AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,19

sur 136 notes
5
35 avis
4
24 avis
3
6 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Frédéric Richaud | Monstres | 208 pages |Julliard | 4.28/5 (23 notes!)

Un livre flambant neuf !! (Sorti en magasin il y a 4 jours !!).
Cela démarre fort avec la citation de plusieurs philosophes que j'aime beaucoup. Machiavel, Platon...

« L'injustice impunie est le premier et le plus grand de tous les maux » (Platon – Gorgias)

Celle-ci me parle énormément car je crois savoir que tout crime appelle une punition selon la loi de l'ordre des choses établi, et si on ne nous en donne pas, nous nous la administrons nous-même. de surcroit, nous ne sommes pas toujours plus cléments envers notre propre personne!

C'est l'histoire de "Cateau" Catherine Beauvais, la lavandière de la Reine.

Caractérisée principalement par sa laideur hors-norme. On la dit "sortie de l'atelier du diable" ... à l'époque on associaient encore laideur et méchanceté. C'est le XVIIème siècle. Cateau fut tellement laide que ses parents furent tentés de la tuer à la naissance! : ( On lui crève un oeil, on l'associe au malin...

La XVIIème siècle n'était pas tendre !! Est-ce que ça a vraiment changé?? On juge surtout les gens sur leur physique.

« Chacun voit ce que tu parais,
Peu perçoivent ce que tu es. »

Nicolas Machiavel, le Prince

Cette Catherine va surmonter les difficultés de la jeunesse et avoir des rencards mais on la soupçonnera de trahison et elle est envoyée chez les bonnes soeurs... Cependant c'est la Reine qui la sort un peu de la fiente, même si elle la place légèrement sur la sellette.

Baumes & onguents font sa force.

J'ai pensé que c'était bien écrit, un peu long à prendre ne route, mais entrainant, et avec une saveur très "arrière goût" top ; )...
Belles Lectures ++
Lien : https://vella.blog/
Commenter  J’apprécie          350
En un peu plus de 200 pages, Frédéric Richaud nous conte, avec une plume parfois gouailleuse, dans tous les cas agréablement riche, tout à fait à l'image des salons des Précieuses, l'histoire de Catherine Bellier, ou Cateau la Borgnesse, femme de chambre d'Anne d'Autriche, qui aurait déniaisé à sa demande son fils, âgé de quatorze ans, femme au visage particulièrement disgracieux selon les descriptions, femme à l'intelligence vive ayant réussi à devenir baronne malgré sa basse extraction.

L'auteur choisit, insistant de fait sur les grandes capacités intellectuelles de Cateau, d'en faire l'apothicaire de la reine, puis de son fils, soignant tous leurs maux les plus intimes et gênants, dans le plus grand secret, quitte à pouvoir ensuite en tirer des avantages. Et très vite, celle qui est méprisée, raillée, humiliée par toute la cour en raison de sa laideur, va devenir celle qui fera voir la beauté et la grandeur au-delà des apparences, pour tous.

Je remercie les éditions Julliard et NetGalley de m'avoir permis la découverte de ce roman, qui est une de mes meilleures de fin d'année.
Commenter  J’apprécie          191
Catherine Beauvais est une femme l'aide, voire même très l'aide. On peut même dire difforme. Oui mais voilà Catau a une connaissance poussée des herbes et leurs vertus.
Alors quand Anne d'Autriche, la reine mère, la fait appeler à ses côtés, autant dire que ça jase dans les couloirs du château et dans la cour du roi.

Tout de suite attirée par la couverture, je me suis laissée tenter par ce roman en lisant la 4ème de couverture. Et oui, c'est plus fort que moi, dès qu'il s'agit d'un roman historique, je ne peux résister.
Et j'ai bien fait. Oh oui, ce livre est un véritable coup de coeur.
J'ai beaucoup aimé l'écriture de Frédéric Richaud qui n'est pas sans rappeler un petit air du regretté Jean Teulé.
Sa façon de décrire ses personnages est tout simplement irrésistible. Je ne me suis pas ennuyée un seul instant. Je trouve même dommage que ce récit soit si court. J'en redemande.
Premier roman que je lis de cette auteur mais certainement pas le dernier.

