AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782246158028
233 pages
Grasset (07/06/1995)
4.2/5   44 notes
Résumé :

Trompé et méprisé par sa femme, un jeune paysan se met à boire. Un nouveau malheur lui vole son fils. Persécuté par le destin, la folie lui ouvre ses bras, lui souffle un crime atroce. N'importe où, hors du monde, écrivait Baudelaire. Pour Jean-Luc, ce sera le précipice. Ce roman oppressant compte parmi les premières réussites d'un Ramuz hanté par les complots diaboliques de la montagne.
... >Voir plus
Que lire après Jean-Luc persécutéVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
4,2

sur 44 notes
5
6 avis
4
4 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis
"Jean-Luc persécuté" : quel drôle de titre ! Intrigant en diable.
Pas besoin d'attendre longtemps pour découvrir de quoi il retourne : tout va très vite dans ce roman.

Jean-Luc mène une vie simple et heureuse avec sa femme et son jeune fils dans un petit village montagnard du Valais.
Malheureusement pour lui, ce bonheur va être de courte durée... ainsi en a décidé son créateur, l'écrivain suisse Ramuz.
Après...
Après, l'auteur va faire vivre l'enfer au malheureux Jean-Luc qu'il va vraiment persécuter.

Quel contraste entre la beauté de la nature environnante et la violence de l'intrigue, entre la poésie du texte et la tragédie qui se noue !
Dans ces montagnes que Ramuz aime tant prendre comme décor pour ses romans, les habitants vivent paisiblement. Des vies simples, des vies de dur labeur, mais des vies tranquilles.
Jusqu'à ce que...

Ramuz a un talent fou pour faire vivre mille souffrances à ses personnages et dans cet ouvrage, c'est Jean-Luc qui va faire les frais de son imagination fertile.

Jean-Luc persécuté est un roman saisissant. Court et d'une intensité folle.
Il m'a entraînée irrésistiblement, et la fin m'a coupé le souffle.
Chapeau bas monsieur Ramuz. Quel talent !
Commenter  J’apprécie          3710
Encore un roman formidable de Ramuz.
Un récit assez court, saisissant, tragique.

Ça se passe dans les montagnes du Valais suisse, dans un village proche d'un alpage nommé Sasseneire, comme ce lieu maléfique de « La grande peur dans la montagne ». Et ce nom présage bien de tous les malheurs qui vont accabler Jean-Luc Robille, ce jeune paysan marié à Christine et père d'un tout jeune enfant, le petit Henri.

Jean-Luc va se trouver confronté à l'infidélité de sa femme, qui est attirée par Augustin, un jeune saisonnier qu'elle a aimé autrefois, et avec lequel elle le trompe une première fois. Jean-Luc quitte Christine et retourne vivre chez sa mère.
Puis, après un accident qui lui brise la jambe, Christine revient vers lui et les deux se remettent à vivre ensemble. Cet épisode de bonheur conjugal ne dure pas. Augustin réapparaît, Christine renoue avec lui, mettant fin à cet intermède heureux.
Jean-Luc chasse une Christine qui affirme être enceinte d'Augustin et qui lui laisse la garde du petit Henri.
A partir de là, s'enchaînent malheurs et folie de Jean-Luc, et toute cette histoire oppressante se termine en une terrible tragédie pour cette famille maudite.

Un sombre roman, mais un thème universel, mais surtout une façon extraordinaire de raconter qui, une fois de plus, me subjugue.
Car c'est toute la description de la nature: soleil, nuages, neige, etc…qui fait contrepoint au drame qui se déroule.
L'écriture de Ramuz est exceptionnelle, à la fois peinture des lieux et des êtres, et aussi musique avec ce rythme qui tantôt ralentit, tantôt s'accélère frénétiquement.

Vraiment, merci à toutes celles et ceux qui, parmi les babeliotes m'ont permis de redécouvrir Ramuz, je ne m'en lasse pas.
Commenter  J’apprécie          283
1908 : surgit un étonnant petit roman de C.-F. RAMUZ au ton à nouveau "faussement naturaliste"... et troisième d'une longue architecture personnelle comprenant 22 romans-poèmes (publiés régulièrement jusqu'en 1947, année fatidique).

