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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Il faut bien le confesser, je n'ai rien compris à ce roman. Pourtant, j'ai bien aimé. Enfin, je crois.

Nous sommes à Kaboul. Sous les bombes. Avec Rassoul qui, dès l'incipit, tient une hache au-dessus d'une vieille et menace de l'assassiner tout en même temps que cette situation lui rappelle immanquablement Crime et châtiment.
C'est que Rassoul parle le russe grâce à son communiste de père qui l'a envoyé quelques années faire ses études en URSS. Il en est revenu alors que l'Armée rouge avait quitté l'Afghanistan, avant l'arrivée des moudjahidin au pouvoir. Donc il parle russe et il aime Dostoïevski. Ou au moins Dostoïevski le hante. Dans sa chambre misérable dont il n'a pas payé le loyer depuis belle lurette, il a entreposé des dizaines de livres en russe. C'est jouer avec le feu en ces temps de fanatisme obscur et de délation fréquente.

A son retour, Rassoul a trouvé un travail à la bibliothèque et y a rencontré la silhouette de Souphia dont il est tombé amoureux. Je crois qu'il l'a retrouvée ensuite. Qu'elle l'aime aussi. Peut-être est-ce elle sous le tchadari bleu, cette femme étrange qui peuple les songes érotiques de Rassoul mais aussi ses visions diurnes. A moins que ce ne soient des hallucinations ?

Bref, il semblerait que, comme Raskolnikov, Rassoul a assassiné sauvagement une vieille carne. Pour de l'argent et des bijoux qu'il ne prend pas. Mais qui auront disparu. Pour sauver sa belle que la vieille prostituait. Ou pas.

Le récit est raconté par un narrateur omniscient capable d'admonester son personnage, de l'inviter à bouger, à quitter la scène du crime. A se gausser de sa stupidité à vouloir y revenir. On pourrait croire que ça aidera à démêler les fils de la narration, cette voix qui sait. Pas du tout. Elle accompagne le récit mais ne détermine pas ce qui ressort du rêve, du cauchemar ou de la réalité. Comme Rassoul va perdre la voix rendant la communication avec ses amis, cousin, famille à sens unique, se remettre au hashish, ça ne va pas rendre la narration beaucoup plus intelligible. Et puis les bombes et les morts pleuvent. A distance de Rassoul traqué par ses dialogues intérieurs, ses doutes, sa colère et son impuissance.

« C'est absurde » lit-on très vite. Complètement. Ce meurtre possible, c'est la folie même pas sournoise, débridée et radicale d'un geste qui aurait pu être philosophique, procéder d'une libre volonté mais dont l'effectivité n'est même pas assurée. C'aurait pu être aussi l'émancipation d'une macrelle, la mise à l'abri des siens sur le plan pécunier. C'aurait pu être le défi d'un assassin à la société sommée de le condamner. Dans la fumée des bombes et du chillum, dans la déshérence d'un homme qui ne pleure même pas son père, alors que les moudjahidin font régner terreur et intégrisme, que peut être ce geste ?

Bringuebalé ça et là, le lecteur n'en est pas moins enveloppé par des phrases au ton familier, des traits d'humour ou de dérision rendant légers, anodins les événements sinistres qui sont racontés. La tendresse un peu exaspérée avec laquelle est traité Rassoul le rend encore plus sympathique. Mais instaure une inconfortable distance entre ce que l'on aimerait penser de la situation (mon Dieu, quelle horreur, mais comment supporter tant de peines ?) et ce que cette voix induit (comme tout ceci est anodin, rocambolesque, combien vaines et pathétiques sont les interrogations de Rassoul toujours à côté de la plaque). Pas plus que lui, le narrateur n'arrive à trouver de l'importance ou du crédit à ce qu'il a fait. Et pourtant, il s'agit de crime. Il s'agit de vie et de mort.

