AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,92

sur 1360 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  

Une pièce de théâtre qui met en scène trois vieux amis. Serge vient de payer une fortune pour acquérir une toile blanche sur fond blanc. Marc est hérissé contre ce choix qui s'oppose à ses propres goûts. Yvan tente de les réconcilier. Ils se déchirent… Malgré tous mes a priori positifs envers Yasmina Reza, j'ai été déçu par « Art », qui tombe trop vite dans le cliché. Je continue à recommander l'auteur, mais pas ce texte-là, dirais-je.

Qu'est-ce que l'art ? Une oeuvre d'art doit-elle être belle ? Comment sélectionner ce qui doit être exposé dans un musée ? Ces questions ne trouveront sans doute jamais de réponses définitives, mais ce n'est certes pas une raison pour cesser de se les poser, au contraire ! Dans « Art », des vieux amis se disputent sur la valeur artistique d'une toile.

Cette dispute n'a rien d'original et d'un point de vue artistique, l'auteur ne donne d'ailleurs aucune profondeur aux arguments. L'intérêt de la pièce est davantage de montrer jusqu'à quel point cette question parvient à diviser de vieux amis; en fin de compte, pour cet aspect-là, peu importe de quelle question il s'agit. La dispute s'envenimant, les amis en viennent à se lancer des piques de plus en plus méchantes les uns aux autres. On voit ainsi les personnalités se dévoiler. Les susceptibilités sont exacerbées.

Mais là aussi, je n'ai guère trouvé d'originalité dans la façon de traiter thème d'une dispute qui monte entre de vieux amis, jusqu'à les diviser.

Bref, ce texte-ci ne m'a pas confirmé la bonne impression que m'avaient laissée mes précédentes lectures de Yasmina Reza (« Babylone » et « Heureux les heureux ») et je compte bien continuer à essayer d'autres de ses oeuvres (je vais d'ailleurs prendre des places pour « Bella Figura » qui sera jouée la saison prochaine pas loin de chez moi).
Commenter  J’apprécie          205
Ainsi, c'est donc ça, "Art".

Je n'ai pas vu la pièce mais me souviens de sa sortie il y a une vingtaine d'année, la critique en ébullition, le tout Paris qui se presse, Lucchini et Arditi sur le devant de la scène, quasi déifiés par un public en extase.

Trois amis s'engueulent autour d'une "oeuvre d'art", au point de mettre au jour certains trait de caractère propres à remettre en cause jusqu'à leur amitié.

Bon, bon, bon. C'est vif, cela aborde quelques bonnes questions, et Lucchini a du luchiniser comme un petit fou, mais cela valait-il la peine d'en faire autant de foin?
Au vu des commentaires et critiques lues ici, il semble que oui...

Commenter  J’apprécie          176
Yasmina Reza est une écrivaine française qui a plusieurs cordes à son arc : théâtre, romans, scénarios... elle touche à tout.

Trois personnages sont au coeur de cette histoire : Marc, Serge et Yvan. Marc est invité à voir la nouvelle acquisition de son ami Serge : une toile peinte en blanc. Enfin... blanc mais avec de fins lisérés gris / blanc… vous ne voyez donc pas? Voilà qui va faire débat !

Marc est abasourdi. Comment Serge a-t-il pu dépenser une telle somme d'argent pour une toile de la sorte ? Yvan, quant à lui, n'en pense rien et ne veut ni prendre parti, ni se mettre ses amis à dos.

Une dispute éclate alors au sein du groupe et on comprend rapidement que le sujet tournera plutôt autour de l'amitié qu'autour de l'art.

