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Captain America - Marvel Now tome 4 sur 4
EAN : 9782809455793
144 pages
Panini France (06/07/2016)
3.33/5   3 notes
Résumé :
Captain America, aidé du Faucon et de Jet Black (la fille du super-vilain Arnim Zola) se retrouve face à de nouveaux ennemis plus redoutables que prévu. Le Docteur Cérébulles et le Clou de Fer veulent détruire le S.H.I.E.L.D. et sont prêts à tout pour cela.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Loose Nuke (épisodes 11 à 15). Il contient les épisodes 16 à 21, initialement parus en 2014, tous écrits par Rick Remender. L'épisode 16 est dessiné et encré par Pascal Alixe, avec une mise en couleurs d'Edgar Delgado, Antonio Fabela et Israel Silva. Les épisodes 17 à 21 sont dessinés et encrés par Nick Klein, avec une mise en couleurs de Dean White. Il est recommandé d'avoir commencé la lecture de cette série par le premier tome, pour pouvoir en comprendre tous les enjeux.

L'épisode 16 est consacré à Jet Black. Elle a revêtu son costume de superhéroïne et se promène de toit en toit. Elle intervient pour aider un restaurateur en train de sortir ses poubelles et de se faire agresser. Ce geste va l'entraîner à croiser le chemin de Tsar Sultan, à la fois un ancien collaborateur de son père, et un membre des S-Men (voir Red Shadow).

Épisodes 17 à 21 – Retour à l'intrigue principale : le docteur Mindbubble a pris le dessus sur le personnel de la base secrète du SHIELD où il était détenu. Maria Hill fait appel à Captain America et Jet Black pour retrouver ce criminel. Il s'est associé à Iron Nail (Ran Shen) pour investir une autre base secrète en plein Sahara, afin de s'approprier une arme secrète dévastatrice. Falcon (Sam Wilson) fait également partie du voyage.

Dans les 2 premiers tomes, Rick Remender avait développé le thème de la paternité (naturelle, ou par adoption), ainsi que celui de la transmission des valeurs du père au fils. Dans le tome 3, il avait complété cette thématique par touches discrètes, et il en avait introduit une nouvelle, celle du patriotisme (sans prendre de raccourcis, sans s'en tenir à un ramassis de clichés). Avec le premier épisode, le lecteur constate qu'il intègre un troisième thème, celui de la conviction politique, la question de savoir si la société doit permettre aux plus entreprenants de produire des richesses et de se servir la plus belle part, ou si la société doit être un organisme permettant à chacun d'y trouver sa place.

Ce nouveau thème est développé en s'appuyant sur les 2 premiers, à savoir la transmission des valeurs, et celles pour lesquelles se battent les soldats comme Captain America et Nuke. Comme dans le tome précédent, Remender se garde bien de diaboliser l'une ou l'autre facette de l'alternative, jouant plutôt sur la complexité de la question.

Certes, la loi du plus fort est incarnée par Crâne Rouge (ce qui connote fortement cette option), mais il subsiste le principe de la gouvernance par des élites, difficile à réfuter d'un simple mouvement dédaigneux de la main. Remender augmente encore l'ambiguïté de son propos avec le personnage d'Iron Nail. En surface, ce supercriminel semble incarner une forme de communisme primaire, et d'antiaméricanisme primal, sans nuance. Mais le scénariste a pris la précaution de développer ce personnage, de lui donner une histoire, de lui faire tenir un discours raisonné et pertinent contre la suprématie des États-Unis, contre son impérialisme.

Ran Shen est apparu dans le tome précédent ; il a également bénéficié d'une histoire sur l'origine de ses convictions politiques dans Winter Soldier: The bitter march de Rick Remender et Roland Boschi. À nouveau, Remender prend soin de dépeindre Iron Nail comme un criminel, et même un terroriste (l'honneur des USA est sauf), mais à nouveau il est impossible de balayer ses arguments d'un simple revers de la main.

Remender a intégré ces thèmes de manière organique à son récit. Ces questions de valeurs morales, politiques, familiales dessinent celles de Captain America, soit par l'exemple, soit par opposition. La fin de ce tome et le sort de Steve Rogers laisse à penser que cette incarnation des USA a fait son temps, insistant à nouveau sur la validité des arguments des opposants à l'hégémonie des USA, à son rôle autoproclamé de gendarme du monde. L'honneur est sauf car Steve Rogers incarne également d'autres valeurs américaines plus respectables.