Là où certains romanciers en auraient fait des caisses, théorisant sur l'analogie avec le crime de Raskolnikov, sur le sens qu'il faut donner à ce chaos, Atik Rahimi nous met les deux pieds dedans et ne nous laisse rien éprouver d'autre que le vertige d'un doute omniprésent. Déstabilisé, incapable de se raccrocher à un illustre précédent littéraire, cherchant pourtant, dans les traditions afghanes, les arts, la littérature russe, cherchant partout des repères, on ne trouve rien sinon une narration construisant magnifiquement des personnages, des situations où tout se dérobe. Et dont on peut rire peut-être. Puisque tout est tellement tragiquement absurde. J'ai rien compris mais j'ai beaucoup aimé.
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J'avais déjà lu le précédent livre de l'auteur ' Syngué Sabour ' qui a eu le prix Goncourt , et , je n'avais pas pu m'empêcher de penser que ce prix n'était pas mérité . Par contre , dès les premières lignes de ' Maudit soit Dostoeïsvski ' , j'ai beaucoup aimé , l'histoire et le style . Mine de rien , sans avoir l'air d'y toucher , l'auteur nous emmène au coeur de la pensée afghane , avec ses différences de civilisation ,;et en même temps, l'histoire des hommes dans cette situation de pays ravagé par des épisodes sanglants , d'une guerre à l'autre , est universelle. C'est là , le grand talent de Atiq Rahimi , par ses petites phrases qui semblent anodines , il nous fait réfléchir sur la loyauté , au sens de la trahison , de la collaboration , enfin , toutes ses choses qui existent en temps de guerre . Très profond.
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Rassoul tue la vieille Nana Alia. Et au moment, où il la tue, il se rappelle sa lecture de "Crime et châtiment" de Dostoeïvski. Pourquoi juste à ce moment ? S'il s'en était rappelé avant, il n'aurait sûrement pas commis ce meurtre. Car il sait , il l'a lu, qu'après un crime le remord consume le criminel. Alors pourquoi ? Par amour pour Souphia? Pour se venger de Nana Alia qui pousse Souphia à la prostitution ? pour l'argent ? pour oublier que son père est mort? pour oublier la guerre civile qui fait rage dans Kaboul ?
Rassoul entend alors du bruit et se sauve. Une femme, vêtue d'un tchadari bleu ciel, vient de rentrer. Il entend son hurlement en s'enfuyant. Plus tard, il échappe à un tir de roquette, revient sur les lieux du crime, revoit la femme au tchadari bleu. Pendant des jours, il erre dans Kaboul. le lecteur entend les pensées, de Rassoul, le parallèle qu'il fait entre son geste et le livre "Crime et châtiment". Son cousin essaie de l'aider (intéressé ou altruiste?). Souphia, sa fiancée, essaie de l'aider mais aphone, Rassoul ne peut avouer son crime. Il semble qu'il perd un peu la raison, d'autant plus que le corps de sa victime n'est pas découvert : Quelqu'un a t il fait disparaître le corps ou bien a t il rêvé tout cela ? Comme il ne peut plus parler, il couche sur le papier son crime, sa rencontre avec Souphia ......
Ce livre, même s'il se passe en temps de guerre, n'est pas un livre sur la guerre, plutôt une réflexion personnelle sur la vie et la mort, et aussi sur la fameuse loi du talion : oeil pour oeil, dent pour dent.

Si on pense souvent à Raskolnikov, le héros de Dostoeïvski, on pense aussi souvent à Kafka, dans ce monde absurde. Par exemple, ce dialogue entre le greffier et Rassoul quand celui ci, ayant retrouvé sa voix, se rend au palais de justice. Il souhaite être jugé lors d'un procès (à nouveau Kafka)

En conclusion : un livre très riche qui m'a passionné (et pourtant j'hésitais à le prendre à la bibli, ayant des appréhensions sur ce sujet de la guerre mais ce n'est pas du tout un livre pesant et pour moi, la fin (très ouverte, c'est au lecteur d'imaginer le sort de Rassoul) est porteuse d'espoir.

