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Fin des années 60. le Québec vit des moments troubles avec le FLQ (front de Libération du Québec) qui, via de multiples actions, sèment le chos. Paul, lui, est encore loin de tout ça. Adolescent, il mène une vie paisible entouré de ses parents et sa soeur. Mais aussi de sa grand-mère et grand-tante qui habitent juste en face, au grand dam de sa mère qui n'en peut plus des allées et venues intempestives de sa belle-famille. Insouciant, Paul passe du temps à jouer au parc, sort avec la douce Hélène, découvre la bande dessinée, s'initie à la musique. Lors d'une de ses ballades au parc, il tombe sur des louveteaux et ne tarde pas à devenir louveteau lui-même de la sizaine des bruns. Là, il va faire de belles rencontres, que ce soit chez les jeunes ou les éducateurs...

Au coeur d'un contexte politique chaotique, Michel Rabagliati nous dépeint de nouveau un pan de la vie de Paul, personnage largement autobiographique. Il nous narre aussi bien le quotidien de l'adolescent via ses émois amoureux, ses découvertes artistiques ou encore son année chez les louveteaux. Une année forte en émotions... Ce tome, tout à la fois rafraîchissant, tendre, touchant mais aussi tragique, dépeint, tout en sobriété et simplicité, le quotidien, les petites choses simples comme les grands drames de la vie. Graphiquement, le trait sobre ainsi que les planches monochromes se révèlent efficaces et apportent un brin de nostalgie.
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Crises. C'est un des mots à retenir quand on se lance dans Paul au parc, cet énième tome de la populaire série d'autofiction de Michel Rabagliati. Ici, Paul est au début de l'adolescence, encore capable de s'amuser seul avec son cerf-volant. Mais cet objet vite perdu est symbolique de cette enfance qui l'abandonne petit à petit.

Sa famille est en crise, sa mère n'en peut plus des interventions constantes de sa belle-mère/voisine. le Québec tout entier est en crise aussi, dans les années 1970, le FLQ pose des bombes dans les boîtes aux lettres, enlève des ministres et diplomates étrangers. D'ailleurs, on appelle cette période la Crise d'octobre. Pas facile, la vie.

C'est dans cette atmosphère que Paul grandit, cherche ses repères. Ceux qu'il s'était faits enfant ne fonctionnent plus. C'est alors qu'il découvre le mouvement des scouts. Curieux d'abord, enthousiasmé ensuite, il se portera volontaire. Il se fera de nouveaux amis et, surtout, un modèle : Daniel, un des animateurs du camp.

On sait tous un peu à quoi ressemble le mouvement des scouts, pas besoin de vous faire un dessin… Haha. Plus sérieusement, Paul appréciera les nouvelles amitiés, les jeux d'adresse ou d'improvisation, la table ronde philosophique, la musique et les chansons, etc. de quoi lui donner envie d'apprendre à jouer de la guitare…

Puis, quand viendra le camp d'été, ce sera l'occasion pour Paul et ses camarades de démontrer qu'ils sont en train de devenir des hommes Ils participeront aux tâches mais, surtout, ils auront à dormir seul toute une nuit en pleine forêt. Je passe vite sur son début de relation avec Hélène. C'est comme un roman d'apprentissage.

Paul au parc semblait continuer sur ce même ton plaisant et légèrement nostalgique (quoique beaucoup moins que dans les tomes précédents). En effet, les scouts, c'est bien beau mais ce n'est pas ça qui va arracher des larmes au lecteur ni lui faire vivre des émotions fortes. Un peu plus et ça devenait surprenamment ennuyeux.

Mais ça aurait été mal connaître Michel Rabagliati que de penser ainsi. D'abord, il lui fallait ramener le FLQ (il n'avait pas été mentionné inutilement au début) et le coller d'une façon aux aventures de Paul. Ensuite, le vrai moment émouvant (ou triste, c'est selon) est arrivé à la toute fin. Je vous laisse le découvrir. Quelle finale !

