AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,29

sur 42 notes
5
1 avis
4
5 avis
3
4 avis
2
2 avis
1
0 avis
Amateurs de sensations fortes, de meurtres sanglants, d'interrogations sur l'éventuel criminel, passez votre chemin...

Car dès le début, on nous présente en direct le meurtrier, en train d'accomplir son forfait, un peu comme dans la vieille série de Colombo .Là n'est évidemment pas l'intérêt du dernier roman écrit par Ruth Rendell.

Et c'est ce que j'aime surtout dans ses livres: l'analyse psychologique très fine de ses personnages, avec leurs faiblesses, leurs comportements parfois inattendus. A la manière d'une araignée , l'auteur tisse sa toile, resserre les fils autour des différents protagonistes, relie les faits, renoue les liens.

En effet, des amis d'enfance qui se sont ensuite perdus de vue se retrouvent, en raison d'une boîte à biscuits contenant... deux mains, celle d'un homme et d'une femme,eh oui, c'est macabre! Comme ces septuagénaires jouaient à l'époque dans les souterrains où on a découvert la boîte en question, le passé ressurgit pour eux, pas toujours de façon agréable...

Peu à peu, le lecteur apprend à connaître les personnages, de Rosemary, quittée par Alan , qui a justement retrouvé Daphné, son amour de jeunesse, à Michael, hanté par une enfance sans affection. Le troisième âge, comme on dit, a bien, lui aussi, ses passions violentes, ses mensonges, ses compromissions. Et ses secrets peu avouables...qui risquent de tout bouleverser.

Ce n'est pas mon livre préféré d'elle , il manque un peu de force et d'originalité, mais j'ai néanmoins passé un très bon moment en compagnie de ces personnes âgées, dont les attitudes parfois déroutantes, les changements complets de vie m'ont intéressée.

Celle qui savait tout aurait eu tout intérêt à se taire...découvrez pourquoi en lisant cette histoire...

Commenter  J’apprécie          270
70 ans après la guerre, une boîte est retrouvée pendant des travaux dans d'anciennes fondations. Dans cette boîte se trouvent deux squelettes de mains. A qui appartiennent-elles ?
C'est l'occasion pour d'anciens amis de se retrouver, après toutes ces années, alors qu'enfants, ils jouaient dans ces fondations qu'ils appelaient « les qanats ». Tous sont désormais au moins septuagénaires, mais ont un souvenir bien précis de cet épisode de leur vie.
A partir de ces retrouvailles, la vie de certains protagonistes va se trouver toute chamboulée.
Alan retrouve son amour de jeunesse, Daphne, et quitte sa femme Rosemary. Court-il après une jeunesse perdue ? A-t-il gâché sa vie en la passant près d'une femme qui n'était pas pour lui ?
Michael , abandonné par son père enfant, va devoir aller lui rendre visite dans sa luxueuse maison de retraite. Cet abandon a-t-il pesé sur sa vie ?
Rosemary, femme délaissée après 50 ans de bons et loyaux services de mariage, perd les pédales, mais finalement, sa vie n'était-elle pas un vaste mensonge ?
John, presque centenaire, et assassin, a-t-il payé ses actes ? Ou bien a-t-il profité de la vie confortablement ?
Ce terrible secret gardé depuis 70 ans, comment va-t-il éclater ? Quel impact aura-t-il sur les personnages ?

Ne vous imaginez pas plonger dans un roman policier avec Celle qui savait tout, car dès les premières pages, on sait à qui appartiennent ces mystérieuses mains, qui les a coupées, et qui a donc tué les propriétaires…

Ruth Rendell s'interroge ici sur la vie, sur le temps qui passe, sur la mort, sur les actes et leurs conséquences.
J'ai beaucoup aimé le personnage de Rosemary, très humain : d'une femme policée et engoncée dans les convenances, elle devient une femme épanouie qui écoute ses envies, en passant par la colère, la jalousie et le ressentiment. Un petit bémol cependant avec les enfants des personnages principaux , trop caricaturaux à mon goût.

De Ruth Rendell, j'ai découvert depuis longtemps la série des Wexford, puis le maître de la lande et L'été de Trappelune que j'avais beaucoup aimés. On retrouve dans Celle qui savait tout cette tension palpable. C'est bien construit, l'analyse psychologique est fouillée.
Un livre agréable, même s'il laisse à mon avis un petit goût d'inachevé. On attend « quelque chose » qui ne viendra jamais.

