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Quand la violence de l'écriture fait écho à celle d'une humanité perdue.
Jean Rhys déploie un univers fait de désespoir et d'une cruauté inéluctable, où la violence de l'écriture fait écho à celle d'une humanité perdue.
De son enfance antillaise et d'une vie de fêlures et d'excès, Jean Rhys fait la trame d'une oeuvre sombre et cruelle, jamais très loin de l'autobiographie, puisant sans cesse dans sa tragédie intime pour mettre en scène des destins brisés. Née en 1890, la romancière publie dans les années 30 des nouvelles et quatre romans. Suivront des années de silence, jusqu'en 1966 où La prisonnière des Sargasses, qu'elle met neuf ans à écrire, rendra justice à son talent singulier.
L'histoire, c'est celle d'une descente aux enfers aux allures de malédiction. Celle d'une famille créole de planteurs mise à mal par l'abolition de l'esclavage. Antoinette Cosway, l'héroïne et narratrice, grandit dans cette société stigmatisée par la violence de son histoire. Elle sera mariée contre son gré à un anglais ruiné, et menée peu à peu à la folie.
On retrouve les thèmes chers à Jean Rhys, marqués par une vision sans concessions du monde dans lequel elle évolue. On n'échappe pas à la violence d'une société où la cruauté et l'injustice font loi. Antoinette joue de cette ambiguïté sociale des créoles, négriers, riches, méprisants, mais ployant sous le même mépris de la part d'une société anglaise qui ne les reconnaît pas. C'est peut-être ce désir d'être ce qu'elle n'est pas qui mène Antoinette à sa perte, qui lui fait accepter l'inacceptable dans l'espoir insensé de se glisser dans un moule de bien-pensance britannique, refusant de voir qu'elle n'est pas de ce bord et qu'elle ne le sera jamais.
L'écriture est violente, dure. L'histoire, racontée à deux voix puisqu'à celle d'Antoinette se joindra bientôt celle de l'homme qui fera son malheur, est aussi implacable que l'incompréhension qui s'installe entre les personnages, l'impossibilité de communiquer qui ouvre à toutes les extrémités. Les vapeurs de rhum estompent la réalité pour laisser jaillir la fureur de la frustration, la noirceur de l'âme et la rédemption impossible. Souhaitons que la réédition de la prisonnière des Sargasses marque le retour en grâce de Jean Rhys, et lui rende la place qui est la sienne parmi les plus grandes romancières anglaises du siècle dernier.
Lien : https://www.avoir-alire.com/..
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Ce livre m'a bousculée ! Anglophile et passionnée par Jane Eyre, il m'a été difficile d'admettre qu'il puisse y avoir une autre vérité que celle de la vieille Europe. Bertha est une héroïne fragile et forte (il faudra lire le roman pour comprendre cette contradiction!) qui sombre dans la folie à cause de son héritage certes mais surtout parce qu'elle ne trouve pas sa place dans ce monde qui ne lui en laisse aucune. Non noire, ni blanche, et pourtant les deux à la fois, son identité est diluée, elle ne se reconnaît plus. On serait presque aux frontières du fantastique avec la magie indigène et les hallucinations alcoolisées. J'ai été particulièrement sensible aux descriptions de la nature exubérante et étouffante, on sentirait presque la chaleur des Antilles émaner des pages. Pour moi c'est un chef d'oeuvre et je vais relire Jane Eyre avec un nouvel oeil sur ce personnage !
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"La vie est une fable, racontée par un idiot, pleine de bruit et de fureur et qui ne signifie rien".  La tirade de Macbeth sied parfaitement comme exergue pour le présent roman, hélas cela a déjà été fait par un vilain auteur américain sudiste, dont il convient de taire le nom. 