Venant peu après "Aline" (tendre héroïne dans sa terrifiante - nue et bouleversante - ingénuité), qui fut son premier roman publié en 1905 (coll. "Les Cahiers Rouges", Grasset), puis "Les circonstances de la vie" - chef d'oeuvre quasi-"flaubertien" se déroulant sur les rives du grand Lac, publié en 1907 et restant hélas méconnu (en édition de poche à "L'âge d'Homme", Lausanne).

Jean-Luc quitté par Christine.
Le Haut-Valais.
L'entre-soi du village.
L'isolement progressif... La neige et la glace... L'alcool... La maladie. La mort et la misère qui rôdent autour des chalets.

" Ami, remplis mon verre
Encore un et je vas
Encore un et je vais
Non, je ne pleure pas
Je chante et je suis gai
Mais j'ai mal d'être moi [...] "

(Jacques BREL, "L'ivrogne" - in album "Marieke", 1961, Barclay éd.)

Jean-Luc vit en "son monde" , s"y claquemure ; s'y noie ... "infiniment lentement",comme le chantait Brel - et on on réentend ici autant "Orly" que "L'éclusier"," Jeff" ou "L'Ivrogne" au travers des lignes de Ramuz.

Brel disait ne pouvoir faire autrement que vivre ses chansons sur scène - et en souffrir sans doute, d'où son grand Départ de la fin des années soixante.

Je veux parler ici de cette totale empathie de l'auteur pour "son" personnage en souffrance (quand Brel était sans doute encore au-delà : complètement fusionnel)...

Mots-matière.
Langue précise et imagée. Ouatée. Toujours sobre (contrairement à Jean-Luc).
Poétique inventive, discrète et toujours chantante bien sûr...

Oeuvre très courte et bouleversante, annonçant les beautés de son "Aimé Pache, peintre vaudois" (1911) puis du chef d'oeuvre existentialiste trônant parmi tous ses romans-poèmes : "Vie de Samuel Belet" (1913).

&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&

Mais voici - en bonus pour les lecteurs de "Babelio" - voici en intégralité la reproduction de l'excellente critique de Noël HERPE pour le quotidien français "Libération" le 20 juillet 1995 :

" Ramuz persécuté. Créateur d'un naturalisme cosmique, l'auteur de «Jean-Luc persécuté» est beaucoup plus qu'un petit Suisse.Charles-Ferdinand RamuzJean-Luc persécuté», les Cahiers rouges, Grasset, 233 pp., 54 F."

NOËL HERPE, 20 JUILLET 1995

" A relire Jean-Luc persécuté (l'un de ses premiers romans, paru en
1908), on s'aperçoit que Ramuz vaut beaucoup mieux que sa réputation de conteur régionaliste, spécialisé dans les us et coutumes des petites gens de Suisse romande, humble précurseur de Giono, etc. L'attachement au terroir semble d'abord être né, chez ce jeune écrivain farouche et narcissique, d'un besoin de s'agréger à la communauté humaine, de retrouver, par l'écriture, une harmonie qui le dépasse et le délivre de sa manie de l'introspection. Très féru de peinture (notamment des primitifs et de Cézanne), il s'applique, dès ses débuts, à refuser tout psychologisme ou toute déformation «littéraire», pour se soumettre strictement à l'image, de sorte, comme il l'écrit dans son journal, «que l'idée naisse de la vision, comme l'étincelle du caillou». de fait, cette histoire de paysan désespéré par le départ de sa femme n'est racontée que par le biais de sensations très concrètes; elle s'inscrit dans un réseau de détails immédiats et de rites quotidiens, qui élude toute interprétation du narrateur, et nous place à l'intérieur même de la souffrance du personnage ­ tout en suggérant, à son insu, le travail d'une nécessité mystérieuse: «Il allait et venait à grands pas dans la chambre; dans le calme de la nuit, toute la maison tremblait et craquait. Longtemps ce bruit de pas dura, avec la lampe allumée, et le carré de lumière qui se marquait faiblement sur le pré; il se disait: Il faut encore que j'essaie, et regardait aux vitres si le ciel pâlissait, car la nuit s'était avancée, non pas tellement cependant, mais il avait perdu le sens du temps qu'on mesure avec justesse dans l'ordinaire de la vie, puis on en est comme jeté dehors.»

