Ce premier tome (d'une série de sept volumes) est divisé en deux parties. le premier,
Paul à la campagne, raconte le retour du narrateur dans le village où il avait l'habitude de passer son enfance, alors qu'il est aujourd'hui adulte et père. La deuxième partie, Paul apprenti typographe, est centrée sur la relation entre Paul et son père, qui travaille dans une typographie. Il n'est pas question d'aventures ou de rebondissements, mais au contraire d'une balade un peu contemplative dans les souvenirs de l'auteur. En faisant quelques recherches pour rédiger cette chronique, j'ai en effet appris que
Michel Rabagliati avait pioché dans sa mémoire pour dessiner la série Paul, ce qui lui donne un charme certain.
On voyage de souvenirs en souvenirs, en alternant entre le présent et le passé, avec un rythme très doux.
Michel Rabagliati arrive à brillamment reproduire le flot de la pensée et de la mémoire. On alterne également entre des souvenirs heureux et d'autres plus mélancoliques ou amers. J'ai beaucoup apprécié, dans Paul apprenti typographe, la manière dont été dépeinte la relation entre Paul et son père, très complice. On rencontre enfin une galerie de personnages très intéressants (je pense notamment au collègue du père de Paul, qui vaut le détour à lui seul).
Enfin, j'ai beaucoup apprécié les dessins de
Rabagliati. Les traits des personnages sont simplifiés, ce qui rend plus convaincant encore le côté autobiographique de cette bande dessinée, dans le sens où l'on se souvient de certaines caractéristiques des personnes que l'on a croisées dans son enfance, et non leur visage de manière précise. Dans l'édition que j'ai empruntée, les dessins sont en noir et blanc mais je sais qu'il y a eu une réédition en couleurs à l'occasion du quinzième (je crois) anniversaire de série et ils ont l'air absolument magnifiques.
En résumé,
Paul à la campagne a été un vrai coup de coeur. Je lirai la suite de cette série avec grand plaisir.
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