Il règne une atmosphère étouffante dans ce livre dont les événements semblent condamnés à se répéter d'une génération à l'autre. Une famille de colons  de Jamaïque, déclassée socialement, issue d'une lignée d'esclavagistes. La mère, abandonnée par un mari volage, n'a d'yeux que pour son fils à la santé débile, délaissant ostensiblement sa fille Antoinette. Malgré une seconde union, cette femme profondément insatisfaite vit dans le souvenir d'un âge d'or révolu du domaine Coulibri, alors qu'au porte de la demeure la haine et le ressentiment des noirs affranchis de l'île ne fait que croître, jusqu'à la déflagration qui chasse les Cosway de cet Éden profané par le péché originel de l'esclavage. La mère  sombre dans l'alcoolisme et la folie, la fille, blessée, est recueillie par une tante, alors que le fils préféré est mort, immolé en holocauste. Quelques années plus tard Antoinette, guère mieux mariée que sa génitrice, séjourne, durant son voyage matrimonial, dans une maison décatie d'un domaine qui leur reste, dans ce qui a tout d'une lune de fiel. 

On ressent un certain malaise à la lecture de la Prisonnière des Sargasses. le déséquilibre mental des personnages le dispute au ressentiment qu'ils éprouvent l'un pour l'autre. S'ajoute à cela les haines ataviques et raciales,  la nature hostile dans son exubérance exotique, le vaudou et tout ce qui est tu. L'aspect fragmentaire du récit  dans sa discontinuité temporelle, divisé en trois parties avec changement de narrateur ne fait qu'aggraver l'inconfort et l'incertitude de la lecture. Cela explique peut-être la lumineuse idée de folio de divulgâcher franchement l'intrigue dans un résumé liminaire du roman... Une lecture troublante. 


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La Prisonnière des Sargasses se veut une préquelle de Jane Eyre. Elle revient sur le passé de la première femme de Mr Rochester (connue sous le nom de Bertha Mason) et sa lente descente vers la folie. Rien que le point de départ de ce roman a de quoi intriguer : publié en 1966, soit plus de cent ans après l'oeuvre de Charlotte Brontë, il se focalise sur un personnage qui, au final, n'apparaît que très peu dans le roman original. C'est pour pallier à cette « injustice » que Jean Rhys a décidé de retracer une vie présumée de cette femme torturée, cette ombre inquiétante qui hante Jane Eyre et Rochester.
Et une grande partie de l'oeuvre pourrait surprendre si l'on s'attend à retrouver l'Angleterre de Jane Eyre, puisqu'en réalité, l'intrigue se déroule en majeure partie en Jamaïque. Dès lors qu'Antoinette épouse Rochester (bien qu'il ne soit jamais nommé directement dans le roman), son destin bascule et sa santé mentale va dégringoler. Loin de l'idylle impossible entre Jane Eyre et Rochester, La Prisonnière des Sargasses nous conte plutôt une histoire d'amour qui n'aura jamais eu aucune chance d'exister. Les deux époux se déchirent, Antoinette sombre dans l'alcoolisme… le récit est conté au travers de plusieurs points de vue qui alternent, principalement Antoinette puis son mari. Cette écriture met d'autant plus en relief le fossé qui les sépare.
Même si ce roman est écrit avec beaucoup de justesse, qu'il est poignant et parfois dur, je ne me suis cependant pas sentie aussi transportée que par l'oeuvre originale de Brontë. Mais après tout, ce n'était pas le but non plus de Jean Rhys de réécrire Jane Eyre. Son roman est également une réponse au colonialisme, thème fort et central du récit.
Faut-il avoir lu Jane Eyre avant de lire La Prisonnière des Sargasses ? Pas nécessairement. Certes, cela permet d'éclairer certains détails, de comprendre certaines références (en particulier dans la toute dernière partie du roman). Mais ce roman peut tout aussi bien se lire tel quel : comme le récit de la descente aux enfers d'une femme, rattrapée par la folie.
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Belle découverte ce roman !
Le premier tiers m'a été un peu laborieux, j'ai trouvé le récit décousu et et j'avais du mal à cerner les personnages. j'ai accroché dans la partie adulte, j'ai beaucoup aimé la pluralité des voix, le contexte, ces Antilles post coloniales. J'y ait lu une tragédie grecque, inéluctable, j'aurais aimé une fin plus joyeuse mais elle est très bien comme cela
Très beau voyage !
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Un classique de la littérature post-coloniale et caribéenne. L'histoire est inspirée du célèbre "Jane Eyre" de Charlotte BrÖnte où cette fois-ci le focus est mis sur Antoinette Mason, l'épouse séquestrée au grenier par Mr Rochester. Autant dire qu'il faut absolument avoir lu "Jane Eyre" pour apprécier cette suite.