En procédant par une succession de miniatures à la fois précises et savamment naïves, Ramuz crée une sorte de naturalisme cosmique, qui ne cesse d'associer au drame individuel la poussée confuse des éléments, de dessiner en filigrane une conspiration panique, dont on ignore si elle est inspirée par Dieu ou par le Diable. Sans doute le calvaire de Jean-Luc donne-t-il lieu à de discrètes métaphores christiques, et son glissement vers la folie s'apparente-t-il à une miraculeuse idiotie dostoïevskienne (le futur librettiste de Stravinski était aussi un grand lecteur de romanciers russes...). Mais il reste impossible de dégager une conclusion univoque, ce chemin de croix s'avérant en même temps une descente aux enfers, au plus épais d'une création sourde et muette. La mort de l'enfant, la vengeance infligée à la femme ou le suicide final viennent ainsi prendre place dans un ordre naturel imperturbable, qui accueille le malheur ou la joie avec la même indifférence souveraine. On peut chercher là l'exorcisme d'un douloureux épisode sentimental, comme le laissera entendre Ramuz en commentant le livre: «Ce que je sais, c'est qu'il est bien de moi. Je suis parti de vérités durement acquises; j'ai mis en oeuvre une expérience, encore trop courte, et trop incertaine, mais qui est la mienne.» Surtout, ce roman de jeunesse laisse s'épanouir un pessimisme que juguleront les oeuvres futures, mais qui reparaîtra avec la maturité et les désillusions politiques de l'entre-deux-guerres; il consacre à la fois le règne de l'abandon irrémédiable auquel serait condamné l'homme, et les pouvoirs de la vision poétique comme seul moyen de le rattacher au monde. "

[Noël HERPE]
Lien : http://fleuvlitterature.cana..
Commenter  J’apprécie          200
En rentrant chez lui à l'improviste, Jean-Luc Robille trouve la maison vide, à l'exeption de leur fils Henri dormant à l'étage. L'absence de sa femme Christine l'intrigue au même titre que ses traces de pas dans la neige qui le mènent au domicile d'un certain Augustin Gretaz de retour au pays. le constat est amer. Sa femme le trompe avec cet homme. Complètement anéanti, il retourne chez sa mère en emportant leur fils Henri où il y restera quelques jours, jusqu'à ce que Christine, multipliant les excuses, vienne le chercher au grand dam de sa mère qui le met en garde contre sa femme volage. Mais jean-Luc veut encore croire à l'amour qui les a autrefois uni. le couple se reforme tant bien que mal et les débordements d'amour dont use Christine lui donne un regain de vitalité, l'envie de travailler comme jamais pour vivre leur bonheur retrouvé. Mais un accident de travail l'oblige à un repos forcé qui va faire basculer dans l'horreur cet amour retrouvé. Au fil des jours, il remarque un changement chez Christine. le doute refait surface dans l'esprit de Jean-Luc, échaudé par sa première tromperie; apprenant qu'elle s'est encore moquée de lui et qu'elle porte l'enfant d'un autre, humilié, baffoué, il la chasse définitivement du foyer et de sa vie. Désormais seul avec son fils dont il ne s'occupe plus vraiment, plus malheureux que les pierres qui roulent sur son chemin de croix, il s'adonne à la boisson, vendant son patrimoine et les terres qu'il aimait tant pour presque rien, de quoi payer la boisson qu'il ingurgite toujours plus. Et quand survient le drame qui s'abat sur lui, se sentant plus que jamais persécuté par le malheur, une folie sans nom le gagne aux répercutions plus que désastreuses.

