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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'Affaire Alice Crimmins est un récit true crime qui m'a profondément révolté. En 1965, deux enfants disparaissent, enlevés de leur chambre au milieu de la nuit. du moins, c'est ce que l'on pense. Leurs corps sont retrouvés quelques jours plus tard. La police a une seule conviction : la mère est la coupable. le quartier le pense aussi. Y a-t-il des preuves ? Non. Vont-ils rediriger l'enquête vers d'autres pistes ? Non. Pourquoi ? Parce que cette mère, cette femme incarne tout ce qu'une femme respectable ne devraient pas être dans les années 60. Libre, ayant des aventures, tenant tête aux hommes. Elle ne pleure pas quand ses enfants disparaissent ? C'est forcément elle. Tout le quartier la condamne, la presse aussi et toute l'Amérique par extension. de nombreuses pistes ont été négligées pour se focaliser sur cette chasse à la sorcière, oubliant la priorité numéro un : connaître la vérité et rendre justice à ces enfants.
C'est une enquête qui laisse un goût amer, c'est un véritable portrait social de cette époque et ce livre montre à quel point cette affaire était en réalité un procès fait à la femme qui voudrait s'éloigner du droit chemin dicté par les hommes et son entourage.
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Vraiment chouette comme lecture. Pas l'habitude de lire des true crime, là pour le coup ça m'a fascinée. On est plongé en plein coeur de l'affaire Alice Crimmins, et de la disparition de ses deux enfants retrouvés plus tard morts.
La plume est si fluide qu'on revit tous les faits et le procès en même temps qu'on le lit.
Toute l'Amerique est contre cette femme, ils la pensent coupable. Personne ne lui laisse le bénéfice du doute. Mais est-elle vraiment coupable ?
On découvre la justice d'avant, comment elle fonctionnait. La façon dont l'auteure met en avant le avant et le apres, le vécue, les circonstances, les doutes, les hypothèses. Tout est bien ficelé, ça se lit tout seul.
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Roman très court, lu en audio et qui se présente comme une enquête journalistique.

Les enfants d'Alice Crimmins ont disparu et sont bien vite retrouvés, morts. On accuse très vite la mère : femme jolie, séparée de son mari, qui aime la vie, boire de l'alcool, flirter. Choses qui , visiblement, sont très mal vues à l'époque où les majorités des policiers, journalistes sont très puritains, mysogines, croyants. le combat féministe n'a pas encore eu lieu et finalement, c'est bien dommage...

Néanmoins, il y eu aussi beaucoup de dérapages, de pistes non suivies - voulu ou non , pas mal de dysfonctionnements.

Le livre étant un peu court, il manque peut-être un peu plus d'investissements de la part de l'auteur. Peut-être que cela aurait pu être plus approfondi, je ne sais pas. C''est une lecture qui m'a bien plue cela dit et très intéressant.

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Le matin du 14 juillet 1965, dans le Queens à New York, Alice Crimmins trouve les lits de ses deux enfants vides. Leurs corps sont retrouvés et rapidement la mère se retrouve sur le banc des accusés.

Malgré l'absence de preuves, l'opinion publique se retourne contre elle. Une mère séparée, aux moeurs débridées, qui semble peu affectée par la disparition de ses deux enfants.

Dans ce récit, Anaïs Renevier retrace les faits au moment du drame, puis nous restitue l'enquête et les différentes pistes exploitées par les policiers à l'époque. La plume de la journaliste va droit au but et demeure efficace tout au long de cette lecture.

Ce titre fait partie d'une nouvelle collection, créée en collaboration avec le magazine Society, dont l'objectif est de nous faire découvrir les affaires criminelles qui ont marqué les Etats-Unis en dédiant un volume à chaque état.

Cette première lecture, captivante, a piqué ma curiosité et m'a donné envie de découvrir le second titre paru dans cette collection prometteuse.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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Nous sommes le 14 juillet 1965, la chaleur est étouffante, moite et collante. Et 2 enfants, Missy (4 ans) et Eddie (5 ans) disparaissent. le hasard permettra de retrouver leurs corps très vite et d'accuser tout aussi vite leur mère, Alice Crimmins.
Parce qu'elle est une femme libérée avant l'heure, parce qu'elle collectionnent les amants comme tant d'autres le font avec leurs maîtresses, parce qu'elle ne joue aucun rôle et n'inspire ni compassion ni larmoyante identification, parce que le féminisme n'est pas encore là pour l'aider, elle est clouée au pilori de l'opinion publique qui adore se repaitre du malheur et de la déchéance surtout s'il s'agit d'une très belle jeune femme rousse flamboyante.
Le livre suit le déroulé du drame qui suit le drame, d'accusations abominables en procès tronqués, bâclés, aux preuves d'acquittement oubliés, avec une accusée intemporelle, toujours habillée avec goût et finesse mais dépassée, proche de tomber, comme la choucroute sixties qui ballote au dessus de son visage maquillé de fond de teint.
L'écriture est sobre, détachée, quasi froide mais incongrue quelquefois dans les détails ou dans les faits comme la coiffure d'Alice et ses frasques adultères.
Mary Higgins Clark fera de ce fait divers son 1er best seller et démarrera la carrière qu'on lui connait. C'est donc le moment de relire "La maison du guet" même si on est surpris et interloqué de trouver le nom de Missy pour la petite fille.
En off, le jargon juridique New-yorkais garde les trace de ces procès avec le verbe "crimminser" qui veut dire "balayer sous le tapis les erreurs du procureur ou de la police en faisant condamner un innocent".