On y découvre la vie d'Antoinette, une femme blanche créole dont la famille d'anciens propriétaires d'esclaves est installée en Jamaique depuis plusieurs générations. Ainsi, après l'émancipation des esclaves, elle est menacée par les locaux et rejetée de tous, par sa propre mère d'abord puis par son mari, Mr Rochester. Rochester est l'archétype du colon britannique assoiffé de profit, mari froid et distant. Antoinette devient le symbole d'une femme abusée par de multiples systèmes de domination.

C'est un bouquin exigeant mais l'écriture m'a globalement déplu, trop surréaliste et l'atmosphère trop déprimante. Néanmoins, l'idée de ce roman est brillante, la réécriture du point de vue de l'opprimé sachant que la voix d'Antoinette devenue Bertha a été complètement négligée dans "Jane Eyre". Une belle réhabilitation tout de même.
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Devise de la Jamaïque : « de nombreuses personnes, un peuple »
Une île peuplée de Noirs, de Blancs, d'esclaves venus d'Afrique, d'Espagnols premiers colonisateurs, d'Anglais qui se sont emparés de l'île ensuite, de Français, de main d'oeuvre chinoise et indienne, autant de couleurs et de cultures différentes qui pourraient être un paradis mais les hommes étant ce qu'ils sont, c'est le plus souvent un enfer.

Dans cette fiction, la créole Antoinette Cosway raconte son enfance au domaine Coulibri, à la Jamaïque, où elle est née en 1839, soit sept ans après l'abolition de l'esclavage. Entre l'indifférence de sa mère et les révoltes des esclaves, son destin bascule : elle est envoyée dans un couvent qu'elle quittera à l'âge de dix-sept ans, pour se marier, mais mariage n'est pas toujours synonyme de bonheur, loin de là…

Après une enfance sans éducation, où elle a vécu aussi abandonnée, pauvre et sauvage que le domaine en perdition qu'elle aimait pourtant, au couvent, Antoinette découvre un autre monde :
« … il y a tant de choses qui sont des péchés, pourquoi ? Autre péché de penser ça. Mais les péchés ne sont pas des péchés si on les chasse aussitôt. Vous n'avez qu'à dire : Sauve-moi, Seigneur, je péris. Je trouve très réconfortant de savoir exactement ce qu'il faut faire. Tout de même, je ne priai plus aussi souvent après cela, et bientôt, je ne priai plus guère. Je me sentis plus hardie, plus heureuse, plus libre. Mais moins en sécurité. »
C'est une chose dont je parle dans mon roman L'Alibi :
La liberté a un prix, et ce prix et la sécurité.

Quand des événements traumatisants arrivent, Antoinette réagit à sa façon :
« Ne rien dire et peut-être qu'alors ce ne serait pas vrai. »
Dès que j'ai lu cette phrase, par deux fois dans le début du livre, j'ai su que l'histoire d'Antoinette ne pourrait que mal tourner. D'expérience, je sais que les années de silence que l'on s'impose, pour quelque raison que ce soit, dans son enfance ou son adolescence, sont autant ou plus d'années de souffrance qu'on impose à l'adulte qu'on deviendra.