Lien : http://l-echo-des-ecuries.ov..
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Au moment de commettre le meurtre d'une usurière, maquerelle à ses heures, Rassoul se souvient du héros de "Crime et Châtiment", mais il ne peut poursuivre son forfait en volant les bijoux de la vieille, dérangé qu'il est par la venue d'une femme en tchador bleu.

Son crime a-t-il encore un sens ? Quel sera son châtiment ? Comment expier dans un environnement où la vie n'a plus beaucoup de valeur, où les roquettes tombent de-ci, de-là, où la guerre entre tribus fait rage, où Allah lui-même, s'il existe, ne l'est plus que pour justifier les péchés.

Rassoul tombe d'abord dans le gouffre de sa faute, en perd la voix, ne sait comment avouer, essaie de s'enivrer de hashish, rien n'y fait ! Son crime a de moins en moins l'allure de l'expression du libre-arbitre, il n'est un héros aux yeux de personnes, encore moins de lui-même, lui qui refuse d'être un shahid (martyr) encore moins un ghazi (guerrier).

Tout comme Raskolnikov il se livre à la justice, mais quelle justice ? Celle de l'ancien régime ? Celle des talibans ? Kafka n'est pas loin !

Atiq Rahimi réussit à merveille son défi de transposer l'oeuvre de Dostoïevski dans la Kaboul d'aujourd'hui. Son roman a du souffle, de la subtilité et même des clins d'oeil (comment savoir si cette femme en tchador bleu est ou non sa fiancée ?).

J'aime la liberté de pensée de cet auteur qui m'avait déjà ravie avec "Syngué Sabour". Un livre que je recommande à tous les amateurs de bons romans.