Après Aline, la plume remarquable de Ramuz nous offre un récit fort, empreint de poésie aux heures les plus sombres de la malédiction qui pèse sur un homme trompé. du grand, du très grand Ramuz !
Commenter  J’apprécie          170
Revenant chez lui à l'improviste, Jean-Luc, paysan dans un petit village valaisan, s'aperçoit en suivant les traces laissées dans la neige par sa femme Christine, que celle-ci est allée rejoindre son amant Augustin. Il la quitte et retourne vivre auprès de sa mère. Pourtant à la demande de Christine faite au nom de leur fils en bas âge, Henri, il rentre chez lui. Suite à un accident survenu lors d'une coupe de bois, Jean-Luc a une jambe brisée et cet événement permet au couple de se retrouver et de renouer avec le bonheur. Bien imprudemment, Jean-Luc insiste pour que son épouse fréquente amicalement Augustin, d'où un nouvel adultère qui l'amène à chasser Christine. Resté seul avec le petit Henri, Jean-Luc retrouve une forme de sérénité, vite brisée par des quolibets villageois qui mettent en doute sa paternité. Après la mort accidentelle d'Henri, Jean-Luc sombre dans une funeste déraison.
Il s'agit d'un court roman âpre, au dénouement tragique. Jean-Luc est un taiseux, enclin à la rumination et dont le désespoir éclate en actions soudaines, parfois irrémédiables. On est frappé par sa solitude. S'il est entouré de voisins qui lui offrent une certaine aide matérielle quand il se retrouve seul avec le petit Henri, aucun ne lui porte secours lorsqu'il est en proie au malheur, puis à l'ivrognerie et à la folie. Sa mère déplore qu'il néglige son bien (sa petite propriété), mais n'apparaît pas sensible à son désarroi. D'ailleurs les villageois forment un ensemble de silhouettes, à peine esquissées et on ignore tout du caractère de chacun d'eux. On ne sait pas non plus grand-chose de ce que pense Christine et de ce qui la motive, sinon qu'elle aimait Augustin, mais n'a pu l'épouser en raison de l'opposition du père de celui-ci qui la trouvait trop pauvre. C'est aussi le roman de l'incertitude et du doute par rapport à la filiation. Jean-Luc s'interroge sur sa paternité, ce qui l'amène à négliger complètement le petit Henri et à être indirectement responsable de son décès. En écho à ce reniement, la mère de Jean-Luc le repousse impitoyablement, alors qu'il est en proie au désespoir et à la folie. Elle ne le considère plus comme son fils.
Commenter  J’apprécie          41

Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Il demeurait abattu et fermé, le soir vint, ils mangèrent encore, vint tout à fait la nuit ; quand ce fut l’heure d’aller se coucher, elle lui dit : « Viens-tu ? ». Il lui dit : « Va la première ! ». Il attendit un moment. Ensuite, poussant la porte, il s’assura d’abord que Christine était endormie, et seulement alors se glissa dans le lit. Il fit tout doucement, en sorte qu’elle ne se réveillât pas ; il s’étendit près d’elle, mais ne put s’endormir.

La chandelle brûlait sur la table avec sa petite flamme pointue, un peu fumeuse dans le bout. Et il la voyait là tout près, celle qu’il avait tant aimée ; ses tresses dénouées pendaient sur l’oreiller ; de dedans sortait sa petite oreille et, tiré en arrière, son front était lisse et luisant ; ah ! il aurait voulu mettre un baiser dessus, cependant il se contenait ; et puis, à cause qu’en rêvant elle avait sorti son bras nu, il ne put s’empêcher, il étendit la main, mais presque aussitôt il la retira, comme brûlé par ce toucher ; il se mit à trembler, il souffla la chandelle.
Commenter  J’apprécie          170
Le soleil baissa et toucha le bout du grand Bourni pointu qui devint tout noir sur le ciel en lumière ; dans la boule brillante, il entra comme un coin, par lequel elle fut fendue, s'écartant dans le bas, puis mordue plus profond et séparée en deux. Alors, comme d'un tison qui s'écroule, monta haut dans le ciel une poussière d'étincelles. Et, à gauche et à droite, l'horizon tout doré s'ouvrait, et les larges espaces avec leurs milliers de montagnes, et de dedans les creux une vapeur montait, tandis que l'étang à présent descendait peu à peu dans l'ombre, et que, comme élevées au contraire au-dessus des choses par les suites d'étages de bois et de rochers, d'où fuyait lentement le bel éclat du jour, les neiges rondes des sommets étaient peintes et fleuries de rose.
Commenter  J’apprécie          110
" Il y avait un air épais autour de la lampe qui pendait au plafond ; où ils étaient sept ou huit hommes, dont Jean-Luc. Jean-Luc avait fait venir un premier litre, qui était bu ; il en fait venir un deuxième, qui fut bientôt vide, lui aussi ; alors il cria : " Encore un ! " qu'on lui apporta. Il le souleva, ayant sorti sa bourse qu'il soupesait de l'autre main ; il reprit : " C'est encore elle qui est la plus lourde."
" C'est que je suis riche ! " continua-t-il. "

