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sur 853 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Pierre Rabhi est un septuagénaire pressé. Il est sorti de son champ en Ardèche, il y a quelques décennies pour former les gens à l'agriculture biologique et expliquer à ceux qui veulent l'entendre que le progrès, tel que la société de consommation le présente, nous mène droit dans le mur. de plus, il soutient un nombre important d'associations non seulement écologiques mais aussi et entre autres la pédagogie Montessori. A-t-il encore du temps pour écrire?

Oui, le temps semble lui manquer de re-développer et de ré-expliquer. Peut-être de là vient son propos que j'ai trouvé trop concis. Une centaine de pages.

Pourtant la partie où il parle de sa vie est particulièrement intéressante et aurait mérité un développement plus important. Car sa vie est un exemple de sobriété heureuse. Et il me semble que c'est assez rare les personnalités influentes qui font ce qu'elles disent.

En dehors du récit de sa vie, sa vision du progrès pourrait sembler caricaturale et l'alternative qu'il propose, sans doute utopiste.
Par exemple, concernant l'éducation, il met tout le monde dans le même panier libéral comme responsable des échecs scolaires. Seule la pédagogie Montessori basée sur le sensoriel et puis tout ce qui est l'apprentissage manuel trouvent grâce à ses yeux. Mais cette partie est trop succincte.

Cela dit, on pourrait me répondre que PR renvoie souvent le lecteur à ses précédents livres où il y développe ces différents points.

Pour finir, j'ai le sentiment que pour réfléchir sur l'avenir de notre société, l'avis d'un autodidacte, tel que Pierre Rabhi, compte!


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Ce que beaucoup essayent de faire depuis quelques années, de trouver des alternatives économiques, le retour à la terre, manger moins, touça, Pierre Rabbhi l'a compris et mis en application depuis de nombreuses années. Sans être entendu au début. Lui et sa famille ont connu la galère, ils font maintenant école, si l'on peut dire. Certains de ses dispositifs, notamment à propos des systèmes d'irrigation ont permis de faire reculer la désertification. de manière économique et écologique.
Sa manière de vivre peut sembler radicale. Pourtant il n'est pas nécessaire d'aller aussi loin que lui pour faire un petit quelque chose : trier, recycler, consommer moins... Oui, ce sont des thèmes cent fois rebattus, notamment par nos politiques qui montrent rarement l'exemple (combien viennent à l'Elysée ou au Parlement à vélo ou en transport en commun ? C'est bête, mais parait qu'il y a des particules fines, en ce moment....), mais pourtant indispensables. Une micro goutte d'eau dans le fog ambiant ? Sans doute, une micro goutte + une micro goutte...
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Pierre Rabhi est un précurseur en matière d'agroécologie et de ce qu'on nomme aujourd'hui la décroissance. Tandis que beaucoup ont attendu les retombées économiques et écologiques des Trente glorieuses pour prendre conscience des effets désastreux de la modernité, Pierre Rabhi choisit la sobriété et le retour à la terre dès la fin des années 50.
Avec sa femme Michèle, il investit dans une fermette ardéchoise sans confort moderne et travaille à une vie simple et paisible. Ce fameux confort, il en a aujourd'hui récupéré une bonne partie, ne serait-ce que pour se déplacer afin de donner cours et conférences - néanmoins, son mode de vie au plus près de la simplicité reste une source de réflexion et un exemple tangible d'alternative libératrice et joyeuse face à une "mondialisation anthropophage".

Cet ouvrage est une synthèse de la pensée de l'auteur ; qui la connait déjà ne découvrira rien de nouveau. Il s'agit pour lui de mettre en lumière sa révolte face à la modernité, qu'il considère comme une imposture, son cheminement puis les points d'action qui lui semblent nécessaires pour enclencher un changement durable et surtout humain.