Le Lecture de « Art » fut un petit moment de plaisir. le livre est petit et se lit rapidement étant donné les dialogues constants entre les personnages.
Il me semble cependant plus intéressant de voir la pièce, qui connait un succès international, que de la lire.
Commenter  J’apprécie          130
La pièce a été jouée pour la première fois le 28 octobre 1994, interprétée par Pierre Vaneck (Marc), Fabrice Luchini (Serge) et Pierre Arditi (Yvan), dans une mise en scène de Patrice Kerbrat à la Comédie des Champs-Élysées. Elle a obtenu deux Molière et a été traduite dans trente-cinq langues et mis en scène à Londres, Berlin, Chicago, Tokyo, Lisbonne, St-Pétersbourg, Bombay, Johannesburg, Buenos Aires, Tunis ou Bratislava.
La lecture d'une pièce de théâtre est réducteur, il manque le ton, les silences des acteurs... Et j'ai apprécié mais sans plus la pièce... Il s'agit d'une réflexion autour de l'art moderne et de l'art contemporain et la perception de chacun, j'ai trouvé certaines longueurs et des redites... J'ai malgré tout aimé la conclusion.
Ayant eu l'impression d'être passé à côté de cette pièce, j'ai trouvé sur internet la captation de « Art » et jouée par les acteurs, elle reprend tout son relief !
Lien : http://aproposdelivres.canal..
Commenter  J’apprécie          112
Agréable pièce de théâtre qui nous fait passer un bon moment. Elle est drôle mais surtout intéressante puisqu'elle interroge sur les bases et les fondements de l'amitié et de nos relations aux autres. Quelle est notre part d'égoïsme et de narcissisme ? Avons-nous certains amis pour nous mettre en valeur ? Utilisons-nous certaines personnes malléables pour les façonner selon nos envies, comme notre oeuvre d'art ?
Et pourtant tout partait d'une amitié qui semblait sincère et forte, mais finalement faite de nombreux non-dits. Et tout cela explose un jour, à la vue d'un malheureux tableau tout blanc. Les trois amis, Marc, Serge et Yvan, vont se dire leur quatre vérités et cela va faire mal, très mal. J'ai eu beaucoup de compassion pour Yvan qui, je dois le reconnaître, m'a rappelé la personne que je suis : il ne veut blesser personne et ressent donc des difficultés à prendre parti, ce qui finalement lui retombe dessus.
Je dois avouer que je m'attendais à quelque chose d'encore plus drôle mais j'ai tout de même passé un agréable moment.
Commenter  J’apprécie          90
Acheté pour l'auteur et le titre.On y parle d'art (un peu), et en particulier d'art abstrait: imposture? vanité? ou bien suggestion invitation à l'au delà?
Mais surtout on y parle d'amitié. Une amitié chahutée. Survivra-t-elle à des divergences esthétiques? Ou plutôt, les divergences suscitées par le monochrome blanc vont elles refléter, plus qu'une éventuelle lumière, des limites , des craquelures, de ce que les trois personnages avaient coutume d'appeler amitié? Finalement celle ci est elle réelle? Méritait-elle ce nom?. N'était elle que la conjonction d'un besoin d'affection (Marc) de rupture de solitude (Yvan) et de recherche de reconnaissance sociale (Serge)? Pourra t-elle revivre, être reconstruite une fois ses fausse fondations démasquées?
Plusieurs critiques font état du plaisir de voir la pièce.Sa lecture en tous cas m'a laissé sur ma faim, faisant ressortir un manque de profondeur à mon avis.
Commenter  J’apprécie          90
Marc, Serge et Yvan sont amis. Ou du moins l'étaient avant que Serge ne s'achète un tableau... tout blanc. Enfin, pas tout à fait : il y a comme un liseré blanc tout le tour. Et ce pour la modique somme de deux cent mille francs !

Deux cent mille francs ! Voilà qui est inconcevable pour Marc, qu'on puisse claquer une telle somme pour une "merde" pareille... Oups ! "Merde", voilà le mot de trop que Serge ne va pas encaisser. Et les deux compères de prendre chacun leur tour Yvan à témoin de leur différend pour arbitrage... Jusqu'à la scène finale qui voit se succéder les triangles de Karpman à un rythme effréné. Avec en trame de fond une réflexion sur le rôle de l'autre dans la construction de notre image de nous-même, et sur la dépendance dans nos relations.

