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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'amertume de la cinquantaine quand on vit seul, que son unique fille lui rend rarement visite et va vivre en Angleterre, que sa mère va mal, que lui a des petits soucis de santé, de piscine, etc. Pas drôle tout ça ? Des parallèles qui les atténuent. Sincère et émouvant. Comme tout le monde des périodes de 'moins bien'.
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Cela m'a fait un peu mal au coeur de retrouver un Paul vieilli qui est devenu un peu réactionnaire et hostile au changement. En même temps, il est vrai que sa fille part faire sa vie à Londres, sa femme l'a quitté et sa mère est mourante d'un cancer. Il se retrouve tout seul dans une grande maison qu'il a bien du mal à entretenir. A noter également la présence d'un voisin pas très commode.

J'avoue quand même ne pas bien comprendre son aversion pour le téléphone portable. Certes, le chanteur Soprano évoquait ses excès dans un de ses titres intitulé mon précieux. Cependant, on peut également le considérer comme un moyen de communication et de rapprochement entre les gens.

Je ne suis pas certain que Paul aurait fait long feu dans une entreprise où il faut constamment se remettre en cause et s'adapter au changement. Heureusement qu'il est auteur de bd coincé dans sa bulle sans vouloir être méchamment péjoratif. Idem pour les panneaux de signalisation sur autoroute ou beaucoup d'autres choses qui changent pour s'adapter mieux au public.

Oui, on a du mal à reconnaître le Paul jeune qui nous faisait rêver grâce à sa gentillesse et sa bienveillance. L'épisode avec les touristes français ou sa séance de dédicace en disent long sur son changement de comportement au fil des années. Oui, c'est triste d'être aigri par la vie.

Pour autant, je vais donner 4 étoiles car l'auteur a fait preuve d'une grande sincérité dans son propos en ne cachant pas les problèmes, car la vie n'est pas toujours un long fleuve tranquille. On arrive même à percevoir pourquoi il ne souhaite pas couper un pommier alors que le professionnel lui indique expressément qu'il faut le faire. La scène finale avec sa maman est absolument poignante surtout pour ceux qui ont perdu celle-ci.

J'ai eu plaisir à retrouver cette ambiance si particulière à la série des Paul. Tous ces moments de vie nous avaient un peu manqué. Et pour info, cette bd m'a donné envie d'acheter la fameuse écharpe de Gryffondor.
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Cet épais volume, on ne peut pas le qualifier de « roman graphique », car il ne s'agit pas d'une histoire continue et suivie. Michel Rabagliati expose des tranches de vie de Paul Rifiorati, son double de papier qui, comme lui, est dessinateur, il publie aux éditions de la Pastèque des albums dont le héros se nomme Paul.
Je ne sais pas trop pourquoi l'auteur a choisi ce titre, car Paul ne reste pas souvent à la maison ! On le voit en consultation chez divers médecins en raison d'un gros problème d'apnées du sommeil, ou parce qu'il doit se faire poser un implant dentaire, en visite chez sa mère, ou rencontrant des étudiants lors d'une conférence sur son métier, un vrai cauchemar dont il pense ne pas sortir vivant ! Ce qui m'a rappelé une jeune auteure que j'avais reçue dans ma classe quand j'étais prof et qui nous racontait son horrible expérience d'une école où, comme Paul, les enseignants l'avaient abandonnée seule dans la salle des fêtes remplie, alors qu'eux allaient boire un café !
La bande dessinée est en noir et blanc et les personnages assez schématiques.
Paul est divorcé et vit seul avec Biscuit, la chienne. Il rêve de voir plus souvent Rose, sa fille de dix-neuf ans, qui a, hélas, décidé de partir vivre à Londres.
Au fil des pages, le lecteur va faire connaissance avec la mère de Paul, dont il raconte l'évolution, « sixième d'une famille de treize enfants » (!!!), qui subit avanies et quolibets à l'école, avant de devenir jolie et sûre d'elle par le miracle des lentilles de contact. Certains moments sont comiques, mais il y a également des passages dramatiques concernant la maladie, la vieillesse, la mort.
Paul a quelques démêlés avec son envahissant voisin, Tonio, qui, bien qu'Italien, ne lui parle qu'en anglais, a une vie réglée comme du papier à musique et un jardin semblable un parc. Aucun des « cadeaux » de Tonio n'est désintéressé. En échange d'une bouture, Paul doit élaguer un arbre qui fait de l'ombre aux tomates, reculer une haie que Tonio juge trop touffue, ou d'autres choses encore. Autant chez Tonio tout est pimpant et florissant, autant chez Paul tout périclite : jamais l'eau de la piscine ne deviendra claire et le vieux pommier ne sera bientôt plus qu'un tas de bois à brûler.
Paul peste contre les téléphones, smartphones et autre iPads qui empêchent les gens de communiquer. Tout le monde parle, mais pas à lui.
Le livre s'ouvre sur deux pages bizarres où douze vignettes présentent le même oiseau immobile, que Paul compare à un « croisement entre un pingouin et une mouette » et se ferme par treize pages blanches, ne comportant qu'un seul dessin et qui apportent une touche finale de poésie et d'espoir.
C'est un album aigre-doux que j'ai eu envie de lire après le passage de l'auteur à « La librairie francophone ». J'y ai retrouvé pas mal de situations vécues et bien observées et il m'a plu.
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Un livre sous le sapin … « Rose à l'île » … un auteur québécois que je ne connaissais pas !
Une recherche à la médiathèque voisine m'a permis d'approcher les récits précédents de l'auteur, Michel Rabagliati, connu et reconnu pour ses oeuvres, la série des Paul, chroniques ordinaires d'un québécois ordinaire qui nous raconte son quotidien.
Ma première découverte est « Paul à la maison », 9ème tome de la série, la chronologie ne sera pas respectée mais qu'importe une vie ne se raconte pas forcément de façon chronologique.
Des cases bien découpées avec peu de débordements, un dessin toujours en noir et blanc, précis et évocateur de l'instant saisi.
Le personnage est attachant, on lui rend visite dans son univers et on aimerait bien lui remonter le moral et l'aider à surmonter ses angoisses, sa solitude, ses malheurs familiaux et ses ennuis de santé.
Paul à la Maison, une bonne pioche !
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J'ai toujours retrouvé Paul avec grand plaisir au fil des tomes et des évènements qui rythment sa vie depuis son adolescence. Dans ce "Paul à la maison", on retrouve un Paul cinquantenaire, toujours dessinateur mais divorcé, avec une fille en quête d'émancipation de l'autre côté de l'Atlantique et une mère proche de la mort. Plus lent dans la narration, mélancolique parfois, ce tome s'apprécie d'autant plus que l'on connaît la vie de Paul auparavant. L'humour n'affleure que rarement mais reste présent, avec des ronflements, des maux de dent et une obsession pour la typographie. On est un peu triste pour ce personnage que l'on suit depuis tant d'année et qui se retrouve à l'issue de cette histoire à une sorte de croisée des chemins. Simple, sensible, et à nouveau réussi.
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Paul c'est de la tranche de vie brute. Ici pas de grandes aventures, pas de grandes péripéties alambiquées, ici c'est LA VIE et c'est déjà pas mal.