Lien : http://meslecturesintantanee..
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Cela part vraiment très fort, on est envouté comme le personnage Rassoul qui veut imiter son héros de Crime et châtiment. le choc des cultures est convaincant, la dérive de rassoul également, tous les personnages très forts. Juste un peu long peut-être, un peu verbeux dommage
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Atiq Rahimi est un homme d'origine Afghane, il a vécu l'emprise soviétique dans son pays et puis la montée islamique avec les moudjahidines, il s'exile en France en 1984 après avoir obtenu l'asile politique. IL est auteur et cinéaste, ses trois premiers romans sont de langues persanes, son quatrième est directement écrit en Français, Syngué sabour. Pierre de patience, édité en 2008, récompensé par le prix Goncourt, Maudit soit Dostoïevski est publié en 2011, le titre déjà attire ma curiosité, étant un lecteur de cet écrivain Russe, puis l'intrigue dans un Kaboul en pleine guerre, miné par des attentats de toute part où un jeune homme se trouve en prise avec sa conscience et celle du roman Crimes et châtiments.
Je me souviens de la lecture de Crimes et châtiments, roman de Dostoïevski, ma première lecture de ce génie Russe, j'en fus bouleversé, par cette force littéraire puissante, une tempête intellectuelle toute entière chavira mon âme et me poussa à découvrir cet homme torturé et ses proses. Atiq Rahimi en choisissant de transposer le roman éponyme de Dostoïevski, Crimes et châtiments dans son pays en crise meurtrière et politique, dans ce Kaboul gangrénée par la violence de vengeance et de haine, une ville de cendre, de fumée, de sang et de pierres, oeuvre une péripétie dangereuse et périlleuse, jonglant de ses mots tel un équilibriste, pour un roman juste et émouvant , laissant le tableau de son pays l'Afghanistan comme décor, devenant au file de l'histoire un acteur principale, c'est comme le dit le quatrième de couverture, c'est le récit d'un meurtre et de ces conséquences.
Le début du roman est le coeur même de l'intrigue, le meurtre de la vieille femme et de l'action involontaire du roman de Dostoïevski sur l'auteur de cet acte sanglant, une longue discussion va se poursuivre tout le long du roman entre le meurtrier Rassoul et Raskolnikov, surtout entre Dostoïevski avec son roman Crimes et châtiments et ce jeune Afghan perdu dans les méandres d'un pays en ruine. Lorsqu'il écrase sa hache contre le crâne de cette macrelle, usurière, son geste s'arrête, sa hache lui échappe et il maudit toute suite Dostoïevski et son roman Crime et châtiments, il laisse cette femme en sang, avec le butin qu'elle emprisonne dans sa main et aussi le coffre remplit de bijou, il devient victime de son crime. Fuyant la scène de crime, il revient par remord d'avoir laissé l'argent et découvre une femme en tchadari bleue ciel, c'est comme un cauchemar pour Rassoul, un témoin et l'argent dérobé, s'ensuit une course poursuite incroyable dans les rues de Kaboul, et avec la folie de notre Rassoul, en proie à un délirium certain et une perte de voix, il devient aphone, muet aux autres, seul sa voix interne est entendue par le lecture comme une schizophrénie virtuel s'installant dans le crâne de Rassoul, c'est comme un écho à Raskolnikov, l'un fait taire l'autre, Rassoul chavire dans un monde de culpabilité et de songe éveillé, même ses rêves semblent être des récits vécus, Atiq Rahimi aspire le lecteur dans une spirale obsédante, la folie de Rassoul et ses rêveries de haschischin, il va et vient dans ce fumoir où les histoires emportent la réalité vers des abimes religieuses coraniques et des histoires réelles intimes symboliques.
Rassoul sombre dans un mutisme l'isolant des autres, de son cousin Razmodin, étant proche depuis leur enfance, mais Rassoul se sent étouffé, il n'entend que les reproches, Rassoul semble soupçonneux de tous, de son amoureuse aussi, la belle Souphia, orpheline de son père tué, vivant avec sa mére et son petit frère Daoud chassant les pigeons, Rassoul devrait s'occuper de cette famille, mais ce meurtre l'isole de tout le monde, il est obsédé par ce crime sans cadavre, de cette femme en tchadari bleu ciel, la voyant partout, même dans ses rêves dans les rues de St Pétersbourg, comme Raskolnikov et ses errances. Rassoul semble appartenir à ce monde trouble, celui de ses cauchemars, comme si son crime en faisait partie.
« le cauchemar, il le vit. La grâce, il en rêve. C'est pourquoi, sans doute, il a envie d'ouvrir les yeux, de quitter son lit, de saluer le soleil noir, de sentir le souffre de la guerre, de chercher sa voix disparue, de penser à son crime… »
Kaboul cristallise le malheur de ce pays, la mort rode à chaque coin de rues, le crime s'incruste dans le coeur de cette ville, devenant un cimetière, c'est une guerre de vengeance, elle n'a pas de fin, le crime se justifie par la religion, la charia est justice, le Coran en devient la loi…
