AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,73

sur 220 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le père de Leonor va mourir. Elle le veille à l'hôpital en compagnie de sa mère.
Ses souvenirs d'enfance reviennent, mais aussi ceux de son père.
Les chapitres alternent entre les deux.
Réalité mêlée de fiction ?
J'ai eu du mal à entrer dans cette histoire, bien que l'émotion soit présente. Mais j'ai été perdue entre les récits, étrangère parfois à cette histoire, souvent même.
Je suis toujours entrée à fond dans les romans de Leonor de Recondo que j'ai tous adorés, mais ici, quelque chose m'a échappé.
Peut-être trop réel et autobiographique. En tout cas très décousu.
Commenter  J’apprécie          376
Je suis partagée quant à l'appréciation de ce roman auto-biographique. L'hôpital l'appelle en pleine nuit, Léonor accourt avec Cécile pour accompagner son père vers son dernier souffle. Il avait la maladie d'Alzeimer et pour cette dernière nuit, Léonor lui offre la mémoire en lui attribuant une conversation avec Ernesto (Hemingway) afin de revivre l'Espagne. Cette discussion fictive est entrecoupée des souvenirs familiaux avec ses drames et ses bonheurs dont Léonor est le fil conducteur. Cette idée est un bel hommage à son père mais je n'ai pas ressenti l'émotion ni la profondeur de ce moment unique qui n'est pas offert à tout le monde, d'être auprès de l'être aimé lorsqu'il meurt. Est-ce l'exercice de style avec la conversation imaginaire, est-ce ma sensibilité qui n'a pas résonné avec celle de Léonor ? J'ai, en effet, eu le sentiment d'un manque d'authenticité dans cette ultime relation père/fille. de la même façon, je n'ai pas compris pourquoi l'auteure n'emploie jamais le mot "maman" mais toujours "Cécile", cela ajoute à la distance relationnelle que j'ai ressenti tout au long de ma lecture.
Commenter  J’apprécie          214

Léonor de Récondo fait partie de ces écrivains qui étonnent à chaque sortie d'un nouveau roman en proposant un sujet inattendu. On se rappelle qu'elle a décortiqué le talent naissant d'un Michel Ange dans "Pietra viva", proposé une sorte d'amant de Lady Chatterley au féminin avec "Amours", c'est certes égarée dans une histoire de changement de sexe avec " Point cardinal" et cette année nous revient avec un texte beaucoup plus personnel sur la mort de son père.
"Manifesto" se présente à la fois comme le récit des dernières heures de son père que l'auteure et sa mère accompagnent dans une chambre d'hôpital où il est plongé dans une sédation profonde mais aussi l'évocation par le biais d'un rêve/fiction qui donne au mourant la possibilité de rejoindre Ernest Hemingway et d'échanger avec lui autour de son enfance, de la guerre, de la mort. Nous passons alternativement de la chambre au soleil du Pays Basque ( français et/ou espagnol). le procédé aère sans conteste le récit même si chacun évolue dans la gravité. La mort plane sans cesse car la vie de ce père fut jalonnée de musique, d'amour mais aussi de nombreux deuils.
On retrouve donc la Léonor de Récondo que l'on apprécie avec son écriture empreinte d'une grande sensibilité et d'une grande poésie. Toutes les pages situées auprès du lit du mourant sont magnifiques de justesse, de retenue et d'émotion. En musicienne confirmée ( musique et mots), elle déroule une partition aussi délicate que naturaliste, que l'on retrouve également dans l'autre partie du livre, mais qui elle, apparaît un peu moins convaincante. Si le grand Hemingway, apporte sans doute une touche plus littéraire au livre, elle lui colle aussi un côté poseur. La présence finalement superfétatoire de cet aficionado américain, amoureux de gin et de femmes, rend le texte inutilement alambiqué. le livre retrouve toutefois une belle tonalité grave et poétique quand l'ombre du grand écrivain veut bien s'estomper pour laisser toute la place aux souvenirs.
" Manifesto" reste un beau roman à la sensibilité à fleur de peau qui évidemment touchera. On pourra regretter que cet hommage à ce père au destin romanesque se pique d'un intellectualisme un rien maniéré, lui ôtant un peu d'émotion.

Lien : https://sansconnivence.blogs..
Commenter  J’apprécie          140
J'aime lire les livres de Léonor de Recondo, à chacun j'y ai trouvé du charme et j'ai été emballée par l'histoire. Ici, elle raconte la fin, celle de son père et nous livre les pensées de l'homme qui fût un enfant, un mari et un père confronté à la joie mais aussi au chagrin. Un joli livre empreint d'émotion et rempli d'amour.
Commenter  J’apprécie          130
En mars 2015, Léonor reçoit un appel de l'hôpital lui annonçant que son père vit ses dernières heures. Accompagnée de sa mère Cécile, elles se rendent immédiatement à son chevet.

Dans ce récit autobiographique, l'auteure revient sur cette nuit dans la chambre d'hôpital, où la mort s'apprête à surgir, à emporter son père atteint de la maladie d'Alzheimer et désormais inconscient. À cette attente, s'intercale une conversation que Léonor a imaginé de toutes pièces entre son père Félix et Ernest Hemingway.