La première partie, réquisitoire contre la modernité, ne m'a pas totalement emballée. Si je suis plutôt en accord avec son exposé d'une modernité désastreuse, qui entretient le paradoxe absurde d'une société des possibles où se creusent aux contraires les lacunes, je suis beaucoup moins convaincue par le portrait idéalisé de l'homme d'avant la modernité. Même s'il s'en défend brièvement, force est de constater quand même qu'il tombe allègrement dans ce mythe du bon sauvage, infiniment juste et respectueux tant qu'il n'y avait pas la technologie - Voilà qui est bien facile pour démontrer les affres de la modernité mais qui relève uniquement d'un fantasme passéiste un peu trop simpliste et surtout faux. Aussi vrai que l'homme a la capacité extraordinaire d'être un connard aujourd'hui, il l'avait aussi il y a quelques centaines d'années. Simplement, à l'époque, il avait un peu moins les moyens de mettre en oeuvre sa connerie à grande échelle, voilà tout. Et puis, comme le disait Sylvain Tesson, il faut se garder de ce type d'opposition facile venant souvent de gens qui ont eu la possibilité de choisir leur existence : lorsqu'on est dans une société d'abondance, il est toujours permis de se retirer, de choisir de vivre autrement tandis que dans une société de pénurie et bien on ne peut que subir. Evitons donc les réflexions un peu foireuses qui ne font que démontrer qu'on est privilégié.

