L'Affaire Alice Crimmins

J'adore lire ce genre de bouquin, dans lesquels tous les éléments de l'époque sont à ma disposition, et tout ce que j'ai à faire, c'est résoudre l'énigme.
Il y a peu, je lisais sur Dupond de ligonnès. J'ai échoué, il cavale toujours.
Ici les choses sont un peu différentes. Des le début de son "procès", Alice Crimmins est forcément coupable. Parce que c'est elle la mère, parce qu'elle a une vie en dehors de ses enfants, parce qu'elle est séparée de leur père et, pire que tout, elle a plusieurs partenaires sexuels.
Le coupable ne sera jamais retrouvé et il me semble que si les inspecteurs avaient dépensé un peu plus d'énergie à chercher d'autres suspects, et un peu moins à juger Alice si vite, ils l'auraient attrapé.
J'ai adoré me plonger dans ce procès, dans cette époque, même si j'ai trouvé certains passages très longs et parfois un peu indigeste.

En 1965 dans un quartier populaire de New York, deux jeunes enfants disparaissent et sont retrouvés quelques jours plus tard assassinés. Très vite les enqueteurs orientent leurs recherches sur la mère : Alice Crimmins. Même s'il y a peu d'éléments de preuve sur sa culpabilité, Alice Crimmins va très vite être arretée et inculpée pour la mort de ses enfants.

Pourquoi ? parce que c'est une femme seule, elle a beaucoup d'amants plus ou moins influents et a un comportement qui ne convainc pas les policiers.

Dans ce livre mené comme un épisode de "faites entre l'accusé" : Anaïs Renevier a repris tous les témoignages et nous raconte l'enquete à charge qu'a subi Alice Crimmins qui a été accusée, jugée et emprisonnée pour des meurtres qu'elle n'a probablement pas commis. Seule une incohérence l'a conduite en prison mais aucune preuve matérielle, ni aucun témoignage solide ne sont venus prouver sa culpabilité.

Aujourd'hui encore, la mort des enfants Crimmins reste un mystère. J'ai adoré ce format qui se dévore, j'ai été révoltée par la façon dont a été traitée Alice par les enqueteurs et par le jury à son procès. Rappelons que nous au début des années 70 aux Etats Unis, Les hommes exercent encore et toujours les pleins pouvoirs dans toutes les arcanes politiques et judiciaires et Alice Crimmins avait tout l'air d'être le boux émissaire idéal.

C'est un livre très court mais extremement bien documenté, bien écrit et particulièrement enrichissant. Je pense lire les autres titres de cette collection qui, je l'espère, seront aussi bons que celui ci.

✍🏼 𝗟𝗲 𝗽𝗶𝘁𝗰𝗵 : Une nuit de juillet 1965, deux enfants disparaissent pour être retrouvés assassinés quelques jours plus tard. Leur mère, Alice Crimmins, est immédiatement condamnée par la justice populaire. Séparée du père des enfants et en pleine bataille pour leur garde, elle est la coupable idéale. La chasse aux sorcières est ouverte !

⭐️ 𝗠𝗼𝗻 𝗮𝘃𝗶𝘀 : Il s'agit d'un true crime de moins de 200 pages, écrit en partenariat avec Society. Ici, on est plongé au coeur d'une enquête irrésolue, relayée dans un style journalistique. Il s'agit donc plus d'un récit documentaire que d'un roman. Je regarde pas mal de vidéos du genre sur YouTube (promis, je ne suis pas une psychopathe 🫣) et j'ai adoré lire ce genre d'histoire.

Alice Crimmins souffre malheureusement de son statut de femme libérée dans l'Amérique des années 1960. Femme séparée vivant dans le quartier pauvre du Queens, elle ne rentre pas vraiment dans les cases. Tous les soupçons sont tournés vers elle dès le départ, sans réelle preuve. En réalité, son procès est plus l'occasion d'étaler sa vie sexuelle et ses amants que de résoudre le meurtre de ses deux enfants. Une enquête bâclée et une justice partiale auront eu raison de sa liberté.

Et pour la petite histoire, ce fait divers a inspiré la célèbre Mary Higgins Clark pour son roman « La maison du guet », dont la suite est sortie récemment.
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Dans la série "tout me tombe des mains en ce moment, il faudrait peut-être que j'arrête de lire, ca irait plus vite" je demande le tudum tudum dont tout le monde parle. Une toute nouvelle collection chez 10/18 en collaboration avec Society. Un état américain, un true crime. Sur le papier c'était pour moi. Et tout un petit groupe de spécialistes de l'affaire Grégory et de XDDL. Il n'en fallait pas plus pour lancer une LC.