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Très bonne lecture.

J'ai beaucoup aimé cette immersion au coeur d'une grande affaire criminelle américaine.

Je ne connaissais pas Alice Crimmins, cette mère de famille aux moeurs dissolues selon les dires de son époque, qui va perdre ses enfants dans des circonstances étranges. le roman dresse un portrait de cette femme, tantôt bouc émissaire tantôt combative et fière.

J'ai beaucoup aimé le parti pris de l'autrice vis-à-vis d'Alice, ce fait de s'atteler à nuancer les faits et les condamnations de l'époque. Mais surtout de mettre en lumière l'inconcevable : les multiples condamnations dont elle a fait preuve sans jamais aucun mobile valide, car on l'a jugée avant, de dépravée, d'immorale… L'ambiance des années 60 et de la société américaine conservatrice est très bien retranscrite.

En bref, un true crime bien écrit et documenté que j'ai trouvé très intéressant !
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Comment se replonger dans une époque et dans les aprioris que la vie d'une personne la définit et fait d'elle forcément une coupable.
C'est ce que ces pages racontent, une Amérique et un fait divers sordide où deux enfants perdent la vie.
Et comment, en ne documentant pas les éléments matériels et en ne prenant pas de photos d'éléments majeurs, la police mène une enquête à charge sur la mère de famille. Pour ce qu'elle est rousse, un peu sexy, mariée et avec des amants, si loin de la parfaite image de mère de famille.
Vraiment, grâce à l'autrice on se plonge dans le Queens au milieu des années 60. Des rumeurs, aux procès et leurs rebondissements...
Quant à la recherche de la vérité, on en est bien éloigné...
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J'ai beaucoup aimé comment est raconté le déroulement de cette enquête. Je ne connaissais pas du tout et j'ai été outrée des propos et des réactions misogynes des policiers en charge de l'affaire. Ils sont resté focalisé sur la maman certainement au détriment de l'enquête. La période n'excuse pas tout... Finalement le meurtre de ses deux enfants est resté sans réponses et sans coupable désigné.
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J'avais envie de découvrir cette petite collection de true crime de chez 10/18 et je n'ai pas été déçue.
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J'ai choisi le cas Alice Crimmins. Je dis le cas car ce livre est mené de façon journalistique, il nous embarque dans ce fait divers qui a déchaîné la chronique : une disparition d'enfants sauvagement tués qui mettra en lumière un couple avec des difficultés qui se déchire pour la garde de leurs enfants avec une mère border-line et un père obsédé par sa femme.
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La façon de raconter ce récit est captivante nous sommes plongé dans cette Amérique loin des blings blings qui fait au mieux pour s'en sortir, cette Amérique prête à juger son voisin au regard d'un détail sans jamais chercher plus loin, cette Amérique qui cherche le sensationnel. C'est ainsi que de petits détails vont être montés en épingle sans jamais apporter une véritable explication mais qu'importe tant que cela fait parler et vendre les journeaux. La police trouve une coupable toute désignée en Alice, cette femme mystérieuse qui n'a rien de l'image de la mère que la société attend et qui pourtant ne semble pas non plus coupable. Un paradoxe que chaque partie adaptera pour défendre son accusation ou sa défense. Qu'importe la vérité, la coupable est toute désignée. La machine justicière est lancée.
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Malheureusement dans cet imbroglio de théories, rien n'est vraiment limpide, rien n'est vraiment transparent, rien est plus sûr que la mort de ces deux enfants. La vérité ? On ne la saura jamais mais cette lecture vous met clairement en position du jury, à vous de vous faire votre idée. Cette lourde tache nous incombe mais saurez-vous prendre y voir clair ?
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Bonne lecture.
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Je ne suis pas forcément une adepte du True Crime (même si j'ai adoré le travail de Maureen Callahan sur American Predator) mais j'ai trouvé beaucoup de qualités à cette enquête comme à la restitution de cette Amérique si facilement encline à ne pas chercher plus loin que le bout de son nez quand elle dispose en première main de la coupable idéale : une femme trop libre. Cette histoire est naturellement révoltante, les éléments révélés de ce que furent le « travail » policier, celui judiciaire ou encore médiatique font mal à la raison, mais il ne faut pas détourner le regard de cette histoire parce qu'elle pique aux yeux, il faut la regarder bien en face pour veiller à ce qu'il n'y ait plus d'Alice Crimmins.
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