En dehors de ce point de désaccord dans la première partie de l'ouvrage, j'ai lu avec grand intérêt son cheminement point par point vers une société plus juste, plus harmonieuse. Qu'il soit question de placer l'humain au centre des préoccupations, de retrouver une harmonie et une équité homme/femme qui n'est pas cette fameuse parité illusoire qu'on nous vend comme l'aboutissement suprême alors qu'en filigrane elle ne fait que pousser la femme a devenir un connard comme les autres, de vivre dans un respect profond de la terre, de l'environnement dans lequel on vit, et d'éduquer les enfants à se développer, s'épanouir véritablement et non point à être formaté, Pierre Rabhi vise avant tout la joie de vivre. Il s'agit d'habiter chaque chose que l'on fait intensément et avec du sens. Comme il le dit si bien, des siècles d'intellectuels se sont posés la question de la vie après la mort, il est temps de se poser la question de cette vie-ci.
En outre, il donne divers liens de projets agroécologiques et éducatifs en fin d'ouvrage et synthétise avec des petits encarts très clairs son cheminement. Tout cela comme des petits cailloux offerts afin de continuer, si le coeur nous en dit, une réflexion que le livre pourra avoir suscité.
Lien : http://lapetitemarchandedepr..
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Pierre Rabhi a sans doute été un homme sincère et convaincu, son discours est plein de bonnes intentions, simples et séduisantes. A la lecture, on aimerait le suivre mais son credo ressemble comme deux gouttes d'eau à celui que d'autres , semblables à lui, revendiquaient déjà en 1973, lorsque j'étais encore étudiant. Au vu de la quatrième de couverture et de l'avant propos, je m'attendais à des propositions concrètes pour changer radicalement notre mode actuel de consommation, pas à cette ode au passé, à ce pot pourri des travers de notre société, fussent-ils vrais, et à ces idées générales pas vraiment originales . Pierre Rabhi est décédé en décembre dernier et il faudra chercher ailleurs pour penser la révolution salutaire dont nous avons besoin pour inventer un nouveau mode de consommation et de répartition. Si son analyse est pertinente et ses dénonciations fondées, j'ai malheureusement trouvé son discours passéiste et pas assez tourné vers le futur. le chapitre consacré à la sobriété heureuse, titre de l'ouvrage, fait référence à une expérience méritante mais vécue en ...1961 . du coup, je n'ai que survolé les 30 pages d'annexes promotionnelles des multiples associations se réclamant de lui. Erreur de choix donc, je pensais avoir acheté une dynamique prospective et j'ai lu une analyse historique.
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Vers la sobriété heureuse correspond à ma façon de voir la société de consommation et la vie depuis quelques années. le livre de Pierre Rabhi trouve donc écho chez moi mais l'accès à ses idées est parfois difficile par le langage (il m'a fallu parfois le dictionnaire pour décrypter) mais il reste malgré tout accessible.
Nous voulons tout, nous consommons à outrance, un jour il n'y aura plus assez pour tout le monde, nous gaspillons ce que d'autre voudrait avoir au minimum. Pourquoi les choses ne changent pas plus vite. Nous progressons mais il nous rest tellement à faire.
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Ah Rhabi ! Que de sagesse en toi ! Belles perspectives, jolies histoires, je sors de ton territoire littéraire rempli de sagesse et reposé comme après une halte dans mon jardin. Gonflé à bloc, maintenant je sais que le chemin que j'emprunte est relativement semblable au tien : que chacun fasse sa part et arrête d'attendre une solution sans se mouiller, pas de pathos dans ce livre, du bon sens : on vit dans un monde dans lequel on produit des choses que l'on ne peut plus se payer, levez la main ceux et celles qui ont la chance d'avoir un jardin et qui s'en servent, levez la main ceux et celles qui réfléchissent à l'empreinte qu'ils laissent sur cette terre, blibli blabla etc...
Instructif, engagé, une lecture abordable, qui ouvre des perspectives simples et réalisables.
Joyeuses Pâques et achetez du chocolat ... Bio (hihi)
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Pierre Rabhi, né en 1938, est un agriculteur, philosophe et essayiste français d'origine algérienne. Il défend un mode de société plus respectueux de l'homme et de la terre et soutient le développement de pratiques agricoles respectueuses de l'environnement et préservant les ressources naturelles, l'agroécologie, notamment dans les pays arides. Auteur de nombreux ouvrages, Vers la sobriété heureuse est paru en 2010.