L'affaire Alice Crimmins se déroule à New York. Cette mère de famille va être accusée de la disparition de ses deux enfants, Eddie et Missy. Trop libre, sa manière de vivre va jouer contre elle. Être une femme adultère n'est jamais un bon point, dans une affaire criminelle, encore moins. Si on ajoute à ça des amants mafieux...
Dans le contexte de cette Amérique des années 60, on suit une enquête qui patine, où le sujet semble moins de rendre justice à ces enfants que de condamner leur mère. de là à parler de patriarcat, il n'y a qu'un pas.

Première impression, qui me donne toujours la sensation d'être de retour en 4e B, "c'est écrit gros". Pas de risque de s'abîmer les yeux ! Alors c'est une bonne nouvelle pour de nombreux lecteurs. Moi, j'ai la fâcheuse tendance à y voir une forme de remplissage. C'est un gros article de Society. Et en lectrice de la presse depuis toujours je me dis que j'aurais pu le lire dans un hors série de la revue, en plus il y aurait eu des photos. Tout est très factuel, pas de roman ici. Sûrement trop. Je vois mes comparses de LC avancer à un bon rythme là où je patine, comme l'enquête, c'est cohérent.
Seconde impression, ça s'écoute sûrement plus que ça se lit. Bien racontée par une voix profonde et un peu mystérieuse, cette histoire aurait pu m'intéresser. Fabrice Drouelle, si tu nous regardes. Et je ne cite plus Christophe Hondelatte, vous connaissez déjà ma passion pour lui.

Vous l'aurez compris, je ne suis pas convaincue par ce nouveau format qui pourtant avait tout pour me plaire. J'y reviendrais peut-être, au détour d'une autre affaire, d'un autre état (au propre comme au figuré).

La journaliste trançaise Anals Renevier se plonge dans l'affaire Alice Crimmins. Fait divers des années
60, où lors d'un été caniculaire deux enfants de 5 et 4 ans disparaissent sans laisser de traces. Quelques jours plus
tard, les enfants sont retrouvés morts dans deux endroits différents. La mère des victimes, Alice Crimmins, est
immédiatement prise pour cible, bien qu'aucune preve ne confirme réellement sa culpabilité. Anais Renevier reprend
l'enquête des années plus tard avec un tout nouveau regard.
L'affaire Alice Crimmins d'Anaïs Renevier est le tout premier true crime de la nouvelle collection des Éditions 10/18 avec pour partenaire le magazine Society.Premièrement, l'idée de créer une telle collection relève du pur génie. D'un genre en pleine explosion, les Éditions 10/18 ont su parfaitement en tirer profit. Débutant avec American Predator de Maureen Callahan, elles se lancent désormais dans l'exploitation des faits divers Américains méconnus relatés par des journalistes français. Pour les amoureux du true crime, cette nouveauté est faite pour vous.
Concernant le choix du premier fait divers abordé dans cette collection est assez ambitieux. En effet, l'affaire Alice
Crimmins est complexe, non pas par son crime, mais par tout ce qu'il incarne. A l'époque d'une Amérique marquée
par la culture catholique, la mère et ex-épouse Alice Crimmins avait tout pour créer le scandale uniquement par sa personnalité et son mode de vie. C'est pourquoi les enquêteurs se passionnent davantage pour cette figure maternelle non-conformiste, que la résolution de l'enquête.
Cependant, l'autrice ne fait que rapporter les faits. Nul doute que derrière cet ouvrage il y a un travail de recherche remarquable, néanmoins le récit reste très factuel. Nous parions là d'une vraie chasse aux sorcières, ce qui devrait prédominer notre lecture. Or, ce n'est pas le cas. Il est au lecteur de comprendre l'importance sociétale
qu'a eue ce fait divers et de toute cette injustice patriarcale qu'a subi la présumée coupable. En fin de compte,
l'enquête, mais surtout la problématique qui en découle n'est pas réellement creusée comme nous pourrions
l'espérer d'un tel fait divers.
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un coup de coeur pour ce livre pour ma part adoré suivre avance cette affaire comme elle raconte aussi bien écrit par de autrice avec c'est nombreuse recherche. on découvre une nouvelle Amérique une autre époque vraiment on peut plus arrête de lire cette livre on veux savoir la fin

