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3,59

sur 641 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Avertie de la disparition (évaporation) de son père, Yukiko quitte sa Californie avec son ex, Richard, détective-poète.

Au fil du récit, l'enquête se marginalise au profit d'un documentaire japonais sur le phénomène des 'évaporés', sur la corruption d'un Japon aux mains de la mafia, sur l'après Fukushima.

Ma frustration n'a pas aidé à l'appréciation de quelques gambergements poétiques.
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Beaucoup de poésie et de sensibilité dans ce roman qui nous permet de fréquenter la civilisation japonaise, un an après le tsunami et la catastrophe nucléaire de Fukushima.
Un détective américain part à la recherche d'un "évaporé", un disparu, à la demande de sa fille, son ex compagne, et mène son enquête sans parler la langue... Bien documenté le roman nous fait découvrir une facette peu connue du Japon, et peu glorieuse. Dommage que le récit s'essouffle , ou c'est moi qui ai un peu décroché...et j'ai trouvé la qualité des chapitres inégale. de belles réflexions par moment, et la " liste des raisons de disparaître" m'a bien plu.
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«Ici quand quelqu'un disparait, on dit qu'il s'est évaporé»

Ici, c'est au Japon. On oublie le Japon des estampes et des geishas. On remplace les cerisiers en fleurs par un décor post apocalyptique. Fukushima. Ajoutons à cette crise locale, le contexte économique mondial déplorable. Il y aura toujours des malins pour profiter du malheur des autres, prêts à éliminer les curieux qui ont tout compris. Choix funeste pour Kaze : mourir ou s'évaporer, devenir un johatsu. Comme le font bien d'autres : chômage, dette d'honneur, faillite, les prétextes abondent dans cette société normée. Autres fuyards : ceux du Nord, ceux que la centrale meurtrière a isolés. Akainu a quatorze ans. Comble de malchance, il est le témoin d'un crime crapuleux.

YUkiko quitte les Etats-Unis pour retrouver son père johatsu. Par amour, Richard, détective accepte de l'accompagner.

Clairement, il est inutile de rechercher une intrigue policière au coeur de ce roman, qui joue plus un rôle de témoignage sur ce pays difficilement accessible pour un occidental. Les fans du Japon apprécieront, d'autant plus qu'un grand nombre de termes japonais émaille le récit (pas évident de savoir ce qu'est un tanuki, une geiko, ou ce que signifie yonige. On comprend la détresse de Richard, qui se retrouve dans la peau d'un sourd-aveugle pour mener son enquête.

L'écriture est précise, témoigne d'une connaissance du sujet, même si la modestie de l'auteur le fait confesser le sentiment d'étrangeté que lui inspire ce pays.



Merci à Babelio pour m'avoir permis de découvrir ce titre phare de la rentrée littéraire 2013
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Ce livre est une histoire de disparitions.
La disparition de Kaze, licencié et menacé par la mafia japonaise, qui va grossir les rangs des "johatsus", ces disparus volontaires, ces évaporés.
Celle de Akainu, qui a fui après le tsunami.
Celle de l'amour de Richard et Yukiko, finalement vaincu par leurs différences.
Et puis la disparition d'un monde : le Japon d'avant le tsunami.
Tous ces sujets ne font évidemment pas un livre très gai, mais un livre plein de nostalgie, de tendresse, et que l'auteur a su par moments retranscrire avec beaucoup de poésie. Certains passages sont beaux, très beaux même.
Pourquoi suis-je alors restée sur ma faim ?
Le point de départ, le phénomène particulier des "johatsu", était bien alléchant et méritait, à mon humble avis, d'être plus fouillé. L'auteur, en mélangeant un peu toutes les histoires a finalement dilué son propos. Et son texte, délicat et léger, ne fait qu'effleurer des thèmes que j'aurais aimé voir plus approfondis.
Cette lecture a été très agréable, loin de moi l'idée de dire le contraire. J'aurais simplement voulu y trouver un peu plus de consistance.
Ceci n'est bien évidemment que mon ressenti personnel, et je comprends que ce livre puisse plaire à d'autres.
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"Au Japon, lorsque quelqu'un disparaît, on dit simplement qu'il a fait une fugue, ou qu'il s'est évaporé." le "johatsu" n'existe plus pour la société, il devient fantôme (mort ou vivant ? le doute subsiste), maudit et effrayant comme les suicidés dans certaines cultures. Nul recours possible aux autorités pour d'éventuelles recherches.

Lorsque Maze s'efface, quittant brusquement ses proches et son travail, sa femme demande à leur fille de rentrer de San Francisco pour le retrouver. Yukiko revient, accompagnée de Richard - un ami vaguement poète, vaguement détective privé.

J'ai découvert en même temps que Richard le Japon post-Fukushima. Une réalité sordide : celle d'un pays en crise, où paupérisation et marginalisation se développent, où mafia et corruption gagnent du terrain et bâtissent des empires sur les ruines du chaos.

Le début du récit m'a captivée. Puis je me suis ennuyée, de plus en plus, trouvant la plupart des protagonistes sans consistance, leurs relations juste esquissées et peu convaincantes. S'agit-il, via ces portraits 'effilochés', de rendre compte de la précarité morale et matérielle de ceux qui ont tout perdu après le tsunami ? D'exprimer le déclin d'un pays qui fut prospère et "modèle" pour l'Occident dans les années 80 ?

Avis mitigé, malgré mon intérêt pour plusieurs thématiques de l'ouvrage.
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Un collègue m'avait parlé de ce livre et l'avait adoré.
Je suis moins ravie qu'elle.

