La convergence des consciences

Pierre Rabhi est un sage dont tout le monde devrait s'inspirer.
Sa philosophie est tout à fait positive et réaliste.
Son constat actuel est : "c'est d'autant plus inadmissible que nous ne sommes pas sans solutions, encore faut-il les mettre en oeuvre résolument et honnêtement".

Après avoir lu il y a quelques temps « Pierre Rabhi semeur d'espoirs : entretiens » avec Olivier le Naire, je poursuis avec « La convergence des consciences » en ces temps où le dérèglement climatique est préoccupant.
Pierre Rabhi a commencé à militer et à développer ses idées sur l'environnement et l'écologie dans le cadre de la campagne présidentielle de 2002 et ce livre a été publié en 2016. Il serait temps qu'il soit écouté.
J'aime beaucoup la philosophie de vie du pionnier de l'agroécologie qui prône la sobriété heureuse.
Pour lui, la terre n'a pas de prix mais elle a de la valeur alors il faut tout faire pour la préserver car la croissance indéfinie est totalement incompatible avec la réalité limitée de la sphère terrestre. Pour cela, il montre la voie pour une convergence des consciences car à quoi bon la prospérité si elle ne rend pas heureux ?
Certes, il manque un volet politique sur les actions des pouvoirs publics, sinon, je suis d'accord avec la plupart de ses idées qu'il présente dans de courts chapitres par ordre alphabétique et avec ses références lorsqu'il évoque Jean Ferrat ou Jean-Marie Pelt. Par contre, je ne suis pas d'accord quand il privilégie l'homéopathie mais il a le mérite de très bien exprimer ses idées, simplement, avec en tout premier lieu son amour et sa défense de la terre, qui ne nous appartient pas rappelle-t-il. Je l'approuve aussi quand il prône un monde apaisé nécessitant un changement de comportement sans moralisation.


Challenge Riquiqui 2022
Challenge Multi-défis 2022

Merveilleux !
Un livre humain , intelligent , plein de sagesse et de bienveillance qu'il faut lire, relire, déguster..
Diviser en chapitres , on peut lire indifféremment les uns ou les autres, et à chaque fois, on réfléchit, on regarde notre mode de vie d'un autre oeil et on se met à espérer un changement.

Un condensé de vérités, de sagesse, d'amour, de paix et d'humanisme qui apaise et qui nous ramène à l'essentiel.

Rien de nouveau sous la lune, juste une étoile qui nous rappelle combien il est indispensable de prendre soin de la vie, de Notre Vie que nous avons la chance de vivre sur cette merveilleuse planète qui nous a accueillis et que nous continuons d'anéantir sans prendre conscience de notre inconscience.

Notre vie est cantonnée souvent au vide de l'existence, à un mécanisme robotique, frénétique dont nous sommes les pantins.


« de la maternelle à l'Université on est enfermé : on travaille et on s'amuse dans des boîtes, on trime au bahut et on y va en caisse avant de se retrouver dans une boîte réservée aux vieux avant d'en finir dans une ultime boîte où s'achève l'itinérance de l'absurde. Et les rares espaces de vie restants nous font plonger dans d'autres boitiers, ceux de nos mobiles et de nos ordinateurs. Dans ce cheminement, une question me taraude parfois : y a-t-il vraiment ainsi une vie avant la mort ? »

Cette citation, et il y en a bien d'autres à relever, nous montre à quel point nos vies sont conditionnées, rangées, structurées dans ces « boîtes » où tout est étiqueté. 
Nous avons déclenché ce mécanisme qui ne s'arrête plus, nous ne trouvons plus ce bouton « STOP » malgré les nombreux appels incessants de la nature qui n'en peut plus de cette fâcheuse tendance à vouloir nous goinfrer toujours plus. Nous n'arrivons pas à regarder autour de nous, à discuter, à nous intéresser à l'autre, à nous contenter des choses simples… L'anecdote du petit pêcheur évoqué dans cet abécédaire témoigne de cette constante boulimie qui nous est propre à vouloir toujours gagner ou posséder plus, pour ensuite pouvoir se reposer alors que nous pourrions déjà le faire et prendre le temps de vivre simplement et de manière tout à fait heureuse en respectant le monde.

