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3,9

sur 851 notes
J'ai eu beaucoup de mal à m'approprier ce "Vers la sobriété heureuse" de Pierre Rabhi de par la lourdeur du texte. J'ai trouvé que l'ensemble manquait beaucoup d'applications et d'exemple pour pouvoir vraiment raisonner avec chacun de nous. Il est clair qu'il y a une vraie (et juste) philosophie qui résonne entre les lignes, mais j'ai du mal à imaginer des non-initiés tomber dans les bras de la sobriété et du combat du siècle grâce à ce livre.
Je retiens malgré tout quelques passages intéressants et plus marquants,notamment ceux en lien avec l'enfance de l'auteur ou celui sur l'acquisition de sa ferme "pleine de cailloux".
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Pierre Rabhi nous rappelle ici la nécessité de se reconnecter à l'essentiel : protéger la terre nourricière, ressentir le cycle des saisons, ralentir nos vie et leur folle cadence pour s'ouvrir à la beauté du monde et à sa poésie. Quitter la folie urbaine pour redécouvrir l'horizon. Se délester de tout le superflu lié à la société de consommation pour se concentrer sur l'être. Voilà un appel indispensable à la sagesse et à la modération que tout le monde devrait lire
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Je suis très partagée au sujet de ce livre. Il aborde l'histoire de Pierre Rabhi et explique comment il s'est retrouvé à remettre en cause la société de surconsommation dans laquelle nous sommes. J'ai trouvé cet aspect du livre très intéressant et touchant.

Ensuite il critique cette société de manière très radicale (un peu trop à mon goût) sans aucune nuance. Il explique que nous sommes passés d'une société où nous respections les rythmes de la nature et les autres à une société où les temps ont été monétarisés. du coup, il faut tout faire vite sinon on perd de l'argent.

Or, les sociétés pastorales ne sont pas idéales et la financiarisation, la mondialisation et la modernité ne sont pas uniquement des cauchemars.

Enfin, il appelle à une vie dans la sobriété en remettant l'Homme et la Nature au centre de nos valeurs.

Ce qui me pose problème – en dehors de la manière presque marxiste dont il voit les choses - est qu'il reste dans la théorie et n'apporte aucune méthode. Pas de liste ou d'indication de ce qu'il faudrait faire pour être plus sobre. Je suis donc restée sur ma faim. Selon l'adage connu, la critique est facile, mais l'art est difficile et tout le monde ne peut pas être paysan sur une terre aride de la campagne française.

Néanmoins, ce livre a été écrit en 2010 et 12 ans plus tard, il reste d'une actualité criante. Son texte n'a manifestement pas eu l'écoute qu'il mériterait. Bien des choses énoncées sont toujours vraies. Nous consommons bien plus que nécessaire, nous nous sommes coupés de la Terre et de la Nature, et l'homme n'est plus au centre de nos valeurs. Oui, tout ce qui n'a pas de valeur monétaire, n'a pas de valeur du tout dans notre société et notre Terre en porte les stigmates.

Pierre Rabhi prône une responsabilité de chacun et là aussi, je suis d'accord. On doit chacun faire des petits pas en fonction de nos possibilités.

