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Pour faire baisser ma PAL je me suis enfin plongée dans : Brille, tant que tu vis ! d'Alice Quinn.
Anita Moreau vis dans un deux pièces à Jersey, au-dessus d'un restaurant Thaï. le jour de son anniversaire, elle décide de se tuer.
Pourquoi ? Car elle est en colère, a appris qu'elle était malade et refuse d'être le jouet du destin. Elle voit peu son fils et sa petite fille, elle ne leur manquera pas. Et surtout, elle ne laissera pas la maladie gagner, elle partira avant !
Un coup de fil de son fils va tout remettre en question.
Il a besoin qu'elle vienne sur l'île de Noirmoutier pour quelques jours, garder la maison car un artisan doit y faire des travaux.
La vie, pleine de surprises, joue des tours aux plus méthodiques et se ligue contre Anita pour la faire changer d'avis.
Quand un beau ténébreux croise sa route, elle découvre qu'elle n'y est pas insensible.
Pourtant elle refuse ce bouleversement de toutes ses forces.
Anita va devoir se battre pour atteindre son objectif : mourir tranquille. Et si l'existence n'était pas toujours aussi bien calibrée qu'un haïku, pour le pire, mais parfois aussi pour le meilleur ?
Brille, tant que tu vis ! est un joli roman, tout en sensibilité.
Anita est une femme qui apprend qu'elle a une maladie grave mais elle refuse d'accepter celle-ci. Alors elle prépare son suicide avec panache. Tout, elle a tout prévu.. sauf, bien sur.. l'imprévu ! Celui ci se manifeste sous la forme de son fils, qui a besoin d'elle pour garder sa maison et partir avec sa femme et leur fille à Disney-land. le premier réflexe d'Anita est de refuser, préférant se suicider. Mais finalement elle accepte et part donc pour Noirmoutier.
Elle va y croiser René. Il a plus ou moins l'age de son fils, et pourtant il l'attire, il la séduit..
Alice Quinn nous dresse un remarquable portrait de femme.
Je n'ai pas toujours été séduite par le personnage d'Anita car elle m'a parfois agacée. Son obsession du suicide m'a quelque peu lassée. Pourtant, je comprend cette idée fixe, qu'elle préfère mourir quand et comment elle l'a souhaité plutôt que souffrir. Néanmoins je trouve ça dommage qu'elle ne pense qu'à ça alors que quand même la vie vaut la peine d'être vécue.
J'ai été plus touchée par le personnage de René. Il a vécu des trucs difficiles, a vécu au Japon, a une passions pour les Haïkus. J'ai apprécié sa personnalité, sa façon de voir les choses. Son approche avec Anita.
Tous deux forment un duo improbable mais touchant.
L'histoire quoique simple fonctionne parfaitement. Il y a des quiproquos, des surprises et j'ai apprécié ma lecture.
C'est triste par moment mais également très positif.
L'ensemble donne un joli roman et la fin est réussie.
Je vous recommande Brille, tant que tu vis ! et je le note quatre étoiles :)
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Anita a la cinquantaine, résolue à quitter ce monde. Ce n'est plus pour elle. Sa maladie et ses conséquences, la distance avec son fils qui ne prend jamais de ses nouvelles, ne font que la conforter dans cette idée. Alors, elle s'offre une dernière cérémonie, un dernier luxe en grandes pompes : celle de sa mort. Tout est prêt, dans les moindres détails. du rouge à lèvres, à la robe, en passant par le champagne et les comprimés. Elle est prête. Il ne reste plus qu'à… Mais le destin l'appelle : son téléphone sonne… Une cérémonie remise à plus tard ?

