelle série mêlant histoire et polar, La Lettre froissée.

D'entrée, la narration à la première personne ne vous laisse guère de répit pour pénétrer au coeur de l'état d'esprit du personnage principal, cette chute impressionnante est vécue de l'intérieur avec une touchante et réaliste mise en abîme, rien ne nous prépare jamais à cette envie de tirer un trait sur la vie, de voir défiler tous ces souvenirs qui se répercutent en filigrane, des embryons de douleur qui perforent et redoublent cette souffrance inaltérable, le coeur est soumis à rude épreuve, la délicatesse de la vision et de la perspective ne tombe pas dans le cliché redouté quand il s'agit de décrire le quotidien banal et morose qui finit par gangréner, par noircir le tableau de cette retraite "anticipée", ce ne sont pas les rares entités humaines ou animales croisées qui vont changer la donne, oser s'immiscer dans l'intimité d'Alicia, c'est prendre le risque d'en prendre pour son grade.

Ce qui aurait pu dérouter vers une histoire irrespirable et sans espoir de retour, la plume sensible de l'auteur respectant la temporalité à l'oeuvre, cette lancinante dégradation du psychisme mental n'est pas anodine, les raisons du coeur meurtri trouvent leur explication au fil des tourments d'Anita, on comprend alors qu'il n'est point d'actes inavouables sans creuser dans le passé, ce qui fait ce que nous sommes, cette somme d'éléments égrénés dans la spirale d'une existence marquée par des épreuves, la lassitude et les turpitudes du destin laissent la place à un désert des sentiments fragilisés, tout le tact et la sensibilité de la voix incarnée vont se muer en un cri déchirant, la solitude peut être perçue alors comme une bulle de protection et de sécurité, à l'abri des regards, pour se trouver et libérer les flux chaotiques qui ne cessent de virevolter au gré des sarcasmes et des billets d'humeur.

Comment éprouver de la compassion envers autrui quand on a été à ce point malmené par la vie, par l'indifférence des autres, l'égoïsme est à double tranchant, se mettre en scène dans un tableau morbide, c'est plonger dans un gouffre sans fond, la nature humaine est suffisamment complexe pour emprunter des sentiers secondaires, vivre dans le déni de la fin annoncée, les victimes de guerre ou de tous les conflits en connaissent un rayon, tant qu'il y a de la vie il y a de l'espoir, pour Anita, tourner en dérision ses propres choix ou projeter sa colère à l'égard du monde extérieur sont des signes de défense, des marques tant de fébrilité que de l'énergie épuisée, Brille tant que tu vis, le titre du roman sonne comme une étoile lointaine, le conflit larvé avec ses proches qui perdure, l'abandon de soi à l'égard des futilités balisées des ersatz de vie, la rupture des digues pour s'opposer aux désirs enfouis, le glas n'est jamais loin, toute la magie de l'histoire va explorer un road-movie comme on a peut être pu en tâter du terrain, un jour, ce n'est pas du Thelma & Louise ni Miss Little Sunshine dans le texte mais un vrai travail d'introspection, de prise de conscience d'une femme au bord de la route de la vie, trouvera-t-elle la force et l'énergie du désespoir pour concrétiser ses projets ?

Une histoire prenant ses racines dans une opacité à toute épreuve peut-elle se décliner en d'autres couleurs, comme celle de l'arc-en-ciel par exemple, après le déluge ? Peut-on trouver des signes avant-coureurs si on n'a pas fait la paix avec soi-même ? Autant de questions existentielles qui traversent les doutes et redoublent d'angoisse Anita dans la concrétisation de son ultime combat, un dernier acte qui aurait un air de déja-vu, renaître une dernière fois avant de retirer définitivement ses pions ? Entre la naissance et la mort, il n'est pas impossible de vivre plusieurs vies, jouer avec les pinceaux du destin que de repousser l'échéance encore et toujours, le portrait d'une femme en joute permanente avec son passé pour provoquer son quotidien, faire bousculer les conventions et les idées reçues, l'amour n'est jamais loin, une lecture alternant les phases mélancoliques comme des spasmes de bonheur à portée de mains, un fil ténu qui ne demanderait qu'à s'étirer mais une évidence s'impose, rien ne se passe jamais comme prévu ...

Tout reste encore à découvrir, la vie ne serait qu'une succession de peintures monochromes sans cette poésie qui va s'inviter dans le paysage d'Anita et de ses rencontres, cette idée corrollaire par le biais des Haïkus, ces petits vers poétiques censés honorer des instantanées de vie, des évanescences prenant pieds dans une émotion du moment, je vais prendre le risque de composer mon premier, en lisant Brille tant que tu vis ! voici ce que cela m'inspire en habitant Anita ...