Je n'ai pas pu m'empêcher de penser au film des Inconnus Les Trois Frères en lisant cette pièce : quand Pascal Légitimus reçoit ses demi-frères dans son super apprt high tech, il a justement un Monochrome de Whiteman accroché chez lui, et on retrouve les mêmes réflexions sur le prix, le snobisme etc. le film est sorti en 1995, la pièce de Yasmina Reza en 1994. Peut-être a-t-elle été une source d'inspiration pour nos Inconnus ? Ce n'est pas la première fois en tous cas que le théâtre aura pu inspirer le cinéma...
Commenter  J’apprécie          71
Art d'acheter et de vendre. Art de se vendre. Art d'être se que l'on est. Art de dire ce que l'on pense. Art de dire ce que l'on croit que les autres veulent entendre. Art d'être un ami. Art de se situer. Il y a plein de prétextes pour que la vie continue dans des liens sociaux où l'art pictural n'est que prélude pour autre chose.
Commenter  J’apprécie          50
J'ai été surprise par cette pièce, moi qui aime lire le théâtre de Molière, de Corneille, de Beaumarchais...
Si surprise que je me demande moi-même ce que j'en pense...
J'y ai trouvé quelques citations intéressantes, mais je ne ferais pas de ce type de lecture mon ordinaire...
A la lecture des avis élogieux, je me dis que je n'en ai peut-être pas fait une lecture au rythme qui convenait... et que je devrais sans doute voir la pièce avec Lucchini !
Commenter  J’apprécie          50
« Art » de Yasmina Reza est une pièce de théâtre datant de 1994 celle-ci raconte l'histoire de Serge, un homme d'une quarantaine d'années, dermatologue et s'intéressant de près à l'art et à la littérature ayant acheté un tableau blanc de 1,20m sur 1,60m environ que ses amis Marc, ingénieur en aéronautique et Yvan homme sur qui on ne s'attardera pas aussi précisément, trouve des plus banales. le souci est que les deux amis ne comprennent pas comment Serge a-t-il put dépenser une somme aussi faramineuse pour un « tel » tableau. C'est alors qu'une guerre entre ces personnages donnera lieu à une comédie de moeurs mêlant les thèmes de l'art, de l'amitié et surtout du goût des autres.

« Art » est une pièce qui nous amène nous, lecteur, à réfléchir sur divers sujets de la vie. En effet cette histoire nous invite à se rendre compte de toute la subjectivité que peut porter un mot ou une expression et qu'il est donc important de ne pas vouloir imposer aux autres sa vision des choses autrement dit sans une explication valable. J'ai aimé ce côté argumentatif et explicatif de l'histoire lorsque Serge demande à Marc une explication sur le fait que celui-ci est qualifié son tableau d'une « merde », cela nous pousse à la réflexion. Il est vrai que personne n'a les mêmes goûts et que donc personne ne peut juger les goûts des autres au risque d'être nous-même critiqué. le thème de cette histoire qui mérite lui aussi d'être mûrement réfléchi est l'amitié, pour se demander finalement jusqu'à quel point peut-on pardonner un ami ? C'est la fin très admirative de cette pièce que j'ai beaucoup appréciée, lorsque ces 3 personnes qui étaient sur le bord de la rupture amicale pour une dispute autour d'un tableau, décident de se « reconquérir » en dégradant tous les 3 l'oeuvre et pour finalement la restaurer ensemble, on aperçoit alors nettement les deux faces de cette histoire amicale dans le sujet du tableau « la dégradation et la restauration ».
Commenter  J’apprécie          51




Lecteurs (4042) Voir plus



Quiz Voir plus

Concours Yasmina Reza : 3 lots de deux livres à gagner

Son roman "Heureux les heureux" a été publié en...

2011
2012
2013
2014

8 questions
161 lecteurs ont répondu
Thème : Yasmina RezaCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..