Merci à Babelio et aux éditions Entre deux terres pour la découverte de ce roman.
Commenter  J’apprécie          170
Des enfants découvrent en juin 1944 tout un réseau de tunnels souterrains dans une banlieue proche de Londres. Ils y jouent dedans pendant quelques temps.
Soixante dix ans plus tard, dans ce même quartier recouvert de maisons, des ouvriers découvrent, en creusant une cave, une boîte à biscuit avec dedans deux mains, celle d'un homme et celle d'une femme.
Les enfants qui jouaient jadis dans les souterrains sont de nouveau réunis, et cette découverte va changer le reste de leur vie.
Celle qui savait tout est un bon roman, même si j'ai été un peu surprise car je ne m'attendait pas à ça.
Nous savons dès le départ qui a déposé ces mains dans la boîte à biscuit, pourquoi il l'a fait, qui sont les mains dans cette boîte...
Cela m'a fait penser à un Colombo que je regardais enfant à la télé, on sait qui a tuer, pourquoi, comment, après à l'inspecteur de découvrir tout ça :)
C'est très bien ficelé, j'ai aimé de découvrir toutes ces vieilles personnes, leur caractère, leur façon de voir les choses...
Par contre, il y a pas mal de noms, au début j'avoue avoir été un peu perdue.
Mais ce roman m'a bien plu, il m'a permis de découvrir cette romancière, que je pense relire de nouveau.
J'ai passé un bon moment en la compagnie de tout ce petit monde et je mets avec plaisir 4 étoiles :)
Commenter  J’apprécie          90
Quand Ruth Rendell est décédée, je me suis rendu compte que je n'avais jamais rien lu d'elle. Aussi quand j'ai découvert sur Masse Critique, son dernier roman, l'ultime paru de son vivant, j'en ai profité.

Il m'est difficile de cerner l'auteur avec ce récit. Je m'attendais à un roman policier mais dès les premières pages, on sait tout du meurtrier, des victimes et du mobile. Pas de suspense non plus si ce n'est celui de savoir quand et par qui la vérité éclatera.

Ruth Rendell nous propose plutôt la photographie d'une époque révolue dont elle cherche à percer les mystères à travers les portraits croisés d'enfants jadis amis et maintenant entrés dans le Troisième Age. Ce faisant, elle s'interroge sur le temps qui passe, la mémoire, la famille, l'amitié et sur les conséquences que peuvent avoir les actes posés, sur soi ainsi que sur l'entourage.

Dès la découverte de la boite, les protagonistes vont se retrouver à l'initiative de l'un d'entre eux. Il veut comprendre, il veut savoir ce dont chacun se souvient, c'est pour lui une manière de replonger dans le passé, à une époque heureuse et insouciante.
On comprend rapidement que l'enfance n'a pas été une période sereine pour tous. de même, leurs relations étaient plus complexes qu'il n'y parait au premier abord. Au fil des pages, on découvre les personnages, leurs rêves d'enfant, leurs aspirations, leurs secrets et l'adulte qu'ils sont devenus. Tout cela est dévoilé par petites touches nous permettant de comprendre la psychologie de chacun et les liens qui les ont unis et parfois les lient encore.

Dans toute vie, il y a des réussites et des échecs ; certains ont rebondi d'autres pas. Certains ont réussi, d'autres non. Et les souvenirs qui remontent à la surface vont parfois raviver des blessures mal cicatrisées.

J'ai trouvé l'analyse psychologique des personnages aboutie et pertinente. de même, les relations humaines, les convenances, les us et coutumes de ce milieu sont très bien rendus. L'action, quant à elle, est quasi inexistante. Là n'était pas le propos. Par contre, je n'ai pas aimé le style de l'auteur (est-ce un souci de traduction ?) et cela a pour beaucoup gâché mon plaisir. Au final, ce livre m'a laissé sur une impression d'inachevé et en le refermant j'ai pensé : « Tout ça pour ça ? »