Dans le jour naissant
Face au vent capricieux
Je rêve d'amour

La preuve qu'il est possible de jongler dans différents niveaux de lecture par cette mise en valeur d'un personnage qui est dans le cyclone de la mort, dans cette terrible perpective qui s'offre à elle, Anita n'a peut-être pas encore dit son dernier mot, au plus profond de la vase terreuse menaçant de l'engloutir, pourra-t-elle remonter à la surface et défier les lois de la nature, j'ai pris un plaisir coupable en ce sens que je me suis retrouvé dans ce personnage principal, cette fuite du temps irrémédiable et irrécupérable, comme le sommeil qu'on croit pouvoir rattraper le week-ends, comme cette route qui continue à se rétrécir dans le champ visuel, comme la difficulté de pourvoir à tous les besoins faute d'énergie qui prend plus de temps à se recharger, Anita c'est le miroir de nos âmes, peu ou prou, elle préfigure ce qui nous attend, tôt ou tard, dans le feu des projections qui reste encore à admirer, tout faire pour que Brille tant que tu vis !

Auto-éditée, Alice Quinn confirme la sensibilité d'une écriture en harmonie avec son temps, avec les réflexions qui bouleversent en évitant les clichés, vibrer pour une héroïne qui nous ressemble, une histoire où tout est possible, à vous d'écrire la suite ...

Je remercie l'auteure, Alice Quinn, pour sa confiance de m'avoir proposé ce Service de Presse (SP), sans concession et sans hésitation aucune, ne doutez pas, ne tergiversez pas, comme Anita, vivez votre vie à fond, essayer c'est déjà faire le premier pas, de la liberté à l'amour, de l'ombre à la lumière, qui ne risque n'a rien, la liberté d'accepter comme de refuser, la liberté de chroniquer comme de ne pas le faire si la lecture ne vous a pas satisfait, pas de contradiction, pas de complaisance, à bon entendeur salut !