Dès la fin des années cinquante, Pierre Rabbi décide de se soustraire par un retour à la terre, à la civilisation moderne qui commence à se dessiner sous ses yeux, en s'installant dans les Cévennes ardéchoises. Il voit en France, aux champs comme à l'usine, l'homme s'aliéner au travail, à l'argent, invité à accepter une forme d'anéantissement personnel à seule fin que tourne la machine économique. L'économie n'est plus depuis longtemps qu'une pseudo-économie qui, au lieu de gérer et répartir les ressources communes à l'humanité en déployant une vision à long terme, s'est contentée, dans sa recherche de croissance illimitée, d'élever la prédation au rang de science. L'économie ? Ce n'est plus depuis longtemps qu'une pseudo-économie qui, au lieu de gérer et répartir les ressources communes à l'humanité en déployant une vision à long terme, s'est contentée, dans sa recherche de croissance illimitée, d'élever la prédation au rang de science. Vers la sobriété heureuse a été écrit à partir de ces constations et de ses expériences.
S'il est une chose que je ne contesterai pas à Pierre Rabhi, c'est sa sincérité. L'homme semble doux et honnête comme l'était Stéphane Hessel, mais tous deux dans des domaines apriori différents mais finalement communs, ne nous apprennent pas grand-chose. Leurs idées généreuses ne sont que la répétition de propos déjà tenus par d'autres depuis longtemps.
Pierre Rabhi dénonce l'imposture de la modernité qui nie les acquis passés mais positifs, « comme si le génie de l'humanité n'avait été avant nous qu'obscurantisme, ignorance et superstition. » On trouve aussi dans ce petit bouquin, une mise en garde contre l'informatisation qui aliène les personnes, ou le constat que le temps c'est de l'argent. Enfoncement de portes déjà ouvertes diront certains, il n'est jamais mauvais de répéter ces arguments diront d'autres.
Mais le plus gros travers de ce livre à mon avis, c'est la sensation désagréable, à le lire, que seule une civilisation agricole – comme aux premiers temps de l'humanité – peut encore sauver le monde. Pierre Rabhi se défend par avance de toute nostalgie en évoquant « un monde révolu qui aurait atteint l'idéal, mais de déplorer que celui-ci n'ait pas été pris en compte et enrichi des valeurs positives de la modernité, plutôt qu'aboli. » Néanmoins on peine à le suivre durant ces passages.
En conclusion je l'ai dit, l'homme semble sincère et son message, arrêtons de consommer pour le simple plaisir de consommer et adoptons une sobriété salutaire pour l'avenir de notre monde, est tout à fait louable. Que ce bouquin soit lu et entendu par les jeunes générations tant mieux, les plus anciens comme moi par contre, se souviendrons d'avoir déjà lu et entendu ces propos depuis belle lurette et qu'ils n'ont eu aucune répercussion sur nos vies. Hélas.
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Un début assez fort, un propos sincère, éclairé au travers d'une expérience (toute une vie !) consacrée à l'agroécologie, à la modération des besoins et au partage.
Voici une occasion de recadrage des pratiques agricoles et économiques. Une légère tendance à la nostalgie du passé, bien que Mr. Rabhi sen défende, a atténué la force du propos au cours de ma lecture.
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Ce livre m'a été offert par un ami qui était sensible à mes engagements écologiques. C'était très gentil de sa part.
Mais je ne partage pas toutes les options de l'auteur. Expliquer tout cela ici me parait compliqué et pas le bon endroit. Et puis j'éprouve un peu de difficulté à continuer à entendre les "yaka faucon"... Pierre Rabhi et ce livre n'échappent à cet obstacle.
Et je pense qu'il faudrait commencer à réduire très sévèrement, notre pullulement démographique. Et ça Rabhi a du mal.
Donc la réflexion de l'auteur à travers ce livre n'est pas à ignorer, mais à recroiser avec d'autres pensées.
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Le concept de sobriété est loin d'être une nouveauté. Nombre de penseurs de l'antiquité prônaient déjà la valeur de la modération : Démocrite critiquait les excès de table du soir ; les tragédies grecques dénoncent l'hybris, le laisser aller à des passions et pulsions excessives ; les épicuriens défendent une austérité (au sens de limitation autour de besoins simples comme l'amitié et le repas convivial, tout à fait contraire au cliché de jouissance - hédonisme - qui en a été fait pour détruire la grande influence de cette philosophie), austérité reprise par les stoïciens (Marc-Aurèle, Sénèque, ou Montaigne qui utilise le concept similaire de « vertu aimable ») ; on attribue souvent aux excès, au laisser-aller dans la satisfaction des désirs, à la trop grande recherche du lucre, la décadence de l'empire romain ; la modération, modestie, la simplicité des moeurs est largement au centre des principaux ordres chrétiens visant à renouer avec la simplicité de Jésus (des ordres mendiants de saint François à l'austérité radicale des protestants Luther et Calvin, s'opposant à l'enrichissement des évêques et cardinaux par la vente de services aux fidèles) ; la mesure, la nécessité de limites à l'industrie, à la technologie apparaissent dans les critiques de la modernité (chez Günther Anders), la notion de seuils, l'austérité sont repris par Ivan Illich (qui lui propose une société de la Convivialité, au concept là aussi ambigu car il y est question de la convivialité des technologies et services)… le concept de décroissance à partir des rapports Meadows, des ouvrages d'André Gorz et de l'économiste Nicholas Georgescu-Roegen (Demain la décroissance, 79), rejoint largement ces notions. Ces dernières influences sont seules mentionnées par Pierre Rabhi et il est curieux qu'il ne fasse pas plus systématiquement référence à d'autres ouvrages qui l'auraient influencé tant son discours est clairement emprunt de celui d'autres penseurs qui l'ont précédé.