[C.F. RAMUZ, "Jean-Luc persécuté", 1908, Chapitre septième]
Commenter  J’apprécie          130
Le printemps était là, mélangé comme il est de bleu et de noir, avec des jours de beau soleil, puis des averses et du vent. Mais qu'est-ce que cela lui faisait ? il trouvait plaisir à la pluie, il trouvait plaisir au soleil. Il y avait eu les anémones violettes, les crocus qui aiment l'eau, les hépatiques des haies, les primevères comme des assiettes. Alors viennent les gentianes. Il semble qu'on voit le blé pousser : tout d'un coup, il a un pied de haut. Et, le soir, l'air qui passe a un goût de pain frais. Jean-Luc ouvrait la bouche, il disait : « C'est bon ! »
Commenter  J’apprécie          80
Comme il avait été convenu qu'il irait ,ce dimanche là, voir une chèvre à Sasseneire, Jean-Luc Robille, après avoir mangé prit son chapeau et son bâton. Il alla ensuite embrasser sa femme (car il l'aimait bien et il n'y avait que deux ans qu'ils étaient mariés ).Elle lui demanda:
--Quand seras-tu rentré ?
Il répondit :
--Vers les six heures.
Il reprit:
--Il faut que je me dépêche parce que Simon doit m'attendre,et il n'aime pas qu'on le fasse attendre .
Commenter  J’apprécie          71

Videos de Charles-Ferdinand Ramuz (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Charles-Ferdinand Ramuz
Soirée rencontre à l'espace Guerin à Chamonix autour du livre : Farinet ou la fausse monnaie de Charles Ferdinand Ramuz enregistré le 20 juillet 2023 en présence de Gérard Comby (membre de l'Office tourisme de Saillon & de la Commission du Patrimoine)
Résumé : Un généreux Robin des bois, roi de l'évasion, porté par la plume de C. F. Ramuz.
Farinet, c'est un fameux faux-monnayeur, roi de l'évasion et Robin des bois qui vécut entre Val d'Aoste, Savoie et Valais au XIXe siècle. Arrêté pour avoir fabriqué de fausses pièces qu'il distribuait généreusement dans les villages de montagne, il s'évade à de nombreuses reprises. Ce héros populaire à la vie romanesque et rocambolesque meurt à 35 ans, en 1880. Cinquante ans plus tard, Ramuz s'empare du personnage et en fait le héros d'un récit classique, haletant comme un roman d'aventure, mais porté par son style unique : irruption du présent au milieu d'une phrase, mélange des temps qui rend le présent dense et incandescent, langue vaudoise aux accents paysans transfigurée par une écriture singulière, moderniste, au confluent des révolutions artistiques du XXe siècle (il est passionné par Cézanne et Stravinsky). Farinet se serait caché un temps au fond de la vallée de Chamonix, dans une grotte au-dessus de Vallorcine. Un petit mémorial y est installé. Ce roman est paru pour la première fois en 1932.
Bio de l'auteur :
Ed Douglas, journaliste et écrivain passionné par l'Himalaya, a publié une douzaine de livres, dont plusieurs ont reçu des prix. Deux ont été traduits en français : de l'autre côté du miroir (Éditions du Mont-Blanc, 2018), Himalaya, une histoire humaine (Nevicata, 2022). Il publie des articles de référence dans The Observer et The Guardian. Il est rédacteur en chef de l'Alpine Journal et vit à Sheffield, en Angleterre.

#paulsen #guerin #livres #farinet #ramuz #saillon
+ Lire la suite
autres livres classés : littérature suisseVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (89) Voir plus



Quiz Voir plus

Aimé Pache, peintre vaudois de Charles-Ferdinand Ramuz

Ce roman, paru en 1911 à Paris chez Fayard et à Lausanne chez Payot, est dédié à un peintre : ...

Alexandre Cingria
René Auberjonois
Cuno Amiet
Ferdinand Hodler

15 questions
3 lecteurs ont répondu
Thème : Aimé Pache, peintre Vaudois de Charles Ferdinand RamuzCréer un quiz sur ce livre

{* *}