Les deux hommes sont assis sur un banc et échangent amicalement sur les moments forts de leurs existences. Des souvenirs épars évoquant notamment la guerre d'Espagne, les femmes, ceux disparus trop tôt ou encore l'exil en France de Félix.

Après les magnifiques Amours et Point Cardinal, je me suis dirigée sans hésitation vers ce nouveau roman de Léonor de Récondo. Un récit différent puisque personnel et pour lequel je suis restée à distance.

Si j'ai apprécié l'originalité de la construction de ce texte et la lecture faite par les deux narrateurs dans cette version audio, je n'ai pas été touchée par cette histoire en dépit du sujet douloureux évoqué.

Un écrit nécessaire pour l'auteur, l'aidant certainement dans son processus de deuil. Cependant, la conversation fictive qu'elle instaure dans le récit était trop décousue à mon goût.

Malgré tout, certains passages sont très beaux, poétiques et il n'en demeure pas moins un bel hommage rendu à un père.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
Commenter  J’apprécie          100
Léonor de Recondo nous raconte la mort de son père.
Une partie du livre se passe à l' hôpital :la dernière nuit où son père, atteint de la maladie d'Alzheimer ,sous morphine, inconscient, vit ses dernières heures après une intervention chirurgicale compliquée
Un récit assez simple où on échappe pas aux clichés : la bonne infirmière dévouée qui pleure , les méchants médecins indifférents mais qui sont là à deux heures du matin pour expliquer à la famille l' inéluctable.Un peu simpliste
L'autre partie du livre, beaucoup plus intéressante ,raconte un dialogue imaginaire mais plausible sous morphine entre son père et Ernest Hemingway .La guerre d'Espagne, l'engagement politique, une réflexion sur la mort et le suicide, la fuite vers la France. Tout cela mélange l'histoire personnelle de Léonor de Recondo et la passion d'Hemingway pour l'Espagne .Un petit clin d'oeil à Mort dans l' après-midi
La construction est un peu artificielle mais permet d' aérer le récit et de mettre la mort du père dans un contexte familial beaucoup plus riche.
Une famille d'artistes qui se réfugie en France.De jolies pages sur la fabrication du violon pour Leonor , l'histoire pudique des morts tragiques des trois enfants en trois ans.
De cette histoire familiale mouvementée et tragique, de cette mort annoncée, Léonor de Recondo construit un court récit qui évite tout pathos
C'est le grand mérite de ce beau livre même si le lecteur se doute bien qu'il y a bien des secrets de famille qui sont passés sous silence
Commenter  J’apprécie          90
" Pour mourir libre, il faut vivre libre "

Ce roman d'inspiration autobiographique relate la nuit où Léonor de Recondo accompagne, avec sa mère, les derniers instants de son père Félix. Elle mêle au récit de cette dernière nuit une conversation qu'elle imagine entre son père et Ernest Hemingway sur un banc. " Je n'ai plus peur. Je suis avec toi, et elles sont près de moi, je ne pouvais pas espérer mieux."

C'est une manière de revenir sur le parcours de son père que la vie n'a pas épargné. Les deux hommes échangent sur leurs souvenirs, leur passé marqué par l'exil, par la guerre d'Espagne et par des drames familiaux épouvantables. Leurs souffrances semblent faire des ponts entre leurs deux vies. " Je ne me suis jamais senti espagnol, jamais français non plus, toute ma vie durant. Les seuls territoires qui me restaient étaient ceux du dessin, de la sculpture et de la création, qui m'élevaient au-delà des idiomes et des frontières."

Léonor de Recondo parle de façon sublime de son père, atteint de la maladie d'Alzheimer " Quand les mots se sont dispersés entre nous, que les tiens et les miens ne se rencontraient qu'en de très rares occasions, les gestes s'en sont mêlés. Ils sont entrés dans la ronde. Moins je te parlais, plus je te touchais. Je te prenais dans mes bras en te disant que je t'aimais, persuadée que, si tu ne comprenais pas la phrase, tu la sentirais. Les gestes ont envahi nos espaces, ils étaient une foule."

