AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Vie de Samuel Belet (19)

il faut mourir encore vivant
Commenter  J’apprécie          80
C'est ainsi que sont les hommes : ils devraient se battre eux-mêmes, et ils battent leur cheval.
Commenter  J’apprécie          64
Il y avait une fontaine, avec une espèce de colonne au milieu, et quatre goulots en partaient, versant l'eau dans quatre bassins. Autour de la fontaine, des femmes attendaient leur tour. Je m'arrêtais à causer avec elles. Je n'avais plus du tout cette timidité qui me rongeait à Paris, ni cette méfiance qui venait de ce que je ne m'y sentais pas à ma place.
" On ne la voit guère, votre femme.
– C'est qu'elle a beaucoup d'ouvrage.
– Et vous aussi.
– Oh ! moi aussi.
– Alors, les affaires vont bien ?
– Elles vont bien.
– Tant mieux. "
Un à un les seaux étaient avancés et, contre le fond de fer-blanc, l'eau faisait une jolie musique qui se mêlait au bruit des voix.

[C. F. RAMUZ, "Vie de Samuel Belet", Gallimard, 1913 : IIème partie, chapitre VI - page 738 de l'édition de la "Bibliothèque de La Pléiade", "C.F. Ramuz : Romans", Tome I, 2005]
Commenter  J’apprécie          40
On a ce sens des animaux qui font qu'ils vont mourir à l'endroit d'où ils sont sortis. On a besoin de refermer le cercle.
Commenter  J’apprécie          40
Peut-on d'ailleurs parler de caractère avec les filles! Elles sont eau, fumée, nuage; il faut du vent à la fumée,il faut un vase pour l'eau. Or j'étais maladroit encore à la vie, et sans expérience en rien. Quelquefois pourtant je me dis qu'un peu de gaieté aurait suffi.
Commenter  J’apprécie          30
Je m'appelle Jean-Louis-Samuel Belet, né à Praz-Dessus, le 24 juillet 1840, d'Urbain Belet, agriculteur, et de Jenny Gottret, sa femme, comme on peut voir sur mes papiers. Je n'avais que dix ans quand mon père mourut. Cinq ans après, ce fut le tour de ma mère. J'allais entrer dans ma quinzième année. Un matin que j'étais à l'école, on heurte à la porte. Le régent va ouvrir ; il me dit : " Samuel, il te faut rentrer chez toi. " Il avait un air tout drôle.

[C.F. RAMUZ, "Vie de Samuel Belet", 1913, Ière partie, Chapitre I (incipit) - page 594 de la réédition La Pléiade, "C.F. RAMUZ : ROMANS", Tome I, 2005]
Commenter  J’apprécie          20
Non pas qu'il s'y passât grand'chose, c'étaient des journées de petites gens. Manger,travailler, manger de nouveau , lever la tete et regarder autour de soi, puis cracher dans ses mains et se remettre à l'ouvrage; c'est le dessous des choses qui importe, et le coeur agrandit tout.
Commenter  J’apprécie          20
- On a beau faire, on est mené, dit-il encore.
Je hochai la tête. Je voyais qu'il avait raison. Il y a des vérités qui vous viennent dans le vin, et j'en étais à ma quatrième chopine.
Commenter  J’apprécie          20
Son image m'accompagnait partout. Sous les arbres du verger, il y avait l'herbe qu'on fauchait et le foin plein de sauterelles: mais le beau soleil, c'était elle: et ce bruit d'eau dans les rigoles, c'était sa voix que j'entendais.
Commenter  J’apprécie          20






    Lecteurs (105) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Aimé Pache, peintre vaudois de Charles-Ferdinand Ramuz

    Ce roman, paru en 1911 à Paris chez Fayard et à Lausanne chez Payot, est dédié à un peintre : ...

    Alexandre Cingria
    René Auberjonois
    Cuno Amiet
    Ferdinand Hodler

    15 questions
    3 lecteurs ont répondu
    Thème : Aimé Pache, peintre Vaudois de Charles Ferdinand RamuzCréer un quiz sur ce livre

    {* *}