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J'aime beaucoup le concept de la collection « True Crime » de 10/18, qui promet une cartographie des crimes aux Etats-Unis en explorant une affaire criminelle par État. L'affaire Alice Crimmins est sans doute le fait divers le plus retentissant des années 60 dans le pays, complètement méconnu en France.

14 juillet 1965, quartier du Queens, New-York. Alice Crimmins se lève et se rend compte que ses deux enfants, Eddie 5 ans et Missy 4 ans, ont disparu. Leurs corps sont retrouvés, horriblement mutilés. Très rapidement, les soupçons des enquêteurs puis du procureur, à charge, se portent sur la mère.

La journaliste Anaïs Renouvier a parfaitement respecté le cahier des charges de la collection : une documentation ultra solide, aucun épisode romancé, seulement du 100% réel, du 100% vécu, de l'efficacité stylistique sans chichi littéraire droit au but, une narration fluide et addictive qui emprunte aux codes du polar. le lecteur est totalement happé, sidéré de découvrir cette affaire ainsi que le fiasco policier, médiatique et judiciaire qui l'a caractérisée.

L'affaire se déroule avant la vague féministe post 68. La figure maternelle qu'incarne Alice Crimmins interpelle : trop jolie, divorcée, trop fêtarde, trop volage avec sa ribambelle d'amants, pas assez éplorée, ne pleurant jamais devant les caméras ... elle est jugée beaucoup trop immorale, donc mauvaise mère et une mauvaise mère est forcément coupable. Anaïs Renouvier démontre très clairement comment le mode de vie et la personnalité d'Alice Crimmins a alimenté les accusations d'une Amérique puritaine, traditionaliste, religieuse et profondément machiste. On est notamment sidéré de découvrir le regard lubrique que porte la justice sur la vie sexuelle savamment étalée de la jeune femme comme preuve de son double infanticide.

Evidemment le calibrage à seulement 192 pages ne permet pas de traiter en profondeur tous les enjeux de l'affaire, j'ai plusieurs fois été un peu frustrée de ne pas en apprendre plus, notamment sur la démarche journalistique que l'on devine très complète et fouillée, ou sur certains éclairages sociétaux.

Mais la grande force du récit est justement sa capacité à condenser, résumer, aller à l'essentiel en donnant une vision panoramique de cette affaire criminelle ( faits avérés, enquête, procédure judiciaire, interrogations et doutes après, contexte sociétal, devenir des personnages principaux jusqu'à aujourd'hui etc ) de façon très accessible, lisible, prenante.

Dans la même collection 10/18, j'ai également lu L'Affaire du Golden State Killer, volume tout aussi réussi sur un violeur-tueur en série qui a sévit en Californie et les quarante ans de sa traque par une police tenace.



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Au petit déjeuner, pancakes imbibés de sirop d'érable. A la radio, de bon matin, les Rolling Stones, Satisfaction, été 1965. Ça te réveille et te met même dans les meilleures conditions pour attaquer cette longue journée. Flash info, après la météo caniculaire, en ce 14 juillet, deux enfants ont disparu. Quelques jours plus tard, on retrouve leurs corps dans deux terrains vagues différents. Sous les flashs crépitant des journalistes, menottée comme une criminelle, Alice Crimmins est amenée au poste de police du Queens, New-York. Alice, la mère.

Je ne sais pas pourquoi mais les premiers soupçons sont uniquement dirigés vers la mère, et ce, dès les premiers pas de l'enquête. L'enquête, le mot est peut-être un peu trop fort pour définir ces premiers jours après la découverte des corps.

C'est le second True Crime de ces éditions 10/18 – Society que je lis. le précédent L'Affaire du Golden State Killer ne m'avait pas vraiment bousculé, une succession de meurtres en Californie, mais au final, je m'étais perdu dans tous ces faits et lieux. Par contre, délaissant la Rancho Cordova pour le Queens, j'ai pris énormément de plaisir à découvrir l'Affaire Alice Crimmins. En plus de l'aspect purement criminel, enquête policière ou journalistique, je me retrouve plongé dans l'ambiance de cet été 65, au coeur de la pensée de l'époque, celle d'une police patriarcale pour qui une mère, qui est belle, qui boit plusieurs verres le soir, qui a plusieurs amants, divorcée, deux enfants, et qui ne semble pas pleurer leurs morts est forcément coupable. L'atmosphère d'un été 1965.

