La part du colibri : L'espèce humaine face à son devenir

Vous êtes un poète Monsieur Rabhi et la bonté transpire de vos yeux. J'ai été très touchée par votre texte. Il m'a renvoyée des décennies en arrière. Gamine. Je revoie mon père rentrer d'une réunion, sans doute à la mairie de notre petit village d'Ile de France, pestant contre les décisions prises lors d'un remembrement. Il ne comprenait pas que tous soient aveugles, cultivateurs inclus. C'était si évident pour lui que le retrait de haies qui bloquaient les coulées d'eau allait mener au désastre. Il était également OS dans une usine. Et pourtant il avait en lui cette évidence, la terre, organisme vivant tout autant que nous, devait être préservée si vous voulions continuer à vivre, de conserve. Mais les cultivateurs de ce petit village ne le voyaient pas ainsi. Autre temps. Vous lire, autant d'années après, me renvoie à mon passé, tout plein d'émotions, mais surtout me questionne. Aujourd'hui, qu'en est-il ? Pour tout vous dire, je me sens terriblement démunie et angoissée parce que j'ai des enfants. En tant que Colibri, je suis contente, car les enfants ne savent pas se laver les dents si l'eau coule pendant le brossage. Je trie, je recycle, je donne. Mais pour autant, mon bec est si petit… Oui j'ai peur. Alors, je me raccroche à l'espoir mis dans mes oisillons, et je crois qu'ils sauront, eux, trouver la voie de la réconciliation. Celle de la terre et de ses enfants. Oui, il le faut. No choice.

Pierre Rabhi dans ce livre résume tout d'abord son engagement écologique et explique la notion de « part du colibri ». Ensuite, il dénonce notre civilisation de consommation de masse et ses dérives. Pierre Rabhi prône à instaurer un nouveau rapport entre l'homme et la nature. L'alternative à l'ère industrielle à bout de souffle est de la remplacer par un modèle plus respectueux de la nature. Il remet en question la notion de croissance, base de notre société, et développe l'idée de décroissance sans jamais la nommer. Il faut réduire la production des biens superficiels, cause principale de l'hyperconsommation. Les vrais besoins ont une limite naturelle : nourriture, vêtements, abris, soins… Il appelle à une autre vision de la vie où l'homme et la nature seraient au coeur des préoccupations. Également, Pierre Rabhi préconise l'abandon progressif de l'agriculture industrielle et chimique et de développer l'agroécologie. Pour lui, l'agriculture d'aujourd'hui à un goût de poison. La fonction actuelle de l'agriculture est de détruire l'homme et son environnement et non de la nourrir sainement. Ce petit texte d'une cinquantaine de pages permet aux lecteurs, dans un style clair et simple, de prendre ainsi connaissance des engagements écologiques du mouvement pour la terre et l'humanisme, le colibri.

Hommage à Pierre Rabhi disparu le 4 décembre 2021.

Je dois avouer que, bien que notre groupe de lecture soit baptisé Les colibris, je n'avais jamais lu un livre de Pierre Rabhi. Ce petit livre de moins de 50 pages me semble aussi essentiel que le Indignez-vous ! de Stéphane Hessel.

Soyez Colibri pour ses fêtes de fin d'année en pensant que Noël, ce n'est pas la fête du consumérisme, mais celle du partage.

Joyeux Noël à tous les Babeliautes !

Un livre court de par sa taille (50 pages) , mais important de par son contenu . L'on retrouve ici l'expression compléte de la vision de Pierre Rabhi sur l'écologie , sur le comportement agricole qui détruit de par son acharnement à vouloir toujours plus de bènéfice , sur le manque de respect de l'homme vis à vis de la nature , ect . Ce court opus est important , car au fond ils sont rares les ouvrages sur l'écologie qui abordent frontalement certains sujets , cela sans peur de déplaire aux trop puissants lobbys . C'est en quelque sorte le manuel qu'il manque trop pour comprendre l'écologie . Opus trés important .