Un immense merci à #NetGalleyFrance et aux éditions Julliard pour m'avoir permis de découvrir l'histoire fictive de Catherine Beauvais et l'écrivain Frédéric Richaud.
Commenter  J’apprécie          80
Jetez un oeil à votre galerie de photos.
Je suis prête à parier qu'au milieu de :
29370 photos de vos enfants, ou chats, ou chiens, bref tout être vivant qui vit gratuitement chez vous, et que pour une obscure raison on ne peut s'empêcher de prendre en photo (enfin pour mon chat, je sais, c'est juste que c'est le plus beau de la terre 😌),
Il y a quelques photos du ciel au moment du coucher de soleil.
En revanche, des photos uniquement du ciel, quand il est bleu, je parie qu'il y en a moins - voire pas du tout.

Et en bonne scientifique que je suis, j'ai vérifié les chiffres.
#blueskylover comptabilise 27.6 K publication.
Un chiffre honorable.
Mais vraiment petit à côté 18.5 millions pour #sunsetlovers. (Parmi ces millions de photos, je confesse, il doit y en avoir 3 de moi. Ok, j'avoue tout. Il y en a 5 (+2 🙄) )

Que le ciel bleu soit rassuré.
Il n'a tout simplement pas quelque chose que le couché de soleil, lui, détient :
La fugacité.
Dans un monde à l'envers ou le ciel serait un coucher de soleil pendant la journée, et d'un bleu éclatant le soir pour quelques courtes minutes,
Je suis prête à parier,
Que c'est bien lui,
Le ciel bleu,
Qui remplirait nos galeries.

Le livre que je viens de terminer est comme un coucher de soleil.
A peine commencé, que déjà, il est terminé.
On aimerait que cela dure plus longtemps,
Prolonger le moment,
Mais une partie de sa beauté ne vient-elle pas justement du fait qu'il est capable de nous emporter avec si peu de mots ?

Je vous parle de beauté alors que le livre parle d'un monstre.
D'une horrible créature.
C'est comme cela qu'on qualifiait Catherine Beauvais qui a été au service d'Anne d'Autriche pendant le règne de Louis XIV.
Et ce court roman est le récit de son ascension à la cour du roi.

Si les jolis couchers de soleil vous manquent,
En cette période hivernale,
La lecture de ce livre sera une parfaite substitution.
Ne dit-on pas, d'ailleurs, que Louis XIV était le roi soleil ?
Commenter  J’apprécie          70
Une très belle découverte!
J'ai la chance cette année de faire partie du jury du grand prix des lecteurs pocket et c'est exactement pour ce genre de belles surprises que j'apprécie tellement le fait de participer à cette grande aventure.
En effet, j'étais complètement passée à côté de ce roman lors de sa sortie en grand format et si il n'y avait eu ce prix, je serais passée à côté...et cela aurait été bien dommage car j'ai adoré cette lecture!

L'histoire est celle de Catherine-Henriette Bellier, baronne de Beauvais. Une femme au physique fort peu attrayant ayant réussi à se hisser au plus près des têtes couronnées et quand je dis tête je devrais sans doute plutôt dire des fessiers royaux puisqu'elle avait pour tâche de s'occuper des lavements de la Reine-Mère Anne d'Autriche...
Si au départ on peut se demander dans quoi nous nous engageons, je peux vous assurer qu'au final on se délecte tout au long de la lecture des bons mots et tournures de phrase de Frédéric Richaud. J'ai vraiment apprécié que l'auteur dépeigne le Paris de l'époque tel qu'il devait être, loin de l'image idéalisée que l'on peut s'en faire et tout cela avec beaucoup d'humour. Certaines libertés ont cependant été prises concernant l'histoire de cette femme ayant vraiment existé mais au final on s'en moque car ici, prime le plaisir de découvrir les dessous de la couronne (oups^^).
Vous découvrirez ainsi qu'à la cour du Roi de France les monstres ne sont pas forcément ceux qui le portent sur le visage...