J'ai apprécié cette lecture mais je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages quels qu'ils soient. Il y avait une distance que je n'arrivais pas à franchir pour me rapprocher d'eux. Pourtant leur histoire me touche, celle d'Akainu notamment.
Ce tsunami a apporté le malheur sur la côte nord japonaise et personne n'en parle. La vie a repris son cours malgré cet évènement tragique...

De plus, je ne connaissais pas ce phénomène, le johatsu.
Celui de devenir un évaporé...
"C'est comme une fugue. On dit yonige, ça veut dire "fuite de nuit". Dans le fond, c'est une sorte de déménagement, mais sans laisser d'adresse."
C'est assez effrayant de savoir que cela existe et que ce ne sont pas des cas isolés...

Mais ce qui m'a déplu dans ce livre, ce sont les très longues phrases qui m'ont épuisée. Parfois, elles pouvaient atteindre plus de la moitié d'une page... Je n'en suis pas une fervente adoratrice.
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Le Japon comptabilise plusieurs centaines de personnes disparues par an. Et nul ne part à leur recherche, la famille étant écrasée par le déshonneur de cette évaporation.
C'est l'histoire d'un détective privé américain qui enquête sur la disparition à Tokyo du père de son ex-fiancée. C'est le prétexte pour nous parler d'un autre Japon, celui de Fukushima, celui qui surgit après le tsunami, celui qui est rattrapé par ses failles.
Intéressant mais assez contemplatif ce qui m'a occasionné un certain ennui dans cette lecture.
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C'est sympa, au Japon, quand tout va mal pour quelqu'un, il peut choisir de disparaître et personne n'ira à sa recherche, personne ne cherchera à le retrouver et il pourra recommencer une vie sans statut, une vie de misère la plupart du temps mais une vie quand même. C'est ce qui arrive à Kazehiro, le père de Yukiko. Travaillant dans une banque il découvre des magouilles qu'il aurait mieux fait de feindre de ne pas comprendre (comme moi d'ailleurs: c,est la partie du bouquin que j'ai le moins compris). Alors, il a des yakuzas à ses trousses et il s'évapore pour y échapper. Dans sa nouvelle vie, il rencontre Akainu, un petit garçon de 14 ans, qui s'est enfui de l'école après le tsunami et qui ne veut pas savoir si ses parents sont encore en vie. Tous les deux, ils montent une affaire de récupération et de débarras et vont même travailler dans les zones irradiées. En parallèle, Yukiko, partie il y a quelques années vivre en Californie revient au Japon avec un ex amant détective privé poête pour retrouver son père.
Voilà en résumé l'histoire. L'écriture est belle. de ces écritures dont les mots laissent transpirer les émotions, mais l'histoire est si décousue, faite d'une suite d'instantannés dans la vie des protagonistes, qu'il est difficile de s'investir à fond dans le livre. Et quand on ferme la dernière page l'impression qu'il nous laisse est celle d'une tristesse diffuse et de fatalité. À quoi bon ....
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Yukiko jeune Japonaise s'est exilée depuis une quinzaine d'années en Californie, son père Kase resté lui au Japon marié depuis 35 ans et licencié par son Banquier d'employeur s'est «Evaporé » !
« Evaporé » ! Un quasi statut au Japon qui classe le citoyen qui disparait au rang des « johatsu » et dont, comme par respect de sa volonté, personne ne cherche à savoir ni le pourquoi ni le comment de sa disparition.
Pour autant, s' «évaporer »n'est pas une simple fuite alors Kaze qui y est parvenu, va créer une structure pour aider ceux qui veulent en faire autant sans savoir comment s'y prendre, comme le jeune Akainu qui a tout perdu biens et famille à Fukushima.
Yukiko ne se résout pas à cette sorte de coutume, elle veut savoir et surtout comprendre. Ne pouvant y parvenir seule, elle entraine dans sa démarche son ex petit ami Richard B., détective privé avec lequel elle se rend au Japon.
Ce sera un retour en immersion dans un pays terrassé par une terrible crise économique qu'il subit dans une atmosphère dominée par l'argent sous la houlette de politiciens véreux et de Yakusas quasiment régisseurs du pays qui subit en prime le récent désastre nucléaire…
Si Yukiko, Kase, Richard B.,Akainu sont les acteurs de «l'histoire» dans ce roman, l'auteur se sert en fait d'eux pour montrer que disparaître comme cela «s'évaporer » même dans le cadre d'une société qui le permet n'est psychologiquement pas si simple.
La délicatesse de l'écriture de Thomas B. REVERDY sait aussi nous montrer un Japon tel que les images de quiétude et de douceur continuent de véhiculer, sans pour autant éluder sa détresse …

Prenant, fascinant, perturbant peut-être aussi…
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Yukiko, une japonaise qui vit aux Etats-Unis depuis 15 ans, retourne dans son pays en compagnie de Richard B., son ancien compagnon, détective et poète à ses heures, pour aller à la recherche de son père qui a mystérieusement disparu.

Grâce à Thomas B. Reverdy et ses personnages, le lecteur part à la découverte du Japon post-tsunami et de sa société. On apprend comment et pourquoi des milliers de japonais disparaissent de la circulation sans que soit déclenchée une enquête policière. On découvre différentes couches sociales de ce pays et leur fonctionnement : les yakusas, l'administration, les sans-abris, les johatsus (les évaporés). On s'émeut des ravages du tsunami sur la population et du peu d'égards de l'état envers les victimes.

Pour être honnête, je me suis plus intéressée à cette observation minutieuse et réaliste du Japon qu'à l'histoire elle-même. Peut-être est-ce dû à la construction du récit, à ces chapitres allant d'un sujet à l'autre, à certaines longueurs? Les personnages, plutôt bien dépeints, sont parfois dépassés par toute cette masse d'informations et de longueurs. D'où une lecture parfois laborieuse.
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