Tout est-il écrit d'avance ? Que représente cette notion du destin qui nous est si chère, depuis l'antiquité grecque ? le fatum est au centre de la réflexion menée par Alice Quinn. Nous nous pensons seul, mais combien y a-t-il d'autres seuls, qui, comme nous, peuvent avoir tour à tour des émotions euphoriques ou dramatiques ? le personnage d'Anita n'est qu'un exemple de ces seuls, tout comme René – autre personnage du roman. Et finalement, en refermant ce livre, vous aurez non seulement envie d'écrire des haikus, mais vous réfléchirez à deux fois aux évènements qui arrivent à l'improviste dans votre vie !
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Anita Moreau est bien décidée à en finir avec la vie. Elle souffre d'un cancer et refuse de laisser la maladie lui voler sa dignité. Elle mène de toute façon une existence très solitaire, son fils vit loin et personne ne la regrettera. Même ses passions ne la retiennent plus ici-bas. Un coup de fil impromptu l'empêche pourtant de mener son projet à bien dans l'immédiat mais ce n'est que partie remise, se dit-elle. C'est sans compter les surprises que lui réserve l'île de Noirmoutier et ses habitants…

Petit roman feel good sans prétention mais bien sympathique quand même. Certes, l'intrigue est cousue de fil blanc mais on se laisse porter par les péripéties et les questionnements de l'héroïne. Dommage que la narration de la version audio soit un peu monotone, par contre.
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Anita est atteinte d'un cancer et supporte difficilement son traitement. Elle se sent seule pour affronter sa maladie alors elle décide d'en finir avec la vie au moment où elle l'aura décidé.
Le jour j, alors qu'elle a mis en place toute une mise en scène pour son grand départ, qu'elle est prête à faire le grand plongeon, son téléphone sonne.
C'est son fils qui l'appel, il a besoin d'elle d'urgence, et ce malgré qu'ils aient très peu de rapport. Il lui demande de venir surveiller un chantier chez lui à Noirmoutier pendant qu'il part en famille à Disneyland.
Anita décide de rendre ce dernier service à son fils et reporte de quelques jours son projet.
Sur place à Noirmoutier, elle va y faire la rencontre d'un homme qui à l'âge de son fils, leur première rencontre est assez houleuse mais au fil des jours, ils se sentent attirés l'un par l'autre sans oser se l'avouer.

Quand j'ai lu le quatrième de couverture de ce roman, je pensais partir sur une histoire légère, et bien pas tout à fait car ce roman aborde des sujets profonds tels que la solitude dans la maladie, le suicide mais aussi les liens familiaux compliqués et les jolis coups du destin.
C'est une lecture qui nous parle d'espoir, de ces petits moments qu'il est important de saisir et de savourer même si la maladie est présente.
Le récit est parsemé de petits quiproquos qui font sourire.
Un sympathique moment lecture.

#Chhallenge Multi-défis 2022
#Challenge ABC 2021/2022
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Anita est en colère. Elle se sent flouée. Elle en veut au monde entier. Quand elle apprend sa maladie, elle refuse d'être le jouet du destin et décide de devancer la mort pour en garder le contrôle.

« Je m'appelle Anita Moreau, je vis dans un deux pièces à Jersey, au-dessus d'un restaurant Thaï et aujourd'hui c'est mon anniversaire. Je ne vous dirai pas mon âge car il est convenu que les dames le taisent. Tout est prêt.

Le champagne, la robe. Je me suis offert un parfum. Fortement vanillé. Je vais en asperger mon lit. C'est un rendez-vous exceptionnel. Je ne veux pas le manquer. Je veux réussir mon grand saut. Je suis perfectionniste. Même quand il s'agit de me donner la mort. »

Pourtant, la voilà obligée de différer son suicide, car son fils a besoin d'elle à Noirmoutier.

Mais la vie, pleine de surprises, joue des tours aux plus méthodiques et se ligue contre elle pour la faire changer d'avis. Et quand un beau ténébreux croise sa route, elle découvre qu'elle n'y est pas insensible. Pourtant elle refuse ce bouleversement de toutes ses forces. Anita va devoir se battre pour atteindre son objectif : mourir tranquille.

Les deux héros, Anita et René, sont deux personnages auxquels je me suis vite attachée ! Deux personnages qui semblent bien differents bien que tous deux cabossés par la vie, et qu'une surprenante passion pour les Haïkus réunis.