Une prière est sensée monter au ciel, toucher Dieu ou ses anges, et retomber sur vous en grâce, en force ou en espoir. Mais parfois elle échoue, et cela donne cette belle phrase :
« J'ai prié, mais les mots tombaient par terre, sans rien signifier. »

L'écriture de Jean Rhys ne décrit pas une île, n'en raconte pas précisément l'histoire, n'explique pas ce que font ou pensent les personnages ; non, l'auteur suggère. Elle suggère un pays par ses couleurs : les montagnes violettes, la végétation verte, la mer bleu profond, le ciel plombé, chargé, menaçant de pluie. Elle suggère les parfums entêtants des fleurs fraîches, mortes ou pourries. Elle suggère les intentions des personnages et leur caractère par quelques images. Et rien n'est clair, tout est mouvant comme dans un rêve ou plutôt comme dans un cauchemar :
Antoinette « flottait dans l'indécision, n'avait aucune certitude quand il s'agissait de faits — de n'importe quels fait. »

Un homme noir déclare avoir quatorze ans, et un autre le raille parce qu'il ne sait pas son âge. Il est vrai qu'avec ses cheveux gris, il semble plus près de la cinquantaine.

Une des pièces de la maison semble être un havre de paix, un refuge. Mais un domestique noir surgissant on ne sait d'où et en silence, déclare que l'ancien maître n'aimait pas l'endroit, et le sentiment de sécurité vous quitte, on regarde tout autour de soi avec méfiance.

La pluie tombe, ajoutant à l'impression de malaise et de vague tristesse, et l'on parle un patois mâtiné de français. Dans ces conditions, un jeune anglais fraîchement débarqué a bien du mal à s'adapter aux coutumes, aux habitants de l'île, et même à sa propre femme :
« Elle a beau être une créole de pure descendance anglaise, ces gens-là ne sont pas anglais ni non plus européens. »

Dans ce monde mouvant aux contours flous, Antoinette elle-même ne sait pas qui elle est :
« le cancrelat blanc, c'est moi. C'est comme ça qu'ils nous appellent, nous tous qui étions ici avant que les gens de leur propre race, en Afrique, les vendent aux marchands d'esclaves. Et j'ai entendu des Anglaises nous appeler des nègres blancs. Je me demande souvent qui je suis, où est mon pays et à quelle race j'appartiens et pourquoi donc je suis née ! »
Puis finalement, si, elle sait :
« C'est ici que je suis chez moi, c'est le pays auquel j'appartiens, c'est ici que je veux rester. »

Par touches légères, Jean Rhys nous dépeint des personnages chargés chacun de leur propre et pesante histoire, chargés chacun de l'histoire de leur pays d'origine ; et chaque histoire se mêle, se heurte à celle des autres personnages dans un pays construit sur la violence : destruction des indigènes par les Espagnols au 16ème siècle, reprise du pouvoir par les Anglais, esclavage, main d'ouvre asiatique importée sous son prix bas, vaudou, croyances diverses, et le dernier maillon non respecté de cette chaîne : la femme.

Et nous, lecteurs, haletant dans la chaleur moite, nous sommes oppressés par la forêt dense, indécis quant à classer les personnages chez les « bons » ou chez les « méchants », certainement parce que tout n'est pas totalement noir ou blanc. Alors on continue à lire, bien que le cauchemar devienne de plus en plus sombre, en se demandant bien comment tout cela va finir.

