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Paul À La Campagne est le premier album de la série autobiographique de Michel Rabagliati, qui s'exprime tant par le texte que par l'image avec beaucoup de justesse et de poésie.
Dès les premières pages vous serez plongés dans l'atmosphère québécoise et les expressions typiques du pays qui soufflent un vent de fraîcheur incroyable.
L'album présente deux histoires, celle qui donne son nom à l'album ainsi qu'une seconde intitulée Paul Apprenti Typographe.
Dans chacune d'elles, l'auteur nous relate de façon intimiste ses souvenirs avec à la fois une pointe d'humour et de nostalgie.
Dans la première histoire, la scène de la sortie à la campagne en voiture me rappelle beaucoup celle du film C.R.A.Z.Y. qu'elle a peut-être inspirée d'ailleurs.
Un des intérêts de cette autobiographie graphique réside dans le fait que l'auteur nous expose certains de ses propres souvenirs d'enfance ou d'adolescence (faire le dur en tirant sur les tourterelles puis être rongé par le remords pré-écolo à peine l'oiseau abattu, le décès du père d'un copain qui fait la une des journaux, etc.) qu'il confronte avec ceux que sa fille est en train d'acquérir sous ses yeux de jeune papa, le tout avec beaucoup de tendresse et de nostalgie au moyen du prisme du changement de perspective que l'on a lorsqu'on devient père.
La seconde histoire a valeur documentaire car elle nous conte les ficelles d'un métier aujourd'hui disparu, celui de typographe dans les années 1970, maintenant que l'ordinateur est venu planifier tout cela.
C'est un fourmillement d'anecdotes et de scènes cocasses avec ce regard à la fois naïf, tendre et distancié.
On jubile à redécouvrir ces gigantesques machines oubliées.
Michel Rabagliati perfectionnera encore son style narratif dans les albums suivants (d'où mes 4 étoiles et non 5), quant au dessin, il est déjà au top, noir et gris optique (la technique du gris est un peu différente dans les derniers albums parus) à la fois simple, stylisé et bourré de détails, un vrai régal, mais tout ceci est affaire de goût, et ce n'est là que mon avis, c'est à dire, pas grand-chose.

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Alors qu'il quitte la ville pour rejoindre le chalet de son papa dans le nord du Québec en compagnie de sa femme et de sa fille, Paul se souvient de son enfance...
Alors tout jeune minot occupé à lire des Spirou ou à jouer avec sa soeur à l'arrière, son papa, Robert, conduisait la Oldsmobile ninety eight, tout juste refourguée par son oncle. Il aimait le regarder conduire. Lorsqu'il atteint le village de Saint-Sauveur, il ne peut que déplorer à quel point le village a changé. Heureusement, le petit lac Saint-Jean est encore là. C'est là qu'il venait se baigner avec son ami Alain. Ce week-end sera le temps des souvenirs, des retrouvailles avec son papa et de grandes découvertes pour sa fille...

A 9 ans, Paul s'était pris de passion pour l'accordéon. L'instrument l'impressionnait, les boutons brillaient de mille feux et le son l'avait transporté ailleurs. Ses parents l'avaient alors inscrit à une école de musique dirigée de main de maître par une pince-sans-rire acariâtre et sans aucune patience. Un des moments qu'il préférait était lorsque son papa venait le chercher et qu'il l'emmenait à son atelier d'écriture...


Paul ou Michel Rabagliati? Comment différencier les deux tant ils semblent indissociables. L'auteur nous livre ici deux petites histoires touchantes sur son enfance. Lors de son séjour chez son papa, les souvenirs remontent à la surface et font un bien joli parallèle avec sa vie d'aujourd'hui. La seconde histoire s'attarde plus sur un fait marquant mais tout aussi émouvant. Auteur de sept albums parus à ce jour, Paul à la campagne est le tout premier de la série. L'on se réjouit de toutes ses habitudes québécoises et ses expressions (ne manque que l'accent!). le dessin tout en noir et blanc et cette mise en page somme toute classique, peut-être trop linéaire, collent avec ce petit côté désuet et nostalgique. Tout en simplicité mais d'une grande sincérité, cet album rafraîchissant et fondant se déguste comme un pancake nappé de sirop d'érable.

Paul à la campagne... un brin de fraîcheur...
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Paul... ou la vie de Monsieur Tout-le-monde, la poésie et le Québec en plus !