Une première rencontre avec la plume d'Alice Quinn très agréable. Aux premiers abords, le sujet peut paraître effrayant, mais qui est pourtant bel et bien un feel-good
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Je ne connaissais absolument pas cette autrice ni ce livre. C'est mon abonnement Audible qui m'a proposé cet ouvrage. Une fois le résumé lu, c'est parti pour l'écoute !

On suit ici l'histoire d'Anita qui a appris son cancer voilà quelques mois. En arrêt maladie, elle souffre cruellement de solitude. Divorcée depuis de nombreuses années, son fils est également à des kilomètres. Elle n'a donc que quelques rares coups de téléphone de sa part de temps en temps. Sur le point de mettre fin à ses jours, Anita est pourtant dérangée par son fils qui a besoin d'elle, pour une fois. Reportant son geste morbide de quelques jours, elle décide d'aider son fils et de dire adieu aux belles choses de la vie avant d'accomplir son funeste geste. Mais elle ne sera pas au bout de ses surprises...

Anita est une héroïne bourrée de nonchalance. Elle voit tout en noir et efface peu à peu les traces de son existence. Sa passivité et son agressivité envers les autres n'en font pas un personnage très attachant. Pourtant, sa rencontre avec le taciturne René va changer la donne.
René, lui, est un personnage assez renfermé en ce qui concerne ses émotions. Pourtant certaines réactions sont bourrées d'humour et de fraicheur.

D'un avis global, cette histoire se lit ou s'écoute très bien. le rythme est rapide, les chapitres sont courts. Les nombreuses péripéties et quiproquos nous donnent toujours l'envie de découvrir la suite. Malgré le sujet dramatique du livre, l'autrice insiste bien sur les belles choses simples de la vie. Peut-être même parfois un peu trop. L'histoire est simple, tout s'imbrique parfaitement. Chaque problème a sa solution. Ce n'est pas forcément déplaisant, mais trop simpliste sans doute. Je n'ai pas forcément toujours apprécié non plus les réactions d'Anita, qui ne sont pas vraiment nuancées. Son langage et ses pensées sont parfois crues, ce qui la fait tourner parfois au ridicule.

En conclusion, il s'agit d'un roman léger, optimiste. Idéal pour une période de déprime, qui aide à relativiser certaines choses si on en a besoin. Mais cela s'arrête là. Vite lu, vite oublié en ce qui me concerne.
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Résumé Brille tant que tu vis ! d'Alice Quinn
Anita vit dans un deux pièces à Jersey. C'est sa dernière soirée. Elle a pris une grande décision après avoir mis tout en ordre chez elle, dans ses papiers, se débarrasser de tout ce qui ne sera pas utile après elle.

Anita, en quelques mois, s'est coupée du monde. Seule, elle est encore plus seule. Mais deux éléments vont mettre à mal son projet de fin de vie.

Avis Brille tant que tu vis ! d'Alice Quinn
Comment aborder deux sujets difficiles, la maladie et la mort d'un être proche, la prise de décision, la vie après, sans verser dans le pathos, mais en permettant au lecteur de s'interroger. Il est possible de faire confiance à Alice Quinn pour ça. L'auteur garde sa plume, soit ne pas s'embarrasser de fioritures dans les relations humaines, sur des tranches de vie que tout le monde peut connaître. Mais, Alice Quinn a passé un cap avec ce roman. Il y a toujours de la sensibilité dans l'air, dans les écrits. Ce qui pourrait faire sourire au vu des situations évoquées entre ces deux héros est contrebalancé par leurs réflexions sur ce qu'ils ont vécu et ce qu'elle s'apprête à faire.

Tout commence avec Anita qui vit à Jersey et qui prépare son suicide. Une belle robe, du maquillage, une bouteille de champagne, des cachets. Elle s'est débarrassée de ce dont elle n'a plus besoin, a tout mis en ordre. Pourquoi un suicide ? Elle est atteinte d'un cancer et elle a décidé que la maladie ne la ferait pas mourir mais que c'est elle qui déciderait de sa propre mort. Mais entre un chat qui n'arrête pas de venir la voir et un fils, de plus en plus lointain, qui l'appelle pour venir superviser des travaux, le projet est remis à plus tard.