Ce livre très intime est émouvant mais j'ai parfois eu l'impression d'être indiscrète en assistant aux derniers moments entre l'auteure et son père. C'est un livre qui rend un bel hommage à son père, l'écriture est toujours aussi magnifique même si j'ai trouvé la conversation entre Ernest et Félix parfois assez confuse. J'aime beaucoup cette auteure qui ne craint pas de s'attaquer à des sujets de société difficiles comme l'homosexualité féminine et l'identité sexuelle, ce texte autobiographique m'a moins convaincue, je préfère nettement quand Léonor de Recondo aborde des sujets qui lui sont moins intimes.
Lien : https://leslivresdejoelle.bl..
Commenter  J’apprécie          90
« Manifesto » est un récit à la fois autobiographique et imaginaire de Léonor de Recondo, écrivain et violoniste : vibrant hommage à son père disparu en 2015, ce texte, introduit par le credo ‘Pour mourir libre, il faut vivre libre', évoque avec douceur et délicatesse des souvenirs familiaux.
Léonor de Récondo nous livre le récit autobiographique de la dernière nuit de son père, Félix: dans la chambre d'hôpital, en compagnie de sa mère, Cécile, elle attend, impuissante, un signe de lui.
En parallèle, l'auteure nous fait entendre une conversation imaginaire entre Félix et Ernest Hemingway. Les deux hommes évoquent l'Espagne, la vie, les femmes, le plaisir…
A vrai dire, ce livre ne m'a pas complètement convaincue. La nuit à l'hôpital s'étire, interminable, à tel point que j'en suis venue à me poser la même ‘ridicule question' (sic) que la narratrice: ‘ça va être encore long' ? Alors que certains journalistes ou blogueurs louent la pudeur de ce récit, je me suis sentie un peu mal à l'aise car il me semble que les derniers moments partagés entre une fille et son père mourant sont de l'ordre de la plus stricte intimité. Je ne remets pourtant en doute ni la sincérité de l'hommage, ni le talent littéraire de Leonor de Recondo.
Les passages mettant en scène Félix et Ernest, sont, par contraste, beaucoup plus riches et animés. On sent véritablement entre eux une fraternité, presque une complicité, dans l'évocation des thèmes qui leur sont chers : les ‘toros', la nature, la création, la musique…Félix le sculpteur raconte avec émotion la fabrication du violon de sa fille, acte de fondation de sa vocation de musicienne.
Et puis viennent les échanges sur la guerre, l'exil, le deuil, le suicide : Félix ne s'est jamais remis de la mort de sa première femme et de ses trois enfants ; Ernest ‘post-mortem' évoque son suicide comme une issue inévitable, presque atavique. Et l'on découvre alors quelques phrases superbes, empreintes de gravité et d'un grand humanisme. Pour la suite, cliquez sur le lien
Lien : https://bit.ly/2V6mlg6
Commenter  J’apprécie          80
L'écriture de Léonor de Recondo, ici autobiographique, est sobre et délicate, elle évoque avec une douce mélancolie ces moments de vie où tout bascule. A l'image du violon que son père lui a façonné lorsqu'elle était enfant, son écriture poétique rend hommage à la vie sous tous ses aspects, quand les ombres côtoient la lumière. Parcourue de nuances et empreinte d'une grande profondeur d'âme, elle se fait le relais des voix qui ont marqué son enfance ; et avec lesquelles elle renoue au chevet de son père…
C'est le premier roman que je lis de cette auteure que je souhaitais découvrir depuis longtemps. J'y ai découvert une plume sensible, fine, particulièrement touchante.
Lien : https://unlivrepour.blogspot..
Commenter  J’apprécie          60
Léonor de Recondo nous propose, au travers de cet ouvrage, de revivre les dernières heures de son père Félix. Accompagnée par sa mère, elle se rend en pleine nuit au chevet de son père mourant. Toutes deux attendent de longues heures avant qu'il ne rende son dernière souffle. Léonor se remémore la vie de Félix, marquée par la mort de trois de ses enfants. Par alternance avec le récit de cette nuit, nous sommes conviés à écouter le dialogue imaginaire entre l'écrivain Ernesto Hemingway et Félix, le père de l'autrice. Tous deux sont espagnols. Ils ont aimé la vie et les femmes. La guerre d'Espagne les a fortement marqués.

J'ai lu plusieurs ouvrages de Léonor de Recondo. Chaque fois, elle parvient à m'embarquer, quel que soit le thème abordé. Avec ce récit, toutefois, je suis restée en un peu en retrait. Je n'ai pas vraiment adhéré au dialogue imaginaire, il ne m'a pas captivée. J'ai été plus sensible au récit, tristement réaliste, de la nuit à l'hôpital. Avec beaucoup de pudeur, Léonor de Recondo rend un bel hommage à ce père qui lui manque déjà, alors qu'il respire encore.

"Ma bouche contre ton oreille, je te dis des mots qui ne s'écrivent pas. Des mots qui exigent la voix. Des mots de toi à moi, les derniers prononcés qui traversent ta peau devenue froide, qui parcourent tes oreilles, ton cerveau, tes veines et tout ton squelette pour rejoindre ton souffle, si ténu soit-il. Des mots d'amour, de gratitude, alors que déjà se profile l'incertitude de ne pouvoir jamais vivre sans toi".

Les voix de ce récit sont celles de Léonor de Recondo (pour la narration intimiste) et celle de Jacques Chaussepied (pour le dialogue entre Félix et Ernesto). Je n'ai rien à reprocher au lecteur mais comme je n'ai pas adhéré au dialogue, la voix a fini par m'agacer. En revanche, j'ai aimé l'interprétation par l'autrice de son texte ainsi l'interview qu'elle donne à la fin du CD.

Comme vous avez pu le constater, mon avis est partagé.
Lien : http://www.sylire.com/-41
Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (459) Voir plus



Quiz Voir plus

Amours : Léonor de Récondo

En quelle année se passe l'histoire ?

1542
2000
1947
1908

5 questions
42 lecteurs ont répondu
Thème : Amours de Léonor de RecondoCréer un quiz sur ce livre

{* *}