Petit livre d'une cinquantaine de pages qui nous recentre sur ce qu'il y a d'important, de vital et de nécessaire pour une vie harmonieuse sur une planète à qui nous devons tout.
Pierre Rabhi né Rabah Rabhi en 1938 en Algérie et qui vit actuellement sur sa ferme écologique dans les Cévennes fait appel à la conscience de chacun "pour fédérer ce que l'humanité a de meilleur et cesser de faire de notre planète-paradis un enfer de souffrances et de destructions".
Un petit livre instructif et très intelligent qui se lit très facilement et qui donne à réfléchir.
Très intéressant.

Un tout petit livre qui dévoile l'essentiel de la pensée humaniste et écologiste de Pierre Rhabi qui prône la "sobriété heureuse", un credo à contre-courant, émanant d'un écrivain-agriculteur humble et humaniste qui parvient à ré-enchanter la nature (avec beaucoup de poésie) et à parler d' écologie sans pour autant moraliser. A lire de toute urgence!

je ne sais pas comment je suis tombée sur ce livre, mais je suis bien tombée !
L'auteur écologiste, agriculteur, philosophe, écrivain, expert international nous sensibilise à la nécessité de la décroissance agro-écologique.
Merci Monsieur le colibri : si nous pouvions tous réaliser ce petit travail !

Un petit livre d'une petite quarantaine de pages. Je dois bien avouer que je n'ai rien appris, car j'ai déjà lu quelques livres de Mr Pierre Rabhi. Nous trouvons un excellent résumé de sa pensée. Celle-ci, il l'a défend depuis quelques dizaines d'années. Mais il semblerait que lui et ses compères ne crient pas encore assez fort. Toujours très peu de décision pour défendre la VIE. Bien sûr chacun doit faire sa part. Mais je suis aussi convaincu que les petits gestes de notre quotidien ne suffiront pas et donc il nous faut un changement en profondeur. Merci à ce grand monsieur !

Pas un livre moralisateur, mais un constat implacable : l'homme ne peut pas continuer à vivre de façon outrancière et doit stopper sa frénésie consumériste s'il veut continuer à vivre dans sa seule maison, la Terre ! Pour cela, comme le colibri, chacun peut prendre sa part, et changer des petites choses dans sa façon de consommer, en favorisant les circuits courts, une agriculture vertueuse et la micro économie par exemple. Plus facile à dire qu'à faire ? Peut-être. Chacun est libre d'agir en son âme et conscience, mais il est important d'écouter ce cri d'alarme !

Dans ce petit livre écrit en 2009, Pierre Rabhi nous présente quelques questions qu'il se pose depuis près de cinquante ans autour des ressources de la terre, de la société de consommation, de la domination de l'être humain sur les autres espèces, du rapport entre l'homme et la femme, bref de notre responsabilité individuelle et collective à l'égard du monde. Il revient sur son expérience, ses choix de vie et ses engagements, sa découverte des méfaits de l'agrochimie et sa conversion à l'agroécologie.
La révolution industrielle a conduit la société à une impasse - car le "toujours plus" a bien une limite, celle des ressources de la terre - et débouché sur une aliénation de la personne - car l'argent ne peut être la valeur suprême qui donne sens à la vie -. Pierre Rabhi pense qu'il faut donc construire une nouvelle société où la Terre et la vie sous toutes ses formes doivent être préservées. Mais ce changement doit aussi avoir lieu à l'échelle individuelle : "Si l'être humain ne change quotidiennement... la société ne pourra changer durablement."
Face à cette situation, Pierre Rabhi est-il optimiste ou pessimiste ? Il refuse de le dire, nous mettant nous-mêmes face à deux hypothèses : continuer nos transgressions qui nous conduisent vers le chaos ou avoir un sursaut de conscience.
Il termine ce petit livre par "Des songes heureux pour ensemencer les siècles...", une ouverture poétique, un peu comme un testament.