Je terminerai ainsi par ces questionnements si justes issus du chapitre sur l'autisme et la santé mentale :


« Comment une société elle-même malade, inconsciente de sa pathologie, peut-elle définir la normalité? La réalité est cacophonique et conflictuelle puisque chaque groupe humain tend à ériger sa norme comme la plus juste et la plus aboutie. 
Comment une pseudo-civilisation qui valide toutes les folies : armes, destruction des forêts, empoisonnement des mers et des terres, esclavage, asservissement des humains par les humains, subordination des femmes par les hommes, égoïsme, éducation à la violence par la compétition… peut-elle se considérer comme en bonne santé? »



Je pense en effet qu'il est grand temps que la convergence des consciences s'opère. Cette convergence ne peut se faire que si Nous changeons nos modes de vie. Elle ne se fera pas en restant spectateurs du désastre qui se perpétue depuis déjà de trop nombreuses années.

Comment tu as pu laissé faire ça? Comment tu as pu laisser remplir le monde se remplir comme une fosse à purin?
C'est l'histoire de l'être humain qui n'a pas voulu faire sa part comme le colibri.
Depuis que Mickey a la 3D, il raconte cette histoire;
"Le pire dans cette histoire c'est qu'on est des esclaves
Quelque part assassin, ici bien incapable
De regarder les arbres sans se sentir coupable
A moitié défroqués, 100 pour cent misérables
Alors voilà petit, l'histoire de l'être humain"
Il faut que tu respires, ce n'est rien de le dire. Tu ne vas pas mourir de rire en lisant ce livre de Pierre Rabhi, mais tu ne pourras plus t'en laver les mains.

On ne présente plus ce philosophe agroécologiste ! Mais mince pourquoi aussi peu de lecteurs ? Certes il n'est pas le premier, et sans doute pas le dernier.
A croire que cette minorité n'a pas assez de pouvoir pour faire comprendre au plus haut de la pyramide qu'il faut que ça cesse. Et ce n'est pas avec des taxes par ci, et par là qu'on va changer et sauver le monde.
C'est tout un mode de vie qu'il faut changer. L'oiseau fait son nid petit à petit, que l'homme détruit jour après jour.
J'adhère totalement à sa philosophie, et cette prise de conscience de notre inconscience devrait être collective.

J'ai relevé maintes phrases mais je ne vais pas mettre tout sinon tout le livre y passerait : « Ce système produit en effet des biens à vendre à des gens qui ne peuvent pas acheter. »

Ce n'est pas la croissance qui sauvera notre humanité, mais bien une prise de conscience de notre chance d'être sur cette planète et qu'elle a ses limites.
Des philosophes, des défenseurs de la nature n'ont de cesse de tirer la sonnette d'alarme, mais rien ni fait ou si peu.

C'est long à faire changer les habitudes, mais quand on n'aura plus le choix, il sera déjà trop tard.

Lisez le livre, Pierre Rahbi, il dit avec des mots simples l'ignorance de l'humain, son manque d'intelligence, il semble régresser dans une stupidité aveugle.
Ce livre est semé de différents textes abordant différents thèmes, comme la vieillesse, la solitude, la musique, le couple, la créativité citoyenne, de l'école, de la désobéissance civile, cravate, bretelles et sandales etc… C'est donc vaste comme approche mais il y a un dénominateur commun, à vous de le trouver.

C'est très intéressant comme lecture, car malgré le constat désastreux de notre condition, l'auteur nous donne l'espoir de pouvoir faire bouger à petite échelle, à l'image du colibri, chacun à un petit pas vers un changement sans doute radical de notre façon de vivre, de consommer, d'aimer, aimer la vie, la nature être à l'écoute de toute cette richesse simple.

Le texte à la fin du livre : « Discours du chef Seattle de 1854 » est magnifique et tellement vrai. Si les hommes avaient su garder cette simplicité de vie, en respectant la vie tout simplement de chaque être vivant certes je ne serai sans doute pas là à écrire derrière cet écran, mais on n'aurait pas eu besoin non plus d'écrire des livres pour ouvrir les yeux à des inconscients ni encore moins besoin de lecteurs pour transmettre cette pensée.