Paul à la campagne est le premier tome de cette autobiographie en BD de Michel Rabagliati. Il rassemble l'histoire éponyme, où Paul emmène sa femme Lucie et sa 'rande fille Rose chez son père à la campagne, les scènes du quotidien de cette famille attachante se mêlant aux souvenirs drôles ou tragiques de l'enfance de Paul, et Paul apprenti-typographe, une BD à la fois tendre et technique où le père de Paul lui explique toutes les ficelles de son métier, aujourd'hui disparu.

J'ai beaucoup aimé le dessin, qui en noir et blanc rend à merveille l'amour qui règne entre Paul et les siens, notamment la planche magnifique où il court dans la forêt avec sa fille sur les épaules ou les 3 sourires heureux dans la voiture... Les textes sont pleins d'humour et assez exotiques par les savoureuses expressions québécoises dont ils regorgent, heille ! Cela dit, le point fort à mon sens est vraiment le scénario, qui nous fait passer sans arrêt du passé au présent, qui alterne les moments profonds comme l'histoire de la tourterelle et les épisodes légers comme la tante Janette et son biquet ou le Risso de Rose...

Le typographe m'a moins plu que la campagne, c'est vrai, mais je pense vraiment que cette série des Paul doit être lue en entier pour prendre tout son sens. En effet, lire un tome de Paul, c'est sympa, c'est émouvant, c'est amusant, mais ça peut rester gentillet. Alors que découvrir toute la vie d'un homme résumée dans ces saynètes, c'est beau et c'est passionnant ! C'est d'ailleurs toute la série des Paul qui a été primée en 2007 du Prix des Libraires du Québec. Je vais donc sans attendre suivre Paul dans le métro, et probablement revenir à la campagne avec lui régulièrement, comme on retrouve un ami pour ami..

Merci à la blogueuse québécoise (Karine de Mon coin lecture) qui m'a donné envie de connaître Paul. Challenge Petits Plaisirs 29/xx et challenge Atouts Prix 11/xx.
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Il y a plusieurs années j'avais lu quelques "Paul". Je ne me souviens pas tellement de ces lectures si ce n'est que j'avais beaucoup aimé.

La lecture de "Paul à la campagne" m'a rappelé pourquoi j'avais tant apprécié ces B.D. Rabagliati a un talent rare et subtil pour créer de l'émotion à partir de petits riens du quotidien. Ces récits toujours teintés de nostalgie, de beaucoup de tendresse et d'une bonne dose d'humour laissent sur le lecteur une impression très agréable.
Quant au trait très simple de Rabagliati, il est très efficace et très expressif.

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Pour moi, Paul est vraiment un must du genre.
J'adore découvrir ses histoires et les redécouvrir a toujours autant de charme et est toujours aussi chargé en émotions.
Même si ce premier tome est, je trouve, moins profonds que les suivants, on y trouve déjà une poésie et des images qui nous rendent nostalgiques.
Le dessin est très ligne claire, tendre. On s'attache de suite au personnage de Paul et on a juste envie de continuer à suivre ses aventures...aventures qui n'en sont pas vraiment, au fond, c'est juste la vie avec tout ce qu'elle a de beau, de triste, de dramatique ou de merveilleux...
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Je me suis lancée le défi de connaître l'oeuvre dessinée de Michel Rabagliati par le biais de son personnage Paul, en y allant par ordre de parution. Ainsi donc, ce premier tome, Paul à la campagne, publié en 1999, me permet de faire connaissance avec le personnage de Paul enfant. Il ira bien sûr à la campagne, où il côtoie la mort par le biais d'une bévue avec un oiseau et le décès du père de son meilleur ami. On voit également le Paul adulte interagir avec son propre enfant en se remémorant des souvenirs de jeunesse. En seconde partie de l'album, Paul apprend à connaître le métier de son père qui est typographe. Cette partie est très enrichissante sur ce procédé d'impression reconstitué ici à la fin des années 1960. BD nostalgique, pleine de sensibilité, j'ai hâte à la suivante!
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Paul à la campagne a été réédité en 2014 aux éditions La Pastèque. Au départ, cet album d'une dizaine de pages était un cadeau de Noël destiné aux proches de l'auteur. Encouragé par ceux-ci, Michel Rabagliati se décida à le proposer à un éditeur en 1999 augmenté d'une seconde histoire Paul apprenti typographe. le personnage de Paul apparait donc pour la première fois dans cet ouvrage.

Alors qu'il roule vers le nord avec sa fille, Paul se replonge dans ses souvenirs d'enfance. Il se revoit sur la même route, à l'arrière de l'Oldsmobile de son père, jouant avec sa soeur. Les paysages ont changé, les petites routes embouteillées d'alors sont devenues des autoroutes, les cabanes en rondins sont des maisons de campagne cossues... mais le plaisir du voyage est toujours le même.