Le texte est livré de façon sincère et les cases et dessins sont intelligemment agencés.

Paul c'est le genre de lecture qui ne triche pas, soit on adhère et alors on est directement touché, embarqué par le récit, soit on passe son chemin.

Paul c'est contemplatif et parfois dérangeant parce que finalement Paul c'est un peu toi et moi.
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Je n'avais jamais lu un livre de la série Paul. Je ne sais pas si j'ai bien fait de commencer par celui-ci… surtout après avoir relu « Les couloirs aériens » (voir chronique précédente).
Toujours est- il qu'il est facile de s'identifier à Paul quand on est proche de la 50aine … Les problématiques évoquées sont connues : la séparation, le deuil, la solitude, le départ de l'enfant devenu grand, le retour du sport, les problèmes de santé…. Ici elles sont touchées avec finesse et poésie. On suit Paul et on est rapidement en empathie avec lui : ses manies (les typo !), ses doutes, sa confrontation à un nouveau monde : les réseaux sociaux, les sites de rencontres, l'omniprésence du smartphone… Les tableaux en noir et blanc sont brossés avec talent et humour, symbolisme et tendresse. le tout donne un album sombre mais émouvant et touchant (même en québécois !)
Il se pourrait bien que je lise les autres volumes….
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Ligne claire, tendance grisaille. le talent réside dans les détails d'un Montréal cosmopolite, en voie de déshumanisation. Déprimés, évitez la chronique d'un solitaire divorcé, dont la mère affronte crânement la fin et la fille joue celle de l'air à Londres tandis que le voisin hiberne. Je passe sur l'eau de la piscine irréversiblement sale et les appareillages foireux pour déminer des apnées du sommeil.
Bref, pourquoi s'attacher ? Parce qu'il y a un peu de Paul en chacun de nous. Et aussi pour une postface vaguement optimiste. Et encore pour le Québec, bastion latin dans un bloc yankee.
Lien : https://cinemoitheque.eklabl..
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Chronique douce-amère d'un québécois à l'arrivée de la cinquantaine. Cette bd est la 9e d'une série, racontant le quotidien de Paul, largement inspiré de celui de l'auteur. Mais la première que je lis. Paul vit dans un petit pavillon de banlieue, avec un petit jardin. L'homme est dessinateur de bd, divorcé avec une fille qui, adulte, s'éloigne peu à peu de lui. Il vit avec son petit chien, s'occupe de sa mère âgée et malade, traîne son spleen et tente maladroitement de rompre sa solitude. Nous le suivons une année durant, petites scènes de la vie quotidienne racontées avec talent et humour, dans un graphisme simple et efficace. Une année où plusieurs événements bousculeront le quotidien de notre personnage. Et le caractère autobiographique n'est pas gênant tant l'on peut se retrouver dans les différentes situations décrites dans le livre : incompréhension face à des gens connectés à leur portable et non plus à leur environnement proche, petits problèmes de santé qui s'accumulent avec l'âge, relations tristes et tendres avec un parent en fin de vie, soucis d'entretien de la maison et du jardin, souvenirs d'enfance qui resurgissent inopinément,… Des événements au caractère finalement universel. Une grande découverte pour moi, et je vais sans doute me pencher très vite sur les précédents ouvrages de l'auteur.
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Encore une petite pépite dans la série des Paul. Mais il s'agit ici d'un album qui raconte les déboires d'un quinquagénaire. Divorcé, sa fille venant le voir moins souvent, sa maman malade, son métier qui ne suscite pas l'engouement, Paul est triste. Et on le ressent en lisant la BD.
Et pourtant, il y a toujours un vrai plaisir à retrouver ce personnage. Comme un doux bonbon, avec un coeur acide. C'est tendre, et drole, et ce petit accent québecois retranscrit est dépaysant.
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