Après avoir refermé cet album, je me suis dit que ce n'est pas le coup de coeur que j'ai ressenti à la lecture des autres tomes de la série mais ça reste un moment de lecture fort agréable. Je suis complètement accroc à Paul alors il est certain que je vais me lancer dans n'importe laquelle de ses prochaines aventures.
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Première crise de couple entre Paul et moi, on n'est pas passés loin de la rupture... mais tout est réglé, on s'aime de nouveau et je continuerai à le suivre un peu partout, à la pêche, à Québec ou dans son travail d'été !

Le principe est le même dans toute la série des Paul : par le biais de son alter ego Paul, l'auteur Michel Rabagliati nous raconte en BD sa vie et ses souvenirs, avec émotions et couleur locale québécoise. Je l'ai découvert il y a peu et en suis très vite devenue fan.

Pourtant, le début de ce tome m'a semblé tout juste gentillet, avec des portraits de famille pleins de tendresse et quelques anecdotes amusantes sur ses débuts de dessinateur ou la cohabitation entre ses parents et sa grand-mère, mais rien de révolutionnaire.

Puis Paul est parti en camp avec les louveteaux et l'aventure a commencé, pour lui comme pour moi. Au programme pour lui les grandes journées de jeux, la complicité avec les copains et parfois les angoisses dans la forêt, et pour moi l'attendrissement devant ses émois d'enfant et la douce nostalgie de mes propres étés au centre aéré. Puis pour nous deux du chagrin quand se produit un malheur...

Mais ce qui reste de cette balade avec Paul au parc, c'est le sourire devant cette vie qui ressemble si fort à la nôtre, à l'exception peut-être du "Tabarnac" et des "chars" !
Challenge Petits plaisirs 11/xx
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Il me faut régulièrement ma dose de "Paul est...", et voici le dernier en date.
De prime abord, il me semblait que celui-ci faisait partie de la série des plus légers, mais en fait non! Sous des abords assez anecdotiques et relatifs au quotidien, il traite différents sujets en couches superposées: l'entrée dans l'adolescence, la naissance des premiers émois amoureux et d'une vocation, les relations familiales avec la mère en sujet principal, la camaraderie, et la politique.
Ce que j'aime particulièrement, c'est ce Québec réel des dernières décennies qu'il nous fait découvrir dans chaque tome, et que j'apprends petit à petit à mieux connaître! et puis, sa façon d'aborder des thèmes sérieux sinon tragiques avec une grande délicatesse et pudeur.
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Trop jeune pour avoir connu l'époque du FLQ, mais en âge d'avoir été chez les jeannettes... Ces pages m'ont donc rappelé de doux souvenirs ! Ah la nostalgie !!! J'ai vraiment passé un très très bon moment à plonger dans les souvenirs de Rabagliati. Sincèrement, cette série des Paul m'enchantent chaque fois que j'ouvre une de ces BD. Aller... pour ceux et celles qui ne connaissent pas encore.... plongez !! Vous ne serez pas déçus !!!
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Encore une fois, Rabagliati nous sort un très bon tome des histoires de Paul. Cette fois, c'est une aventure chez les scouts pendant la crise d'Octobre 70. L'auteur nous offre un point de vu d'un jeune garçon par rapport à cette époque. C'est le point de vue d'un jeune homme qui ne comprend pas tout et qui pense plus à s'amuser que de s'intéresser à la politique.

On a droit à des moments rigolos, sympathiques, tendres et même parfois triste. Malgré plusieurs tomes, l'auteur ne semble pas a court d'idée. La partie sur les scouts m'a ramené beaucoup de souvenirs de l'époque où j'y était moi aussi.

Un autre point que j'adore c'est de voir le Québec des années 1970 en arrière plan. Que ce soit les commerces, les lieux publics où les disques de musiques trainant en arrière plan, tout nous met en contexte de l'époque.

Malgré que cette BD soit excellent, elle est pas aussi forte que Paul à la pêche et Paul à Québec. C'est pour ça que je ne peux lui donner autant que ces tomes.
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J'ai découvert les Paul avec "Paul à Québec". J'étais tellement en manque après l'avoir terminé que j'ai craqué pour "Paul au parc" dans lequel Michel Rabagliati nous parle de son enfance et de son passage chez les scouts.