« Désir, Haine, Vie, Mort, étaient très rapprochés dans l'obscurité. »
Désir, Haine, Vie, Mort, sont intimement et pudiquement mêlés dans ce roman.
La haine rend fou.
Si vous êtes fragile, sensible, ou en recherche d'un peu de bonheur ou de joie, ne lisez pas ce livre.
Ce n'est pas mon genre de livre préféré, mais c'est excellent.
Lien : https://www.gabrielle-dubois..
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Entamer ce livre, tout en sachant qu'il s'agit d'une préquelle non-officielle au Jane Eyre de Charlotte Brontë, et n'ayant pas lu ce dernier, je prenais le risque de voir des références et allusions m'échapper. En effet, le célèbre roman de Charlotte Brontë était un des livres fondateurs, un de ceux qui poussa la romancière Jean Rhys à embrasser la carrière d'écrivain. Élaboré pendant neuf ans, après vingt années de silence, et publié en 1966 : « La prisonnière des Sargasses » invente une backstorie au personnage secondaire, Bertha Mason, (ici Antoinette Cosway) de Jane Eyre.

Rhys infuse énormément d'elle-même dans cette histoire. Elle transpose, notamment, toute sa culture de créole blanche. Et fait d'Antoinette l'enfant malheureuse d'anciens propriétaires d'esclaves de Jamaïque. Comment sa mère suite à une révolte d'esclave sombre dans la folie. Et condamne la jeune fille à passer sa vie dans un couvent jusqu'à ses 17 ans. Âge auquel elle se marie avec un anglais, froid, distant et dont la méfiance vis-à vis de sa jeune femme est de plus en plus attisé par les ragots des serviteurs créoles noirs.
Dans l'impossibilité d'être aimée par son époux, fragilisée par son passé familial, tous les éléments sont présents pour la faire basculer dans la folie.

Jean Rhys choisie d'adopter une narration double. Alternant entre le point de vue d'Antoinette, et celui de l'époux anglais. Sans chercher à donner des circonstances atténuantes au comportement de ce dernier, elle démontre le mépris d'un homme qui préfère sauver les apparences plutôt que de comprendre le profond mal être de son épouse - au risque de la rendre malheureuse. Sa haine pour cette dernière se ressent jusque dans les descriptions du paysage local. La moiteur et la chaleur tropicale en adéquation avec son humeur, et les nuances de couleurs du ciel et des montagnes qu'il finit par exécrer à force de les voir défiler devant ses yeux.

Comme je le disais en introduction, il est fort probable que je sois passé à côté de certaines subtilités, liées au matériel original dont ce livre s'inspire et rend un déférent hommage. Toutefois, je peux d'ores et déjà dire que « Jane Eyre » a fait un bond retentissant dans le classement de mes lectures prioritaires, grâce à celle-ci.
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Peut-être plus une mise en garde qu'un véritable avis : ce roman a apparemment été écrit comme un "préquel" du fameux Jane Eyre de Charlotte Brontë, et si vous ne l'avez pas lu - ce qui est hélas mon cas - il y a de grandes chances que vous passiez à côté d'une partie de son intérêt, tant narratif que stylistique. Malheureusement, peut-être pour ne pas inhiber son lectorat, l'éditeur français (l'Imaginaire de Gallimard) se garde bien de donner cette information. Alors que reste-t-il pour les lecteurs ignorants des classiques britanniques ? Une évocation vivante, quelque peu hallucinée, des Antilles britanniques au lendemain de l'abolition de l'esclavage, mais toujours au temps des plantations. Pour cette raison la première partie se vit comme un film d'aventures, j'avoue avoir ensuite un peu décroché...
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Au début de ce roman, je me suis presque ennuyée, comme Antoinette elle-même s'ennuyait à Coulibri. Je trouvais le rythme un peu lent, je n'arrivais pas à avoir une lecture fluide. Puis, au fil des pages, cette histoire a pris de l'intérêt pour moi, elle m'a inspiré de l'angoisse et la conscience qu'après l'abolition de l'esclavage, ce fut une période compliquée pour les personnes vivant dans les Antilles. On arrive à ressentir cet écart de point de vue et ce communautarisme dans ce livre car sont mises en lumière la parole de plusieurs personnages ayant une situation très différente.
De plus, en comprenant que ce livre était lié à l'intrigue de Jane Eyre, j'ai d'autant plus trouvé cet ouvrage intelligent et pertinent.
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