Un vrai régal!
Commenter  J’apprécie          70
Il est des romans dont on se demande comment on a pu louper la sortie. C'est le cas pour "Monstres" de Frédéric Richaud. Sélectionné pour le Grand Prix des Lecteurs Pocket 2024, je l'ai reçu en ma qualité de membre du jury. Dès les premières lignes j'ai su que je n'arrêterai ma lecture qu'au mot fin. Et quelle lecture !

"Pour le voyageur qui, en 1655, découvrait Paris du haut de la butte Montmartre, la ville semblait une vaste mer de toits argentés au milieu desquels émergeaient, par endroits, le mât pointu d'une église ou les tours carrées d'une cathédrale." Ainsi commence le récit qui donne d'emblée une idée de la qualité de l'écriture qui, à aucun moment, ne faiblira. J'avoue que c'est elle, l'écriture, qui m'a tout de suite happée. Elle possède le côté désuet de l'époque et une grande élégance, sachant manier à la fois le sérieux et la drôlerie. Elle est d'une grande précision et les tournures de phrases sont parfaites. Et ce ne sont pas les quelques passages à la limite de la scatologie qui me feront changer d'avis. Tout est dit avec une délicatesse et un humour qui rendent le moment des plus amusants.

Mais bien sûr, il y a aussi l'histoire qui serait plutôt du niveau de l'Histoire avec un grand H. L'auteur nous raconte, en effet, la vie de Catherine Beauvais, née Catherine-Henriette Bellier. D'une grande laideur, vraisemblablement borgne, elle était appelée Cateau-la-Borgnesse. Laide, peut-être, mais savante et grande connaisseuse des plantes, elle est appelée à la cour pour tenter d'apaiser les problèmes rencontrés par Anne D'Autriche, s'agissant de ses intestins. Elle ira même jusqu'à soigner le roi et peut-être le "déniaiser", mais je n'étais pas là et ne peux donc le confirmer.

Frédéric Richaud nous propose là un roman truculent. Il nous offre non seulement le portrait d'une femme à part, mais également une visite du Paris du XVIIème siècle d'un grand intérêt et nous démontre combien il est important de dépasser l'apparence.

J'ai véritablement adoré.

Lien : https://memo-emoi.fr
Commenter  J’apprécie          60
Parfois un livre vous fait partir loin dans des pays lointains, grâce à ce roman vous partirez dans le passé, à la cour du jeune roi Louis XIV, auprès d'une femme, Cateau qui est au service d'Anne d'Autriche, sa mère. Ce livre est si bien écrit que je vous garantis le voyage ! Catherine Beauvais avant d'être le médecin à la cour a beaucoup souffert, car elle est très laide. Enfant, elle a été rejetée par ses parents, puis souffre douleur des enfants avec qui elle a été gardée. Elle a connu un moment de bonheur avec sa grand-mère qui lui a appris les mystères des soins par les plantes, en particulier avec les lavements.

Un homme se mariera avec elle pour pouvoir mettre sur sa vitrine « magasin du Monstre » et voir ses ventes augmenter. Sa grand-mère, toujours elle, l'aidera à venir près de la reine pour soigner « cette grosse femme » qui mangeait beaucoup trop. C'est alors que les vrais monstres vont se déchaîner, les courtisans qui ne comprennent pas comment une femme si laide peut vivre à la cour. L'auteur visiblement n'aime pas beaucoup Mazarin qu'il accuse de tous les pêchés (je dis bien de tous les pêchés !), et a peu de considération pour Madame de Sévigné, ses traits d'esprit étaient surtout méchants.