Je crois que plus que le fond, c'est la forme qui m'a heurtée et qui me laisse mitigée. J'ai dans ma PAL ou ma Wishlist La part du colibri du même auteur. Je vais le lire également et j'espère qu'il sera plus concret et mesuré.
Pour conclure, de nombreux mouvements écologistes se sont inspirés de ce livre et je le conseille à toute personne s'intéressant aux théorie sur l'environnement.
Lien : https://www.instagram.com/mi..
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Des années que ce petit livre traine dans ma bibliothèque, que je le commence, le laisse, le recommence. Finalement je me suis lancée.
Je dirai que c'est un petit livre intéressant, qui se lit relativement facilement. le récit que Pierre Rabhi fait de l'environnement de son enfance en Algérie, à quelques années de la modernité, explique d'où lui vient cette joie de la sobriété, de la simplicité et de la terre. C'est ce qui le poussera, une fois adulte, à acheter une terre pauvre, aride en plein coeur des Cévénnes avec sa femme et à prendre plaisir à la voir, après des années de labeur, fructifier, nourrir.
Pierre Rabhi n'a pas LA solution contre cette escalade consumériste qui nous pourrit la Terre, mais des réflexions oui, des graines de réflexion qu'il sème en nous. de manière générale, je préfère les essais qui parlent d'exemples concrets, comme par exemple "Vandana Shiva, pour une désobéissance créatrice : Entretiens" lu récemment, mais j'ai apprécié l'aspect philosophique de celui-ci.
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Un résumé du parcours et de la philosophie de vie économique de P Rahbi et un appel au décrochage individuel d'un système qui s'emballe sans savoir qu'il nous fait courir à notre perte à moins d'ignorer le futur et la finitude de la planète. Pierre Rahbi dénonce le "toujours plus illimité" mais évoque aussi, au détour d'une phrase, "les vanités exacerbées, la crétinisation de masse et les manipulations de toute nature". Aller vers la sobriété heureuse suppose une révision des valeurs que porte la société occidentale depuis 2 siècles et, surtout, depuis une demi-siècle. Et cela passe par une réflexion sur son propre fonctionnement. Il ne s'agit de "retour à l'âge des cavernes" mais d'un retour à la raison, privilégiant le respect de la nature en vue d'une meilleure harmonie entre l'homme et la terre, lien qui a été fondamentalement rompu, et de plus en plus, depuis la révolution industrielle du milieu du XIXè siècle.
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Dans ce court ouvrage, Pierre Rabhi nous conte une éloge à la sobriété.
Une sobriété dictée par le constat d'une société gangrenée par l'argent, le besoin « d'avoir », par la déconnection de l'Homme avec la nature… bref, tout ce qui fait aujourd'hui les dérives de notre société consumériste qui s'éloigne de plus en plus de la terre, de la nature et de l'humain.
Les vérités de Pierre Rabhi dans ce livre sonnent l'évidence ; un constat amer d'une société et des humains qui pourraient être bien plus heureux s'ils étaient libérés du travail avilissant et de l'argent-Roi.
Les propos de Pierre Rabhi font sens et sont pleins de sagesses et de vertus mais j'avouerai que ce livre est plutôt court et nous donne des solutions très utopiques ou du moins emprunt de simplicité. Il est est vrai que Pierre Rabhi renvoi souvent à d'autres de ses ouvrages et que cet ouvrage est construit comme une biographie/un exemple de vie de sobriété. A chacun de trouver une vie qui se rapproche de cette sobriété avec les idées qui parsèment cet ouvrage en éducation, agroécologie, en humanisme…
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Vers la sobriété heureuse/Pierre Rabhi
J'ai découvert l'existence de Pierre Rabhi lors d'une émission télévisuelle qui m'intéresse particulièrement, « La Grande Librairie » animée par F. Busnel sur la 5. Étaient alors conviés J.M.G.Le Clézio et Pierre Rabhi. Ce fut un beau moment d'échange.
C'est ainsi que je me suis décidé à lire un ouvrage de Pierre Rabhi. J'ai choisi « Vers la sobriété heureuse » qui m'a paru être dans l'air du temps.
Dans son livre, Pierre Rabhi commence par faire un constat consternant de l'état de notre planète.
Rien de bien nouveau en fait quand on sait que celle-ci impose des limites par sa constitution même. le principe de croissance économique infinie est une absurdité ipso facto. Et le pillage et le dépeçage de notre Terre ne sont pas finis ! Et quand on sait que l'épuisement des ressources évolue selon une courbe exponentielle, nous avons du souci à nous faire, les pays émergeants contribuant à accélérer le processus.
le mot d'ordre est devenu : « la Terre nous appartient » alors que la vérité est : « nous appartenons à la Terre. »
La fin d'un monde séculaire est bien avancée pour notre désespoir et notre ruine. Au lieu de travailler pour vivre, nous vivons pour travailler. Les Trente Glorieuses sont passées par là et ont tout bouleversé faisant de chaque individu un consommateur en premier lieu, le rouage d'une machine qui produit toujours plus afin que l'on consomme plus. L'obsession absurde de nos gouvernants consiste uniquement à vouloir relancer la consommation ! le destin de l'humanité est hélas subordonné au lucre, et faire envie est un élément important dans le processus mimétique mis en oeuvre afin de stimuler le désir. Avec pour conséquences les frustrations pour ceux qui n'obtiennent pas l'objet de leur désir.
La finance est devenue « une croyance d'essence quasi métaphysique, ancrée au plus profond de la subjectivité humaine, une hantise dévorante, une divinité tutélaire donnant une sensation vaniteuse de puissance. »