Avant tout, je perçois donc ce livre comme une immersion dans ce quartier, et j'aime sentir l'atmosphère d'un lieu, le pouls de quelques âmes ou de toute une époque, le passage du temps ou du train avec quelques bon vieux tubes rock distillés par des ondes radios s'échappant des fenêtres ouvertes de ces vieux immeubles en brique. Dès le début, je vois l'enquête du procureur et des policiers se diriger vers les préjugés de l'époque. Pas une bonne mère, avec une vie dissolue où l'alcool et le sexe coulent à flot : COUPABLE. Une évidence. Et pas une fois je vois ce procureur ou ces flics – que j'imagine irlandais catholiques – s'interroger sur le mobile du crime. Quand il y a crime, il y a mobile, enfin c'est ce que j'ai appris après avoir étudié de longues séquences de séries télévisées policières. Même Columbo sait ça, pourtant… D'ailleurs, dès que je me suis retrouvé plongé dans cette ambiance, je me suis immédiatement dit que Hitchcock aurait pu en faire un excellent film, il y a tout dedans, la beauté d'une femme, le suspense, les questionnements, il m'est arrivé de douter, même la politique et la mafia y trouvèrent une petite place. Mais passons, la vie n'est pas que cinéma et malheureusement, après un énième procès, les deux précédents ayant été « cassés » pour vice de procédure, Alice Crimmins se retrouva à nouveau derrière les barreaux. de quoi Crimminser au scandale.

Tellement plus facile de la croire coupable que de se poser de véritables questions… Et surtout ça rassure, la coupable est en prison, nos enfants sont à nouveau en totale sécurité.
Aucune preuve mais déclarée coupable à trois reprises.
Quelle époque !

(I Can't Get No) Satisfaction…
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Un true-crime américain est toujours une bonne idée, enfin pour moi en tout cas !
Ici on découvre l'affaire Alice Crimmins qui s'est déroulée à New York dans les années 60.
Et c'est après avoir lu L'inconnu de Cleveland que j'avais très envie de découvrir les deux précédents true-crime de la série des éditions 10/18.
C'est donc par l'affaire d'Alice Crimmins que j'ai poursuivi ma lecture et je dois dire que j'ai préféré celui-ci au précédent. Dès les premières pages l'auteur m'a embarqué dans son récit. On y sent d'ailleurs tout le travail de recherche qu'elle a effectué.
Je ne peux pas en dire plus, de peur de vous en dévoiler trop, mais sachez que ce livre est un must pour les adeptes du genre, certes c'est un livre avec peu de pages mais ici on va droit au but et je l'ai trouvé assez intéressant et captivant !
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Premier ouvrage des éditions 10/18 en collaboration avec Society et je suis déjà conquise par l'idée de découvrir un fait-divers dans chacun des 50 Etats. Ici, on plonge au coeur du Queens des années 60 dans l'état de New-York.

Alice Crimmins, se réveille un matin et ses deux enfants ont disparu. Très vite les soupçons portent sur elle et son ex-mari : ils étaient en instance de divorce, se battaient pour la garde des enfants et Alice était connu pour son mode de vie particulier pour l'époque. Elle consommait pas mal d'alcool, aimait faire la fête et collectionnait les amants.

J'ai beaucoup aimé ce regard sur les années 60 et sur la société américaine. Les policiers sont tous des hommes misogynes et très croyants qui jugent très vite Alice coupable, sans se poser les bonnes questions. L'auteure, nous laisse entrevoir un élan féministe qui se met doucement en place même si encore aujourd'hui, les Etats-Unis ne sont pas toujours au top concernant le droit des femmes.

C'est un fait-divers très prenant, le livre se lit d'un trait, car il est court et le style journalistique est efficace. Malgré tout, je pense que les recherches auraient pu être plus poussée notamment sur les erreurs de la police ou les pistes qui n'ont pas été suivies. Par exemple, sur la cause féministe mentionnée plus haut, l'auteure maitrise son sujet et l'approfondi alors que sur d'autres pistes, elle se contente de les effleurer dans un style très détaché et peu impliqué. Je pense que j'aurai aimé qu'elle se livre d'avantage, nous raconte son point de vue, ses rencontres, ses recherches sur place… Mis à part à la fin ou elle tente de rencontrer Alice en Floride, je n'ai pas eu l'impression d'une réelle investigation ou un déplacement de l'auteure sur les lieux, et cela manque de commentaires personnels.