Une lecture agréable, que je remercie Babelio et les éditions Entre deux terres de m'avoir fait parvenir, mais qui ne restera pas impérissable. Pour découvrir réellement l'auteur, il faudra que je me fasse conseiller d'autres romans
Commenter  J’apprécie          80
Pas de suspense dans ce roman puisque le lecteur sait dès les premières pages qui a tué, comment et pourquoi. Ruth Rendell décortique plutôt les relations entre les gens et leur psychologie. La plupart des protagonistes sont âgés, ils parlent beaucoup de leurs maux, de leurs regrets, de leurs espoirs perdus. Cela donne une atmosphère assez déprimante qui m'a déplu. Les personnages ne sont pas attachants, à mon avis. Sauf Rosemary, délaissée par son mari pour un amour de jeunesse, mais qui finalement s'en trouve bien mieux.
C'était mon premier roman de Ruth Rendell. Je suis déçue. L'atmosphère du roman et l'écriture ne m'ont pas convaincue. Peut-être pas le meilleur de l'auteur ?
Lien : http://carnetdenoisette.cana..
Commenter  J’apprécie          70
Le dernier roman de Ruth Rendell, qui nous a quittés à 85 ans en 2015, est, comme toujours, un régal de « page turner » (livre dont vous tournez les pages de façon compulsive).

Elle nous raconte sur 80 ans la vie d'une banlieue lointaine mais assez résidentielle de Londres (qui se trouve être le Bourg de Loughton, où elle a passé son enfance).

Les personnages apparaissent vers l'âge de 10 ans, sous forme d'une bande de copains, garçons et filles, qui explorent des souterrains appelés "qanats" (galeries probablement laissées par les bombardements).

On retrouve Michael, Allan, Rosemary, Norris, Daphne, presque tous en retraite, certains ayant bien réussi (dans leurs vies personnelles et professionnelles) d'autres moins, dans ce cas parce qu'ils (ou elles) ont été victimes de préjugés bien anglais. La reprise de contact ne va pas sans quelques drames (ou mélodrames) . Et certains sont confrontés à un inquiétant mystère…

De toute façon, l'âge prend sa dîme sur chacun. Et l'auteure entrecroise habilement les destins, tout en traçant des portraits saisissants.

Résumons-nous : un livre passionnant, donc chaudement recommandé.
Commenter  J’apprécie          60
À Loughton, banlieue campagnarde de Londres, pendant le Blitz, des gamins d'une dizaine d'années jouent dans un réseau de tunnels souterrains.
Le père d'un des gamins trouve un jour sa femme au lit avec un de ses amants. Il les tue et tranche à chacun une main qu'il place dans une ancienne boîte à biscuits. Boîte qu'il enterre ensuite dans les tunnels. Il se débarasse des cadavres en les incinérants.
Soixante-dix ans plus tard, les gamins sont devenus des personnes âgées. Ils ont fait leur vie, se sont mariés, ont eu des enfants, des petits-enfants, des arrière-petits-enfants. Certains sont devenus médecin, avocat, d'autres entrepreneur en BTP. Mais ils résident toujours dans des banlieues londoniennes même s'ils se sont perdus de vue. La découverte par des ouvriers de la boîte et de son contenu va bouleverser leur vie et de vieux secrets vont resurgir.

Ce n'est pas à roman policier que nous convie Ruth Rendell même s'il y a meurtre et (très légère) enquête. Non, c'est à un roman psychologique de haute volée. Elle nous décrit avec minutie, tendresse et une pointe de nostalgie l'état d'esprit et la vie quotidienne de ces petits vieux (et petites vieilles).
Il y a ce médecin veuf à la retraite qui s'étonne depuis soixante-dix ans de la disparition de son oncle adoré. Ou cet ancien avocat, divorcé une fois puis veuf depuis une vingtaine d'années, qui a du mal à se remettre du décès soudain de son épouse adorée, et qui craint depuis toujours son père, maintenant quasi centenaire, qui a traumatisé son enfance. Ou alors, ce couple assez aisé qui s'est installé depuis des décennies dans un train-train ennuyeux et qui va vaciller lorsque va réapparaître Daphne, la plus âgée mais la plus belle de toutes, et déjà la plus étrange et la plus dévergondée lorsqu'elle avait douze ans...

J'ai dû lire près de quatre-vingt livres de Ruth Rendell et cela fait très longtemps qu'un de ses romans psychologiques typiques avec galerie de portraits ne m'avait autant intéressé, les cinq-six derniers m'ayant plus ou moins déçu ("La maison du lys tigré" quelle horreur !).