Je vais donc rajouter, pour rester dans la brillance de la couverture et Jamais deux sans ... en rajoutant un troisième ❤️
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je remercie d'abord Alice Quinn qui m'a permis de découvrir son magnifique roman et sa plume captivante par la même occasion (me voilà fan !). J'ai été vraiment touchée par cette histoire et je me suis sentie très proche du personnage d'Anita et surtout de sa façon de « trainer » son corps malade (on lit parfois des livres qui nous correspondent au bon moment, n'est-ce pas?) Et puis, vous le savez, les histoires d'amour, c'est ce que j'adore lire et des très bonnes romances, celles qui nous prennent aux tripes, on n'en trouve pas tant que ça… Eh bien là, il faut le dire, ce roman est vraiment, vraiment, une magnifique histoire d'amour, peu commune, aussi, avouons-le, mais tellement belle, émouvante, fascinante. Je l'ai dévoré en une journée. Et j'ai fini en larmes à la fin de l'épilogue. Pour un peu, on n'a pas envie de les quitter, ces personnages, on voudrait savoir ce qu'il va leur arriver après le mot fin. On en veut encore. Quoi qu'il en soit, l'auteure a su faire une fine analyse des sentiments et des émotions des personnages, on suit leur évolution, leurs doutes, leurs désirs, et on vibre avec eux. J'ai aussi pu découvrir par la même occasion le monde des haïkus, que je ne connaissais pas. Alors, pour rendre hommage aux personnages, je me lance, c'est mon premier, ne m'en voulez pas si je tape à côté ;-)
« Livre refermé
Flot d'émotion à la clé
Une lectrice charmée. »
À ne pas rater, pour toutes les fans de romances !! MERCI Alice, pour ce formidable moment d'émotion !
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Je remercie la plateforme NetGalleyFrance ainsi que les éditions alliage de m'avoir permise de découvrir le roman Brille tant que tu vis d'Alice Quinn. Ce fut une une agréable découverte.
L'histoire se déroule entre l'île de Jersey et Noirmoutier. Nous allons suivre Anita, la soixantaine atteinte d'un cancer du sein. Elle vit seule, est divorcée depuis quelques années. Son unique fils, Nicolas vit en France avec sa famille, à Noirmoutier. Ils ne se voient pas souvent et autant qu'Anita le voudrait. Les séances de chimio épuisent Anita, elle est fatiguée, à bout de forces... C'est alors qu'Anita décide de « tirer sa révérence », c'est qui va choisir quand elle va mourir. « Hors de question qu'on lui dicte sa fin... » Tout est préparé minutieusement : elle se débarrasse de ses affaires, nettoie sa maison et laisse un haïku en guise d'adieux. Tout cela va être remis en question, quand son fils l'appelle et lui demande son aide. Elle doit partir et se rendre à Noirmoutier au plus vite.
Tout va ensuite basculer... Il suffit d'une rencontre pour tout que se bouscule dans la tête d'Anita... As-t-elle le droit à une seconde chance et de goûter au bonheur et à l'amour ? Et alors de ne pas en finir avec la vie ,
J'ai pris plaisir à lire ce livre. c'est la première fois que je lis un livre de cet auteur et j'ai bien aimé. La lecture est fluide, les mots simples. L'auteur a su trouver les mots pour traiter d'un sujet difficile qui est le cancer, la mort. Ce roman m'a touché sans me mettre les larmes les yeux. C'est une lecture légère avec des personnages attachants : des personnes qui nous ressemblent que l'on pourrait côtoyer dans notre quotidien.
L'auteur arrive à nous émouvoir avec le personnage d'Anita qui est une femme avant tout et qui a le droit à s'octroyer une seconde chance.
La vie nous réserve tellement de surprises, qu'il est important de vivre les instants comme si c'étaient les derniers... C'est un roman d'amour écrit tout simplement. A mettre dans toutes les mains.
Lien : https://wwww.instagram/a_len..
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❤❤❤❤❤
{Brille tant que tu vis/Alice Quinn}
12ème et dernier livre de Juillet, un livre que j'ai aimé , qui m'a attendri , qui m'a touchée.
Anita est une femme touchante et attachante.
Tout le long du livre je me suis surprise à lui souhaiter le meilleur...
Un petit livre bien sympathique sur la valeur de la vie , la remise en question, la solitude, l'amour.
A lire , pour les amateurs du genre 🥰
Lien : https://m.facebook.com/story..
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L'auteure sait surprendre : ce qui commençait comme une tragédie sur fond de tristesse et de maladie se poursuit en comédie romantique pleine d'espoir.
Anita est forte mais ne voit plus l'intérêt de continuer à vivre. René a un sale caractère et fait un peu ce qu'il veut sans se préoccuper des autres. Tous deux ont été blessés par la vie. Leur rencontre fait des étincelles et donne lieu à de sacrés joutes verbales.
J'ai aussi découvert avec plaisir les haïkus puisqu'Anita et René en sont férus. Je ne connaissais cette forme de poésie que de nom, mais je ne m'y étais jamais intéressée auparavant. C'était une belle façon de les découvrir et surtout de mieux les comprendre !
Enfin, connaissant la magnifique île de Noirmoutier, ça a été un plaisir d'y être transportée pendant une partie du roman.
Mon premier haïku conclura (soyez indulgents) :
Roman surprenant
Mort, amour, espoir se mêlent
Positivité !
Lien : https://lesmotsdevirginie.wo..
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Ce récit nous offre un moment coupé du monde, mais pas coupé du temps. le temps est au contraire compté puisque l'héroïne, Anita, a choisi de mettre fin à ses jours. Elle met tout en scène, cérémonieusement, sur son île, lieu de retraite privilégié mais aussi lieu où l'isolement est le plus facile à obtenir.
Puis la vie, la vie extérieure si j'ose dire fait irruption, parce qu'elle ne s'est pas arrêtée autour d'Anita, la vie moderne, en quelques sortes, avec ces couples qui font le point. D'une île à une autre, Anita prend le chemin de Noirmoutiers.
Sa voix alterne avec celle de René, le bien nommé (celui qui est né à nouveau). Il est passionné par les haïkus, il tient même un site sur le sujet. Il est artisan, il prend soin de ses nièces si nécessaires. Pourtant, comme Anita, il a lui aussi renoncé à quelque chose, non pas à la vie, mais à l'amour – depuis que celle qui était son grand amour est morte. Sans qu'ils le sachent, ces deux solitudes éprises de poésie vont se rencontrer.
En dépit de thèmes lourds, le récit de ce morceau de vie n'est jamais minant. On suit les personnages, on a envie de savoir ce qu'ils vont devenir, si et comment ils vont s'en sortir – de leurs souffrances morales et physiques. S'il est un message dans ce livre, il est de profiter de la vie, en dépit des coups du sort. Chaque jour est unique, chaque jour peut apporter son lot de bonheur, même s'il s'agit de l'écriture d'un haïkus (ou de la découverte d'un salon de thé au sortir d'une séance de chimio, message personnel). Et ne pensez pas à l'âge, il ne fait rien à l'affaire.
Une romance ? Non, un moment de bonheur.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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J'ai beaucoup aimé ce livre qui nous fait voyager de l'idée du suicide parfait à l'amour inconditionnel, peu importe l'âge. Ce quelques jours passés pour Anita dans la maison de son fils lui avait chamboulé tout ses plans. Humour, frison, amour... une belle lecture !
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une très belle histoire mélodramatique mêlant la maladie à la romance, la résilience à la poésie.

j'ai dévoré le livre où l'on suit une femme d'âge mûre dans les tourments de sa vie et de son moi. le combat qu'elle ne pensait pas être capable. la solitude qu'elle pensait lui être indispensable.

c'est un livre très bien écrit
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J'avais lu un "Rosie Maldonne" de cette auteure et ça ne m'avait vraiment pas plu. Mais j'ai tellement entendu dire du bien d'Alice que je ne voulais pas rester sur une mauvaise impression.
Bien m'en a pris car celui-ci, c'est une très belle histoire, à la fois drôle et émouvante.
C'est émouvant et drôle. C'est terrible à dire mais au début on regrette presque que l'héroïne ne parvienne pas à ses fins, l'histoire étant racontée de son point de vue. Par chance ce n'est pas le cas. Ce qui nous permet d'apprécier les situations dans lesquelles se retrouve Anita, parfois bien malgré elle et d'autres fois à cause de non-dits.
Je vous recommande fortement ce livre si vous voulez passer un excellent moment.
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