C'est aussi le monde rural qui s'est vu peu à peu aliéné.
Pour Pierre Rabhi, la modernité est une imposture. Ne va-t-il pas trop loin ? Il avoue alors ses propres contradictions, lui qui use d'une automobile, d'un ordinateur, qui prend souvent l'avion pour se rendre à ses conférences etc…
Je suis par contre assez d'accord avec lui pour « faire de temps en temps une bonne diète de l'information, comme un jeûne purificateur, un acte de sobriété des plus bénéfiques. » Évitons la crétinisation de masse avec la publicité notamment.
Et puis est venu le nouvel ordre mondial anthropophage appelé mondialisation, pour des rythmes frénétiques, tétanisant et anxiogènes et un manque de temps permanent. La surabondance et la misère cohabitent.
Alors Pierre Rabhi se pose la question : pour quand la reconquête d'un temps réel, convivial et solidaire, pour recréer liens sociaux. Selon lui, « les impasses dans lesquelles le monde contemporain va se trouver l'obligeront à réhabiliter bon nombre de pratiques du passé.
Ce point de vue, à mon avis, est assez discutable. Ce n'est pas parce qu'il faut renoncer au superflu afin de mettre en évidence le nécessaire et l'indispensable qu'il faille en revenir aux pratiques ancestrales.
Selon Pierre Rabhi, la route vers la sobriété heureuse est un chemin initiatique ascendant qui a aussi ses contraintes et ses complications. « La simplicité, dans un monde voué au profit sans limites, a un coût. »

« La sobriété heureuse ne peut se réduire à une attitude personnelle, repliée sur elle-même. » D'où l'action menée par Pierre Rabhi pour mettre en place divers organismes et associations sont l'objet de la dernière partie du livre. du concret en quelque sorte : la pierre que Rabhi ajoute à l'édification du concept. Des établissements éducatifs où on apprend à cultiver la terre, des ateliers d'initiation manuelle ou artistique devraient voir le jour. Car le rôle de l'éducation est essentiel, et c'est pourquoi il faut se poser la question de deux façons : « quels enfants laisserons-nous à notre planète ? » en plus de « quelle planète laisserons-nous à nos enfants ? »
Relocaliser l'économie en produisant et consommant localement, respecter les animaux, compagnons de notre destin, auxquels on inflige des souffrances inutiles. Un très beau passage du livre de Pierre Rabhi nous rappelle à l'ordre.
Parvenu au terme de ce petit livre qui nous rappelle beaucoup de choses que l'on connaît déjà dans un style un peu scolaire, je suis déçu par la pauvreté des solutions concrètes. Mais en vérité, y en a-t-il de simples ?
Pierre Rabhi est un humaniste, idéaliste et sincère. Tel que je l'ai vu à la télévision, il m'a paru aussi être un sage, non violent, et heureux. Est-il optimiste ? C'est une autre question, mais est-il toujours besoin d'espérer réussir pour entreprendre ?
Il était bon toutefois de faire un rappel et c'est pourquoi Pierre Rabhi a eu raison d'écrire ce livre.