Alors oui, dit comme ça, c'est pas hyper folichon, il n'a pas une vie aux antipodes de la notre, c'est un peu monsieur-tout-le-monde. Mais moi, c'est justement ça que j'aime bien. Paul, ça peut être n'importe qui - notre père, oncle, frère, fils, cousin, même nous les filles (certains passages chez les scouts m'ont rappelé beaucoup de souvenirs) - il est confronté aux mêmes problèmes que nous, il connaît les mêmes joies. C'est pas un extraterrestre. Et c'est ce qui le rend encore plus attachant, un peu comme s'il faisait partie de la famille.

Bonus : c'est Montréal, Québec, ... ça sent l'accent québecois à toutes les pages, ça nous sort de notre Europe qui perd ces A... bref, c'est tout bon ! LISEZ PAUL ! (message subliminal)
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Cette série québécoise m'avait séduit parce qu'elle s'intéressait .au vrai monde, les sans histoire, pas inintéressants pour autant par contre. Dans cet épisode Paul est pré adolescent, une période qui en soi ne m'intéresse pas spécialement. Pourtant j'y ai retrouvé des histoires qui collent à la réalité, que ce soient les premiers flirts, les camps de vacances des louveteaux, la crise d'octobre avec ses mesures de guerre ou autres souvenirs de l'époque. Les dialogues sont réalistes avec un niveau de langage adapté. le graphisme n'a rien d'extraordinaire mais est typique de la série et réussit à se démarquer. Reste que par rapport aux autres opus celui-ci m'a légèrement déçu.
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Tâchez de quitter cette terre en l'ayant rendue meilleure que vous l'avez trouvée, et quand votre tour viendra de mourir, vous mourrez heureux en pensant que, en chaque occasion, vous n'avez pas perdu votre temps, mais que vous avez fait de votre mieux. C'est par cette citation de Robert Stephenson Baden-Powell que commencent innocemment les aventures de Paul au parc.

C'est le septième tome de la série des Paul et nous faisons un retour sur son enfance. Nous avons là le meilleur car l'auteur qui livre un récit autobiographique semble être à son apogée quant à la maturité de l'écriture avec cette recherche constante de la simplicité. Il réussit à nous faire vivre tout ces petits rien qui rappelle l'enfance sur fond de crise du fameux Octobre noir québécois avec une grande Histoire qui rejoint la petite. Nous plongerons également dans le monde du scoutisme avec la découverte de valeurs telles que l'amitié, le partage ou encore la solidarité. Sous des couverts très légers, l'auteur aborde des thématiques politiques très sérieuses. On sera fort loin des clichés habituels.

Et puis, et surtout, il y aura cette fin plus que tragique alors qu'on ne s'y attendait pas. La phrase introductive livrera tout son sens. On sort totalement atterré par une telle lecture qui reste authentique en dépit de tout. Une oeuvre qui séduit et qui nous prend par les tripes. Une explosion inattendue qui touchera en plein coeur les lecteurs. C'est l'album à lire de toute urgence !
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Paul était encore un jeune garçon.
Il découvre le monde du scoutisme qui peu à peu se libère des règles stricts de son créateur Baden Powell.
La vie de tous les jours d'un jeune ado qui découvre l'amour et s'autorise à rêver de ce qu'il fera quand il sera grand.
Le parler du Québec est parfois déroutant, parfois amusant … on ne comprend pas tout mais on sourit souvent.
Un bel hommage au scoutisme, beaucoup de nostalgie et un éclairage intéressant sur l'actualité de cette époque, en plein dans ce que les québécois ont appelé « la crise d'octobre avec ses mesures de guerre ».
L'art de Michel Rabagliati est de nous livrer ses souvenirs personnels sans oublier de les installer dans leur contexte, le tout avec un trait de crayon simple mais percutant laissant apercevoir les émotions derrière les portraits, les paysages et les situations.
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