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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'Espagne, ses oliviers, ses terres jaunâtres, son aridité...
Ce garçon, pas encore un homme, mais plus un gamin non plus.
Le coup de trop.
Il fuit son père. Son ceinturon.
Mais aussi l'alguazil. C'est le nom ancien des agents de police et de justice en Espagne. Qui se lance à sa poursuite.
Il court vers le nord, dans l'immensité de la terre. Vers l'inconnue.
Jusqu'à ce que la faim, la soif le rattrapent.
Et c'est la rencontre avec un vieux berger...Qui le prendra sous son aile.
Intempérie, c'est ça.
La violence, la fuite, la rudesse du climat, la peur, les cauchemars, la survie...
Mais aussi, une fabuleuse histoire d'amitié et de transmission.

Je n'ai jamais lu le roman de Jesus Carrasco, dont cette bande dessinée est une adaptation, mais il est certain que Javi Rey a su brillamment mettre en image, l'intensité, la dureté des scènes et mettre l'accent sur ce qui effraie le jeune garçon.
Peu de textes, de dialogues.
Les dessins parlent tellement d'eux mêmes !
C'est terriblement poignant...
Cette lecture m'a emplie d'émotions immenses et m'a viscéralement bouleversée.

Je remercie Babelio et les éditions Dupuis - Aire libre, de m'avoir offert l'opportunité de découvrir cette si belle bande dessinée.
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Javi Rey adapte le roman de son compatriote Jésus Carrasco. Et le résultat est de bien bel facture. Dans un décor aride, baigné de soleil, ou la nature est une menace constante, un jeune garçon a décidé de fuir la maison familiale, ne supportant plus les coups de son père. Manipulateur, celui-ci a convaincu le shérif de se lancer sur les traces du fugueur. Mais, le jeune garçon va rencontrer un vieil homme et son troupeau de chèvres qui va le guider et le protéger. Très bel album, ou les dialogues sont réduits au strict minimum, laissant aux seuls dessins s'installer la tension et les peurs rationnelles ou non. Les dessins remarquables servent parfaitement un récit ou la menace se fait constamment présente. Les couleurs pastels restituant parfaitement l'ambiance anxiogène ressenti par son jeune héros. Une BD, tant par l'histoire que par le parti pris de Rey de se l'approprier et d'en donner sa vision, excellente. Après « un maillot pour l'Algérie » un auteur qui fait une belle entrée dans l'univers de la BD. Merci aux Editions Aire Libre et à Babebio pour cette masse critique.
A noter une interview croisée entre l'auteur du roman et son adaptateur BD qui montre bien la complémentarité entre les deux supports. Échanges intéressants entre les deux auteurs.
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Effectivement, nous ne savons pas à quelle époque se situe l'action de cette BD. Intempérie, l'auteur aurait aussi pu choisir comme titre « intemporelle ».

Dès la première page, vous êtes dans le « bain », un chien pendu à un arbre ». J'imagine que l'action se situe en Espagne, où il n'a pas plu depuis longtemps, où tout est sec.

Un jeune garçon se cache. Il est poursuivi par « L'alguazil » et ses sbires. Qu'a-t-il commis pour être recherché de la sorte ?

Le jeune garçon va se perdre dans la nature complètement desséchée. Son seul salut : un vieux berger qui ne lui demandera aucune explication, mais qui lui apprendra tout.

Ils seront poursuivis sans relâche, pas besoin de beaucoup de dialogue, les images suffisent à elle-même et donnent un rendu remarquable à cette histoire.

Qu'adviendra-t-il du jeune garçon et du berger ?

Je n'ai pas lu le roman de Jesus Carrasco, mais cette BD, qui je l'espère est fidèle au livre, me donne vraiment envie de le lire. Une histoire dont vous ne pouvez rester indifférent, et qui vous hantera longtemps. Aussi longtemps que « le rapport de Brodeck » de Philippe Claudel et mise en BD par Manu Larcenet. Il en a la même intensité.

Il était d'ailleurs « chaudement recommandé » par mon libraire et donc, en première place de gondole.
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Un enfant fait une fugue, fuyant les sévices de son père. L'environnement est hostile, d'autant plus qu'une sécheresse sévit. Des recherches sont lancées - ou plutôt une battue, du point de vue de l'enfant.

Malgré la violence et la tristesse qui s'en dégagent, l'histoire est belle, tout comme le graphisme de cet album adapté d'un roman de Jesús Carrasco.

J'ai également beaucoup apprécié les commentaires des deux auteurs, qui figurent en fin d'ouvrage.

Je n'éprouve néanmoins par l'envie de lire le roman, ayant l'impression que l'essentiel a été dit et que l'atmosphère est parfaitement rendue grâce aux dessins et aux couleurs. Je crains d'être déçu par le texte 'brut'.

• Merci à Babelio et aux éditions Dupuis !
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Ame sensible s'abstenir. Ce qui nous est montré est atroce, ce qui est suggéré l'est tout autant. le jeune héros que nous voyons de dos sur la couverture fuit. Il préfère l'âpre nature à la violence de son quotidien. A aucun moment, il ne s'est posé la question de comment il pourrait survivre dans ce pays sec, desséché, désertique. Il entend les voix de ceux qui le cherchent. Parmi elles ne se trouvent pas la voix de son père, celui qu'il fuit, celui qui doit sans doute raconter une histoire pour justifier le départ de son enfant, celui qui dira peut-être que le malheur l'a encore frappé. A ses trousses, l'aguazil, qui ira très loin dans l'abjection et l'horreur pour le retrouver.
Mais nous n'en sommes pas encore là. le jeune garçon aura de la chance, malgré tout, il rencontrera sur sa route un vieil homme, berger de son état : il garde des chèvres, il a aussi un chien et un âne. Totalement désintéressé, il aidera le jeune garçon, lui montrera comment survivre, être autonome, traire les chèvres. J'ai presque envie de dire qu'il le prépare à sa succession. Surtout, il lui demande d'être prudent, très prudent, de se méfier de tous : il sait que le mal peut prendre tous les visages.