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Un cheminement de pensée construit sur l'expérience de deux mondes aux antipodes. le monde d'hier, avant l'industrie finalement et l'ère industrielle avec ses conditions de travail, cette aliénation volontaire, cette perte de sens progressive et la surconsommation issue de ce modèle. Retour aux sources, refus d'un monde hors sol, retour à la terre avec le bonheur qu'elle procure et le labeur qu'elle exige. Histoire d'une harmonie et d'un bonheur retrouvé.
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Mr Rhabbi, homophobe et subtil apologiste de l'"ordre des choses dont il détient les clés" a publié là et avec succès un livre sur la meilleure méthode d'escroquer son prochain. En effet, ses stages payants dans son exploitation promettant à chacun de se reconnecter avec la terre nourricière étaient émaillés d'encouragements divers et de renforcements négatifs (brimades, engueulades) si le rendement espéré par lui lui était insuffisant. Il est parvenu à faire payer des gens pour qu'il les exploite. Cet homme est un génie.
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Un livre conscience, appel à l'éveil, rappel de nos devoirs, signal d'alarme, livre mise en garde, désillusion, doute devant une « civilisation qui a fait de la cravate le noeud coulant symbolique de la strangulation quotidienne », en quelques mots un grand message d'amour. Pierre Rabhi ne fait pas l'éloge de notre modernité, mais une « critique radicale. »p.35
C'est notre histoire, sans les embellis publicitaires, ni les notes trop sonores des clairons de la victoire, c'est un froncement de sourcils, un regard attentif, une expression sans masque et très inquiète de notre réalité et de nos agissements. La Terre crie au secours, depuis longtemps maintenant, et « quelle qu'elle soit la manière dont on aborde la modération en tant que nécessité incontournable, une certitude demeure : les limites qu'impose – par sa constitution même – la planète Terre rendent irréaliste et absurde le principe de croissance économique infinie. »p.9
Le ressenti c'est la chair de poule avec un tout petit grain d'espoir, la colère aussi grande qu'impuissante de mon statut de colibri.
Vers la sobriété heureuse est un livre à citer « pour une indignation constructive »p.129
« Il est difficile de ne pas être indigné par la marche et l'état du monde. On a le sentiment d'un immense gâchis, qui aurait pu être évité si l'on avait adopté un modèle de société alliant intelligence et générosité. »p.129
Et Pierre Rabhi de continuer pour dire que « L'humanité est versatile, imprévisible, mue par des mécanismes subjectifs incontrôlables... »p.129
« Le temps est venu de savoir où nous voulons aller et quelle vie nous voulons vivre pour que notre passage sur terre ait un sens ; car il faut bien reconnaître que pour l'instant, au vu de ce que notre présence au monde a provoqué sur la sphère vivante, cette présence évoquerait plutôt un regrettable accident. »p.131
L'homme est angoissé, la société est anxiogène, on interroge la science, on appelle un dieu, on donne la paroles aux philosophes pour finalement mélanger un optimisme d'un « imbécile heureux » avec un pessimisme d'un « imbécile triste »p.131
« Tout cela ne nous éclairera jamais tant que nous ne comprendrons pas que toute crise humaine est issue de l'humain et que, mis à part les facteurs que nous ne pouvons maîtriser, l'avenir sera ce que les humains feront. Rien d'autre. »p.132
S'indigner, comme une force qui nous garde en vie et nous tient debout, qui fait travailler notre conscience et l'attise vers l'insurrection contre la pensée qui a « livré la beauté, la majesté de la vie et l'être humain lui-même à la vulgarité de la finance »p.39
L'homme, en s'autoproclamant roi « la subordination de la nature fut déclarée »p.37, la terre est devenue des ressources à exploiter, sans modération. La nature, n'aurait-elle pas « fait advenir l'humain à seule fin d'en être meurtrie » ?, et cela par des civilisations « dites élaborées »p.38
Le triste paradoxe de notre époque est la claustration qui touche la psyché humaine. L'écrit cède la place à l'écran, les espaces ouverts aux petits espaces, les ouvertures au cloisonnement, la confiance à l'insécurité et la suspicion, la personne est devenue dépendante des outils qui ont été créés pour la libérer !
La sobriété, le chemin à parcourir pour éviter les excès tentants et dangereux des images et discours qui cachent la vérité, le nouveau pouvoir de « l'indiscrétion légalisée » p.44, l'argent roi tout puissant.
« Le temps ne serait-il pas venu d'instaurer graduellement une existence où les rythmes et le cadences, les outils et les moyens seraient maîtrisés par une conscience individuelle et collective enfin libérée des illusions ? A cela aussi, la sobriété peut contribuer. »p.45
Un livre à lire, relire et faire connaître aux jeunes générations en train de se former, un livre qui redit avec force « qu'il est absolument évident que c'est par le changement positif des individus que le monde changera positivement. Il n'y a pas d'autre voie. »p.61 La Terre nous le demande pour notre avenir.
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