« Toujours nous nous servirons de Lui (Allah), ou de l'histoire, ou de la conscience, ou des idéologies…pour justifier nos crimes, nos trahisons…Rares sont ceux qui, comme toi, ont commis un crime, puis en ont du remords. »
Rassoul est ce spectre sans parole, muet, ombre de lui-même, se réfugiant dans les fumoirs, goutant le paradis artificiel, se perdant dans les vapeurs du Hachisch, lorsqu'il trouve sa voix, il s'accuse toute suite et vient se livrer à la justice, mais Rassoul est seul, personne ne l'écoute comme si sa voix était sourde, ses mots sont un écho inextricable pour le greffier, pour le Qhâzi, pour Parwaiz aussi, l'un pense que son âme est prisonnière de son corps et de cette ville, l'autre c'est juste une histoire de qisâs, il doit trouver la famille de la victime, pour payer le prix du sang, mais son père est communiste, la justice ne juge pas l'individu en soi mais l'héritage de ses parents, et pour le commandant Parwaiz c'est la vengeance qui anime Rassoul.
Atiq Rahimi d'une langue qui n'est pas la sienne, emporte le lecteur dans la névrose de Rassoul, avec des phrases courtes, des dialogues brefs, des monologues schizophréniques, des songes qui s'entremêlent avec la réalité, les écrits de Rassoul et de la poésie lorsque les histoires naissent du coeur des hommes. La fable moderne respire ce roman avec certaine légèreté, même si la mort rode partout comme une fatalité vengeresse, cette passion dévorante consumant les coeurs de ces hommes et de ces femmes aspirés par la fatalité d'un pays sans loi, sans justice et au nom de ce crime Rassoul veut un procès pour changer son pays, et mourir pour ce crime commis.
« Mon procès servira à faire celui de tous les criminels de guerre : les communismes, les seigneurs de guerre, les mercenaires… »
Il veut briser la spirale infernale, celui d'un ouvrage raté, recommencer afin d'oublier. Pour Rassoul le crime entraine le crime, il faut le sacrifice du deuil, Atiq Rahimi cite Gandhi dans les paroles de Rassoul avec cet adage.
« Oeil pour oeil, et le monde finira aveugle. »
Chaque dialogue pousse les interlocuteurs à puiser au fond d'eux pour convaincre l'autre, Rassoul aura trop longtemps perdu la voix pour crier ses remords, son amour pour Souphia, son hymne de paix pour son pays, mais le roman s'attache à des personnages secondaires invisibles, comme la mére et sa soeur de Rassoul qu'il ne voit pas, juste des nouvelles par son cousin Razmodin et l'annonce de la mort de son père par le courrier de mére. Mais d'autres personnages se greffent autour de Rassoul, comme ses compagnons de fumerie, Mostapha, Jano, Kâka Sarwar et sa bande, leur causerie philosophique teintée de lyrisme, comme l'histoire des Yâdjûdj et Mâdjûdj, celle de la vallée des Mots perdus, Rassoul se remémore aussi des anecdotes comme celle de l'âne et de son regard cherchant la mort, même le commandant Parwaiz narre sa petite histoire avec sa métaphore de l'obus, source de vie.
Atiq Rahimi nous offre un récit puissant, rendant hommage à Dostoïevski avec son roman Crime et châtiments en toile de fond d'un Afghanistan en guerre.
« Parce qu'elle n'a pas de conscience. Elle n'a pas de conscience parce qu'elle n'en a pas besoin. Elle vit sa légèreté, sa mort…tout simplement. » La mouche
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Un roman intriguant, entre dure réalité de l'Afghanistan et folie onirique. le personnage est tour à tour confronté à la réalité de la guerre, et perdu dans le souvenirs de ses lectures et les vapeurs du haschich. Il a quelque chose du fantôme, comme le crime qu'il commet dés les premières pages.
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Cette année je suis allée au salon du livre de Paris et j'en ai profité pour acheter le dernier roman d'Atiq Rahimi en pensant que sans avoir lu "crime et châtiment" beaucoup de choses allaient m'échapper puisqu'il est intitulé "Maudit soit Dostoeïsvski".
Et bien non, ça n'a pas été le cas. La passion de Rassoul pour Dostoïevski se transmet et permet de comprendre son sentiment de culpabilité face au crime alors que le monde est un chaos. Il y a un effet miroir entre la fiction qui se passe à Moscou et la réalité qui se passe à Kaboul.
Ce roman est une façon pour Atiq Rahimi de dire qu'on ne peut pas vivre dans l'indifférence et nos blessures intérieures ancrées dans notre vécu.
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Depuis la parution de son premier roman, Terre et cendres, en 2000, Atiq Rahimi n'a de cesse de témoigner de la situation dramatique que traverse son pays, l'Afghanistan. Il n'y déroge pas avec Maudit soit Dostoïevski, s'interrogeant sur ce que représente un crime en tant de guerre...

Lien : http://www.livredailleurs.bl..
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