Toutefois, un discours trop scientifique aurait alourdi le propos de Rabhi qui propose surtout un discours accessible, agréable à lire pour tout public, de l'école à l'usine, des ménagères aux chefs d'entreprises. C'est un travail de vulgarisation tout à fait nécessaire et très réussi grâce au passage par l'exemple, par la modernité du storytelling (très à la mode en Amérique) : le conte du colibri et le parcours personnel de l'auteur accompagnent et illustrent la pensée et les concepts et visions a priori peu charmantes d'un futur où l'on verrait sa liberté et ses plaisirs limités. de même, le concept de « décroissance » a été abandonné et refondé en « sobriété heureuse » pour éviter les connotations négatives du mot et l'interprétation par les théories de l'économie orthodoxe (où le terme devient synonyme d'appauvrissement). C'est particulièrement cette faculté à parler simplement, à imager qui donne toute la force tranquille de ce livre qui irrigue la pensée écologique du lecteur en douceur, sans l'effrayer par des thèses apocalyptiques qui l'amèneraient plutôt à la pratique du survivalisme ou à celles du "profitons jusqu'au dernier instant". de la même manière, l'auteur s'évertue à effacer les références et les habitudes de langage propres aux analyses marxistes, immédiatement identifiables et rejetées par une grande part de la population trop éduquée à avoir des réflexes de rejet par association à des événements historiques (régimes dictatoriaux de l'URSS, de la Chine, de Cuba ou du Venezuela…) ou à des habitudes sociales paresseuses, parasitaires ou hypocrites (injustices sociales ressenties à cause du système de redistribution pesant lourdement sur les classes moyennes, à défaut de faire payer les classes aisées ou d'intégrer correctement les populations immigrées).
Qu'est-ce qui ferait pourtant qu'aujourd'hui, les dirigeants et les populations adopteraient davantage un comportement « sobre » alors que cette notion semble ne jamais avoir réussi à s'imposer malgré son succès auprès de portions des populations et de penseurs ? Si seuls certains groupes adoptent ce comportement, cela n'aura pas l'effet recherché, celui d'un virage à 180° et d'une nouvelle civilisation plus en accord avec le fonctionnement de la nature. Y a-t-il autre chose que le choc frontal avec les crises environnementales annoncées, l'épuisement du pétrole ou la raréfaction de l'eau, qui puissent influer tout à fait sur notre mode de vie ? Ou bien au contraire, ce courant ancestral qui a toujours survécu au côté de notre course vers le progrès technologique et la sophistication des modes de vie, comme un ange gardien moralisateur ou avertisseur rabat-joie, trouverait aujourd'hui le bon terreau pour s'imposer, le besoin de sagesse apparaissant de plus en plus nécessaire dans tous les domaines alors que le mode de vie rocker-hédoniste-cynique-individualiste-enfant-roi éternel-biznessman résiste et continue de diriger les rêves tout en se révélant de plus en plus mauvais, dépassé, ridicule, injuste, immature, et surtout totalement incapable d'apporter le bonheur à qui que ce soit, seulement une illusion faible.
Bien que l'auteur n'apporte rien à la pensée écologique et à la philosophie de l'existence de notre époque, on comprend parfaitement que Pierre Rabhi, qu'il ait été poussé ou qu'il en ait décidé de lui-même, se soit présenté à la présidentielle (de 2002). Sa voix simple, son personnage accessible, son parcours font de lui un représentant auquel on a envie d'apporter sa confiance, en dépit des critiques (article inhabituellement injuste du Monde diplomatique) portant davantage sur l'individu (enrichissement personnel par les livres et conférences, fonctionnement de la ferme des Colibris sur le bénévolat, croyance dans certaines thèses mystiques de Rudolf Steiner pour la culture, proximité avec certains patrons ou hommes influents, pas toujours à l'aise avec les questions du féminisme et de la liberté sexuelle), comme si les défauts de l'individu pouvaient décrédibiliser et démonter les valeurs et le mode de vie défendus par l'homme Pierre Rabhi. Que son exemple personnel soit vrai ou écorné, importe-t-il vraiment alors que l'objectif et l'impact sur les lecteurs est appréciable ? Il serait peut-être plus judicieux de se demander si un discours aussi tranquille, souhaitant éviter toute prise de parti, toute attaque claire… est susceptible de convaincre et d'amener au changement.
Lien : https://leluronum.art.blog/2..
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