Rick Remender n'a pas écrit un pamphlet ou un pensum sur les États-Unis et sa politique intérieure et étrangère. Il écrit avant tout un récit d'aventures de superhéros. Mais ce dernier peut sembler un peu gauche pour le lecteur qui refuserait la dimension thématique. de nouveau le SHIELD a fait quelques cachoteries au nom de la sécurité (et au mépris de la transparence et de la liberté. de nouveau les supercriminels semblent increvables. de nouveau Captain America fonce et avance tête baissée, sans souci de sa sécurité avec un niveau d'altruisme qui force le respect, et un peu la crédulité (conventions habituelles pour un récit de superhéros).

Le premier épisode est dessiné par Pascal Alixe qui a bénéficié du temps nécessaire pour peaufiner chacune de ses planches. Il dessine de manière réaliste avec un bon niveau de détails, et des idées de mise en scène qui rendent les conversations vivantes. le lecteur pourra plus ou moins apprécier sa façon d'encrer avec des traits très fins qui ressemblent parfois à des crayonnés, donnant une apparence fragile ou pas tout à fait fini à des éléments de décors qui mériteraient un aspect plus solide.

Pour les 5 épisodes suivants, le lecteur retrouve sans grand enthousiasme Nick Klein qui avait déjà dessiné l'épisode 13 dans le tome précédent. Bonne surprise : c'est l'excellent Dean White (fréquent collaborateur de Jerome Opeña) qui réalise une mise en couleurs sophistiquée, sans être tape-à-l'oeil. Il étoffe discrètement les dessins de Klein, en leur donnant plus de volume (sans que ce soit fait de manière exagérée) et en accentuant le contraste entre les différentes formes.

Deuxième bonne surprise : Nick Klein réalise des pages plus étoffées que celles de l'épisode 13. Il reste bien une séquence qui fait sourire de par sa mise en scène maladroite : la chevauchée à moto dans le désert du Sahara, rendant très mal compte de la topographie des lieux, ou de la consistance des dunes. Pour le reste, c'est-à-dire la majeure partie de ces 5 épisodes, Klein a augmenté le pourcentage de cases disposant de décors en arrière-plan. Il a également introduit un peu plus de détails dans lesdits décors.

Sans être complètement chorégraphiées, les scènes d'action sont intéressantes à regarder, avec des séquences vives et fluides, montrant clairement les mouvements et les déplacements, à l'opposé d'une juxtaposition de cases où les personnages ne feraient que poser. Klein s'investit également dans la représentation de la manifestation des superpouvoirs pour qu'elle raconte quelque chose plutôt que de se borner à des explosions spectaculaires d'énergie. Grâce à ce degré d'investissement, il réussit à faire passer des concepts aussi loufoques que le Shaolin Scientist Squad. le lecteur peut à la fois sourire à ce nom prêtant à la dérision, et le prendre au premier degré dans la menace réelle qu'il constitue.

Au fil des séquences, le lecteur se rend compte que Nick Klein a choisi de se mettre entièrement au service du scénario, et de se concentrer sur la meilleure façon de raconter l'histoire. Il ne cherche pas à en mettre plein la vue ou à se mettre en avant, juste à réaliser la narration la plus en phase avec le récit. Ce parti pris (pas toujours le plus choisi par les artistes de comics) paye complètement et aboutit à des pages très vivantes, et même des images spectaculaires (la parade pour saluer les services rendus de Nuke, ou encore les superpouvoirs d'Iron Nail, la fuite de Mindbubble, etc.).

Ce quatrième tome constitue la preuve que Rick Remender s'améliore d'épisode en épisode. Il continue de filer les thèmes introduits dans les 3 premiers tomes, il en introduit un nouveau, et tout cela émane le plus naturellement du monde de l'histoire racontée. Les valeurs de Captain America seraient-elles devenues obsolètes ? Serait-il devenu une relique d'une époque révolue ? En plus, ces 6 épisodes bénéficient de très bons dessins, par des artistes au service de la narration, s'effaçant derrière le récit.
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