Le personnage n'a pas encore ses traits définitifs et l'on n'y perçoit pas l'humour des autres albums mais la nostalgie de l'enfance constitue déjà la trame. Il est intéressant de découvrir la genèse du personnage qui fit le succès de l'auteur et de replonger dans un passé pas si lointain et pourtant tellement différent : les cours d'accordéon, les plongeons dans le lac St Jean, les tirs de carabine à plomb, l'amitié d'Alain, la visite à l'atelier de son père... autant d'anecdotes et de tranches de vie que Michel Rabagliati nous conte joliment. On a l'impression d'être convié à un chaleureux repas de famille où chacun y va de ses souvenirs.

Une histoire emplie de poésie et de tendresse qui fait renaitre le Québec d'autrefois.
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Une petite BD tendre et émouvante qui évoque les souvenirs d'enfance.
L'album est composé de deux histoires, "Paul à la campagne" dans laquelle le héros Paul revient dans sa famille sur les lieux de son enfance, et "Paul apprenti typographe" où Paul alors enfant est en visite au travail de son père.
Le propos est délicat, évoque une vie simple mais remplie de petits bonheurs et pleine d'imagination.
La langue made in Québec est truculente, le dessin est quant à lui bien maîtrisé et riche en détails.
Une série à suivre...
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Je me suis finalement laissé tenter par Rabagliati. Plus jeune, j'ai lu beaucoup de BD, les classiques, genre Mafalda, Garfield, Tintin, Astérix et mon préféré de tous les temps… Calvin avec son fidèle complice Hobbs. Chaque page de cette dernière bande dessinée était pour moi comme un cadeau, j'avais les yeux brillants et des sourires tout le temps. J'ai délaissé le genre peu à peu, jusqu'à ne plus en lire du tout.
Bien évidemment, la sortie du film Paul à Québec, a suscité chez nous (le Québec) beaucoup de réactions, fortes et belles, dans l'ensemble. Vous pouvez vous imaginer aussi combien l'intérêt soudain pour la BD s'est fait sentir. Et c'est tant mieux. C'est un ban de la littérature souvent mis de côté, comme s'il était dédié à quelques élus, des geeks ou les enfants. Mais vous voyez, je ne suis pas comme les autres…. Après avoir lutté, je me suis finalement laissé gagner et j'ai décidé de lire ces fameux Paul à…
Je me passerai de vous raconter l'histoire, d'autres post l'ont fait avant moi, et très bien. J'irai seulement de mon avis personnel. Je dois dire que j'ai beaucoup aimé cette lecture. Une histoire toute simple, mais qui nous rappelle à quel point le quotidien peut être agréable, merveilleux. Les dessins sont remplis de sensibilité, chaque planche est touchant parce qu'elle vibre de ‘'vrai''. Un gros coup de coeur. Et je lierai avec joie la suite des ‘'aventures'' de Paul.
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Cet album de la série “Paul” de Michel Rabagliati est assez court par rapport aux autres, seulement 48 pages, avec deux récits distincts, Paul à la campagne et Paul apprenti typographe. Paul est un québécois, ses histoires sont des récits autobiographiques, le dessin est simple, en noir et blanc et assez expressif.

Dans la première histoire, Paul nous raconte ses voyage à la campagne, dans le chalet au bord du lac de ses grand parents, qu'il met en parallèle avec ses séjours actuels où ses parents ont repris la maison et qu'il leur rend visite avec sa femme et se fille. Touchant de nostalgie, c'est un beau récit dans lequel tout le monde peut s'y reconnaitre, du moins pour ceux de sa génération… Avec un exotisme québécois en plus.

Le second récit raconte, quand il était enfant, une visite à l'imprimerie où travaille son père. C'est un atelier typographe, une technique particulière d'impression, à base de lettres en plomb, aujourd'hui délaissée au dépend de l'offset, l'atelier typographe est aujourd'hui considéré comme un artisanat d'art. Moi qui travaille dans ce secteur, j'avoue avoir été sensible à ce récit, ici aussi la nostalgie opère, l'ambiance de ce style d'entreprise est très fidèle à la réalité de l'époque, tout y est, de l'amour de leur métier au photos érotiques dans les toilettes, avec une explication claire sur la technique. Même pour ceux qui ne connaissent pas du tout ce métier, ça doit être une belle découverte.

Ces deux petites histoires sont courtes, il y a des albums de la série bien plus consistants, mais la part de nostalgie y est telle qu'elles ne laissent pas indifférent. Personnellement, ça m'a touché.
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