Si vous n'avez jamais lu du Ruth Rendell, son oeuvre est à mon avis inégale et ses romans policiers sont loin d'être des chefs d'oeuvre du genre, vous pouvez vous tourner vers ce roman-ci. Vous allez être peut-être rebuté par le nombre de personnages au début et leurs différents liens de parenté (qui est le frère de qui, qui est la femme de qui) mais au fil de la lecture tout va progressivement rentrer dans l'ordre (sinon, faites comme moi et prenez des notes).
Commenter  J’apprécie          40
En juin 1944, un groupe d'enfants découvre un réseau de tunnels souterrains et s'y amusent. 70 ans après, lors de travaux, on y retrouve 2 mains, celle d'un homme et celle d'une femme dans une boîte. L'enquête qui va commencer va réunir de nouveau les enfants devenus des grand-parents. Les souvenirs reviennent et chacun sait quelque chose sans le savoir. La vie de tous va s'en retrouver changée.
Un roman choral qui parle de la vieillesse, du couple, de ce qu'on espère encore, de la solitude. Un véritable kaléidoscope. Avec une écriture simple, Ruth Rendell nous emmène voyager dans des vies comme les nôtres et celles de nos voisins. Ce n'est pas son meilleur livre, mais on y prend plaisir quand même.
Commenter  J’apprécie          30
Découvrir l'assassin n'est pas l'objet de Celle qui savait tout, puisque dès les premières pages il est nommé et sont décrites les circonstances des meurtres. Ce qui peut paraître étonnant, c'est qu'il n'ait jamais été inquiété pour ses crimes. C'est donc le moment de préciser que ces événements inauguraux se déroulent au cours de la seconde guerre mondiale. Loughton, situé à seulement 18 kilomètres de Londres, souffre un peu moins des bombardements, du blitz, et des privations alimentaires. Son commissariat a néanmoins été détruit et la police a d'autres chats à fouetter que rechercher une femme réputée volage, dont le mari affirme qu'elle s'est enfuie, ou un militaire dont la famille pense qu'il est parti vivre au bout du monde. Tant de gens meurent et disparaissent durant les guerres, deux de plus ou de moins !

 
Il faut attendre 70 ans avant que quelques restes macabres soient exhumés par des maçons lors de la construction d'une cave. C'est l'inspecteur Colin Quell qui est chargé de l'enquête, sans grand espoir d'aboutir à l'arrestation du coupable, compte tenu des décennies écoulées. D'ailleurs, l'enquête policière, fort discrète, ne sert que de fil conducteur dans le roman. Quell recueille néanmoins les témoignages des personnes ayant vécu dans le quartier des qanats au moment estimé du crime. Les enfants de 1944 ont bien grandi, et même beaucoup vieilli, certains sont morts, d'autres mourront au cours du roman. Stimulés par cette résurgence du passé dans l'automne de leur vie, ils se contactent, s'invitent à des dégustations de sherry, dégainent les albums de photos, se racontent leurs mariages, leurs divorces, leurs veuvages, leurs maladies. C'est long 70 ans, c'est le temps d'une vie. Parmi cette galerie de personnages choisis et décrits avec une infinie tendresse par Ruth Rendell, certains sont particulièrement émouvants comme Michael qui dans quelques semaines sera centenaire, détail qui n'est pas sans importance.

 
En plus d'être un roman psychologique d'une grande et irréprochable force, Celle qui savait tout est aussi un roman d'atmosphère empreint d'une douce mélancolie et d'une nostalgie sereine. A petites touches feutrées mais chirurgicalement précises, Ruth Rendell observe ses personnages âgés, ayant tous parcouru la plus grande partie de leur ligne de vie. Ils se penchent sur leur passé mais envisagent encore un avenir, il n'y a rien de triste dans ce récit, l'humour y est même bien présent, subtil, savoureux, égayant cette petite musique obsédante qui rappelle au lecteur l'inéluctabilité du temps qui passe, l'intérêt qu'il y a pour chacun d'effectuer les bons choix, de tenter, dans la mesure du possible, de ne pas se tromper.
Commenter  J’apprécie          20
'avant-dernier roman de Ruth Rendell, c'est une page qui se tourne...
Celui-ci n'est pas au niveau de ses meilleurs, trop de personnages, intrigue un peu confuse, motivations des personnages pas assez fouillées, mais l'ambiance anglaise, que j'aime chez Ruth Rendell, est toujours là et j'ai passé un excellent moment.
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (128) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz sur le livre "Promenons-nous dans les bois" de Ruth Rendell

Comment s'appelle la femme qui devait garder les deux enfant du couple Dade ?

Paula
Joanna
Tania

10 questions
9 lecteurs ont répondu
Thème : Promenons-nous dans les bois de Ruth RendellCréer un quiz sur ce livre

{* *}