Sur cette route qui l'emmène chez son fils, qu'elle voit très peu, elle rencontre un homme, un goujat, entouré de jumelles. Et Anita réagit à cet homme, elle éprouve de l'attirance. Elle retrouvera cet homme chez son fils car c'est lui qui doit faire les travaux dans la chambre de son fils.

Quand deux personnes sont malmenées par la vie, quand deux personnes ont souffert mais qui ne se plaignent pas quant à leurs souffrances. Elles sont entourées, certes, mais seules, profondément seules avec leur douleur, surtout Anita. Cette dernière est en colère, profondément en colère et ces quelques jours de répit vont lui permettre de plonger au plus profond d'elle pour savoir d'où vient réellement cette colère. Il n'y a pas que la maladie, que la fin de son mariage, son fils qui s'est éloigné. Cela remonte à bien plus loin. Ces quelques jours vont lui permettre de réaliser des choses qu'elle n'a pas fait auparavant et ce malgré la fatigue, le manque d'appétit.

Cette rencontre avec René, cet homme, qui semble vraiment ne pas tenir compte des autres, va lui permettre de changer. Car René n'est pas un homme heureux, même s'il en donne l'air. Il a vécu un véritable drame. Mais ce n'est pas le sujet entre eux. Alice Quinn nous raconte leur histoire à tous les deux, deux histoires et des comportements qui les mettent en présence, sans qu'ils ne sachent quoi que ce soit de leur passé. Mais le problème est que René est plus jeune qu'elle, qu'il semble marié et père de jumelles. Les apparences sont souvent trompeuses. Mais comme tout est une dernière expérience, Anita va sauter le pas pour un merveilleux souvenir avant de partir, vivre une dernière fois selon ses envies.

J'ai ressenti une véritable tendresse pour ces deux personnages. Les mots sont justes, pourraient prêter à sourire – le don d'Alice Quinn avec ses femmes fortes au phrasé bien senti – mais ce n'est pas le cas ici. Ce roman permet de s'interroger sur ce que peut être la vie avec ses nombreux coups durs que tout le monde peut expérimenter. La morale est qu'il faut la vivre sa vie, prendre ce qu'elle nous apporte de bon et surtout le trouver ce bon quand tout va mal et que la lumière au bout du tunnel est bien loin. Chaque jour peut nous apporter son lot de douleurs, mais aussi de petits bonheurs, à chérir pour se rappeler que même si c'est difficile de vivre, des rencontres, des situations peuvent nous permettre de passer un cap.

Un livre où se mêlent la musique et le cinéma, avec de nombreuses références comme dans de nombreux romans d'Alice Quinn. Outre ces deux arts, la poésie est bien présente, poésie japonaise avec les haïkus qui permettent à Anita et René de partager une passion. Haïkus de leurs crus mais aussi de personnalités célèbres.

Je remercie Netgalley et Alliage Editions pour cette lecture.
Lien : https://livresaprofusion.wor..
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Merci à NetGalley et aux éditions Bookélis de m'avoir permis la lecture de ce bon roman.
Anita Moreau vit seule à Jersey et s'apprête à quitter ce monde lasse de la solitude et de son combat contre le cancer.Elle s'y prépare quand le téléphone sonne,Nicolas,son fils a besoin d'elle pour suivre les travaux de sa maison de Noirmoutier en son absence.,Elle accepte pour rendre un dernier service à son fils. Sa rencontre avec René Delapré ,l'artisan chargé des travaux,féru d'haïkus comme elle ,va t'elle modifier ses funestes projets.
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Un joli titre, une jolie couverture...mais un livre qui malgré d'évidentes qualités littéraires n'a pas su me toucher ou m'émouvoir.
Alice Quinn écrit très bien, mais je n'ai pas réussi à m'intéresser aux personnages, principalement à l'héroïne, Anita, que j'ai même parfois trouvé antipathique. Or en tant que lectrice, j'ai le défaut d'avoir besoin de m'attacher aux personnages, d'avoir pour eux de la sympathie ou de l'empathie. de même l'histoire d'amour ne m'a pas emportée ni soulevée, parce que c'était trop facile. Il manquait un soupçon d'humour, de romanesque, quelque chose...
Bref je suis passée complètement à côté, et pourtant, objectivement, je pense que c'est vraiment un bon livre.
Donc...lisez le pour vous faire votre propre avis

