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Treize minutes est une durée très courte et c'est pourtant le temps qu'il faudra à Simon pour tout rater au sein d'une chambre à l'accueillante obscurité. Enfin ça, c'est que nous dit la quatrième de couverture, dans les faits, c'est un peu plus compliqué que ça. Et il en faudra des minutes pour arriver à cette chambre, à ces treize dernières minutes.
Simon vit une vie à l'envers, entre nuits blanches, cuites mémorables ayant chaque fois un peu moins d'effet, plans culs toujours plus sordides, dialogues avec les verrous et vie dissolue dans la fumée des pétards. Mais Simon n'est pas tout seul dans son navire mal embarqué, il y a Théo, l'homosexuel chaque jour éprit d'une nouvelle conquête, Alban l'obèse récemment largué et Marion, souvenir de l'amour une nuit enneigée à la montagne au goût très prononcé d'inachevé.

Le récit commence et même si rien n'est encore fait, on sent immédiatement que tout ne se passera pas si bien… c'est un roman court alors on entre très rapidement dedans. Les premiers mots donnent le ton.
Ça sera trash, vulgaire, décalé et triste. Au milieu du melting-pot des scènes de sexe crues, Nicolas Rey distille une certaine poésie, une poésie du désespoir, du il ne reste plus rien mais tout va bien…
Simon est noir, sombre, cynique, désabusé, opportuniste et on a envie de le sauver, parce que finalement il ne mérite peut-être pas tout ça. Ce n'est pas tellement un livre qui raconte une histoire, c'est une histoire sur un personnage.
C'est grisant et en moins de 130 pages, l'électrocardiogramme passe par toutes les phases, de l'angoisse à la peur, du frisson à l'excitation, de l'incrédulité à la résignation, de l'amour à la rupture. Finalement il est beaucoup question d'amour. Perdu, raté, avorté, éternel, noyé, oublié, lointain, enneigé, hospitalier.
Je l'ai lu très vite, trop vite pour noter les belles phrases, les passages importants, mais pas trop vite pour aimer les personnages, le style, l'écriture, l'histoire, la chute. Même si 130 pages ce n'est pas assez long…
Lien : http://revoir1printemps.cana..
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Premier roman de Nicolas Rey...ok mais ca n'excuse pas tout !

Le roman est sans intérêt, vulgaire ( sa ressemble à du Beigbeder en un peu moins...comment dire...pathétique ) ,les personnages sont inintéressants.

Le livre sera très vite oublié.
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Treize minutes est un roman très, très bref (125 pages en édition de poche) de l'écrivain Nicolas Rey. L'auteur est, pour ceux qui ne le connaissent pas, une sorte de Frédéric Beigbeder pour le côté malin, mondain, m'as-tu-vu (m'as-tu lu, en l'occurrence), éternel rebelle mais bien dans le "moule", la coke en moins.
Nicolas Rey a, tout comme son plus célèbre confrère, le sens de la formule choc (sans avoir pourtant, à ma connaissance, été formé dans le monde de la publicité). le paragraphe suivant (qui sert de quatrième de couverture) est particulièrement percutant en ce jour de forte chaleur : "Marion s'est tirée et j'ai entrouvert mon store. Alors j'ai fait la grimace. Il y avait du soleil. Avec un putain de ciel bleu imbu de lui-même et sûrement des conneries de bermudas partout. Faillait bien se résoudre à l'évidence. On s'acheminait vers une sale journée." C'est le meilleur paragraphe du roman. On dirait presque du Houellebecq. Malheureusement le reste de ce très bref roman ne soutient pas la comparaison.
L'histoire est celle d'une descente dans le trou d'un type en perte de repères (mais en a-t-il jamais eu, à part Marion qui l'a largué ?). le "héros" a bu, a fumé (des pétards), a trop baisé sans aimer, a gâché sa jeunesse dans des soirées glauques façon Ardisson et Beigbeder années 90-2000. Et cette longue chute aux enfers -je divulgâche : ça se finit mal, avec un meurtre gore à la clef- prend bien plus que les treize minutes promises par le titre façon pubard en mal de destruction.

Tout ce naufrage existentiel n'est pas assez poignant pour parler à mes sentiments et pas assez acide -façon Houellebecq- pour impressionner mon cynisme.

Un roman peut-être pas assez long pour vraiment accrocher le lecteur, mais avec quelques phrases bien saignantes sur le vide de notre époque.
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« Treize minutes, c'est le temps dont va bénéficier Simon pour rater sa vie au sein d'une chambre à l'accueillante obscurité… » Voilà ce que nous annonce la quatrième de couverture.
Qu'est-ce qui peut bien faire basculer une vie ? Qu'est ce qui pousse un individu à détruire sa vie ?

Simon est un jeune dandy bien ordinaire. Luxe, débauche, désinvolture et déprime… Et on met un certain temps avant de s'attacher à lui…
C'est que Nicolas Rey est malin. Il prend son temps pour dévoiler, dénuder même, ses personnages. 120 pages seulement pour nous faire comprendre le pourquoi du comment de la destruction. Et pourtant, il prend son temps.
C'est que l'auteur aime jouer avec le rythme de son histoire… Nicolas Rey aime aussi les coups de théâtre ! Pas ceux qui surviennent de nul part, pas ceux qui vous prennent par surprise. Non. Ceux dont vous vous seriez douté, si l'auteur avait daigné vous en dire plus.

Le style d'écriture se rapproche beaucoup de celui de Beigbeder. Mais il est, il me semble moins travaillé, moins emporté et moins emportant que celui de Frédéric. le talent de Nicolas Rey réside plus dans la façon de construire un univers sordide, une histoire qui – on le sais dés le début – finira mal et d'y faire vivre des personnages bien trop ordinaires pour être normaux…
On peut néanmoins regretter qu'il y ait trop de passages sexuels pas assez sensuels… Mais il faut aller jusqu'au bout du roman pour comprendre l'utilité de ces passages…
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Nicolas Rey, bon souverain, a réussi à éviter les pièges dans lesquels d'autres sont tombés. Une certaine finesse psychologique, une élaboration surprenante des chapitres amenant son lot d'événements inattendus et une fin très différente de ce type de livre – ce qui la rend à la fois originale et splendide – contrebalancent fort bien la crudité de ses propos et la légèreté de ses moeurs qui ont, quant à eux, un méchant goût de déjà-vu.
Lien : http://cultureremains.com/ni..
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