Le livre reflète bien son cri, et ce petit homme avec si peu, il fait à son niveau de bien belles choses pour aider, faire comprendre le respect de la nature est d'une importance vitale. Il est impliqué dans plusieurs associations et mouvements comme Terre et humanisme, Oasis en tous lieux etc…
Il parle de la vie, de l'amour, il dit de belles choses, ça semble si simple, presque utopique mais chacun à sa mesure, si on prenait un peu de la graine de sagesse.

Ce livre est un abécédaire des pensées de l'auteur au sujet de la société contemporaine, qui exploite les ressources de la Terre de façon irréfléchie. Chaque chapitre est donc l'occasion de réfléchir sur le côté néfaste de certaines de nos habitudes (consommation, pollution) et sur l'impact de celles-ci sur la planète que nous lèguerons à nos enfants.
Des pensées pleines de sagesse, qui se lisent avec plaisir.

Un homme : Pierre RABHI
Je ne savais rien de lui
Sinon sa part du colibri


De naissance oasien,
Dans le désert algérien
Il ne semblait parti de rien


Poète jardinier en salopette
Son rêve apaiser les tempêtes
Son havre de paix dans la tête


Philosophe des temps modernes
Il dénonce notre monde en berne
Tous ses mots nous concernent


Écologiste absolu durant sa vie entière
Dire son adoration pour la Terre mère
Qui d'une graine devient nourricière.


Ses pensées dans ce livre au fil des pages
Nous offrent pudiquement un intime partage
En rêvant que nous soyons un jour plus sages.

Aaaahhhhh.... Qu'est ce que ça fait du bien !

Un livre que tout le monde devrait lire, car il est à contre-courant de tout ce qui se passe aujourd'hui. Il est empli d'espoir, de sagesse, de bienveillance, de conscience et de fraternité. Pierre Rabhi nous fait part de son ressenti sous forme de mots-clés pour lesquels il développe sur quelques pages un état des lieux et ses propositions, des débuts de solutions. Porte-parole de l'agroécologie comme éthique de vie, l'auteur s'appuie sur sa vie et ses souvenirs pour mener une réflexion globale sur la société : peur, amour, violence, migration, libéralisme, démocratie. Son message est de se changer soi-même afin de pouvoir changer le monde. Cela peut paraître utopique ou compliqué, mais ça ne l'est pas il y a des actions simples à mettre en place, tout est là à notre portée.

J'aime l'idée de proposer des mots, des idées et de faire des chapitres courts entre une et quatre pages ce qui permet de pouvoir le lire en plusieurs fois sans perdre le fil, de lire dans le désordre. Ce que j'aime chez Pierre Rabhi c'est qu'au lieu de perdre du temps à accuser, à rejeter la faute sur les autres, à tourner en rond ou dramatiser il agit et il y a fort à parier que si nous faisions tous à notre niveau et suivant nos possibilités on pourrait arranger les choses, vivre dans un monde plus beau. Il propose de travailler tous ensemble, de coopérer. Les thèmes abordés sont très diversifiés, le ton est simple et clair, il n'y a pas le côté paternaliste que l'on pourrait craindre. Il nous parle aussi de ces rencontres, celles qui l'ont marqué. On en apprend plus sur l'homme de sagesse et d'action.

Il est plus que temps de prendre "conscience de notre inconscience" comme il dit. Ce livre peut être lu par des collégiens ou lycéens aussi, car c'est eux qui construiront le monde de demain. Un livre précieux, des mots bienveillants que je relirai régulièrement pour mieux m'en imprégner. J'ai énormément d'admiration pour lui, pour ce qu'il fait et pour son attitude.

VERDICT

Un livre qui devrait trouver sa place dans toutes les bibliothèques. Je trouve qu'il devrait être lu en classe, car il traite de sujets variés qui nous concernent tous. Une petite pépite à l'image de son auteur
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