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Avez-vous déjà ressenti cette sensation de vertige quand vous apprenez une terrible nouvelle ? le vide s'installe alors dans la tête pour laisser place à la stupéfaction, à l'irréversible, à ce moment de doute existentiel où tout est remis en question, sans filtre, sans airbag, vous recevez l'information comme un uppercut, pleine face, boom !!!
Ce qui aurait pu s'intituler comme le premier jour du reste de sa vie de jeune retraitée, l'existence d'Anita va prendre un tournant radical ...

Après avoir découvert la plume de l'auteur, Alice Quinn, dans Fanny N., "Une plongée impressionnante et vertigineuse dans la psyché humaine", on pourrait croire que l'auteur flirte souvent avec la part d'ombre de ses personnages comme dans Brille tant que tu vis !, pourtant c'est avec une série sulfureuse et aux allures de feel-good assumées, Au pays de Rosie Maldonne qu'elle s'est fait connaître auprès du grand public puis avec une nouvelle série mêlant histoire et polar, La Lettre froissée.

D'entrée, la narration à la première personne ne vous laisse guère de répit pour pénétrer au coeur de l'état d'esprit du personnage principal, cette chute impressionnante est vécue de l'intérieur avec une touchante et réaliste mise en abîme, rien ne nous prépare jamais à cette envie de tirer un trait sur la vie, de voir défiler tous ces souvenirs qui se répercutent en filigrane, des embryons de douleur qui perforent et redoublent cette souffrance inaltérable, le coeur est soumis à rude épreuve, la délicatesse de la vision et de la perspective ne tombe pas dans le cliché redouté quand il s'agit de décrire le quotidien banal et morose qui finit par gangréner, par noircir le tableau de cette retraite "anticipée", ce ne sont pas les rares entités humaines ou animales croisées qui vont changer la donne, oser s'immiscer dans l'intimité d'Alicia, c'est prendre le risque d'en prendre pour son grade.

Ce qui aurait pu dérouter vers une histoire irrespirable et sans espoir de retour, la plume sensible de l'auteur respectant la temporalité à l'oeuvre, cette lancinante dégradation du psychisme mental n'est pas anodine, les raisons du coeur meurtri trouvent leur explication au fil des tourments d'Anita, on comprend alors qu'il n'est point d'actes inavouables sans creuser dans le passé, ce qui fait ce que nous sommes, cette somme d'éléments égrénés dans la spirale d'une existence marquée par des épreuves, la lassitude et les turpitudes du destin laissent la place à un désert des sentiments fragilisés, tout le tact et la sensibilité de la voix incarnée vont se muer en un cri déchirant, la solitude peut être perçue alors comme une bulle de protection et de sécurité, à l'abri des regards, pour se trouver et libérer les flux chaotiques qui ne cessent de virevolter au gré des sarcasmes et des billets d'humeur.

Comment éprouver de la compassion envers autrui quand on a été à ce point malmené par la vie, par l'indifférence des autres, l'égoïsme est à double tranchant, se mettre en scène dans un tableau morbide, c'est plonger dans un gouffre sans fond, la nature humaine est suffisamment complexe pour emprunter des sentiers secondaires, vivre dans le déni de la fin annoncée, les victimes de guerre ou de tous les conflits en connaissent un rayon, tant qu'il y a de la vie il y a de l'espoir, pour Anita, tourner en dérision ses propres choix ou projeter sa colère à l'égard du monde extérieur sont des signes de défense, des marques tant de fébrilité que de l'énergie épuisée, Brille tant que tu vis, le titre du roman sonne comme une étoile lointaine, le conflit larvé avec ses proches qui perdure, l'abandon de soi à l'égard des futilités balisées des ersatz de vie, la rupture des digues pour s'opposer aux désirs enfouis, le glas n'est jamais loin, toute la magie de l'histoire va explorer un road-movie comme on a peut être pu en tâter du terrain, un jour, ce n'est pas du Thelma & Louise ni Miss Little Sunshine dans le texte mais un vrai travail d'introspection, de prise de conscience d'une femme au bord de la route de la vie, trouvera-t-elle la force et l'énergie du désespoir pour concrétiser ses projets ?