J'ai déjà lu le second livre de cette collection et je file rédiger ma critique, quant au troisième qui sort en juin, il rejoindra très vite ma PAL.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Un immeuble dans le Queens. Un appartement au rez-de-chaussée. Une mère et ses deux enfants y vivent. Un matin. le drame. La mère découvre une chambre vide. Sans aucune trace de la petite fille et de petit garçon. Prise de panique, elle appelle son ex. Elle se demande si ce n'est pas lui qui lui joue un sale tour. Ils sont séparés et s'amusent à se chamailler ; qui obtiendra la garde des enfants. Mais l'homme au bout du fil jure que ce n'est pas lui qui a les enfants. Il arrive rapidement sur les lieux et loge un appel aux policiers. Une enquête démarre. Ce qui n'était au départ que disparition devient enquête pour meurtre, puisque les corps sans vie des enfants ont été trouvés. Et malgré le peu d'indice ou de preuve, les policiers s'acharnent à accuser la mère. Elle qui est une femme séparée, qui aime boire, faire la fête, a des amants et de nombreuses aventures. Ce qui n'est pas bon dans les années 60. Une Amérique puritaine, et pleine de préjugés à l'encontre de ce ‘'genre'' de femmes. Les faits racontés par Renevier sont rageants, surtout les commentaires dit par l'enquêteur principal. Et au final, il n'y a pas grand-chose qui accuse la femme, sauf son mode de vie. Mais est-ce assez ? Il faut croire que oui, parce qu'Alice aura deux procès à l'issu des quels elle sera condamné. Je ne savais pas grand-chose de cette histoire, et j'ai été captivé tout du long. J'ai apprécié particulièrement le chapitre consacré aux autres pistes qui n'ont jamais été exploitées par les enquêteurs, parce que pris dans leurs préjugés. Bref, une super lecture. Et une collection de 1018 que j'ADORE.
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Alice Crimmins, jeune femme séparée, vit avec ses deux enfants. Un matin, l'horreur ses enfants ne sont pas la.
Lorsque leurs cadavres sont découverts l'horreur s'accentue.
Que c'est il passé ? Qui a tué ses enfants ?

Je ne connaissais pas du tout cette affaire, je dois dire qu'avec ce livre elle m'a passionné !
L'idée d'une série de True Crime me séduit énormément. Un énorme travail de recherche pour nous offrir le plus d'éléments possible.
Bien détaillé, bien documenté.
J'adhère à 100%, je vais donc forcément me procurer les autres livres de cette série !
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] Il traînait dans ma PAL depuis que je l'ai acheté à sa sortie. Et je n'avais pas encore pris le temps de le lire. J'ai profité d'un peu de temps libre pour y remédier.

Je sors de cette lecture bouleversée et en colère. L'enquête a été faite en dépit du bon sens. Les policiers ont préféré juger cette femme, l'accuser car elle ne répondait pas aux moeurs du moment. Elle n'était pas l'épouse sage que l'on attendait qu'elle soit. Des preuves ont, semble-t-il, été mise de côté pour rester sur cette accusation. le père n'a pas vraiment été inquiété et aucun autre coupable n'a été recherché. Elle était coupable à leurs yeux, point.

Je plains cette femme qui a non seulement perdu ses deux enfants dans d'horribles circonstances mais qui s'est vu accusée et salie sur place publique.

J'ai vraiment un coup de coeur pour cette collection qui met en avant des affaires criminelles que je ne connaissais pas. C'est très bien documenté et on a presque l'impression de lire un roman. Ce sont malheureusement des histoires vraies et ici encore nous n'avons pas toutes les réponses à nos questions.

Il me reste maintenant à lire L'affaire du Golden State Killer que j'ai acheté en même temps.
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1965 dans cette bonne ville de New York, dans le Queens plus précisément où la morale catholique irlandaise conservatrice n'a d'égal que le patriarcat et le machisme de l'époque !

Avec une telle entrée en matière, vous savez que ce récit d'un fait divers ne me laisse pas indifférente voire m'a profondément mise en colère.

14 juillet 1965, 2 enfants de 5 et 4 ans disparaissent. A peine arrivé sur les lieux, le flic ne remet pas la mère ! C'est une belle jeune femme apprêtée, pudique sur ses sentiments, qui ne cache pas sa situation : elle est séparée, en conflit avec son ex mari sur la garde des 2 petits, elle a une vie sexuelle active, elle est serveuse dans un bar, elle est jeune et s' offre le luxe régulier d'une baby sitter, elle sort souvent à Manathan et parmi ses amants, un homme riche aux multiples relations politiques et autres . Bref cette femme libérée ne plaît pas du tout aux flics !
"Tu prends le mari, je prends la garce" Piercing en charge de l'enquête (page 21)