Les images sont saisissantes, elles montrent, hélas, elles font comprendre, elles illustrent les pires cauchemars du jeune garçon qui prennent chair. Elles sont terribles, ces images. Je suis vraiment ressortie retournée par ce que j'ai vu, et je ne peux même pas rassurer les plus fervents défenseurs des animaux que tout finira bien pour eux – ce ne sera pas le cas pour tous.
J'ai véritablement apprécié l'entretien final entre Javi Rey et Jesús Carrasco. Celui-ci montre en effet à quel point Javi Rey a su mettre en images les mots de l'auteur, qui lui a raconté aussi quelles étaient ses sources d'inspirations, notamment pour le village et les paysages.
Oeuvre forte, intempéries est une bande dessinée que je suis heureuse de vous faire découvrir.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Merci à Masse critique et aux Éditions Aire libre de m'avoir permis de découvrir ce très bel album de Javi Rey, d'après un roman de Jesùs Carrasco. L'histoire se déroule dans un pays aride, au climat chaud, un jeune garçon se cache dans les entrailles de la terre. Terrorisé, il fuit les hommes de son village, il court devant lui, sans autre but que de leur échapper. C'est l'image de la page de garde qui incarne magnifiquement cette course vers un ailleurs.
Il croise la route d'un chevrier qui va commencer par le nourrir, puis par le soigner et qui enfin va le recueillir. Un peu d'apaisement, de respiration même si le quotidien est rude, le repas frugal, l'activité éreintante. C'est sans compter sur les hommes qui poursuivent leur chasse du jeune garçon...
Peu de texte, des dialogues concis, des planches très épurées - j'ai été particulièrement sensible aux couleurs qui soulignent les émotions, le climat, l'ambiance (le rouge pour la violence, les teintes ocres pour la douceur, etc.). La brutalité liée à l'histoire racontée, à une nature parfois hostile se conjugue avec l'humanité du personnage du chevrier et l'incroyable volonté du garçon de survivre. J'ai aussi apprécié l'entretien avec les deux auteurs en fin de BD qui nous permet de mieux nous saisir de la genèse de cette création. Un beau moment de lecture.
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Dans un décor aride, où la sécheresse est omniprésente, un jeune garçon fuit. Il s'enfuit du domaine familial, il ne supporte plus les coups infligés par son père. Celui-ci demande au shérif de partir sur les traces du fugitif et de le ramener chez lui.
Le fugueur doit trouver de l'eau, tout en continuant à se cacher. Une rencontre inédite, avec un chevrier et son âne. Celui-ci accepte de le prendre en charge, de le nourrir et surtout de veiller à ce que personne ne le trouve. Pourtant le danger se rapproche de jour en jour.
Intense thriller , ce one-shot est tiré du roman est tiré du roman Intempérie de Jesùs Carrasco, paru en Espagne en 2013 et traduit en France deux ans plus tard.
J'ai aimé le trait vif de Javi Rey. Les personnages n'ont pas de nom, le vieil homme, le Petit et l''Alguazil (le nom ancien des agents de police et de justice en Espagne.) qui est à sa recherche. Il y a une relation particulière entre le Petit et le berger.L'aridité de la terre est mise en valeur par des couleurs appropriées. L'eau, denrée précieuse, est rare. On sent cette violence sous-jacente où les corps s'écharpent dans les blessures et le sang.
Certaines planches sont sans texte, les contrastes jour/nuit donnent une dimension particulière à cette BD. Cette BD est particulièrement émouvante.

Lien : https://livresdunjourblog.wo..
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En Espagne, en pleine période de sécheresse, un enfant terrorisé fuit son village. Cette fugue le propulse dans un milieu inconnu, sauvage et désertique. Sa rencontre avec un vieux berger va changer son regard sur les hommes.
C'est froid, c'est dur. Peu de dialogue, le silence est roi, tout se passe par les gestes, les regards.
Peu de places aux sentiments, nous sommes plongés dans un milieu rude où les femmes qui pourraient apporter un semblant de douceur, sont totalement absentes.

Un bel ouvrage dont l'happy end me laisse un sentiment de solitude, une once de tristesse : la liberté mais à quel prix ?

Je ne me laisserai pas tenter par l'oeuvre originale de Jesus Carrasco mais ravie d'en avoir eu un aperçu avec cette BD.

Lu dans le cadre de la masse critique BD. Merci Babélio
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Un ouvrage de qualité où le dessin raconte beaucoup. Je pense que si on a lu le roman auparavant, que j'imagine très riche en descriptions, on doit mieux apprécier la bd. Malheureusement ce n'est pas mon cas, du coup j'ai trouvé ce roman graphique un peu pauvre du point de vie du scénario. Mais l'histoire est âpre et belle.
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Je découvre cette adaptation en bande dessinée par Javi REY de l'oeuvre de Jesus Carrasco. C'est beau mais c'est aussi dur que la terre cuite par le soleil de la sierra espagnole.
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