Une histoire prenant ses racines dans une opacité à toute épreuve peut-elle se décliner en d'autres couleurs, comme celle de l'arc-en-ciel par exemple, après le déluge ? Peut-on trouver des signes avant-coureurs si on n'a pas fait la paix avec soi-même ? Autant de questions existentielles qui traversent les doutes et redoublent d'angoisse Anita dans la concrétisation de son ultime combat, un dernier acte qui aurait un air de déja-vu, renaître une dernière fois avant de retirer définitivement ses pions ? Entre la naissance et la mort, il n'est pas impossible de vivre plusieurs vies, jouer avec les pinceaux du destin que de repousser l'échéance encore et toujours, le portrait d'une femme en joute permanente avec son passé pour provoquer son quotidien, faire bousculer les conventions et les idées reçues, l'amour n'est jamais loin, une lecture alternant les phases mélancoliques comme des spasmes de bonheur à portée de mains, un fil ténu qui ne demanderait qu'à s'étirer mais une évidence s'impose, rien ne se passe jamais comme prévu ...

Tout reste encore à découvrir, la vie ne serait qu'une succession de peintures monochromes sans cette poésie qui va s'inviter dans le paysage d'Anita et de ses rencontres, cette idée corrollaire par le biais des Haïkus, ces petits vers poétiques censés honorer des instantanées de vie, des évanescences prenant pieds dans une émotion du moment, je vais prendre le risque de composer mon premier, en lisant Brille tant que tu vis ! voici ce que cela m'inspire en habitant Anita ...

Dans le jour naissant
Face au vent capricieux
Je rêve d'amour

La preuve qu'il est possible de jongler dans différents niveaux de lecture par cette mise en valeur d'un personnage qui est dans le cyclone de la mort, dans cette terrible perpective qui s'offre à elle, Anita n'a peut-être pas encore dit son dernier mot, au plus profond de la vase terreuse menaçant de l'engloutir, pourra-t-elle remonter à la surface et défier les lois de la nature, j'ai pris un plaisir coupable en ce sens que je me suis retrouvé dans ce personnage principal, cette fuite du temps irrémédiable et irrécupérable, comme le sommeil qu'on croit pouvoir rattraper le week-ends, comme cette route qui continue à se rétrécir dans le champ visuel, comme la difficulté de pourvoir à tous les besoins faute d'énergie qui prend plus de temps à se recharger, Anita c'est le miroir de nos âmes, peu ou prou, elle préfigure ce qui nous attend, tôt ou tard, dans le feu des projections qui reste encore à admirer, tout faire pour que Brille tant que tu vis !

Auto-éditée, Alice Quinn confirme la sensibilité d'une écriture en harmonie avec son temps, avec les réflexions qui bouleversent en évitant les clichés, vibrer pour une héroïne qui nous ressemble, une histoire où tout est possible, à vous d'écrire la suite ...

Je remercie l'auteure, Alice Quinn, pour sa confiance de m'avoir proposé ce Service de Presse (SP), sans concession et sans hésitation aucune, ne doutez pas, ne tergiversez pas, comme Anita, vivez votre vie à fond, essayer c'est déjà faire le premier pas, de la liberté à l'amour, de l'ombre à la lumière, qui ne risque n'a rien, la liberté d'accepter comme de refuser, la liberté de chroniquer comme de ne pas le faire si la lecture ne vous a pas satisfait, pas de contradiction, pas de complaisance, à bon entendeur salut !

Je vais donc rajouter, pour rester dans la brillance de la couverture et Jamais deux sans ... en rajoutant un troisième ❤️
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