Dès le début, les premières lignes annoncent une tragédie : on retrouve le nom de l'alpage de Sasseneire, celui de toutes les horreurs dans
la Grande Peur dans la montagne.
Les saisons passent dans les montagnes du Valais, la neige tombe puis fond, l'herbe pousse, il faut monter les vaches à l'alpage, faire les foins, puis rentrer le bois et redescendre dans le village pour passer l'hiver. La nature est donc belle et immuable, insensible aux douleurs des hommes.
Jean-Luc aurait pu être heureux, avec sa jolie femme, son petit garçon, suffisamment de quoi vivre en travaillant. Mais, tel Perceval, il perd ses illusions sur la vie et sur l'amour en découvrant des traces de pas dans la neige qui lui apprennent que sa femme le trompe.
Une histoire toute simple, sans grande originalité d'intrigue, mais aux sentiments puissants. Jean-Luc est un taiseux, ce n'est pas un romantique qui harmonise ses sentiments à la grandeur du paysage, il ne voulait que des plaisirs simples. Au contraire, la tragédie se noue quand le soleil resplendit, que les foins montrent la fertilité de la terre face à lui qui a perdu son enfant.
Une peinture du coeur des hommes et de leur lieu de vie.