Ce livre est bien écrit, il est enlevé et rempli d'allusions littéraires qui font plaisir. Je vous le disais, un voyage dans le temps et un excellent moment de lecture alors que, ce qui y est raconté sent, parfois, la pisse, la merde , la putréfaction. le mal n'est pas toujours là où on le croit comme le disent ces derniers mots du roman prononcés par un voyageur qui pourrait bien être l'auteur ou vous lecteur :

…il ne serait sorti que pour leur parler de la relativité du laid et du mensonge des apparences.
Lien : http://luocine.fr/?p=16231
Commenter  J’apprécie          50
Un superbe petit roman historique, court et qui se lit d'une traite !
On entre dans la vie de Cateau la Borgnesse qui, loin d'être l'idiote à laquelle tout le monde pense avoir affaire, construit son bonhomme de chemin vers la reconnaissance de la Cour royale de Louis XIV.
Il est cependant difficile de savoir ce qui relève de la vérité ou de l'imagination de l'auteur, notamment quand on connaît la réputation de la dame.

Il n'en reste pas moins que c'est un livre très agréable à lire, bien écrit et très intéressant dans ce qu'il raconte du passé et des habitudes à la Cour.

J'ai adoré ce moment de lecture, la petite morale de cette histoire et l'histoire de cette intelligente et impitoyable Catherine !
Commenter  J’apprécie          40
Coup de coeur pour la couverture et tout autant pour cette truculente histoire qui se déroule au XVIIème siècle. Il faut absolument que vous fassiez connaissance avec Cateau la borgnesse. Laide, monstrueuse, elle est recueillie par sa grand-mère et échappe ainsi à divers sévices. Elle bénéficie surtout de son instruction comme de son amour. Formée à la connaissance des plantes et à l'usage des clystères, la difforme Catherine deviendra lavandière au Louvre en 1655, attachée au service d'Anne d'Autriche. Eh oui, la Cateau s'occupe des excréments et soignera les intestins de la reine.
De quelle manière sa laideur, sa monstruosité, sera t-elle étouffée dans ce lieu « écrin » pour les marbres, les bois précieux, les peintures, l'or et l'albâtre ? Au-delà des apparences, Catherine s'acquitte de sa tâche. Harcelée par les gens de la Cour, elle craint le moindre faux-pas à l'ombre de Mazarin. On suit son ascension sociale inattendue au sein du Louvre.
Frédéric Richaud s'est beaucoup amusé. Quel plaisir de lire ce conte qui vous fera apprécier, beaux et laids, l'art du lavement et péter dans la joie.

Commenter  J’apprécie          30
Dès les premières lignes, j'ai été séduite par la qualité de l'écriture de Frédéric Richaud. le style est en effet fluide, imagé et précis pour décrire ce Paris du 17ème siècle grouillant de vermine et de crasse et dans lequel les odeurs nauséabondes fleurissent.

Quant à l'histoire, elle rassemble beaucoup d'ingrédients qui m'ont conduit à être totalement happée au coeur de la cour d'Anne d'Autriche et Mazarin (pendant la régence) puis celle de Louis XIV roi.
Le destin de Catherine Beauvais est vraiment incroyable et Frédéric Richaud nous raconte dans "Monstres" son parcours. En plus d'être un excellent portrait de femme, c'est l'histoire d'une magnifique revanche sur la vie ainsi qu'une ode à la différence et à la tolérance.
Oui, Catherine est une créature sur laquelle la Nature s'est pour le moins acharnée, mais elle n'en est pas moins une très belle personne, qui a cultivé son intelligence au point de devenir détentrice d'un immense savoir botanique à même de soigner les plus grands.

"Monstres" est un petit livre (180 pages) qui se lit avec beaucoup de plaisir grâce à la qualité de son style. Oui, oui, j'insiste vraiment sur le style car pour si bien restituer une époque, en si peu de mots, l'auteur a su être efficace dans le choix de ses termes! Et puis, quelques pointes d'humour semées tout au long du récit rendent jubilatoire la revanche éclatante de cette femme au parcours atypique.
Amateurs de portraits historiques bien brossés, vous ne serez pas déçus par "Monstres", que je vous recommande vivement!
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (291) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3195 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..