Quand on referme ce livre, on est en colère. Parce que cette mère, Alice Crimmins, ne correspondait pas aux standards de la bonne mère au foyer soumise, dévouer corps et âme à son mari et à ses enfants. Que le couple battait de l'aile, que les deux parents avaient des relations extra-conjugales mais inconcevable pour une femme et qu'elle avait osé mette son mari à la porte, c'était forcément elle la coupable du meurtre de ses deux enfants.
Elle ne rentrait pas dans le moule, les enquêteurs l'ont prise en grippe à cause de cela car une mère de famille qui se roule dans la luxure est forcément coupable.
On est en colère car les deux petites victimes sont passées au second plan. L'enquête est à charge sans vraiment creuser plus loin que les parents.

Ce documentaire retrace ce crime de la nuit du 13 au 14 juillet 1965, fait état de son traitement par les policiers en charge de l'enquête, de la presse, de l'opinion public et des personnes liées de près par cette affaire. C'est une véritable chasse aux sorcières qui a eu lieu mais cet acharnement aura des conséquences concrète : on ne sera jamais qui et pourquoi ces meurtres ont été commis. Ce livre se lit d'une traite, en apnée devant tout ce déballage. Je ne connaissais pas ce true crime et donc je ne connaissais pas sa conclusion. On ressort de cette lecture lessivée et avec bien plus de questions que de réponses.

Voici mon retour sur le documentaire "L'affaire Alice Crimmins" d'Anais Renevier.
Un petit livre assez complet de 200 pages environ sur cette affaire très mystérieuse, ici quelques spéculation mais pas vraiment de réponse.

Lynchage médiatique et affaire bâclée, Alice Crimmins est la coupable idéale. Condamnée d'office par les journalistes, condamnée d'être une femme trop libérée pour l'époque (1965) ou encore condamnée par les préjugés douteux d'une justice machiste.

Quand on sait que plusieurs pistes ont carrément été écartées par la suite car tout le monde s'est focalisé sur la mère de famille ou encore que le médecin légiste à modifier certaines choses... Cette affaire est tellement frustrante. Pour ma part, je ne pense pas qu'elle soit coupable.

Une petite lecture intéressante sur cette affaire que je vous recommande.

Vous regardiez à la TV les enquêtes criminelles ? Moi oui et j'adorais... Je ne regarde plus les chaines TV et les mini-séries Netflix ne m'attirent pas.
Quand j'ai découvert cette nouvelle collection chez les éditions 1018, je me suis dit que c'était fait pour moi !
Difficile de juger un livre sur un fait réel qui a marqué les États-Unis à l'époque. Impossible de dire si on a aimé ou pas l'histoire.
En tout cas, les recherches et le travail de la journaliste Anais Revenier sont excellents.

Alice Crimmins, se réveille un matin et ses deux enfants ont disparu. Très vite les soupçons portent sur elle et son ex-mari : ils étaient en instance de divorce, se battaient pour la garde des enfants et Alice était connu pour son mode de vie particulier pour l'époque. Elle consommait pas mal d'alcool, aimait faire la fête et collectionnait les amants.

J'ai beaucoup aimé ce regard sur les années 60 et sur la société américaine. Les policiers sont tous des hommes misogynes et très croyants qui jugent très vite Alice coupable, sans se poser les bonnes questions. L'auteure, nous laisse entrevoir un élan féministe qui se met doucement en place même si encore aujourd'hui, les Etats-Unis ne sont pas toujours au top concernant le droit des femmes.

C'est un fait-divers très prenant, le livre se lit d'un trait, car il est court et le style journalistique est efficace. Malgré tout, je pense que les recherches auraient pu être plus poussée notamment sur les erreurs de la police ou les pistes qui n'ont pas été suivies. Par exemple, sur la cause féministe mentionnée plus haut, l'auteure maitrise son sujet et l'approfondi alors que sur d'autres pistes, elle se contente de les effleurer dans un style très détaché et peu impliqué. Je pense que j'aurai aimé qu'elle se livre d'avantage, nous raconte son point de vue, ses rencontres, ses recherches sur place… Mis à part à la fin ou elle tente de rencontrer Alice en Floride, je n'ai pas eu l'impression d'une réelle investigation ou un déplacement de l'auteure sur les lieux, et cela manque de commentaires personnels.