Comble, un verrou ferme la chambre des enfants depuis l extérieur et certains éléments de son emploi du temps ne colleraient pas.
Alors on le lui épargne rien ou presque : la découverte de sa petite étranglée retrouvée dans un terrain vague, les interrogatoires à rallonge, le détecteur de mensonges, les mises sous écoute etc.
On pourrait penser que c'est justifié et pourtant.
Pourtant, le comportement de l ex et son témoignage ne sont pas excempt d'incohérences. D'abord personne n'est choqué que cet homme qui suspecte l infidélité de sa femme place des micros dans le téléphone, simule d'aller au travail pour se retrancher dans la cave dans l attente de la surprendre en flagrant délit. (Dans les faits ça va se produire mais c'est quoi cette démarche plutôt que de la confronter ?!?). Il évoque pour alibi le visionnage d'un film mais l'heure ne colle pas avec la programmation... mais non on l écarte rapidement : il faut dire il a passé le détecteur de mensonge avec succès (après avoir épluché la veille les livres à ce sujet en bibliothèque d'une part et outil dont la fiabilité controversée va le mettre au placard quelques mois plus tard).
C'est que voyez-vous à cette époque, les femmes sont soit mères au foyer dévouées à leur époux et enfants soit des "salopes"
D ailleurs le témoignage d'une enseignante est édifiant " il y avait toujours 3 choses dans la salle de classe de mon école catholique : un drapeau americain, un crucifix et une statue de la vierge Marie. Chacun de ses symboles servait d amulette pour nous protéger contre ses équivalents profanes [...] en 1965 la vierge Marie se dressait contre Alice Crimmins" p52.

Voilà Alice dérange. On n a rien de concret contre elle mais il est rassurant que ce soit elle d'une part car ça éloigne l'idée qu'un monstre sévit dans le queens et en plus on est en période électorale et si on veut un nouveau mandat il faut des résultats !

Après 3 rejets d'éléments suffisants pour une mise en examen, un témoignage tardif sujet à controverse va faire basculer la vie de cette mère de famille qui a perdu ses 2 enfants.
Rien ne lui sera épargné. Des hypothèses les plus folles (la mafia à laquelle elle aurait eu recours) à l accident. .. tout mais surtout un objectif : juger cette femme considérée comme débauchée. Sa vie sexuelle, ses tenues seront les principaux éléments à charge, ceux que le public réclamait.

Je vous laisse découvrir les Procès, le déroulement des faits. Vous faire votre opinion.
Je finirais par ce dernier extrait du livre "Crimminser une affaire, ça veut dire balayer sous le tapis les erreurs du procureur ou de la police en faisant condamner un innocent" p164.
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Enquête policière à la mode « faites entrer l'accusé »..

1964, Etats-Unis. L'assassinat de deux enfants et sitôt la maman suspectée. La raison ? Sa vie aux moeurs légères dans une Amérique bien puritaine et c'est la machine à broyer qui se met en route.

Récit d'un procès fantoche et ahurissant où les preuves du double assassinat sont inexistantes, à défaut de ne pas être débattues. Au delà de tout, on assiste à un procès d'une femme « libérée ».

Reportage intéressant sur ces années 70 encore « puritaines » et bien pensantes , à la veille de l''émergence des nouveaux courants libéraux.





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3éme livre de cette série et c'est une réussite; j'ai dévoré le livre en quelques heures à peine. Ce livre est mon préféré.

A l'été 1965, deux enfants (Eddy et Missy) disparaissent dans le Queens à New-York; ils sont tous les 2 retrouvés assassinés quelques jours plus tard ( à quelques jours de distances et dans des endroits différents). il n'y a aucun indice, aucune preuve pourtant tout semble désigner la mère Alice Crimmins; c'est en tout cas ce que pense la police à ce moment là. Les preuves : la mère de famille est trop belle, fraichement séparé du père des enfants, elle enchaine les histoire sans lendemain et les amants, elle est fêtarde... en bref, tout pour déplaire à la bonne société de l'époque.

L'autrice par sont travail d'enquête nous démontre comment la société de l'époque va préférer juger la mère de famille pour son comportement plutôt que de chercher des preuves et faire avancer l'enquête sur la mort des 2 enfants. Entre mise sur écoute dont les seuls moments retenus lors du procès sont les moments que passent Alice seule avec ses amants, les preuves dissimulées/ falsifiées ... Les procès sont des fiascos.

Il faudra 2 procès (en 1968 et 1971) pour que la jeune mère soit condamnée puis libéré (en 1977) puis elle disparaît dans la nature. Encore aujourd'hui, le mystère reste entier concernant ce qu'il est arrivé à Eddy et Missy.

Encore une fois, si vous aimez les true crimes, ce livre (et cette collection en générale) est faite pour vous
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